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Deux nouvelles, plus belle l'une que l'autre.

La première Printemps au Prater
Une gamine de 20 ans à peine, avec déjà beaucoup d'expérience en sexualité, se découvre un jour un garçon vierge et s'est le début d'un rêve pour tous les deux. Un rêve de caresses et de beaucoup de tendresse.

La seconde nouvelle La Scarlatine

Un jeune garçon efféminé commence les études de médecine à Vienne. Ce sera la rencontre du sexe opposé et le fragile amour espéré pour une gamine de 13 ans, alitée qui a la scarlatine.
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Deux nouvelles se déroulant à Vienne.
Printemps au Prater, raconte l'histoire de la promenade d'une courtisane qui s'octroie une parenthèse dans sa vie.
Dans La Scarlatine, on suit un étudiant, fraichement arrivé à Vienne, dans son apprentissage de la vie et de la passion.

Un lecture agréable mais principalement pour le style, toujours aussi enthousiasmant de l'auteur. J'adore l'écriture de Zweig et avec l'arrivée du printemps, j'avais découvert ce livre et m'était dit que ce serait une bonne lecture de saison. Je l'ai acheté pour la première nouvelle et c'est au final la seconde que j'ai préféré. Il s'agit d'oeuvres de jeunesse et elles ne sont peut-être pas assez abouties mais on y trouve déjà le style de l'auteur.
Pour ma chronique complète, voici le lien vers le blog: https://chronicroqueusedelivres.wordpress.com/2017/05/26/printemps-au-prater-suivi-de-la-scarlatine-stefan-sweig/
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Courtes nouvelles de Stefan Zweig, Printemps au Prater et La Scarlatine font toutes deux partie des premiers écrits de l'auteur puisqu'il a écrit la première alors qu'il avait 19 ans seulement et la seconde à l'âge de 26 ans. Toutes deux ont pour point commun de se dérouler à Vienne et d'aborder les sujets de l'enfance. Dans la première, Lise, surnommée Lizzie est une jeune courtisane d'une vingtaine d'années qui est habituée à vivre dans le luxe. Cependant, un après-midi, elle décidera d'abandonner pour la journée ses habitudes et de se passer de tout ce qui fait d'elle une femme entretenue par ses nombreux amants, à savoir valet, cocher, voiture...Aussi, c'est en sa baladant dans le parc du Prater qu'elle fera la connaissance d'un jeune étudiant sans le sou mais qui la séduira tout de même puisqu'elle a réappris, du moins pour une journée, à laisser parler l'enfant qui est en elle.
Dans la seconde nouvelle, Bertold Berger est une jeune étudiant en première année de médecine et est très vite déçu par sa nouvelle vie faite d'indépendance mais aussi loin de chez lui, de ses amis et de sa famille. Il découvre les habitudes des étudiants qu'il côtoie à savoir les sorties, les fêtes où l'on boit et fume mais s'en désintéresse. Il finira par s'éprendre de la jeune fille de sa logeuse, atteinte de la scarlatine, qu'il prendra grand intérêt à soigner. Aussi, bien que la scarlatine soit en général une maladie infantile, celle-ci aura raison de notre jeune héros et lui prouve ainsi qu'il n'était peut-être pas encore fait pour mener une vie d'adulte. Bien que Zweig ait par la suite renié ses premier écrits, j'ai trouvé au contraire que ceux-ci étaient très attachants puisque justement écrits avec les yeux d'un homme-enfant. L'écriture est simple et agréable et j'ai passé un très bon moment à découvrir les débuts d'un auteur dont j'apprécie à la fois le style d'écriture mais que j'estime aussi pour l'homme qu'il a été durant sa vie.
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C'est la deuxième nouvelle (la scarlatine) qui m'a émue d'une manière très intense, l'histoire qui finit très mal et la morale qui en découle représente l'amour universel qui seul est digne d'être vécu.
Depuis je lis Stefan Zweig pour son écriture si sensible qui décrit les sentiments comme personne.
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On est à Vienne au début du siècle dernier, le Prater est un vaste parc au coeur de la ville où de nombreux évènements s'y déroule notamment le Derby, course de chevaux.
Lise, jeune courtisane pleine d'orgueil entourée de luxe et dont la vie mondaine est rythmée par les allées et venues de ses amants, est heureuse à l'idée de se rendre au Derby mais le souci est que la couturière ne lui a pas apportée la tenue neuve qu'elle espérée. le fait de ne pouvoir y participer l'a met hors d'elle, une idée va alors surgir elle va ressortir de sa penderie une vieille robe qui lui permettra de s'y rendre incognito en tant que jeune fille de la petite bourgeoisie.
Au Prater elle y rencontrera un jeune homme, charmant, qui lui fera oublier les aléas de cette vie mondaine, pour lui faire retrouver les joies de son enfance lorsqu'elle-même n'était qu'une enfant de famille modeste :

Pour Lise, ce Prater-là était une contrée de sa jeunesse qu'elle retrouvait, qu'elle redécouvrait. Depuis longtemps elle ne connaissait plus que l'allée principale avec son fier cortège de voitures, son élégance et sa noblesse, mais en ce moment tout la ravissait ici, elle était comme une petite fille qu'on emmène dans un magasin de jouets et qui tend une main avide vers chaque objet.

Le choix de vie de Lise est en ces temps très mal vue, le statut de femme entretenue est associée à de la prostitution mais dans le texte aucune allusion à sa vie, elle se trouve très bien dans son rôle de courtisane et cela ne lui pèse guère jusqu'à sa rencontre avec ce jeune étudiant. Toutes ses certitudes sont mises à mal, plus rien ne lui semble si voluptueux. Par contre une part belle de cette nouvelle est faite de nostalgie, redevenir une femme du peuple et marcher au bras de cet homme, Hans, à travers les chemins du Prater populaire, tout ceci lui redonne des ailes.

Tous ses souvenirs s'envolèrent avec ce baiser, c'était le premier qu'elle n'eût jamais reçu. le jeu auquel elle avait voulu se livrer avec le jeune homme était devenu la vie même, l'émotion même.

Une question reste pourtant en suspend, est ce que Lise aura le courage de changer de vie après ce bref retour en arrière, est ce que sa vie de courtisane continuera de la satisfaire émotionnellement parlant ? Este ce que Hans saura lui redonner goût aux valeurs sûres, à la simplicité de la vie, ou bien est ce que cette parenthèse dans sa vie n'était que le fruit d'une belle journée de printemps ?


Lien : http://www.stemilou.over-blo..
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Printemps au Prater :
Lizzie, une Odette de Crécy viennoise, cocotte jolie mais un tantinet vulgaire, attend avec impatience une nouvelle toilette. Face à l'incurie de sa couturière, elle revêt une petite robe toute simple, témoin d'une lointaine vie sage et se rend à pieds au Prater, le Bois de Boulogne local. Descendue un instant de son piédestal de courtisane en vogue, elle se fait draguer par un étudiant désargenté et passe la nuit dans les bras du jeune gaillard.

Vivre d'amour et d'eau fraîche ou de galanterie et de champagne, fâcheux dilemme...

Une nouvelle teintée d'une douce mélancolie.

Fièvre écarlate (La scarlatine) :

Bertold Berger, timide jouvenceau, a quitté son village pour entreprendre des études de médecine à Vienne. Ses espoirs d'une vie trépidante dans la capitale sont rapidement douchés : très vite, notre héros souffre de solitude et remâche, à son propre sujet, les mêmes reproches. Complexé, il ne parvient pas à sortir de l'adolescence et son manque de virilité est un obstacle dans ses relations aux autres (Notons au passage l'assonance de son nom, dans laquelle on peut distinguer l'écho d'un "bébé" ou "baby"). Son voisin, le mâle Schramek, le considère comme un aimable mômichon et la maîtresse de ce dernier comme un puceau inoffensif. C'est cependant dans un corps à corps avec la singulière Karla (très habilement décrit comme une érection douloureuse à force d'inaccomplissement) que Bertold prendra conscience de son besoin d'amour charnel. Désespéré, notre carabin retrouvera le goût de vivre en aidant à guérir la fille de sa logeuse, atteinte de la scarlatine. Mais certains baisers sont mortels...

Très freudienne, cette passionnante nouvelle, noyée dans le carmin et l'écarlate, semble nous murmurer que l'on ne guérit jamais tout à fait des plaies de l'enfance. Rouge c'est rouge!
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On découvre dans ce petit livre les débuts d'écrivain du grand Stefan Zweig. Il est justement intéressant de lire ces premiers essais en littératures. Les deux nouvelles Printemps au Prater et La scarlatine ont en effet été écrit par Stefan Zweig à l'âge de 19 ans. Ce sont ces premiers écrits.
C'est bien sûr moins structuré et moins profond que ce qu'il a pu écrire ensuite mais ces grands thèmes sont déjà présents: dans Printemps au Prater, le choix de toute une vie pour une toute jeune poule de luxe pleine d'orgueil et de suffisance. Ces certitudes mises en branle par les beaux yeux d'un jeune homme charmant mais pauvre... choisira-t-elle l'amour en renonçant à ses privilèges offerts par ses nombreux amants?
Dans La scarlatine, c'est la violence des tourments intérieurs et les grandes désillusions d'un jeune homme qui y sont dépeintes.
Des psychologies moins fouillées que dans ces romans les plus connus, mais rien de malhabile! Ces deux petites histoires se lisent agréablement et on a plaisir une fois de plus à s'immiscer dans le quotidien du Vienne de Stefan Zweig.

Lien : http://les-petitescapucines...
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Ces deux nouvelles sont des oeuvres de jeunesse de Zweig qui permettent de deviner le talent qui va éclore plus tard. A cette époque il manque encore ce qui fait son génie : cette façon si fine de décrire les sentiments. Il est sur la voie cependant et c'est intéressant à lire. Ça reste de bons récits, assez doux amer.
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Lizzie voudrait aller au Prater de Vienne ( l'un des plus beaux parcs). Sur le chemin, elle rencontre un jeune homme qui, sans plus attendre, lui parle d'amour. Pour la jeune fille, cela lui parait d'abord comme d'autres qui l'ont fait avant : une aventure dans une vie sombre, sans lumières. Lizzie est déguisé en bourgeoise. Il lui donne son premier baiser et elle en est toute retournée. Cette aventure est la seule qu'elle ait vraiment vécue sans faire semblant. Il ouvre la porte, se faisant, "d'un besoin éperdu d'amour" chez Lizzie.

Comme dans d'autres de ses oeuvres, Stefan Zweig nous montre la beauté de son style. Cette nouvelle finit sur une note optimiste, ce qui est rare chez Zweig apparemment ( ! ) Mais c'est aussi une oeuvre de jeunesse, et, à bien y regarder il y a également une note de nostalgie : ce qui est passé est définitivement terminé, thème qu'il développe dans d'autres de ses oeuvres.
J'ai beaucoup aimé comme tous ses livres ou nouvelles que j'ai lus, ce qui est peu, je vous l'accorde...
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Zweig reste toujours juste dans son rapport des personnes face à la société qui les entoure et l 'espoir qui les dévore avec tendresse et délicatesse ....
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