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Citations sur Un soupçon légitime (26)

Pour ma part, j'en suis tout à fait certaine, le meurtrier c'est lui - mais il me manque la preuve ultime, irréfutable. "Betsy", me dit toujours mon mari, "tu es une femme intelligente, qui observe vite et bien, mais tu te laisses porter par ton tempérament et tu portes souvent des jugements hâtifs." En fin de compte, mon mari me connaît depuis trente-deux ans et ses mises en garde sont peut-être, et même probablement, justifiées. Je dois donc, puisqu'il me manque cette preuve ultime, me faire violence pour réprimer mes soupçons devant les autres. Mais chaque fois que je le croise et qu'il s'approche de moi, brave et amical, mon coeur s'arrête de battre. Et une voix intérieure me dit : c'est lui et lui seul, le meurtrier.
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Ce qui lui appartenait, ce qui lui arrivait était splendide, était wonderful ; son épouse était la meilleure épouse du monde, ses roses les plus belles roses, sa pipe la meilleure pipe avec le meilleur tabac ; il était capable de tenir la jambe un quart d’heure à mon mari pour lui prouver qu’on ne devait bourrer une pipe que précisément de la manière dont il la bourrait lui et que son tabac était d’un penny moins cher et néanmoins meilleur que les marques plus onéreuses.
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« Qu’ils aillent au diable, lui et son bonheur ! » dis-je, aigrie. « C’est un scandale d’être heureux d’une façon si ostentatoire et d’exhiber ses sentiments avec autant de sans-gêne. Ça me rendrait folle, moi, un tel excès, un tel abcès de bienséance. Ne vois-tu donc pas qu’en faisant étalage de son bonheur il rend cette femme très malheureuse, avec sa vitalité meurtrière ? »
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La lune voguait haut dans le ciel, force sereine, comme poussée par un vent invisible à travers un corridor de nuages qu'éclairait sa lumière argentée, et chaque fois qu'elle surgissait, pure et opalescente, tout le jardin s'illuminait comme drapé de neige. p.67
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Pour ma part, j'en suis tout à fait certaine, le meurtrier c'est lui - mais il me manque la preuve ultime, irréfutable. (Incipit, p.9).
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"C'est un scandale d'être heureux de façon si ostentatoire et d'exhiber ses sentiments avec autant de sans-gêne. Ça me rendrait folle, moi, un tel excès, un tel abcès de bienséance. Ne vois-tu donc pas qu'en faisant étalage de son bonheur, il rend cette femme très malheureuse, avec sa vitalité meurtrière?" (p.22 - 23).
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Les muscles tendus et tremblants d'excitation, le puissant animal se ramassa sur lui-même à coté de la porte d'entrée, afin de fondre à l'intérieur aussitôt qu'elle s'ouvrirait. Cette fois, il ne lui échapperait pas, l'ennemi sournois, l'usurpateur de ses droits et privilèges, l'assassin de sa quiétude!
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Cette oisiveté ne peut que la mener à la mélancolie et cette mélancolie à son tour à une sorte de haine contre la gaieté provocante de son mari qui épuiserait tout être humain normal.
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Mon mari et moi ne pouvions plus ni l'un ni l'autre supporter les effronteries de ce tyran. Intelligent comme il l'était, Ponton ne tarda pas à remarquer notre attitude irrévérencieuse à son égard et il s'attacha désormais, de son côté, à nous faire sentir son mépris de la façon la plus grossière. Il avait du caractère, c'était indéniable ; du jour où notre bonne , comme il avait laissé une trace indubitable de son passage dans un parterre de roses, le chassa avec énergie de notre jardin, il cessa de se faufiler à travers la haie épaisse qui formait la frontière pacifique entre nos deux terrains et se refusa même, malgré les exhortations et les prières de Limpley, à fouler notre seuil.
Nous renonçâmes à ses visites sans déplaisir ; ce qui était plus pénible en revanche, c'est que lorsque nous rencontrions Limpley, en sa compagnie, dans la rue ou devant chez nous, et que cet homme débonnaire et bavard se mettait à nous parler, l'animal tyrannique empêchait par son comportement provocateur que la conversation entre amis ne se prolonge. Au bout de deux minutes, il commençait à glapir ou à grogner de colère et il fonçait la tête la première dans les jambes de Limpley, ce qui signifiait sans ambiguïtés : " Il est temps d'y aller ! Ne discute pas avec des gens aussi répugnants. " Et j'ai honte de le raconter, mais, chaque fois, Limpley devenait nerveux. Il essayait d'abord de calmer le malotru : " Tout de suite, toute de suite ! On y va ! ", mais le tyran ne s'en laissait pas conter, et son pauvre esclave prenait donc -un peu honteux et confus - congé de nous.
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Ce n'était donc pas du tout méchanceté ou infidélité conscientes de sa part s'il oubliait d'emmener Ponto en promenade ou de s'occuper de lui; ce n'était que la confusion d'un homme très passionné et comme prédisposé à la monomanie, qui, de tous ses sens, toutes ses pensées et tous ses sentiments, se vouait à corps perdu à une seule chose. p.47
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