Comment lutter efficacement contre l'idéologie islamique

Sujet hautement délicat : S'il est incontestable que des 3 religions monothéistes, l'islam cause actuellement de loin le plus de problèmes et d'inquiétude en Europe, il est également évident que des mesures radicales, prônées par l'extrême droite, risquent de sortir des effets contraires à ceux recherchés, à savoir d'engendrer une radicalisation accrue et d'envenimer le débat davantage. Telle était en substance ma position avant d'entamer la lecture de l'ouvrage d'une des spécialistes en la matière, Chahdortt Djavann. Je précise qu'en tant que non-croyant les questions de religion ne revêtent pour moi qu'une importance secondaire. Et en tant qu'humaniste, je suis d'avis que la religion ensemble avec le nationalisme et le gain ont été trop souvent et durant des périodes beaucoup trop longues la cause principale de conflits et de guerres.

Comme humaniste pacifique, ma position fondamentale serait de défendre une position d'ouverture et de tolérance, mais la première leçon que que je retiens de l'exposé de l'ouvrage "Comment lutter efficacement contre l'idéologie islamique" est que mes 2 préceptes de base ne constituent apparemment pas une réponse adéquate à un courant qui refuse le dialogue et qui, en revanche, essaie comme minorité, d'imposer ses vues à une majorité en dehors des procédures démocratiques en vigueur, y compris le recours à la violence et la terreur.

Pourquoi les muselmans modérés, qui représentent l'écrasante majorité, ne réussissent-ils pas mieux à s'organiser et à réagir contre les excès de la minorité des fanatiques ? Je constate que dans mon pays, la Belgique, où pourtant les autorités mettent à leur disposition d'amples facilités et moyens, les résultats sont carrément décevants. Comme s'ils jouent la Muette de Portici de Daniel Auber !
Il est risqué d'avancer des chiffres sur le nombre exact de moslims en Europe pour la bonne raison que ce genre de statistiques n'est bien sûr pas recueilli, mais une estimation plausible se situe aux alentours de 20 millions sur une population totale de UE de presque 750 millions. À cause des agissements de la minorité militante, tous les sondages d'opinion publique indiquent que la population croît fermement que le nombre global des musulmans dans nos pays est considérablemen supérieur.

Une autre leçon que l'auteure m'a appris est l'impact des propos que tiennent certains de nos intellectuels et qui rendent, à force de "relativer" une réalité menaçante, des solutions indispensables encore plus problématiques. Ceci a été notamment le cas à l'occasion de la tuerie chez Charlie Hebdo en janvier 2015. Voulaient-ils se distancier du simple peuple qui arborait, indigné, un "Je suis Charlie" ? Personnellement j'estime que leur prise de position est autant pernicieuse que celle de certains intellectuels à Vichy pendant la guerre. Je ne fais pas référence à certains "philosophes" étrangers du gabarit de Khosrokhavar d'Iran à qui on ferait mieux de ne plus prêter l'antenne.

L'ouvrage de Chahdortt Djavann compte 25 brefs chapitres, outre un avant-propos et une conclusion, ce qui en facilite grandement la lecture. Une vaste gamme de sujets sont ainsi couverts, allant de l'interprétation du Coran, en passant par le rôle de la femme dans la société islamique, le port du voile, les mariages forcés, la construction des mosquées, l'importation d'imams et de mollahs, jusqu'au djihad. Il serait vain de ma part d'en tenter un résumé évidemment.

Juste 2 remarques de mon cru : Je trouve que nos autorités devraient être beaucoup plus fermes avec les diplomates de certains pays, tels l'Arabie saoudite, l'Iran, le Qatar et la Turquie, qui ont une fâcheuse tendance à se mêler d'affaires qui ne sont nullement de leur ressort et abusent ainsi de la couverture du statut diplomatique. Je trouve toute la controverse sur le burkini, en fait, un faux problème, qui ne fait que tinter la caisse des producteurs de ce genre de vêtements. le vrai problème est celui du voile et le respect des droits et de la liberté de la musulmane. Il y a 13 ans, après lecture de son oeuvre "Bas les voiles", je dois reconnaître ne pas avoir été complètement convaincu par l'argumentation de l'auteure, maintenant j'estime comme elle, qu'il est inadmissible que ce symbole de dépendance soit autorisé dans certains endroits et services publics, parce que tel est le souhait des pères, frères et voisins primitifs.

On ne recommande pas Chahdortt Djavann, dont l'intelligence et la force d'analyse sont telles qu'elles rendent toute recommandation totalement superflue.

Si ce livre avait été écrit par un journaliste, un philosophe ou un sociologue Occidental, la bienpensance de nos médias nationaux n'aurait pas manqué de le/la taxer d'accointances rampantes avec les courants de pensées extrémistes.
Et c'est précisément parce que dans notre pays, cette frange de nos journalistes ne se prononce pas sur ce genre de livre écrit par une personne "de l'intérieur", qu'il faut se poser les bonnes interrogations.
Sans être nécessairement des partisans de la "peste brune" (les chiens de garde font toujours dans la nuance...), voilà un livre qui est écrit par une femme courageuse, qui sait de quoi elle parle, qu'on ne pourra pas accuser d'être "islamophobe primaire" et qui évoque ce que d'autres expriment soit de façon timorée, soit de façon fascisante.
Le juste milieu est donc trouvé ici - à mon sens.
Pas de complotisme alarmiste, mais Chahdortt Djavann en appelle à la vigilance des démocraties occidentales sur la trop grande bienveillance dont elles font preuve à l'égard d'un totalitarisme sournois qui effectue son travail de sape depuis le début des années '80 ("Les islamistes ont retourné les avantages de la démocratie contre la démocratie").
Son plaidoyer est étayé, limpide, sans langue de bois, sans appel : pas d'acrimonie dans son propos, mais simplement de la vigilance et une fermeté sans failles avec ceux qui jouent de ce sourd sentiment de culpabilité post-colonialiste pour nous faire céder sur nos principes fondateurs.
Un livre urgent, nécessaire, courageux (n'en déplaise aux tenants du "politiquement correct"), parce qu'il ne nous faut pas transiger avec l'obscurantisme qui se fait passer pour victime afin de coloniser nos mentalités.

J'ai avalé ce livre en quelques heures. Très intéressant et avec des propositions intelligentes. de plus, pour ce qui me concerne, l'auteure a remis les pendules à l'heure : le régime des mollah serait au coeur de l'islamisme, c'est à dire la guerre moyenâgeuse qu'un islam monstrueux mène au monde entier. de quoi réviser mes a priori concernant Trump et ses décisions récentes sur l'Iran : aurait-il raison sur ce sujet, alors qu'a priori je lui donne toujours tord ? En effet, avant cela je considérais le wahhabisme, la clique des Saoud et leur propriété privée qu'est l'Arabie Séoudite comme coupable principal. A relativiser donc. L'opposition Chiite / Sunnite ne serait pas une opposition majeure. En tout cas me concernant, mécréant mangeur de porc.
Ce livre met en perspective l'avantage que la laïcité à la française pourrait être si nous étions courageux et avec une politique ferme, cohérente et de long terme. Visionnaire et de salut public pour éviter la guerre civile à venir si nous ne faisons rien.

Je mets cinq étoiles à ce livre qui expose un sujet très délicat mais d'actualité et dont il ne faut pas hésiter à parler! L'auteur décrit ce qu'il se passe actuellement, mais de manière analytique et didactique, en exposant les origines du mot "islamisme" et les conséquences qu'il a engendrées en Europe ces dernières années! Je le conseille car il est vraiment très intéressant!

Un très bon livre, même si il se concentre un peu trop sur l'Iran (rappelons que son auteure est née en Iran, ce qui explique certainement cela). Un vrai diagnostic, une vraie dénonciation, avec des noms, des dates, des circonstances, et surtout, de vraies propositions, peut être un peu idéalistes ou tardives, mais néanmoins nécessaires. Surtout, un bouquin qui ne donne pas l'impression de faire la promotion d'un « autre Islam », c'est à dire fait la promotion d'un islamisme alternatif. Djavann reste fidèle à ce qui a fait de la France ce qu'elle est, avec une laïcité farouchement anti-cléricale dans la sphère politique.

Si vous ne deviez lire qu'un seul ouvrage sur le sujet de la lutte contre l'Islamisme, c'est celui-ci, même si il date d'un temps avant Trump et avant Macron. A bien des égards, ses préconisations ne suffisent déjà plus, même si elles n'en restent pas moins nécessaires.

[Le présent texte est la conclusion d'une fiche de lecture que j'ai rédigée sur mon site, Sombre Plume, en lien ci-dessous. Il résume l'essentiel et se suffit à lui-même, mais si le coeur vous en dit, n'hésitez pas à lire le reste]
Lien : http://www.sombre-plume.fr/c..