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Nelly Shklar (Traducteur)
EAN : 9782743613273
240 pages
Payot et Rivages (05/11/2004)
3.56/5   48 notes
Résumé :
Aloysius Eugene Engel est entré dans la mafia pour suivre les traces de son père et en révolte contre sa mère qui voulait lui faire faire des études. Par accident, il est devenu le bras droit du caïd Nick Rovito. Ce qui implique des besognes souvent terre à terre, comme porter le cercueil d’un collègue nommé Charlie. Mais la journée n’est pas finie que Nick ordonne à Aloysius d’aller déterrer Charlie. En effet, ce dernier a été enseveli avec sa veste bleue, dont les... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Lire un Westlake est toujours un plaisir, même si ce n'est pas un avec le cambrioleur malchanceux Dortmunder.

New-York, années 60. Nous voici dans une Organisation qui a tout de la Mafia…

Alyosius Engel est devenu le bras droit du patron de l'organisation, Nick Rovito. C'est un peu par accident qu'Al est devenu le bras droit parce qu'il a tout du bras gauche.

Voilà que notre pauvre al est chargé par son boss d'aller déterrer le corps d'un membre de l'organisation, Charlie Brody. Pourquoi ? Parce que ce passeur a été enterré dans son complet bleu, celui dont les doublures contiennent pour 250.000$ de Blanche !

Pas de bol, le cercueil est vide ! Plus de corps, plus de complet, plus de Blanche et les emmerdes vont commencer pour ce pauvre al qui va avoir des journées fort chargées !

Si vous aimez l'humour noir et les situations cocasses, ce roman est fait pour vous car al Engel a tout d'un Dortmunder : il ne tue pas, il lui arrive des tas de trucs, il se retrouve dans des situations qu'il n'a pas voulu et à l'impression que tout va de travers.

Il a beau être un truand, al est un personnage que l'on aime d'entrée de jeu. le pauvre, il a été un peu trop étouffé par sa mère, limite castratrice et s'il a tout fait pour entrer dans l'Organisation, c'était pour faire plaisir à son père et aller contre sa mère. Maintenant, la voilà toute fière que son gamin soit un homme important de l'Organisation.

Al Engel a beau n'avoir rien d'un Sherlock Holmes lorsqu'il mène son enquête sur le cercueil vide, il arrivera tout de même à remonter la piste du cadavre et du gros soucis qui lui est tombé dessus en prime.

La plume de Westlake fait mouche, une fois de plus, nous donnant des petits traits d'humour durant le déroulement du récit et nous proposant des personnages bien campés.

De plus, c'est une version non caviardée que nous propose Payot & Rivages, au contraire de la version de la Série Noire qui était tronquée (et parue sous le titre de « Les cordons du poêle »).

Tout ça pour vous dire que c'était un pur moment de jouissance littéraire. Comme toujours avec Westlake.

La minute de culture : Autrefois, tenir les cordons du poêle, c'était tenir les cordons reliés au drap funéraire qui recouvrait le cercueil. Car le « poêle », entre autres significations, désigne aussi le drap mortuaire ou la grande pièce de tissu noir ou blanc dont on couvrait le cercueil pendant les cérémonies funèbres. Il disposait auparavant de cordons généralement cousus aux coins et sur les bords, cordons qui, alors que le cercueil était amené à l'autel pour la cérémonie funèbre, étaient tenus par des proches ou membres de la famille, ou des personnes de haut rang, selon le défunt.

Aujourd'hui, même si on ne tient plus les cordons, on dit toujours de ceux qui marchent près du cercueil qu'ils tiennent les cordons du poêle.

La mouche du coche désigne quelqu'un qui s'agite beaucoup sans rendre de réels services ou qui est empressé inutilement.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Al Engel est le bras droit du patron de la pègre new-yorkaise et il est chargé par ce dernier de récupérer le costume bourré d'héroïne dans lequel a été inhumé en grandes pompes le gangster chargé du transport de la drogue et récemment décédé d'une banale crise cardiaque. C'est pour Engel le début des ennuis quand il se rend compte que la tombe qu'il vient de profaner est vide : ni corps ni costume. Qui a volé le cadavre et pourquoi ? Entre une cliente de l'ordonnateur des pompes funèbres qu'Engel retrouve assassiné dans son bureau et qui l'accuse du meurtre, les flics qui sont à sa poursuite, son patron qui pense qu'il l'a trahi et le condamne à mort et la femme parfaite ingénu du gangster disparu, notre héros va avoir fort à faire pour dénouer l'écheveau de cette intrigue.

Westlake nous prouve une fois encore son talent. Une affaire compliquée à souhait mais dont la chute inattendue tombe parfaitement, un style vif et plein d'humour, un héros attachant et pas forcément à l'aise dans son rôle de gangster, tous les ingrédients d'un bon polar sont réunis pour nous faire passer un bon moment. Comme j'ai lu la version raccourcie de la série noire, je lirai avec plaisir la version intégrale pour en apprécier toute la substance.
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Un Donald Westlake, comme on les aime, avant l'invention de Dortmunder.

C'est toujours le même délire, une histoire rocambolesque mêlée à une histoire policière. Qui part en vrille, et qui ne se passe pas du tout comme prévu, bien entendu.

Comme dans d'autres romans de cet auteur, il s'agit de retrouver un costume, bourré de drogue, mais le problème, c'est qu'il était censé être porté par un cadavre, dans son cercueil. Mais bien entendu, l'exhumation tourne au fiasco et la recherche du costume s'avère très compliquée...

Une plongée rafraichissante dans un vieux Série Noire, à une époque où les polars faisaient plutôt moins de 200 pages au lieu des plus de 500 aujourd'hui. C'est à peine démodé. On s'y amuse beaucoup, et une visite dans le New York des années 60 reste un moment agréable, même par la lecture.
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Pour les inconditionnels de la série Dortmunder, cette réédition de The Busy Body écrit en 1966 (paru dans une version française tronquée sous le titre Les cordons du poêle) est un bonus doublé d'une nouvelle case à remplir dans l'arbre généalogique du célèbre voleur malchanceux. Dans la catégorie ascendants, aux côtés du Pigeon d'argile qui date de 1965 ou du "récent" Qui gagne perd publié en 1970 (prochaine lecture) et repris par les éditions Rivages/noir à l'été 2021.
On suit les galères de Aloysius Engel, bras droit d'un baron de la mafia, empêtré jusqu'au cou dans une chasse au cadavre à travers New York. Une belle mélasse où le gus patauge avec la police, son boss, ses confrères et sa mère sur ses talons. Souhaitons lui bon courage en espérant qu'il ne fasse pas le grand voyage lui aussi.
À bien des égards, La mouche du coche est un fascinant galop d'essai puisque le Donald Westlake semble conserver la sècheresse des aventures de Parker, son autre personnage fétiche, sauf qu'il décide d'y injecter de la drôlerie. On perçoit déjà l'amour vache de l'écrivain envers la Grosse Pomme et surtout pour les personnages nés sous une mauvaise étoile. À chaque jour devrait suffire sa peine mais Westlake aime bien s'assurer que les journées soient bien remplies à ce niveau. Ce qui se traduit par un nouveau pépin à presque tous les chapitres, histoire de ne pas laisser le temps à Engel de se refroidir. Tout cela n'occulte pas l'enquête pour remettre la main sur le fichu macchabée qui s'est fait la malle ; un mystère restant la colonne vertébrale de ce flot de péripéties.
Sans être inoubliable, cette course contre la mort est un aperçu très agréable de ce que Donald Westlake peut offrir dans un registre purement comique. Il est d'ailleurs assez proche du style concentré d'un Surveille tes arrières par exemple. La mouche du coche a bénéficié (comme nombre des romans de l'auteur) de cette nouvelle traduction bien plus proche du texte original. Amateurs de comédie et d'intrigue policière, vous trouverez largement de quoi occuper le week-end avec un sourire aux lèvres. Fans de Donald Westlake, c'est un petit trésor à exhumer.
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Si vous aimez l'humour noir et les ambiances mafieuses, il ne faut pas hésiter. Westlake arrive à rendre un enterrement marrant et les pires pourris des bas-fonds new-yorkais attendrissants. Ce livre a été initialement publié en Série Noire sous le titre « Les cordons du poêle ». La version Rivages est, selon l'éditeur, une traduction « révisée et complétée ». Je n'ai lu que la seconde, et c'est du très bon.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
- Pas de flingue, dit-il. T'enlève ta veste pour creuser, il voit le flingue, il comprend le topo ; et puis une détonation dans un cimetière en pleine nuit, ça peut s'entendre, et t'aurais pas le temps de refermer la tombe.

- Mais bon sang ! Engel, t'auras une pelle, dit quelqu'un.

- Je dois lui taper dessus avec une pelle ?

- Tu fais ce qu'il te plait, fiston. Mais pas de flingue, c'est tout.

- Tu parles d'un boulot. J'aurais mieux fait de rester honnête. Creuser une tombe la moitié de la nuit et assommer un mec avec une pelle ! J'aurais mieux fait de rester honnête.
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Sans parler des disputes. Les ennuis d'argent engendrent la discorde dans les ménages les plus unis, et les parents d'Engel ne formaient pas un ménage particulièrement uni.
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Vu que c’était un de ces blocs où les gens se mettent à jeter par la fenêtre des bouteilles, des ordures, des vieux meubles et leurs voisins dès qu’apparaît l’ombre d’un flic, un de ces blocs où la densité en rats est nettement supérieure à la densité humaine, où les rats maintiennent cette supériorité en s’acharnant à mordre les bébés, un de ces blocs pour lesquels les assistantes sociales ont renoncé à lutter, il n’y avait rien d’étonnant à ce qu’une Mission vienne s’y installer.
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Tout ça n’a pas d’importance, peu importe la provenance des secours qui soutiennent la Mission. C’est peut-être le crime qui rapporte l’argent, mais cet argent est utilisé selon les Vues du Seigneur, et c’est tout ce qui compte.
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Engel avait une qualité : il était toujours galant.
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Vidéo de Donald E. Westlake
Maxim Jakubowski on Donald Westlake - Part 2 of 2
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