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3,79

sur 5855 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Après avoir lu La confession de Claude, j'ai aussitôt enchaîné avec Thérèse Raquin. Ce roman m'avait été conseillé et il m'intriguait beaucoup. Au début, je me suis un peu ennuyée. Je trouvais le temps long. Mais au final, c'était une histoire captivante dont j'étais pressée de connaître le dénouement.

Thérèse est orpheline et recueillie par Mme Raquin, sa tante. Cette dernière va la marier à son cousin malade, Camille. Seulement, Thérèse ne sera pas heureuse. Elle rencontre un homme, Laurent, un ami de son mari. Tous deux vont devenir amants et décider de tuer Camille pour pouvoir se marier et vivre ensemble...

Ce roman est d'une noirceur extrême, terriblement bien écrit, où l'auteur nous amène à comprendre ce qui peut pousser à tuer. Mais aussi que, comme on dit, "le crime ne paie pas". L'évolution de la relation entre Thérèse et Laurent est passionnante. J'ai lu ce livre avec un véritable plaisir et une certaine angoisse, aussi. Nous sommes ici bien loin des clichés du livre classique "chiant" et long. Comme je le disais, j'ai trouvé le temps long vers le début du roman mais ensuite... C'était tout simplement captivant.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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Vous ne me verrez pas souvent vous parler des romans de cet auteur et pour cause: je crois qu'il n'est pas vraiment fait pour moi... J'ai souvent de la peine à arriver au bout de ses histoires et celle-ci, malgré son nombre restreint de pages, n'y a pas coupé. Pourtant, le récit est vraiment génial, empreint d'un certain humour noir bienvenu qui se déguste sans modération.

Mon gros souci ce sont les descriptions et les paragraphes à rallonge qui, à mon goût, alourdissent le texte qui avait tout pour captiver son lecteur. J'ai trouvé ce que j'attendais de l'histoire, car elle est sombre, glauque, empreinte d'une folie délectable et avec de nombreux rebondissements inattendus; ce qui est dommage, c'est que le style la rend peu fluide et ralentit le rythme de l'action, nous faisant par moment un peu ramer pour poursuivre notre lecture. Après, tout est une question de goût, car je suis sûre que ses mots et son style plairont à bien d'autres lecteurs.

Au niveau des personnages, leur évolution m'aura totalement surprise et j'ai adoré ce que l'auteur nous propose. Leur plongée dans la folie rend le récit passionnant et nous fait voir des facettes inattendues de nos personnages. Il n'y a pas à dire la psychologie des personnages est le gros point fort de ce petit roman. C'est ce qui en fait une bonne découverte malgré le style qui ne m'a pas convenu.

En bref, je reste réfractaire au style de l'auteur, mais l'histoire a su m'emporter malgré tout et me prendre totalement par surprise.
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Autant le dire tout de suite, et ainsi que le suggère Zola dès les premières lignes de l'oeuvre, on comprend très rapidement qu'on ne va pas beaucoup s'amuser durant cette lecture. Oeuvre profondément noire et poussiéreuse, où les personnages odieux extérieurement et intérieurement évoluent dans une atmosphère presque exclusivement visqueuse et froide, Thérèse Raquin raconte moins l'histoire d'un meurtre que l'histoire d'un remords. le crime est commis assez prématurément, sans fioritures excessives ; ce sont les tentatives des criminels pour se débarrasser du spectre de leur victime qui occupent la majeure partie de l'oeuvre, qui justifient de longs développements où l'impossibilité de retrouver la paix intérieure se manifeste en analyses psychologiques, en décisions contradictoires et en gestes compulsifs, désespérés et, évidemment, vains. Ce récit, ainsi que cette recherche plus ou moins sincère de rédemption ponctuée de voltefaces, est traitée de façon assez simple sur la forme, l'histoire se lit très facilement et avance vite. Je suis un peu surpris par le choix du titre, dans la mesure où Thérèse n'y est pas beaucoup plus importante que Laurent, deux personnages dont le cheminement est pratiquement parallèle à partir du moment fatidique du meurtre.

Pour l'auteur, le comportement humain est directement lié aux phénomènes du corps, où le caractère et l'instinct ne sont en réalité que des symptômes de la lutte d'influence que se livrent le sang et les nerfs. Il en résulte une surabondance du thème du corps, présent dans quasiment tous les paragraphes du récit, avec un point d'apogée dans le chapitre de la Morgue, vaste étalage mondain et morbide de chair humaine inerte. En parlant de « chair », d'ailleurs, il serait intéressant de compter le nombre d'occurrences de ce mot qui constitue, à n'en pas douter, une obsession de l'écrivain. Il en résulte une idée plutôt cynique de l'homme (et de la femme) gouverné par son corps à son insu, dont la raison ne vient que produire le prétexte qui lui donne l'illusion de décider les actes qu'il commet, alors que sa facette « animale » les lui dicte en réalité, en attendant que sa facette « humaine » finisse par y adhérer suffisamment pour la laisser transgresser la morale.

La morale, c'est peut-être d'ailleurs ce qui m'a le moins plu dans cette oeuvre, dont les aspects sordides, évoqués jusqu'ici, ne sont pas une mauvaise chose en soi. On a en effet un peu l'impression de lire une illustration des vieux cours de morale de la IIIème République, avec leurs litanies de phrases toutes faites récitées machinalement et quotidiennement par les élèves au point qu'elles en sont devenues des proverbes : « Bien mal acquis ne profite guère. », « L'oisiveté est mère de tous les vices. », « A qui mal fait, mal arrive. », etc. La conséquence de cette démarche, pour le coup, moralisatrice à souhait, avec un narrateur omniscient qui ne se prive pas de juger sévèrement les personnages, est que le livre aurait assez mal vieilli aux yeux d'un lectorat contemporain peut-être plus indépendant et plus friand d'implicite qu'autrefois, n'eussent été quelques chapitres qui s'absolvent de ce schéma simpliste pour proposer autre chose. Par exemple, la première nuit de cauchemar de Laurent est un grand moment de suspense, de même que l'affirmation de son talent artistique, hanté toutefois par le visage du disparu, est très frappante.

Un livre un peu prescriptif, donc, mais qui permet au lecteur de faire le plein de macabre, et se révèle extrêmement accessible sur un plan littéraire (on n'est pas encore à la surenchère de technicité de l'écrivain naturaliste), à partir d'un point de vue très singulier sur le tempérament humain.
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Vicissitudes et turpitudes se font noirceurs de l'âme humaine.
Dans un texte relativement court, l'auteur expose par son héroïne et ses différentes rencontres, une société d'un dix neuvième, loin des "clichés d'Epinal" d'alors.
Belle rencontre littéraire sur un siècle, comme l'écrivait Victor Hugo, "à la barre".
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Qu apportera ma modeste critique à ce grand classique ?
J avais envie de découvrir ce livre je ne pense pas l avoir lu à l epoque où l on doit lire les classiques.
Ayant du temps et l esprit disponible je l ai lu
Quelle histoire sordide je ne lirai pas ce genre de livre souvent
Aujourd hui je vais me pencher sur ce qui c est dit de ce roman
Je suis certainement passé à côté de ce qu il représentait à l epoque où il a été écrit.
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Un roman très puissant....
Thérèse Raquin, endormie dans une vie bien triste, contrainte malgré elle de se marier avec Camille, va se laisser aller à l'adultère avec Laurent, l'ami de Camille.
Thérèse et Laurent vont alors vivre une passion dévorante, qui va aboutir au meurtre du mari de Thérèse.
Croyant manipuler leur entourage, ils ne pourront finalement pas profiter de leur nouvelle "liberté", et vont ensuite s'entredéchirer......
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Un roman d'une force exceptionnelle, Un classique d'Emile Zola certes, mais quel ouvrage ! 
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Captivant mais sordide.
Tous les personnages du livre sont déplaisants, voire monstrueux. La folie, la bestialité et l'horreur se mêlent chez le couple meurtrier. Pourquoi alors le livre nous captive-t-il ? Il faut reconnaître que la déclinaison des sentiments violents, égoïstes, cruels est admirablement décrite. Si Zola joue à merveille avec notre curiosité, nos instincts les plus bas y sont vraisemblablement pour quelque chose aussi.
Ce n'est pas un livre qu'on abandonne en cours de lecture mais je ne le relirai pas.
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J'ai lu ce livre deux fois, une première fois dans ma jeunesse et beaucoup plus récemment.
On quitte ce livre avec une envie terrible de s'aérer. S'aérer de l'atmosphère lourde de cette mercerie sombre et lugubre dans laquelle vit Thérèse Raquin.
Le lecteur suit avec un malaise grandissant la chute des deux héros du livre vers l'adultère, vers les dérèglements de la passion sensuelle, puis vers le crime et vers le suicide.
j'ai trouvé ce livre très dur.
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Et bien je n'avais pas aimé ce roman en classe de quatrième. Mon avis n'a pas changé. Il parait que c'est le meilleur d'Emile Zola. Ok mais je préfère la saga des Rougon Macquart. Relu pour répondre au défi de 2023 sur mes lectures. Relu pour savoir. Mais ces deux amants maudits ne me contentent pas. J'ai compris cette fois-ci pourquoi ils sont maudits et que leur passion ne peut plus être consommée lors de leur mariage. A lire. Un classique.
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