Marie-Antoinette

j'ai apprécié avec plaisir ma lecture de Marie-Antoinette de Stefan Zweig. le deuxième livre que je lis de cet auteur, et je n'ai pas été déçue. L'histoire racontée m'a permis d'en savoir plus sur Marie-Antoinette, de ses relations avec sa mère, Louis XVI, de son enfance, son comportement, et comment tout cela a débouché sur la révolution française. 400 pages à dévorer avec plaisir. Vous en ressortirez avec plus de culture encore :)

Un passage que j'ai bien aimé :

« Et la toile de fond sur laquelle se déroule leur destin est un monde croulant, une époque apocalyptique, une page enflammée de l'Histoire, d'autant plus palpitante que les données et les indices, abrégés et à demie effacés, ne permettent de déchiffrer que peu à peu toute la vérité des évènements. »

Quelle plume ! Zweig nous raconte l'histoire de Marie-Antoinette de manière simple, mais surtout captivante. A la fois les événements et la psychologie des personnages.

Pas besoin d'être amateur de biographies pour apprécier ce livre. C'est un pur délice. Je recommande fortement.

J'aimais déjà beaucoup les romans et nouvelles de Zweig, j'ajoute maintenant ses biographies à mes envies de lecture.

Réussir à intéresser quelqu'un qui n'aime pas particulièrement l'histoire à Marie-Antoinette est un exploit que seul S.Sweig parvient à réaliser. Mais quelle écriture !!

Belle évocation d'une vie fracassée

Le Livre du Mois d'octobre 2017
Stefan Zweig, biographe
Marie-Antoinette sous l'oeil et la plume de Zweig, un grand moment !

Zweig, nous éclaire avec simplicité et exactitude sur un couple historique.
Avec précision, sans parti pris, nous découvrons la vie de cette archiduchesse venue d'Autriche.
De cette insupportable jeune fille, frivole, coquette et joueuse...
Elle est trop fière, n'écoute rien, et ne veut pas apprendre, elle ne cherche pas à comprendre. Elle profite du luxe inouï qui lui est acquis...ne sera-t-elle pas reine de France.
La voilà reine! Rien n'a changé, toujours hautaine, méprisant la vieille noblesse au profit de parasites de mauvais conseils.
Elle ne sait rien du peuple, ne connais que les châteaux de famille! Comble de malheur son roi n'a aucune envergure, il est indécis, influençable, mais il est buté, il est roi par dieu, ça ne souffre pas contestation! Quelle erreur!
Il se laisse porter, rien ne l ébranle. Il accepte beaucoup avec une désarmante complaisance.
L'orage arrive, la reine s'accroche à ce trône qui lui est dû ! Elle prend de la hauteur, parfois meme de bonnes décisions mais il est trop tard! Et sa fierté la desser encore.
Tout s'accélère, tout va mal, le roi ne contrôle rien, se laisse glisser dans le suaire de la monarchie . Rapprochés par les épreuves, ce couple avec la force qui a manquée à leur règne accepte avec dignité leur fin. le roi avec majesté sa mort.
Lors de sa captivité la reine par sa résilience et son maintien impose encore à certains le respect et une pitié généreuse.
Purgée dès frivolités, pétrie de malheurs de souffrance, Marie Antoinette rayonne de la force des Habsbourg, elle est reine de France à la veille de sa mort. Digne jusqu'à l'échafaud elle ignore les attaques de ceux qu'elle méprise.
Pour son dernier voyage, insensible à tout, fortifiée de la haine du peuple, elle fait de la charrette qui la mène au rasoir national, son trône....

Cette biographie de Marie Antoinette se dévore comme un roman. le style de Stefan Sweig, sa sagacité et son lyrisme sont un pur délice de lecture !
Ecrit d'après l'étude de nombreuses correspondances échangées avec Marie-Thérèse, sa mère, mais aussi d'autres correspondants dont les lettres étaient conservées aux quatre coins de l'Europe (on retrouve notamment de nombreux échanges avec le célèbre comte de Fersen), Stefan Sweig nous offre une étude intime de la personnalité de Marie-Antoinette mais aussi de Louis XVI.
On peut d'ailleurs constater l'influence de la psychanalyse du début du XXème siècle dans son analyse de cette soif de mondanité et de fêtes par laquelle la reine s'est précipitée dans son propre destin.
Sweig reste un érudit magistral qui me semble inégalé tant la finesse de son raisonnement n'a d'égal que celle de style littéraire.
Nul besoin d'être féru d'histoire pour se passionner pour le déroulé de cette histoire tragique tant Sweig l'énonce avec fluidité.
Il nous démontre parfaitement l'inadéquation d'une classe sociale avec son époque et le caractère inéluctable de la Révolution face à une noblesse et une monarchie sourdes et quasiment handicapées socialement, tellement elles sont coupées du peuple.

Je n'aimais pas les livres historiques et S. Sweig m'a permis d'apprécier. On y découvre la justesse du déroulement de la vie de Marie-Antoinette adolescente, dauphine et épouse royale à 15 ans, maîtresse épicurienne, mère . J'ai apprécié le récit qui nous transporte dans le chaot de la révolution et de sa barbarie. On est exaspéré par le personnage de Marie-Antoinette, dégoûté par son inconstance sa légèreté puis bouleversé par sa fin tragique. En plus on se cultive et on apprend des choses sur la révolution française, en bonus....Décidément S. Sweig ne déçoit pas !

Magnifique

Zweig entre directement dans le vif du sujet en commençant avec les fiançailles de la jeune archiduchesse avec le futur Louis XVI. Une union politique comme les puissants de ce monde en nouaient à cette époque. Rien de romantique, juste une alliance entre deux grandes puissances. C’est ainsi que deux jeunes gens, décrits comme charmante et frivole pour l’une et timide et empoté pour l’autre, se retrouvent mari et femme, héritiers du trône de France, sans avoir souhaité ni l’un, ni l’autre.

Je ne vais pas vous raconter l’Histoire, on en connaît tous les grandes lignes. Je vous parlerai donc de la vision de Zweig et de sa façon de la raconter. Première chose: on n’est pas face à un historien basique qui file envie de dormir, on est emportés par un grand auteur au style incomparable. Pour ce qui est du style, cette biographie n’a donc rien à envier aux plus grands romans classiques.

Du point de vue historique, Zweig connaît son affaire et n’a aucun mal à retranscrire ni les faits, ni l’ambiance de l’époque. On sent toute sa fascination pour la reine et pour son destin tragique; on sent aussi le peu d’estime qu’il porte à Louis XVI. Et c’est là le reproche que je fais à cette biographie: l’auteur déduit beaucoup de choses de ce qu’il extrapole des faits en se basant sur la façon dont il perçoit les protagonistes. S’il reste lucide sur les insuffisances de Marie Antoinette, il reste séduit par la reine et rebuté par le roi. Je ne dis pas qu’il se trompe, je n’en sais rien, vu que je n’étais pas à Versailles au XVIIIe siècle. Mais d’un autre côté, lui non plus. Bref, je ne vais pas réfuter sa vision des choses, j’ai juste eu par moments l’impression qu’il manquait un peu d’objectivité face à son propos.

Pour finir, Zweig met beaucoup d’enthousiasme à raconter les amours de Marie Antoinette et Fersen. J’avoue que je ne connaissais pas à l’auteur cette âme de midinette, ça m’a fait parfois sourire.

Bref, j’ai beaucoup apprécié ma lecture. Cette biographie est excellente et très bien écrite, un vrai plaisir à lire. Par contre, j’ai trouvé que Zweig était de parti pris et ça m’a un peu gênée par moments.
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