…et bien ça donne un livre qui n'est pas du tout dans le ton de ceux que l'on a l'habitude de lire chez
Stefan Zweig.
Moi qui suis pourtant une inconditionnelle de ses biographies, une fois n'est pas coutume, celle-ci m'a déçue. Pour tout dire je n'ai même pas réussi à terminer le livre.
Zweig essaye de nous communiquer sa passion pour ces trois écrivains que sont
Balzac,
Dostoïevski et Dickens, et certes il y arrive car on ne doute pas une seconde de la sincérité de sa verve, mais mon Dieu ce que l'on s'ennuie. On n'apprend rien sur ces écrivains, si ce n'est que Zweig les admire démesurément.
C'est une apologie emphatique et lourde, avec des phrases remplies de superlatifs et de tournures pompeuses. On se croirait dans un discours contre la peine de mort d'Hugo : c'est beau, la cause est noble mais on se dit qu'il en fait trop. Enfin on aime ou on déteste. Autant les tirades d'Hugo peuvent me rendre admirative, autant je préfère Zweig dans le style plus réservé, précis et tempéré qu'on lui connait d'ordinaire.
Courez plutôt acheter ses biographies de
Marie Stuart ou
Joseph Fouché !