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EAN : 9782020069236
408 pages
Seuil (01/09/1984)
3.54/5   41 notes
Résumé :
Un jour. Sandro choisit un livre parmi les piles de volumes qui encombrent sa table de chevet. Le nom de l'auteur, Aldo Casseto ; le titre du livre, Une enquête à Syracuse, l'attirent sans doute plus que les autres. Sandro a grandi lui aussi en Sicile, à Palerme, auprès de sa mère Dina.
Au môment d'entreprendre sa lecture, Sandro se connaît un demi-frère. Il aura hérité deux frères supplémentaires le livre achevé : Aldo, l'auteur du roman, et Brunetto, fils d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique

Un long roman, avec des longueurs, quelques fois pesantes, qui raconte Dina, une belle femme, une mère fantasque qui abandonne, tour à tour ses trois enfants Aldo , Brunetto , Sandro , au fil de ses conquêtes, des aléas de sa vie. Cette vision n'est qu'une des façades qu'il faut gratter pour en découvrir d'autres en lisant par exemple ce qu'en dit Sandro dans un de ses romans , et une autre version fouillée, décryptée par un autre de ses enfants pour mieux comprendre cette femme multiple , inconstante libre et captive par les contraintes de la société, mais malgré tout, mère aimante.
On sent que Michel del Castillo, se met aussi en scène pour évoquer sa propre mère Cándida Isabel del Castillo, infidèle et vagabonde, avec qui il partagera un moment sa vie dissolue et dispendieuse, un roman, un autre pour recoller les morceaux, complété le vide d'une relation , pour tenter d'y voir plus clair dans sa vie, en décryptant celles des ces personnages.
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j' adore del Castillo : j' ai lu tous ses livres mais je trouve celui là particulièrement fort ,touchant ,violent comme on peut l' être lorsqu'il s'agit d' afféctivitè :le tout dans un contexte politique que del Castillo affectionne dans toutes ses oeuvres , lui militant depuis son plus jeune âge ...Je vous i_nvite vraiment à decouvrir cet auteur
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"On l'aime, cette femme insupportable et, littéralement, fatale, comme l'a aimée son romancier : passionnément."
- Pierre Billard - le point

"A ce jeu de miroirs, il est difficile de ne pas se retrouver à son tour prisonnier des reflets, des images. Un roman complexe et transparent. Une oeuvre."
- Michèle Gazier - Télérama

Pour une fois, ces critiques ne sont pas de moi, mais elles m'ont semblé bien refléter le sentiment général à la fermeture de l'ouvrage. Alors je me suis permis de citer...
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Quelle garce cette mère qui abandonne son petit garçon, tout seul dans une chambre d'hôtel pour aller s'amuser et briller sous d'autres regards. En même temps , merci à elle : en aurait-il été autre (c'est à dire: aurait-il été LE del Castillo que j'aime) avec une autre mère ? Oui, je sais c'est facile.
Sommes nous toujours contraints (et par qui?) à être au-dessus de toutes critiques ? Donc je persiste et signe : histoire où l'auteur est un écorché vif de la vie, ce qui le rend "intime".
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
L'écrivain habite le silence. On reconnaît l'exacte nécessité des mots qu'il emploie à la gangue de silence dont ils sont enveloppés. Paradoxalement écrire c'est d'abord se taire, c'est se recueillir, c'est plonger dans le silence et se familiariser avec sa pénombres où, telles des algues et des fougères sous-marines, évoluent des formes imprécises.
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Quand le train s'ébranle, je pose mon front contre la vitre, regardant défiler la banlieue crasseuse. Je ne cesserai plus, je le sens, de faire ce geste : coller mon visage à une fenêtre pour contempler la vie. Plus tard quand je serai devenu un adulte, il me suffira d'apercevoir un garçon dehuit ou neuf ans figé dans cette attitude, la même expression de gravité sur son visage, ses yeux vides, ouverts sur la même attente, pour que je doive aussitôt détourner la tête, tousser très fort, feremer les yeux pur oublier.
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L'écrivain habite le silence. On reconnaît l'exacte nécessité des mots qu'il emploie à la gangue de silence dont ils sont enveloppés. paradoxalement, écrire, c'est d'abord se taire, c'est se recueillir, c'est plonger dans le silence et se familiariser avec sa pénombre où, telles des algues et des fougères sous-marines, évoluent des formes imprécises. On est bien loin, dans ces régions de ténèbres et de pulsations abyssales, des évidences de la réalité, de la dure consistance des apparences. Mensonge et réalité, songe et vérité se mêlent et se confondent. Tout l'effort consiste, en bougeant le moins possible, en devenant pure attention, à ne rien déranger de l'étrange alchimie qui défait et refait les formes
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Les profanes s'imaginent qu'écrire et dire expriment une activité identique. On se mettrait à écrire parce qu'on a quelque chose à dire. Rien n'est plus faux. Il arrive, et plus souvent qu'on ne le pense, qu'il faille des années à un écrivain pour entrevoir ce qu'il aspire à dire ; et s'il le dit, c'est, plus souvent encore, à son insu.
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