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EAN : 9782859404277
720 pages
Phébus (03/05/1996)
4.24/5   35 notes
Résumé :
Prix Pulitzer peu après sa parution en 1951, ce roman, depuis Iongtemps introuvable en français, a été traduit en vingt langues et s'est vendu à plusieurs millions d'exemplaires de par le monde. Un succès d'autant plus surprenant, à l'époque, que l'auteur y évoquait la guerre du Pacifique sous un jour qui n'était pas des plus flatteurs à l'endroit de l'armée américaine - et de la Marine en particulier.

A bord du «Caine » vieux rafiot transformé en dr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Prix Pulitzer peu après sa parution en 1951, ce roman, depuis longtemps introuvable en français, a été traduit en vingt langues et s'est vendu à plusieurs millions d'exemplaires de par le monde.
Un succès d'autant plus surprenant, à l'époque, que l'auteur y évoquait la guerre du Pacifique sous un jour qui n'était pas des plus flatteurs à l'endroit de l'armée américaine - et de la Marine en particulier. A bord du " Caine ", vieux rafiot transformé en dragueur de mines, le capitaine Queeg (Humphrey Bogart à l'écran, dans le film que Dmytryk tira du roman), maniaque de l'ordre - et secrètement gouverné par la peur -, fait régner une discipline démente et multiplie les vexations envers ses hommes.
Déposé par ses officiers alors qu'il conduit, en plein typhon, son navire au naufrage, il les traînera ensuite en cour martiale - prétexte pour l'auteur à nous rendre témoins d'un procès sidérant qui s'avère bel et bien celui de la vertueuse Amérique. Un procès, surtout, qui met à mal les convictions mêmes du lecteur, contraint de faire en tout la part du trouble, de l'ambiguïté. Un classique qui n'a rien perdu de son pouvoir dérangeant.
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Ce livre est arrivé dans mes mains à une époque (très lointaine...) où je ne pouvais accéder à volonté à une bibliothèque autre que celle du collège, qui contenait des livres un peu trop enfantins à mon goût, ayant déjà avalé tout ce que j'avais pu dénicher en bibliothèque rose, verte, rouge et or, au fil du temps.
C'était le temps de l'ORTF et des programmes de LA chaîne, programmes censurés par le ministère adéquat. le temps de Bonne nuit les petits et des Shadocks (hé, hé !). Que faire à part lire ?
J'ai lu, relu et relu ce bouquin, récupéré dans une braderie, au point de le connaître quasiment par coeur et de devoir rafistoler une reliure fatiguée.
J'ai été fascinée par cette ambiance délétère, ce vaisseau militaire isolé par l'océan, moi qui n'avais vu que la Méditerranée, et encore, si peu ...
Ma critique est certainement faussée par le fait que je ne l'ai pas relu depuis ce temps-là, mais ce fut pour moi une source d'évasion d'un quotidien étriqué et si pauvre en dépaysement ...
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Keith est un tout jeune homme lorsqu'il entre dans la Marine. Au début de la seconde guerre mondiale, après un apprentissage plutôt difficile, il se voit affecté sur un vieux dragueur de mines sous le commandement de de Vreiss, un homme bourru qu'il juge très vite . Keith se réjouit donc fortement de voir le commandant Queeg rapidement le remplacer, un personnage qui lui fait forte impression lors de son arrivée .. Mais au fur et à mesure des jours, celui ci va montrer son vrai visage obligeant les hommes a se défendre et à réagir..

Ce roman date de 1952, il a été adapté au cinéma (avec Humphrey Bogart notamment) et pourtant il est aujourd'hui très difficile à trouver.. C'est pourtant un petit bijou que je conseille sans hésiter. Malgré son âge certain, ce roman n'a absolument pas vieilli. Les personnages sont passionnants, leur personnalité est complexe et les situations décrites pourraient se retrouver dans n'importe quel groupe, l'histoire est intemporelle. Malgré les presque 700 pages de ce roman, on ne s'ennuie pas une seule seconde à la lecture et on est tour a tour choqué, sur de soi, surpris, puis indulgent.. En réalité le lecteur grandit, murit avec Keith et comprend que rien n'est aussi simple qu'il y paraît au premier abord.. On est conquis par ce roman et hanté par le Caine tout au long de la lecture et même après. Un vrai bonheur de lecture !
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Lu à 15 ans, ce roman m'a laissé un souvenir très vif, en raison de la psychologie des personnages et de la tension montante au sein du navire très bien rendue par l'écriture.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
— J'ai relevé le commandant parce qu'il paraissait nettement malade pendant le typhon.
— Ne pensez-vous pas qu'il est illogique, et vraiment prétentieux, de vous tenir à votre diagnostic d'ignorant, allant ainsi à l'encontre des conclusions de trois psychiatres ?
Maryk jeta un regard malheureux vers Greenwald, lequel avait les yeux fixés sur sa table. Le second avait le front plissé de rides. Il secoua la tête de côté et d'autre, comme un taureau agacé.
— Ça en a peut-être l'air, je ne sais pas.
— Très bien. Voyons maintenant. Cette stupéfiante entrevue, durant laquelle le commandant vous a proposé de falsifier les livres officiels, a-t-elle eu des témoins ?
— Non, nous étions seuls dans la cabine du commandant.
— Y a-t-il eu des notations gommées ? Existe-t-il le plus petit semblant de preuve pouvant confirmer votre histoire ?
— Le commandant sait que cela s'est passé comme ça.
— Vous comptez sur l'officier même que vous diffamez pour confirmer votre insultante diffamation ?
— Je ne sais pas ce qu'il dira.
— Et vous prédisez que le commandant Queeg se parjurera à la barre ?
— Je ne prédis rien du tout.
— Est-il possible que vous n'ayez imaginé cette histoire, qui ne peut être confirmée ou réfutée que par l'autre partie intéressée, que pour étayer votre magnifique défense, qui est que vous vous y connaissiez mieux en psychiatrie que les psychiatres ?
— Je ne l'ai pas imaginée.
— Mais vous continuez à imaginer que votre diagnostic de l'état du commandant a plus de valeur que celui des médecins ?
— Seulement… seulement pour l'état où il était le matin du typhon, bredouilla Maryk.

Sixième partie, Chapitre XXXV.
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