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Chaestem tome 1 sur 3
EAN : 978B0789LVHSB
I Really Love SciFi (14/12/2017)
3.69/5   8 notes
Résumé :
Une trilogie de hard science fiction sur fond d'enquête policière qui a déjà séduit plus de 10 000 lecteurs aux Etats Unis.La Machine, dans sa Tour dominant la cité, gère la vie de chaque être humain. Grâce à Elle, l'Equilibre est maintenu, et tout est sous Son contrôle.Pourtant, échappant à Sa mainmise, des enfants se donnent la mort par dizaines.La Machine charge de l'enquête Baley, inspecteur du 1er cercle, et lui attribue de force un coéquipier, Paul. Celui-ci, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Je remercie A. I. Zlato qui m'a contactée pour faire partie de « l'équipe de choc » de lancement de Chaestem, les Origines en français. Je suis un peu en retard pour publier ma critique de lectrice puisque la date de sortie de ce roman était fixée au 15 décembre 2017… Mais ce fut une lecture longue et laborieuse.

Espace(s)… Équilibre… Machine… Me voilà embarquée par l'auteure dans un roman de science-fiction qui pose d'emblée quelques topoï du genre.
Les Anciens ont inventé un concept : « des lieux identiques dans un temps différent. Démultipliables à l'infini, si le besoin s'en faisait ressentir »… Les espaces sont le domaine des kandrons, créatures chimériques aux étranges pouvoirs télépathiques ; les humains évoluent dans le temps, un temps imparti.
La Machine est chargée de « maintenir l'Équilibre, [de] faire une demande d'Espace supplémentaire lorsque cela s'avère nécessaire » ; elle régit la vie des humains depuis la grande Tour au centre de la Cité, les oriente dès l'adolescence dans les Cercles, les contrôle au moyen d'implants plus ou moins sophistiqués et ceux qui sont le moins considérés (ou peut-être un peu plus libres) vivent dans une zone appelée Périphérie… Mais au-delà de la Forêt, d'autres humains n'ont aucun lien avec la Machine et construisent depuis plusieurs générations, dans un vaste projet communautaire, un immense vaisseau pour « rejoindre l'espace, […] quitter les Espaces, et leur cycle sans fin ».
Certains mots du texte portent des majuscules et revêtent ainsi une importance capitale et supérieure, au-dessus des lois organiques : Tour, Espace(s), Périphérie, Forêt unique, Passerelle, Schéma, Équilibre… Quand il s'agit de la Machine, toutes ses extensions, actions, etc. prennent des majuscules.
L'intrigue principale s'articule autour de suicides collectifs d'enfants pré-adolescents dont les corps sont retrouvés disposés en étranges cercles concentriques, référence hautement symbolique dans cet univers. L'enquête est confiée par la Machine à un duo improbable, issu de deux cercles que tout sépare. Parallèlement, d'étranges phénomènes laissent présager une menace de destruction et de néant.

Entre les chapitres du récit, les lectrices et lecteurs sont confrontés à des sortes de maximes énigmatiques ou des commentaires analytiques des péripéties extraits de Mémoires, des Enseignements de Chaestem, de l'Esprit de la Multitude qui fait la connexion entre les kandrons, de la Légende du Lien et de la Rupture ou de celle des Anciens, de l'histoire de la Machine, directement de l'Espace-temps, des brèves d'enfants, d'un livre de comptines, de rapports internes du serveur, d'un dictionnaire… L'auteure a créé une intertextualité interne propre à son oeuvre romanesque.
Le découpage du récit insiste sur l'interaction entre l'espace et le temps, sorte de fil conducteur linéaire et complexe à la fois.
La narration fait intervenir une polyphonie de points de vue, l'alternance des chapitres se focalisant sur les différents personnages et les niveaux de civilisation qu'ils illustrent ainsi que sur les Espaces qu'ils habitent.
Paul est une sorte d'historien, un passionné de littérature qui fait des recherches sur les origines de son monde, entre légendes et interprétations… Il est connecté avec Edgard, un kandron qui l'a élu comme compagnon et qui partage sa vie solitaire pour le guider dans la mission salvatrice dont il est chargé à son insu.
Baley a eu la chance d'être sélectionnée pour travailler au plus près de la Machine, dans le premier cercle ; c'est une enquêtrice mandatée par la Machine pour surveiller les humains. Elle a une vie de famille, un conjoint, Lars, et une fille de quinze ans, Iris, en pleine rébellion adolescente, en décalage aussi par rapport à ce que l'on attend d'elle dans ce monde normatif. Sa vie nous est familière entre tensions familiales et travail ; seule l'intrusion de la Machine dans son quotidien nous déstabilise, sorte de « cage dorée ».
Baroudeur est le leader d'une bande de jeunes qui a compris comment s'affranchir de la Machine et Iris intègre ce groupe et découvre les zones hors des cercles et hors de contrôle.
Égéon est le chef de la communauté qui construit le vaisseau spatial ; son épouse Galatée est astronome.
La Tour devient un personnage à part entière ; elle est indissociable de la Machine, conçue par les Anciens, afin qu'« Elle gère l'humanité et la protège d'elle-même et de son incommensurable penchant pour la destruction ». La Machine est bien plus qu'un supercalculateur, c'est une entité d'envergure divine, chargée de maintenir l'Équilibre. Mais chaque Espace possède sa Machine, et les Machines cherchent à communiquer pour oeuvrer ensemble au moyen d'un serveur… Il s'agit bien de gérer les humains, de les sélectionner et de les transformer en paramètres quantifiables…
Énée est une Passerelle ; son rôle est de séparer deux Espaces, H et O, dans des temps différents et de les y maintenir, pour permettre à chacun d'exister pleinement. Elle a perdu son humanité, son corps s'est progressivement transformé en abstraction reliée à d'autres entités très complexes.
Mossa est un hybride entre l'homme et la machine ; certains le prennent pour le Messie annoncée par une prophétie.
Les Serviteurs, les Piliers et les Défenseurs sont des êtres « à part de tout le reste »…

L'intertextualité sous-jacente s'inspire beaucoup de Franck Herbert et de la saga de Dune sur la survie de l'humanité, et aussi de la mythologie grecque ; c'est donc très dense et compliqué, plutôt long (462 pages en version papier brochée) ; c'est une lecture qui m'a pris un peu plus de temps que d'habitude entre intérêt réel et difficulté de concentration due aux longueurs et développements détaillés... Heureusement, l'écriture est fluide et agréable, travaillée, laissant une certaine place aux passages dialogués, plutôt réussis et naturels mais parfois particulièrement hermétiques. Malgré tout, parvenue à environ trente-cinq pour cent de ma lecture, je délaisse ce roman, je fais une pause : c'est trop long et le récit n'avance pas vraiment. Personnellement j'ai hâte que les différents personnages se rencontrent et interagissent, que l'on sorte de cette longue exposition qui n'en finit pas. Mon attente sera déçue quand je reprends ma lecture car ce premier tome ne résout rien, se contentant de planter un décor et d'y disposer des protagonistes, d'où un effet catalogue très limitatif.
La trame narrative s'articule autour d'une vaste problématique sur la réalité et l'imaginaire, sur la transmission des savoirs et des héritages, sur la représentation, sur la puissance du mythe des origines, entre légendes, religions et prophéties, création et anéantissement des mondes, sur l'avènement et les limites de la technologie toujours plus performante, sur l'asservissement volontaire. L'opposition homme/machine, organique/numérique interroge les mécanismes de l'intelligence, de l'individualité face à la norme, des manipulations génétiques.
L'abondance des thèmes visités est excessive, source de lourdeur.

Je suis à la fois admirative devant le travail indéniable de création d'un monde et dépitée par la monotonie d'un récit où les péripéties se suivent sans vraiment proposer de trame narrative, chaque construction se limitant à ses propres ramifications ; ce premier tome m'a un peu ennuyée malgré des personnages hauts en couleurs et en originalité. A. I. Zlato n'a pas su provoquer la posture addictive qui m'aurait donné l'envie de lire le tome 2. Dommage.
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J'ai découvert ce roman sur facebook, où l'auteur cherchait des personnes pour chroniquer son livre. Je me suis proposée, la couverture et le résumé me donnant envie de découvrir cet univers. Me voilà donc partie pour l'aventure Chaestem.

Je n'ai aucunement regretté ce choix. Ce roman m'a propulsée dans un monde futuriste à la fois très éloigné et tout aussi proche de notre monde actuel. Je n'ai pu m'empêcher, tout au long de l'histoire, de faire des liens et des rapprochements avec notre société actuelle. Les humains de l'Espace H, sont répartis en cercles, tous agencé autour d'un même élément, la Machine. Créée par les anciens, elle est la pour contrôler l'équilibre. Elle décide de tout. L'avenir des humains, s'ils peuvent ou non avoir des enfants, elle influence également leurs pensées. Ils sont donc en quelques sortes asservis par la Machine. Sauf que, certains enfants âgés de 11 à 13 ans, arrivent à aller contre elle et se suicident en groupe. Arrive alors la trame de l'histoire sous la forme d'une enquête policière. Dirigée à nouveau par la Machine.

Cette enquête va être menée par deux protagonistes, avec l'incursion, de temps à autre, d'un troisième personnage. le premier étant l'inspecteur Baley, venant du 1e cercle, ayant une croyance sans faille en la Machine. Pour elle, la Machine est la réponse à tout. Un peu sceptique sur ce personnage au début, il s'avère que c'est un personnage qui évolue beaucoup. Ses pensées changent, malgré elle. Ce qui m'a agacé, c'est que malgré ce que sont inconscient lui disait, elle retournait toujours vers la machine. le deuxième étant Paul, chercheur en laboratoire sur l'origine de leur monde. Il est tout le contraire de Baley. Habitant la périphérie, il ne comprend pas ceux qui écoutent la Machine sans avoir leur libre arbitre. Paul va être « aidé » si je puis dire par Edgar, un kandron. Celui-ci va lui donner des pistes sur ce qu'il va devoir faire, car le rôle de Paul est bien plus grand que résoudre l'enquête, tout en le faisant douter et tourner en rond. Quand l'auteur donne la parole au Kandron, j'ai droit à des pensées très philosophique, ou il faut parfois chercher un peu pour les comprendre. J'ai d'ailleurs particulièrement bien aimé ce protagoniste. Il y a tout un tas d'autres personnages qui apparaissent dans cette histoire, mais je ne vais pas m'étendre sur le sujet et vous laisser les découvrir par vous-même.

Au fil des chapitres, j'ai eu droit à des points de vues différents. Je me suis retrouvée tour à tour à la place de la Machine, de Paul, Baley, Edgar ou encore Egéon, l'esprit de la multitude et Énée. Tant de point de vues, qui m'ont fait découvrir l'univers sous autant de facettes que de personnages. de quoi bien enrichir cet univers débordant d'imagination.

Ce premier tome, n'a pas vraiment d'action, car c'est plutôt un tome introductif, pour bien placer le décor et les personnages. Il y a des descriptions, parfois un peu longues, mais qui n'entachent en rien la lecture. L'histoire est par contre pleine de rebondissements et de suspense, qui est le maître mot de ce roman. Car l'auteur m'a amené tout un tas de questions sans m'en donner les réponses. de quoi attiser ma curiosité et me donner envie de finir ce livre le plus vite possible. Et c'est d'ailleurs ce que j'ai fait. Je me suis rarement arrêtée au cours de l'histoire tellement celle-ci me tenait en haleine.

Je me suis donc retrouvée dans un monde imaginé par l'auteur, retranscrit avec brio, par une plume fluide, addictive et facile à lire. de quoi donner envie de replonger dans cet univers avec le second tome de la saga.
Lien : https://chroniquetoilee.word..
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Ce roman de science-fiction m'a été proposé en avant-première et j'ai pu en apprécier la teneur avant sa sortie.

Dans un style philosophique et apathique, l'auteure partage un monde de science-fiction créé, imaginé par elle. Chaque chapitre présente un personnage de différents niveaux et offre au lecteur une vue de chaque partie (cercles, périphérie, Forêt Unique...) de l'environnement sur l'Espace H et entre les mondes. Beaucoup de descriptions au travers du regard des différents protagonistes vivant sur l'Espace H : Paul, l'histoirien, passionné par les origines, les espaces et les livres; Edgar, le kandron, n'est pas un animal de compagnie mais un élément important de cet environnement; Baley, inspectrice vivant dans le premier cercle, au plus proche de la Machine, et qui va devoir faire équipe avec Paul; Iris, sa fille, en rébellion contre ses parents et la Machine; Egéon, chef d'une communauté vivant secrètement dans la Forêt Unique où ils construisent un vaisseau spatial depuis des générations pour trouver une autre planète où vivre librement; Enée, une passerelle entre l'Espace H et l'Espace O, ancienne humaine; et la Machine qui permet aux humaine de vivre dans un Equilibre, mais qui cache bien des secrets. On découvre au fil des pages les ambitions, complots et machinations en route avec pour fil conducteur une enquête sur des suicides collectifs de jeunes adolescents.

L'écriture est plaisante, dynamique et juste, et même si parfois on a le sentiment de tourner en rond, de relire la même information, on reste accroché à l'histoire. le lecteur est ballotté entre les protagonistes, les choix de chacun, leurs missions, leur rencontre, leur évolution. La curiosité nous pousse à vouloir connaître la suite.

Quand on perçoit le monde dans lequel les personnages évoluent, on ne peut pas s'empêcher de faire un parallèle avec notre monde, nos conditions de vie en fonction du travail, de la suprématie des pouvoirs en place et la prise de puissance en catimini. En tant qu'humains, on ne finit plus que par être de la main-d'oeuvre et si l'efficacité ou l'utilité est remise en cause, les conditions de travail et donc de vie sont considérablement changées.

Il y a des longueurs et pourtant l'intrigue est très intéressante et a un grand potentiel. Ce premier tome n'apporte pas vraiment de réponses à l'histoire mais nous fait emprunter un chemin sinueux, plein de rebondissements. c'est une mise en bouche d'un monde de science-fiction où les "petits humains" se suicident sans raison, où les machines ont plus de pouvoir que prévu, où les humains peuvent autant se laisser diriger par la Machine, que la mépriser. Il n'y a pas réellement d'action à proprement dit. Il s'agit de la mise en place des décors, de l'intrigue, des personnages et l'auteure a choisi de le faire avec précision, sur 400 pages... C'est très long et on reste sur notre faim. Seule la suite peut redonner de l'éclat à cette histoire à fort potentiel !
Lien : https://abaciaetacu.wordpres..
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La trame de l'histoire s'articule autour de la pérennité du savoir, la dépendance au mythe des origines, entre dogme et pragmatisme,le besoin de l'humanité d'aller toujours plus loin sans se soucier des consequences. L'auteure veut mettre l'accent sur les limites de la technologie et l'asservissement des peuples par des manipulations génétiques. Univers variés et complexes, populations dont l'évolution diffère en fonction de l'I.A qui les gère, différentes visions de futurs qui pourraient un jour, toutes proportions gardées, se rapprocher du nôtre . L'intention est bonne, c'est bien écrit, A.I. Zlato s'inspire visiblement de grands classiques de la S. F, d'Aldous Huxley à John Brunner en passant par Arthur C. Clarke, l'ensemble est cohérent mais, l'intérêt n'est pas au rendez-vous tant la configuration du récit est diluée en de multiples menées et divisions qui entravent le rythme de la narration.
La richesse des thèmes proposés et intéressante, elle serait même passionnante si l'hermétisme des longs exposés sur le devenir de l'univers et les incessants questionnements métaphysiques des protagonistes ne prenait pas le pas sur l'intrigue reléguant l'action au rang d'anecdote. Chaestem ressemble plus à un essai sur l'opposition entre l'homme et la machine, le problème du développement de l'individualité face à l'équilibre et à la pensée unique qu'à un roman de S.F.Certes cet opus sert d'introduction à une trilogie mais, l'attrait n'est pas suffisant pour inciter à poursuivre l'aventure
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Merci à l'auteur en tout cas pour m'avoir permise de pouvoir lire cette histoire en avant première.

J'ai trouver pour ma part le début long à démarrer mais quand sa commence , on est happer dans l'univers de l'auteur et quel univers, personnellement j'avais du mal à quitte ma lecture , j'ai vraiment passer un super bon moment et j'ai hâte de découvrir en tout cas la suite car on reste vraiment sur notre faim.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
… et Edgar est un kandron. Il est dans une linéarité inverse. Donc son passé est le futur de Paul. Tu vois ce que je veux dire ? Non ?

Comprends pas…
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