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Le titre correspond à ce que dit Mrs Winterson à sa fille adoptive, Jeanette, quand elle apprend que celle-ci est homosexuelle et qu'elle veut être heureuse. Ce livre raconte le parcours extrêmement difficile de l'auteur, enfant adoptée de la classe ouvrière anglaise (Accrington, près de Manchester), de l'obscurantisme (ses parents adoptifs sont pentecôtistes, une religion fondée sur la Bible et qui ne pense qu'à la fin du monde) à la lumière de l'intelligence et des livres. Ce que j'ai préféré dans cette histoire est l'amour exprimé pour la découverte de la lecture. Jeanette est une dure à cuire qui sera jetée à la rue puis ira à Oxford. Rien ne l'arrête dans sa recherche de l'étude, de l'écriture et de sa vraie mère. Il n'y a pas de haine dans ce récit, rien qu'une détermination féroce. “La créativité se tient du côté de la santé - ce n'est pas elle qui vous rend fou ; elle est cette force interne qui tente de nous sauver de la folie.” Jeanette Winterson donne envie d'écrire.
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Dans ce roman autobiographique, Jeanette Winterson parle des rapports avec sa mère adoptive et retrace son évolution dans un contexte familial défaillant et peu sécure. Elle dresse le portrait d'une mère dépressive et fantasque, ainsi que celui d'une enfant vite indépendante et aux idées fortes. C'est aussi l'occasion pour elle ne parler de féminisme et d'y glisser quelques idées novatrices qui ont jalonné sont parcours d'écrivain.
J'ai un peu moins accroché à la seconde partie du livre, pendant que Jeanette est adulte, où les propos se dispersent et perdent le fil conducteur de départ.
Toutefois, j'ai beaucoup apprécié ma lecture et découvrir cette autrice hors du commun et son parcours de vie, exemple de résilience.
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Si Jeanette Winterson avait déjà parlé de son enfance et de ses parents adoptifs les Wintenson dans les oranges ne sont pas les seuls fruits (lu avant ce blog), dans ce roman autobiographique elle revient bien entendu sur cette enfance mais aussi sur sa vie.

Le moins que l'on puisse dire est que Jeanette Winterson n'a pas eu une enfance heureuse. Sa mère adoptive était une femme dotée d'une forte personnalité, méchante, épiscopalienne et obsédée par Dieu. Pas d'amour, des interdits et très vite, Jeanette s'est réfugiée à la bibliothèque de sa ville d'Accrington, une ville ouvrière du nord de l'Angleterre.


la suite sur : http://fibromaman.blogspot.fr/2012/06/jeanette-winterson-pourquoi-etre.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Née à Manchester en 1959, Jeanette Winterson a été adoptée toute petite par des parents pentecôtistes. Surtout sa mère était une femme gravement perturbée qui voyait le mal partout et a élevé Jeanette très durement. le père n'approuvait pas mais laissait faire.

"A l'époque du monde Winterson, nous avions une série d'aquarelles victoriennes accrochées aux murs. Mrs W. les avait héritées de sa mère et dans un esprit familial, voulait les exhiber. Mais étant farouchement opposée aux "images gravées" (cf. Exode, Lévitique, Deutéronome, etc.), elle a résolu ce problème insoluble en les accrochant face contre mur. N'étaient plus visibles que le papier kraft, le scotch, les punaises en fer, les taches d'humidité et la ficelle. C'était la vie selon Mrs Winterson".

Jeanette grandit dans cette ambiance mortifère. A la bibliothèque municipale elle découvre la littérature britannique "La bibliothèque proposait tous les classiques de la littérature anglaise et un certain nombre de surprises telles que Gertrude Stein. Ne sachant quoi lire ni dans quel ordre, j'ai suivi l'alphabet. Dieu merci, elle s'appelait Austen".

A la maison Jeanette n'a le droit de lire que des ouvrages religieux. Elle achète des livres à un bouquiniste et les cache sous son matelas. Lorsque sa mère s'en aperçoit elle les jette par la fenêtre puis les brûle dans le jardin. C'est enfin Jeanette elle-même qui est mise à la porte à 16 ans quand sa mère découvre sa liaison avec une camarade de lycée. "Pourquoi être heureux quand on peut être normal ?" lui demande-t-elle alors.

Je ne connaissais pas Jeanette Winterson et j'ai beaucoup apprécié son autobiographie. Elle a écrit avant plusieurs romans et j'envisage d'essayer aussi cette partie de son oeuvre. J'ai trouvé que c'était une personne très courageuse. Malgré son sort difficile elle ne s'apitoie jamais sur elle-même, elle fait face et elle avance toujours. En plus de la découverte d'une femme admirable j'ai apprécié aussi la peinture des conditions de vie de la classe ouvrière britannique dans les années 1960-1970.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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En empruntant ce livre à la bibliothèque, je n'avais pas compris que c'était une autobiographie. C'est un genre littéraire que je n'apprécie pas particulièrement. Je ne connais pas cette auteur et dans le premier quart du livre, elle parle de sa précédente autobiographie, qui, a priori, a eu un gros succès en Angleterre. Ne connaissant donc ni ce livre ni l'auteur, j'avoue m'être un peu ennuyé. Par la suite, l'auteur tente de nous raconter son enfance et surtout nous parler de sa mère adoptive maltraitante. Dans le fond, on ne peut être que bouleversé par l'histoire. Mais, malgré tout, je n'ai pas réussi à entrer dans ce roman. Difficile à expliquer, j'ai l'impression que le style ne me plaît juste pas et que je n'arrive pas à m'intéresser à sa vie ... Peut être faut il avoir lu sa précédente autobiographie ? du coup, j'arrête à la moitié mais sans vraiment pouvoir l'expliquer ...
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Un titre étonnant que celui de ce roman autobiographique, cette question qu'a posé à l'auteur sa mère adoptive au moment où Jeanette Winterson a décidé de quitter le domicile familial prématurément. Et pour cause : cette mère obèse, maniaco-dépressive, obsédée par l'Apocalypse qui met des mots partout dans la maison jusqu'aux toilettes du style "Il fera fondre tes entrailles telles de la cire" se révèle une mère maltraitante, n'hésitant pas à enfermer sa fille dans le placard à charbon ou la laisser dehors toute la nuit. Alors quand elle apprend que Jeanette aime les filles, elle n'hésite pas à demander au curé de la paroisse de pratiquer un exorcisme...

On lit le coeur serré ce récit de cette enfance tellement difficile que l'auteur tourne autour d'elle en l'approchant peu à peu, avançant par bonds ou faisant des retours en arrière, suivant ainsi le mouvement de ses pensées, de ses souvenirs, de ses associations d'idées.

On pourrait penser qu'on sort d'une telle jeunesse complètement brisé car "il faut beaucoup plus de temps pour s'extirper du lieu psychique que du lieu physique". Jeanette côtoie des états à la limite de la folie mais une furieuse envie de vivre et d'aimer la poussera tant bien que mal vers une vie où la littérature occupera une place dominante. Les mots la sauvent, elle qui avait interdiction de lire et qui lisait en cachette, à la bibliothèque de la ville, en prenant les auteurs de A à Z... Par la lecture et l'écriture, elle pourra donner du sens à son existence, et même, peut-être, retrouver sa mère biologique.
Lien : http://dautresviesquelamienn..
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L'écriture est bordélique. Jeanette Winterson dévide son fil comme un chat déroule une bobine. Ça s'entortille, ça fait des noeuds, ça repart de façon linéaire, pour un temps, à l'image de la mémoire, dynamique et modulable. L'auteure utilise la fiction comme mode de survie. À l'instar d'Elizabeth Munro, elle mêle fiction et réel, construit une autobiographie où l'imagination a une grande part de liberté. C'est apparemment une technique littéraire à part entière, car Jeanette Winterson l'évoque en rapport avec ses études, citant Virginia Woolf et Steiner.

“Je préfère continuer de me lire comme une fiction que comme un fait.” (182)

Ce parti pris de départ, qu'elle manipule avec maestria, lui permet d'évoquer cette mère dont les proportions sont approximatives et instables, dont la façon d'emplir l'espace se modifie selon les situations émotionnelles et relationnelles.
Il y a aussi des passages superbes sur la folie, autour de la page 200. Elle évoque ses “séances de folie” avec humanité et amitié.
Un coup de foudre total.
Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Ce titre est la réponse d'une mère aux questions de sa fille. Nous sommes dans les années 60/70, dans le Nord-Est de L'Angleterre. le ciel est bas, la pluie est froide et les journée sombres. La petite Jeannette refuse de sombrer aux côtés de cette mère presque inhumaine tant elle est dure. La lecture est une ouverture sur le monde; son histoire n'est pas inéluctable, les livres le disent. Jeannette a une vie qui l'attend ailleurs. Pour autant guérit-on de l'enfance?
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Il s'agit d'une autobiographie d'une auteure anglaise, adoptée à la naissance par un couple de chrétiens très religieux mais totalement inaptes à s'occuper d'un enfant. le règlement de comptes avec la mère adoptive, pourtant vraiment "borderline", ne tourne pas à l'aigre mais, malgré les punitions, les colères, une sorte de compréhension finit par s'instaurer, après sa mort toutefois et après bien d'autres hauts et bas vécus par J.W. Ce récit m'a intéressé, le ton n'est pas une seconde doucereux ni détaché. L'autoportrait n'est guère flatteur, mais on finit par partager sa vie et ses pensées. Un ton très sincère pas si fréquent.
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De lecture rapide, l'histoire vécue n'en est pourtant pas attachante. Certes elle a souffert, certes sa mère n'était pas une sinécure mais à lire, sincèrement, je n'ai pas accroché et j'étais pressé d'en finir. Toute histoire aussi triste ou extraordinaire soit-elle et même bien écrite, ne donne pas forcément un bon livre. C'est aussi ça le mystère de l'écriture...
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