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Bernard Delvaille (Traducteur)
EAN : 9782264023896
286 pages
10-18 (06/07/2000)
3.93/5   50 notes
Résumé :
Date de Sortie : octobre 1994

Quelques mois après la mort mystérieuse de Vera, Everard Wemys se remarie avec Lucy, de vingt ans sa cadette.
Mais le souvenir omniprésent de Vera, les doutes relatifs à sa mort (accident, suicide, voire crime ?) font planer sur le couple, qui s'est installé à la campagne, dans la grande maison où eut lieu le drame, une ombre noire que ni l'un ni l'autre ne parviendront à chasser.
Après "Avril enchanté", Ve... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Lucy vient de perdre son père. Jamais elle ne s'était éloignée de lui un seul jour. Il a été son phare, sa boussole et elle se sent perdue sans lui. Arrive alors Everard Wemyss dont la femme, Vera, est décédée dans des circonstances étranges (accident? suicide?) quelques jours auparavant.
Ces deux âmes esseulées vont alors s'entraider, s'épauler et tomber amoureux l'un de l'autre.
Graduellement, et en même temps que Lucy, le lecteur découvre la personnalité très particulière d'Everard : l'homme aux commandes, il est intransigeant, exigent, dominant et capricieux, attendant de sa femme qu'elle soit docile, douce et dévouée.
Cette lecture m'a quelque peu crispée, au point de vouloir étrangler cet Everard ! J'ai été peinée pour l'autrice d'apprendre que ce personnage a été inspiré par son propre mariage :(
Autres temps, autres moeurs, me direz-vous ... mais là quand même, on attend des sommets!
Une excellente lecture en tout cas.
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Ce livre, répertorié comme classique en est un mais au style très simple. L'écriture et le style m'ont d'ailleurs fait penser à Jane Austen seulement je l'ai trouvé avec moins de longueurs.

Le livre s'ouvre avec la mort du père de Lucy. Durant cette journée, elle rencontre un homme plus âgé qu'elle, malheureux car il a perdu sa femme il y a peu de temps. le journaux en ont même parlé, il s'agit d'un suicide. Ces deux drames vont rapprocher les deux protagonistes et ils vont tomber amoureux. Très vite, ils vont se marier et emménager ensemble, dans la maison où Everard Wemys a perdu sa femme, ce qui gêne Lucie mais elle ne dit rien.

On va très vite s'apercevoir de l'autre facette de Everard qui m'a énormément exaspérée. Devant ses propos envers sa femme, envers ses domestiques, on ne peut avoir que du ressentiment envers lui et on se prend de pitié pour Lucy. Cet homme est un tyran, plus on apprend à le connaître et plus des questions débarquent : Est-ce à cause de lui que Véra, son épouse s'est suicidé? Était-ce vraiment un suicide? Une ambiance sombre plane sur ce couple dans cette maison qu'on finit par trouver lugubre.

Il n'y a pas beaucoup de personnages donc il est très facile de s'y retrouver. le roman tourne autour de Everard et de Lucy. On fait aussi la connaissance de la tante de Lucy, Mrs Entwhistle, la seule parente qui lui reste. Son personnage m'a beaucoup plu. Alors qu'elle apprécie cet homme au début, elle finit par se poser des questions à son sujet mais tente de respecter le choix de sa nièce. Il y a les domestiques et la présence de Véra qui est omniprésente à l'histoire. Lucy pense bien souvent à elle, surtout dans cette maison et le lecteur s'interroge beaucoup à son sujet.

La fin est tout sauf prévisible. J'en est d'ailleurs été énormément surprise. Elizabeth von Arnim m'a scotchée sur place devant cette histoire sombre et prenante. En conclusion, un bon roman de cette auteure.
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Déniché en occasion, ce court roman me faisait de l'oeil depuis un petit moment déjà. Mon amour pour les années 20, le ressenti d'une intrigue à la Rebecca (Daphné du Maurier) auront eu raison de moi. Un autre argument : cette couverture qui est juste sublime ne donne-t-elle pas, à elle seule, envie de se plonger dans le roman ? Si je n'ai pas eu le coup de coeur tant espéré, la faute à une fin un peu trop ouverte à mon goût, j'ai apprécié suivre le quotidien de Lucy. La plume d'Elizabeth von Arnim est quant à elle simple, mais efficace : j'ai été on ne peut plus ravie de la découvrir. Si Vera n'a pas la force de Rebecca, la noirceur de l'intrigue est bien là. J'ai d'ores et déjà hâte de retrouver l'auteure. Peut-être avec Avril enchanté ou Elizabeth et son jardin allemand.

En vacances en Cornouailles, Lucy doit rapidement faire face au décès de son père. Elle rencontre alors Everard Wemys, qui vient de perdre sa femme, Vera, dans un accident. Touchés de plein fouet par un drame aussi douloureux qu'inattendu, ces deux êtres finissent par se rapprocher. Pour finalement sauter le pas, et se marier. Everard emmène alors Lucy aux Saules, sa maison de campagne dans laquelle Vera est tombée du balcon du second étage. Accident ou suicide ? Nul ne le sait.

Que de points communs avec Rebecca, qui est un de mes romans préférés ! Une héroïne un peu gauche, et naïve. Une grande demeure. le fantôme d'une ancienne épouse. Les similitudes s'arrêtent pourtant là. Car Elizabeth von Arnim s'intéresse surtout aux rouages du mariage. Une fois le couple installé aux Saules, la jeune Lucy déchante rapidement. Everard n'est plus l'homme charmant des débuts. Égoïste voire tyrannique, il n'a de cesse de grandement fatiguer notre héroïne entre ses sautes d'humeur et ses demandes constantes d'affection. Lucy ne sait alors plus vraiment sur quel pied danser. Il est rare qu'un personnage masculin provoque autant de rejet chez moi. C'est pourtant ce que j'ai ressenti avec Everard. J'ai également été agacée par le semblant d'apathie de Lucy (qui est tout simplement amoureuse…). Impuissante, miss Entwisthle, la tante de Lucy, voit peu à peu sombrer sa protégée.

L'intrigue se fait donc très sombre et cruelle pour notre héroïne. Face à cette réflexion concernant l'amour, mais surtout la tyrannie conjugale, vient se greffer le mystère autour du décès de Vera. Accident ? Suicide ? Meurtre ? Elizabeth von Arnim n'apporte pas de réponse bien définie. Au fil de sa lecture, le lecteur est pourtant en mesure de construire son hypothèse, ce qui est extrêmement intéressant. J'ai beaucoup moins apprécié la fin ouverte de ce roman. Même si l'on sait désormais quel sera le quotidien de Lucy, j'en attendais peut-être autre chose. Au moins une petite note d'espoir.

En bref, Vera est un roman plutôt noir qui vaut surtout pour son atmosphère. Si j'ai dévoré ce récit, j'aurais souhaité trouver des personnages plus nuancés ainsi qu'une fin moins ouverte. L'aura de Vera, l'ancienne épouse (adorée ou détestée ?) ajoute pour autant une vraie plus-value à l'atmosphère glaçante de ce récit rédigé dans les années 20.
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Lucy Entwhistle, âgée de 22 ans, vient de perdre son père. Everard Wemys, la quarantaine, est veuf depuis très peu de temps.
Ils se rencontrent par hasard, Lucy accoudée à la barrière de son jardin, est perdue dans ses tristes pensées et Wemys passant par-là est irrésistiblement attiré vers elle.

Le chagrin va les rapprocher et Wemys va organiser les funérailles du père de Lucy et s'occuper d'elle jusqu' à l'arrivée de sa tante, Miss Entwhistle.

De retour à Londres Wemys va faire sa cour en se rendant régulièrement chez tante Entwhistle où réside Lucy.
Quelques mois après leurs deuils respectifs ils se marient et partent en lune de miel en France.
Lucy y découvre peu à peu le caractère de son mari.
Ils sont de retour en Angleterre pour l'anniversaire de Wemys dans sa maison de week-end, « Les Saules ». Lucy est mal à l'aise dans cette maison où est morte Vera, la première femme de son mari, il y a moins d'un an.
Le caractère de Wemys se révèle encore un peu plus aux yeux de Lucy mais elle l'aime tant.

J'ai beaucoup aimé cette histoire. L'écriture est fluide et rend la lecture facile.
Elizabeth von Arnim instille une atmosphère de plus en plus lourde et analyse avec soin les caractères des personnages : Lucy, jeune femme qui croit en l'amour et à ses pouvoirs ; Wemyss, au début très charmant va se révéler manipulateur et despotique ; Tante Entwhistle, vieille fille et seule parente de Lucy, tout d'abord charmée par Wemyss va oser lui tenir tête.

La fin est ouverte, et si en lisant les dernières pages je suis restée sur ma faim, finalement je me plais à imaginer la suite à ma façon.
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Littérature classique du début du XXè siècle, ambiance très british, le style d'Elizabeth von Arnim est à la fois très poétique et très précis dans ses descriptions.
Si "Avril enchanté" est léger et souvent humoristique, "Vera" est beaucoup plus noir, plus dramatique aussi dans les relations entre Everard Wemyss, 45 ans (endeuillé par la disparition de sa femme dans des circonstances suspectes ayant fait la une des journaux) et Lucy, jeune fille de 22 ans (qui vient elle-même de perdre son père), qu'il va prendre sous son aile jusqu'à en tomber rapidement amoureux et l'épouser.
Une belle histoire d'amour !
Sauf que..... Que cet homme est exaspérant !!!.... Avec Lucy, il est plein d'attention et de sollicitude, mais très vite il y a en lui quelque chose qui dérange... Manipulateur, il va tout faire pour obtenir ce qu'il veut et se montrer sous son véritable jour une fois qu'il l'aura obtenu : il devient alors détestable, ignoble, odieux, méprisant et méprisable.... Quant à Lucy, elle est amoureuse, innocente et naïve, toujours prête à lui pardonner, se sentant toujours coupable...
Grandement autobiographique, Elizabeth von Arnim dénonce la tyrannie masculine et la soumission aveugle d'une femme amoureuse et nous laisse sur notre faim/fin, nous laissant imaginer (sans mal) le destin de la jeune mariée auprès d'un époux despotique.....
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Comme elle était heureuse de ne s'être jamais mariée, d'avoir toujours refusé les offres qu'on lui avait faites lorsqu'elle était jeune fille ! Tout récemment, elle avait rencontré dans l'autobus l'un de ses prétendants d'autrefois, et elle s'était sentie soulagée, en le voyant, de s'être jadis refusée à lui ! Les gens ne vieillissent pas bien, se disait-elle d'un air rêveur. Si seulement Lucy se refusait aujourd'hui à Wemyss, elle ne le regretterait sûrement pas, si dans une dizaine d'années elle devait le rencontrer, par hasard, dans un autobus !
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"Le livre, tombé des mains de Lucy, était encore ouvert, à ses pieds. Si c'est là le soin qu'elle prend des livres, il ferait bien de réfléchir avant de lui confier la clef de la bibliothèque vitrée, pensa-t-il. C'était un livre de Vera. Vera, de toute façon, ne prenait aucun soin de ses livres; elle ne cessait de les relire. Il se pencha, afin d'en voir le titre, voir ce à quoi Lucy avait pu attacher plus de prix qu'à sa conduite envers son mari, durant cette journée. Les hauts de Hurlevent. Il ne l'avait jamais lu, mais il se souvint d'avoir entendu dire que c'était une histoire morbide. Elle aurait pu trouver mieux à faire pour meubler cette première journée dans sa nouvelle demeure que de le laisser seul pour lire un roman morbide!"
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Il ne faut pas attendre, il n’est pas raisonnable de prolonger ce chagrin. Vous pardonnerez ma franchise, Miss Entwhistle , car je ne puis faire autrement, mais je dis simplement qu’il n’est pas bon de macérer, oui, c’est bien le mot, dans la douleur.
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La photographie – celle-ci aussi – la poursuivait. Vera et Lucy se regardèrent.
À en juger par les vêtements, elle avait dû être prise une douzaine d’années auparavant. Vera se tenait debout, dans une robe d’après-midi, à col haut ; les plis retombaient sur le tapis et les manches étaient trop larges. Elle semblait grande, et avait des doigts longs et effilés. Ses cheveux sombres étaient tirés en arrière et coiffés en chignon. Le visage était mince, on avait l’impression de n’y voir que les yeux, de grands yeux noirs qui vous fixaient, étonnés ; ses lèvres étaient légèrement crispées, comme si elle se retenait de rire.
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Elle ne pouvait plus supporter tant d'indignation de sa part. Peut-être avait-il raison. Mais peu importe ! Qui est dans son droit, au cours d'une dispute avec l'être aimé ? Celui qui aime passionnément préfère toujours être dans son tort ; jamais, non, jamais dans son droit. Qui accepterait de penser que l'être aimé à pu se montrer méchant ? Qui ne s'arrangerait aussitôt pour que ce soit faux ?
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