Le Portrait de Dorian Gray

Un bon bouquin qui nous plonge dans la capitale britannique du 19ème siècle.
Nous suivons la métamorphose aussi lente que malsaine d'un (anti ?) héros d'une beauté légendaire.

Coup de coeur perso pour le personnage de Lord Henry, qui est à lui seul un chef d'oeuvre de cynisme, aussi honnête que médisant.

Un chef-d'oeuvre renvoyant à la Théorie de l'Optimisme, connue bien souvent grâce à Voltaire de par Candide, mais aussi à la notion de bien et de mal, le tout ponctué par des bribes de la vie d'Oscar Wilde qui semble extérioriser ses questions vis-à-vis de l'Homosexualité, s'opposant aux moeurs de l'époque!

C'est le premier Oscar Wilde que je lisais et j'ai été servie et ravie ! L'ambiance assez lugubre m'a fait pensé un peu à "L'étrange cas de Dr Jeckyll et Mister Hyde". J'aime beaucoup l'écriture De Wilde, ses allusions à l'homosexualité, sa philosophie hédoniste (parfois lourde cependant et répétitive) et sa peinture de la société anglaise de la fin du XIXe siècle. Surtout, je ne m'attendais pas à ce que le roman tombe autant dans le glauque et ça m'a fort satisfait.

J'avais lu la version intégrale il y a de nombreuses années et je ne me souvenais de rien, sinon que j'avais apprécié l'histoire ! Je me suis donc replongé dans cette lecture, dans la version abrégée cette fois. J'ai beaucoup aimé et j'ai été étonné car je ne m'attendais pas du tout à ce type d'histoire. Ça m'a beaucoup fait pensé à "L'étrange histoire du Dr Jekyll et de Mr Hyde".

Un roman très prenant, où l'on sent bien que l'auteur a pu au travers d'une histoire bien tenue évoquer un grand nombre de sujets philosophiques et donner un plus ou plusieurs points de vue de très nombreux aspects de la vie, de la conscience, etc. Très très bon.

Un livre que je voulais lire depuis longtemps, et franchement je n'ai pas été déçue ! J'avoue avoir été conquise par cette peinture de la déchéance humaine (voilà c'est dit !). Dorian Gray, personnage immoral, se verra en fait perverti par 2 rencontres. le peintre, qui se complaît à le flatter à longueur de journées et qui le nomme « Adonis », celui-là même qui peindra le fameux portrait, et le duc, ami du peintre, qui se plaît à pervertir ce « naïf jeune homme ». En fait, ces 2 personnages seront la cause de la paranoïa narcissique dans laquelle Dorian Gray va tomber.
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