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Isabelle Duval (III) (Éditeur scientifique)
EAN : 9782897123697
235 pages
Mémoire d'Encrier (01/02/2016)
4.1/5   5 notes
Résumé :
En 1970, le poète Gaston Miron publie L’homme rapaillé, dont le poème liminaire – fondateur – marque l’arrivée, la naissance, l’aube : « je ne suis pas revenu pour revenir / je suis arrivé à ce qui commence ».
Près de cinquante ans plus tard, quarante et une femmes poètes, Québécoises d’ici et d’ailleurs, de générations et de sensibilités différentes, prennent la parole, pour que le commencement continue d’advenir.
Engagées dans l’avenir, des femmes ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Une pure merveille : chaque mot est un chef d'oeuvre. Truculent, extatique! Pardonnez-m'en, je crois que cette Oeuvre manquait grossièrement jusqu'ici, c'est comme si on voyait enfin la rive de la terre tant attendue. Il s'agirait de lire chacune de ces femmes car ici, c'est comme si elles nous offraient le monde par leur âme généreuse, spirituelle, riche, par l'esprit du monde et des choses. Une offrande de la terre au ciel ou à l'enfant, à l'être et au soleil, une oeuvre simple, dénuée de chachas, de flaflas, une pure goutte de pluie que l'on peut boire dans leurs mains, sources que l'on boit en esprit.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Je rentre océan



J’ai une chambre et une tempête
à la porte une mer qui frappe
des lumières dans le cou

bleu d’Agôt l’île calme
au nord nous coulons
comme si nous existions tu sais
on peut y croire

mes amarres s’emmêlent de marées
un océan nous use dans sa beauté
le grès des grottes s’effondre
l’esprit se réveille
en chemin ciel un chemin feu
froissant la terre qui tremble
paysage gris
que fûmes-nous
dans la grande île

j’ai une chambre et une tempête
les dieux qui frappent à ma porte
rameutent des flammes volées au vent
Qu’elle est lourde ma porte
quand reviennent les livres
perdus dans l’amour


Laure Morali (1972 -)
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D’espérance en commencements


Extrait 2

J’ai longtemps cherché le seuil
de ma propre maison, les pierres lourdes
du passé encombraient le passage.
Aujourd’hui j’avance vers ce que je deviens,
je me fonde, m’érige,
m’échafaude à l’est de mon arbre
pour que tout commence
avec ce qu’on appelle vivre.

J’ai compris tant de choses
de mes bonheurs et de mes déchirures.
Le temps brûle entre mes mains
comme des feuilles jaunies, l’empreinte
de chaque solitude
que l’on regarde les yeux fermés.

Et si, derrière nos pas, le monde
se remet à battre, que reviennent,
comme les grandes marées,
les terres jamais entrevues,
et si je porte encore une trace,
c’est d’espérance en un commencement
qui nous recommencera.


//Hélène Dorion
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D’espérance en commencements


Extrait 1

Le voyage dure encore,
qui me mène au commencement de moi-même,
et la traversée ne connaît aucun port.

De vastes ailes, des barques d’absence,
un château blessé. Le vent tourmente
les forêts sans mémoire, perce les épaves,
les ruines déjà rouillées par trop d’hivers.

Je rentre par des chemins dispersés
aux quatre coins de la nuit, par des paroles
accroupies dans la langue de mon père,
des cris, des balbutiements, des mots
en friche qui ne racontent aucune histoire
et croquent le fruit
et attendent le printemps.



//Hélène Dorion
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Commencer, prendre acte



Extrait 4

Se réveiller dans le silence. Images fuyantes, d’autres immobiles.

Commencer arrive dans l’inattendu, l’invisible trame.
Dans le surgissement, le risque d’une pensée exposée.

Accepter d’être son objet imaginaire.

Rien, qu’est-ce que c’est ? La forme la plus complète.

Un fantôme dépose un voile sur le monde.
L’esprit de la brume.
Des êtres reviennent, se retirent parmi les choses sensibles.

Soudain, la tentation de déplacer les meubles. De soustraire.

Dans le fragment je reconnais la plénitude.

// Louise Warren (1956 -)
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Retour


Longtemps je suis parti
Mon retour prend le temps des années d'absence
Trois fois peut-être je tomberai
Pour atteindre le territoire de ma naissance

Rien n'assombrit mon retour
Je cherche l'épinette blanche qui a parlé à mon père
Elle est là
Je regarde vers le soleil levant qui a vu mes premier pas
C'est ici que tout est vrai


//Joséphine Bacon
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Vidéo de Ouanessa Younsi
Extrait du recueil MÉTISSÉE de Ouanessa Younsi
MÉTISSÉE, ce sont des poèmes en prose autour de la question des origines, présentes et absentes. Née d'un père arabe et d'une mère québécoise, petite fille de peinture fraîche, l'auteure plonge dans les labyrinthes de l'identité et de l'enfance, cherche sa famille inconnue côté basané du monde. La poète convoque des ancêtres de papier pour réparer les arbres généalogiques, raconter le silence qu'elle a reçu, parler comme un incendie.
Née en 1984, Ouanessa Younsi est poète, auteure et médecin psychiatre. Entre deux patients, elle publie poèmes et récits dans diverses revues et ouvrages collectifs, et participe à des lectures et festivals de poésie. Thomas King
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