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4,1

sur 1787 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je suis sortie de ma zone de confort et j'ai plutôt aimé. C'est un essai féministe assez avant-gardiste et qui pose de vraies questions : quelle est la place de la femme dans la littérature ? Pourquoi prenaient-elles de pseudos masculins ? Pourquoi ne trouve-t'on pas d'ouvrages signés par des femmes avant le 19ème siècle ?

Il est criant de vérités et rappelle malheureusement que le combat était (et est) réel et loin d'être gagné. L'autrice aborde les privations de liberté, d'instruction et d'indépendance, le pouvoir des hommes et la peur des femmes "libres" de manière ironique et spontannée.

Au premier abord, ce livre peut paraître brouillon, mais j'ai aimé.
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"Je sais, vous m'avez demandé de parler des femmes et du roman". Virginia tente de saisir la place (dans tous les sens du terme) de la femme au sein de la société de son époque.
Qu'est-ce qui a changé en un siècle? On réfléchit toujours à la place de la femme dans la société. Pourquoi ne s'intéresse-t-on pas à l'homme? sa place? Ses envies?
Les hommes écrivent sur les femmes, les femmes sur les femmes... L'argent a donné de l'autonomie aux femmes, mais peut-on parler de liberté?
Aujourd'hui, les femmes écrivent des romanes, les femmes peuvent avoir un espace à elles, mais elles ne sont toujours pas de hommes et il me semble plus judicieux de nous battre pour nos différences que de vouloir les annihiler. Il me semble même que la question n'est plus d'une différence de genres mais de cultiver sa propre individualité asexuée.
De plus, qu'est-ce qui définit un grand livre?
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Une chambre à soi c'est l'étude d'une société en pleine mouvance. Une période de transition pour le droit des femmes en Angleterre. La dernière guerre même si elle fut regrettable amena un vent nouveau, pour la première fois les femmes sortaient de leur cadre auquel la société les avait parqués (càd le logis et les enfants) pour remplacer les hommes partit à la guerre.

Mais la guerre bien loin 10 ans plus tard que reste-t-il ?

C'est là que Virginia Woolf rentre en scène. Sous l'excuse d'un travail sur les femmes dans la littérature, et des vagabondages a la recherche de réponses, Woolf nous dépeint avec beaucoup d'ironie le malaise d'un genre qui a étais longtemps le deuxième (bonjour madame De Beauvoir ^^).

J'ai bien aimé cette lecture, il est néanmoins dommage qu'elle fut une corvée sur les 3/4 premier. Virginia Woolf nous inonde de référence littéraire du pure British et nous étale des exemples sans donner le but de tout cela. Alors nous lisons sans vraiment comprendre ou veut-elle aller jusqu'aux derniers quart qui (je l'avoue) est bluffant de vérité même aujourd'hui.

En conclusion, je vous conseil de jetais un oeil a cette oeuvre, cela ne vous bluffera pas dans le style comme sur l'argumentaire mais il vous fera comprendre que parfois les choses ne tienne à rien :
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Un essai de Virginia Woolf que je devrai relire.
Elle m'a parfois perdue, entre personnages fictifs et les hommes de lettres ayant réellement existé.
Quoi qu'il en soit elle aborde le sujet des femmes et de la littérature avec de l'humour, de la franchise et pas une once de revendication féministe bruyante.
C'est analytique et posé, le féminisme comme j'aime. Mon passage préféré "mais où étaient les femmes pendant que tous ces hommes produisaient romans, nouvelles, essais, études....? Et bien elles nourrissaient, lavaient et éduquaient les 1 milliard 600 millions d'habitants qui peuplent la planète "
CQFD.
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Cet essai romancé, tiré d'une conférence prononcée par Virginia Woolf dans une université pour femmes au début du XXe siècle, aborde la question des femmes et de la fiction. Derrière son idée fondamentale - pour écrire de la fiction, une femme a besoin d'un lieu qui ferme à clef et d'un revenu à elle - Virginia Woolf traite de la condition des femmes en général, dans le passé, le présent et le futur, dans une société qu'elle définit comme fondamentalement patriarcale. Elle raille avec beaucoup d'humour le besoin qu'ont les hommes (dont le fameux "Professeur X", auteur de l'essai sur "l'infériorité physique, morale et mentale des femmes") de proclamer les femmes inférieures afin d'assurer leur propre supériorité, de bénéficier de ce miroir déformant qui leur permet d'accomplir de "grandes choses". Elle s'indigne aussi : de l'absence de liberté, d'indépendance, de moyens, qui constituent autant d'entraves empêchant la femme de penser et donc, d'écrire.
Cette indignation, cette colère qu'elle identifie chez les grandes romancières anglaises du XIXe siècle, est aussi ce qui, selon elle, entache leur écriture. Son idéal est celui d'une écriture totalement androgyne, qui embrasse à la fois le masculin et le féminin, et devient ainsi fluide et complète.

Lire Virginia Woolf dans cette traduction récente par Marie Darieusseq permet d'en découvrir l'immense intelligence. L'autrice met en abîme sa condition et le regard des hommes, en adoptant une écriture qui pourrait paraître parfois futile et papillonnante, presque écervelée, mais qui fourmille de références et de sous-entendus, décryptés par de très nombreuses notes de la traductrice.
Même si Viriginia Woolf prophétise pour "dans cent ans" l'avènement d'une femme enfin suffisamment libérée pour écrire de la fiction, beaucoup de ses constats résonnent encore aujourd'hui et restent d'une désespérante actualité.
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Après avoir écouté avec délice l'émission consacrée à Virginia Woolf (La compagnie des auteurs sur France Culture), je me suis précipitée que la nouvelle traduction de "A Room of One's Own" de Marie Darrieussecq. J'ai donc enfin découvert ce petit essai de l'autrice, écrit à l'occasion d'une série de conférences sur le thème des femmes et la fiction. J'en avais beaucoup entendu parler sans jamais prendre le temps de m'en faire un avis précis. C'est chose faite !
Considéré comme un chef d'oeuvre de la littérature féministe, Un lieu à soi s'interroge sur la place de la femme dans la société. La narratrice nous fait part de ses constats sur le carcan qui pèse sur la condition féminine au gré de ses pérégrinations dans des universités et des bibliothèques. C'est savoureux et très ironique, quoique déjà un peu daté tant on peut se réjouir du progrès réalisé.
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Je ne connaissais pas vraiment Virginia Woolf avant de lire cet essai, j'étais tombée un peu par hasard sur Mrs Dalloway, une de ses oeuvres les plus connues. La lecture du roman m'avait ennuyé à mourir et je crois me souvenir que je ne l'avait même pas fini. En bref j'étais plutôt réfractaire mais le sujet de cet essai m'a interpellé. Il est court (170 pages en poche) et sa lecture est agréable.

Virginia Woolf écrit en 1929 mais ce qu'elle soulève d'inégalités, de portes fermées et de manque de considération à l'égard des femmes est malheureusement toujours très d'actualité. Okay, plus d'interdiction d'aller à la bibliothèque accompagnée d'un « tuteur » mâle ni de s'inscrire à l'université, comme le raconte Woolf dans le livre. Mais c' est encore tellement ancré dans notre culture, dans nos moeurs et habitudes, que dire qu'il n'y a plus d'inégalité est utopique. J'ai lu cet essai à une période où je sentais particulièrement le poids de cette injustice, de ce « deux poids deux mesures » et où j'avais presque naÏvement le besoin de comprendre pourquoi. Et Woolf nous apporte quelques éléments de réponse, des clés pour nous aider à y réfléchir, nous encourager à aller plus loin. On dira que cet essai est « féministe ». Je ne sais pas ce que veut dire ce mot exactement aujourd'hui, ce que je sais c'est que l'essai m'a aidé à répondre à certaines de mes interrogations.

Le livre se concentre sur les femmes et la littérature, vaste sujet s'il en est. Chargée de donner des conférences sur « Les femmes et le roman », la jeune romancière se demande ce qu'elle va bien pouvoir écrire, un peu comme tout le monde quand on commence un travail écrit. Sauf qu'elle en tire un essai brillant qui fera date (bon, on est tous différends einh…). Elle s'éloigne rapidement de tout les écrits réalisés par les hommes sur les femmes, qui dictent quoi penser et comment se comporter avec le « sexe faible ». Elle souligne l'importance de l'inégalité dans la construction de la confiance en soi masculine, elle prend Austen et BrontË en exemple, qui on écrit des classiques de la littérature sur de petites feuilles cachées par du papier buvard dans leur salon. Elle invente une soeur à Shakespeare, et compare son parcours à celui de son frère, à capacité égale.

Enfin, elle en conclut qu'écrire nécessite la liberté et la paix. Il faut s'affranchir de son sexe, des obligations sociales (avoir une chambre à soi où s'enfermer pour se concentrer) et une source de revenus qui ne dépende pas d'un quelconque individu. Alors oui, dis comme ça cela paraît un peu utopique, mais Woolf veut insister sur le lien entre liberté matérielle et liberté intellectuelle. Elle est la première à y voir une vraie corrélation, et elle ouvre la voie à des femmes conscientes de leur condition et prêtes à lutter pour la changer.

Je n'ai plus lu de Woolf après cet essai, pas même son roman le plus connu, Les Heures (adapté au cinéma sous le titre The Hours), dont on dit qu'il est brillant. Je n'en doute pas, mais lire un essai n'est pas lire un roman, et j'avais tellement peu adhéré à son style dans Mrs Dalloway que je ne pense pas retenter. Quoi qu'il en soit je pense que cet essai se doit d'être dans toute bonne bibliothèque, il fait réfléchir à nos conditions de femmes et prépare le terrain pour d'autres oeuvres « féministes » plus ardues type Simone de Beauvoir.
Lien : https://lasocietedeslivres.w..
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