Petite Audrey

Roman-témoignage traduit de l'anglais par Valérie Dayre paru aux éditions Thierry Magnier en 2010.
Il retrace la vie de l'auteur dans les années 1940 aux Etats-Unis...
Elle emprunte la voix de sa soeur aînée pour raconter de manière émouvante leur vie quotidienne dans toute sa simplicité.

La famille vit dans une maison mitoyenne louée par la mine à ses employés.
La vie est loin d'être facile... le père boit et préfère rejoindre ses copains plutôt que de passer ses soirées en famille. Bien qu'il adore ses filles, il dépense une partie des tickets du ménage (transformables en argent) obligeant la mère et les enfants à se priver de manger. Audrey, l'aînée aide sa mère du mieux qu'elle peut, du haut de ses 11 ans. Elle s'occupe courageusement de ses trois soeurs (qu'elle appelle les "trois petits cochons" )et accepte les "absences" de sa mère, de plus en plus fréquentes depuis la mort du bébé, tout en gardant une certaine distance pour ne pas elle aussi, sombrer.
Son ami Virgil l'aide par sa gentillesse et son amitié. Il fait partie des trois personnes qu'elle aime le plus au monde et à qui elle voudrait ressembler quand elle sera grande : Mlle Stairus, son institutrice qu'elle admire, sa mère qu'elle aime profondément et Virgil. Trois personnes qui l'aident à grandir et à garder le cap et qui lui permettent d'espérer que l'avenir sera forcément meilleur.
Mais un soir le père ne rentre pas de son travail... il a eu un terrible accident. Que vont-elles devenir toutes les quatre ?

Audrey dira plus tard cette phrase poignante qui témoigne de sa grande maturité pour une si jeune adolescente : "A présent je crois réellement que mes soeurs et moi parviendront à grandir pour devenir de bonnes personnes et rendre notre mère fière de nous"...

La vie quotidienne dans une cité minière est décrite avec beaucoup de justesse...C'est un roman court mais fort, où la misère et la faim sont omniprésentes et qui nous invite à ne pas oublier que ces temps difficiles existent encore aujourd'hui pour de trop nombreuses familles...
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À Jewell Valley, une cité minière de l'ouest des Etats-Unis, la vie n'est pas rose pour Audrey White, onze ans : un père alcoolique, une mère aux yeux toujours tristes et aux mains rougies par les lessives, et trois petites soeurs encombrantes et malpropres, qui ne pensent qu'à manger. Dans la famille White, la misère et la faim font partie du quotidien, et les fins de mois sont difficiles. Heureusement, il y a le joyeux et gentil Virgil, le compagnon de jeux d'Audrey. Virgil connaît des centaines de blagues, il aime rire, et il croit qu'une vie meilleure est possible. Son optimisme réconforte Audrey, et elle commence à rêver, elle aussi, d'un avenir où elle serait institutrice…

L'avis de Pauline, 16 ans : L'histoire vraie d'Audrey White, racontée par sa soeur Ruth, est portée par le courage formidable de sa petite héroïne. Sa vie miséreuse, sa santé défaillante, ses camarades pas toujours compréhensifs, tout est décrit avec justesse, mais aussi avec beaucoup de délicatesse. Audrey n'inspire pas la pitié, mais plutôt l'admiration quand, même face à l'insurmontable, elle trouve le moyen de vouloir rire de tout et de s'en sortir.

Les avis de la rédaction :
_Ce récit biographique est un témoignage sur la vie dans les années 1940 où la misère, l'alcool et la faim sont le quotidien des familles de mineurs.
_ Un récit remarquablement écrit (et traduit), tout en finesse, tendresse et humour.

Audrey vit dans une cité minière avec ses trois soeurs. Sa mère a bien du mal à faire vivre la famille et ne se remet pas de la mort d'un bébé mais elle essaye de préserver des petits moment de joie pour ses filles. Son père aime faire la fête et dépense l'argent de la famille en boissons et projets qui n'aboutissent jamais.
La faim est toujours présente. Et finalement, Audrey commence à penser que la vie serait plus facile sans son père…

L'auteur évoque sa jeunesse et nous livre un très beau roman réaliste sur la misère. C'est très vrai, très touchant. Il y a plein de petits détails parfois assez horribles. Mais il y a aussi des petites touches d'humour pour contrebalancer.
Le roman finit sur une petite touche d'optimisme. On peut espérer que les choses vont s'arranger pour cette famille. Il y avait tout de même besoin de ça pour quitter le roman avec le sourire.
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