Audrey Pulvar : "La violence économique touche les femmes de plein fouet."
A loccasion de la journée mondiale contre la violence faite aux femmes, Audrey Pulvar, journaliste féministe, a réagi face à la caméra de lHumanité.fr sur le sens quelle donne à ce phénomène de société. Cette campagne de sensibilisation na jamais été autant dans lactualité selon elle.
- Plus je m'attache à contrôler méticuleusement le moindre de mes mouvements, plus je pars à la conquête de l'univers en me libérant de ce qui m'enferme. -
- Vivre jusqu'à cinquante ans... ? Je n'aurais jamais cru cela possible, pour vous. Et pourtant, ... Or, devinez quoi : vous êtes devenu exactement celui que vous vouliez, ce pour quoi vous avez toujours lutté, vous êtes ce que vous avez toujours dit être : un homme libre ! Libre d'être celui qu'il veut être. -
- Je crois que les auteurs et en particuliers les auteurs de fiction littéraire, ne se rendent pas service à eux-mêmes en commentant leurs propres œuvres. -
- Sans syntaxe, pas d'émotions durable. L'immortalité est une fonction du grammairien. -
- J'ai compris à l'expression des yeux de Camus, à l'exubérance qui éclaira , qu'il touchait à une terre et à des êtres aux soleils jumeaux qui prolongeaient avec plus de verdure, de coloris et d'humidité la terre d'Algérie à laquelle il était si attaché. -
Tu es repartie. Dans mon petit lit, j'ai senti l'espace se fracasser autour de moi. Je me souviens de chaque mot, de chaque soupir, de chaque souffle, de chaque intonation. De l'odeur de l'air. Des sons de nuit. De tout. Et souvent encore aujourd'hui, au soir tombant, voilà que rougeoient à nouveau ces gifles. Voilà que revient la glace qui a parcouru mon sang, quand l'aveu de ton désamour l'a dévoré.
En quoi les angoisses des femmes, leur nécessité vitale de créer, leur détermination à transformer le langage pictural et avec lui le monde seraient-elles moins louables, moins fédératrices ou moins importantes pour la marche de l'humanité que les travaux de leurs alter ego masculins ?
Il y avait eu ce jour, maman, et puis cet autre, celui-là. Je t'ai devinée clamant que tu voulais plus de moi. Alors je me suis laissée glisser. Je ne voulais pas hurler, griffer, ni mordre ou m'accrocher et vomir quand deux messieurs et une infirmière m'arrachaient à tes bras. Je ne voulais pas une deuxième fois la honte brûlante de tes mains m'écartant, agacées, ta voix laide et tes yeux secs. Je voulais juste m'envoler, me dissoudre, ne plus être. Partir. Loin. Ailleurs. Je ne sais pas... Je suis montée dans mon arbre, et puis j'ai entendu tes paroles sauvages, et puis j'ai senti que je ne voulais plus. Plus tout ça. Il me fallait fuir. Loin. Ailleurs. Avalée dans le vide. Je ne savais pas que je serais encore là pour peser sur ta vie. Un peu plus sourd. Handicapée. Pardonne-moi, maman, je t'en prie, je t'en supplie. Je promets, maman, de ne plus être mauvaise. De ne plus être méchante. Garde-moi encore avec toi. Je t'en prie, je t'en supplie. Laisse-moi rester auprès de toi. S'il te plaît. Je t'en prie.
Je t'aime, maman. Je te hais.
J'assume ma vieillesse et ma jalousie mais, franchement, réduire les gens à leur apparence et leur physique, c'est une chose que je ne cautionne pas
Autour de nous, en nous, un vide sans bruit. Un vide sans effluves, sans toucher, sans vie. Une absence de tout..