Troublematic

Il doit y avoir un nom savant pour l'addiction à la lecture (un peu malsaine), mais je ne le connais pas.
J'ai dû lire plus de 800 paquets de céréales, des centaines d'étiquettes d'instructions de lavage, sans compter les affichettes chez mon boulanger mais disons-le, il m'arrive aussi de butiner de la philosophie (j'en ai fait huit ans, juste pour voir), de dévorer sans répit des romans (j'ai dirigé la publications de quelques-uns : des textes de Nina Berberova, des nouvelles de Kipling, des essais, j'ai même traduit un livre sur la meilleure façon de parler aux chevaux - que j'adore, mais qui ont une fâcheuse tendance à me mettre par terre -).
Je lis des anthologies de cuisine, des dictionnaires de l'absurde, des biographies de génies, des récits de guerre, des encyclopédies du jardinage, les mémoires des serial-killers. Et à chaque fois que je tourne la dernière page d'un livre aimé, je déprime. Après lui, que reste t-il ? N'est-ce pas le dernier livre génial sur terre ?
Dieu merci la générosité de la littérature est sans limite, et les avis éclairés des gens atteints de la même maladie que moi sont une bénédiction.

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