« Des femmes voilées on ne cesse de parler sans jamais les entendre. » Femme et pour bien des raisons sensibilisée à la question du voile, ayant beaucoup lu sur le sujet, désireuse avant tout de comprendre ce choix quand c'en est un, ce livre qui donne la parole à des femmes voilées, et est l'un des rares à le faire, ne pouvait m'échapper. Je me suis appliquée à cette lecture en y mettant tous mes efforts pour découvrir de façon neutre dans la mesure du possible, chacun de ces témoignages, retraçant des parcours de femmes aux origines, aux contextes familiaux, aux profils, différents. Car l'auteur a pris soin, dans toute son objectivité, de varier les témoignages, y compris de donner la parole à une femme qui a fait le choix de retirer son voile après avoir fait le choix de le porter.
Je le répète, j'ai essayé de comprendre.
Je ne souhaite pas rentrer dans un débat dont Babelio n'est en aucun cas le lieu et qui serait malvenu aujourd'hui.
Mais je reste une grande lectrice et je suis désireuse de m'exprimer après certaines lectures. C'est pourquoi je tiens à faire entendre mon ressenti personnel après avoir refermé ce livre, et à poster sur Babelio quelques citations. Ce ressenti personnel tiendra en une phrase : je suis terrifiée par la quasi totalité de ces témoignages.
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Le voile, particulièrement en France, fait continuellement débat. le soleil ramène toujours la question du burkini sur les plages ou la piscine. Et le sujet, de manière générale, est très clivant, notamment parmi les féministes.
Ne portant pas de voile et connaissant peu de choses sur le sujet, il me paraissait intéressant de lire un ouvrage qui donne la parole aux femmes qui le portent.
Ce livre est effectivement instructif, notamment sur les différents types de voiles ou certains principes de l'islam, et je pense que cet ouvrage peut permettre de réduire certains stéréotypes.
Seulement, comme une autre critique Babelio l'a évoqué, j'ai également été parfois effrayée par certains témoignages. Lire que les luttes féministes ne nous ont pas libéré, qu'une femme n'a rien à faire dehors (!), que le voile permet de ne pas être un objet sexuel, que la majorité des personnes interrogées n'ont plus envie de sortir et/ou ont interrompu leurs études... est quelque peu questionnant.
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D'elles, on parle en permanence sans jamais les entendre. Elles sont au coeur d'un débat passionnel qui secoue la France depuis plus de vingt ans, mais jamais elles n'y prennent part. Elles, ce sont les femmes voilées.
Quand tu as de jolis yeux, tu peux tenter un homme. Je préfère qu'on cache tout le visage, car même si tu mets un niqab à une chèvre, elle devient attirante.
J'ai deux filles. je ne vais pas les forcer à porter le voile, mais je serais contente qu'elles le mettent d'elles mêmes.
J'ai retiré mon voile dans le bus. Là où je l'avais mis la première fois. Je savais que j'arrivais à la fin...
C'était bizarre, troublant, mais c'était aussi un soulagnement.
Certaines refusent de te dire bonjour si tu n'as pas le foulard ou le jilbeb.
Avec Antton Rouget, Faïza Zerouala, Mathilde Goanec et Dan Israel journalistes de Mediapart
Une discussion enregistrée dans le cadre du festival de Mediapart le samedi 16 mars au CENTQUATRE-PARIS.
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