Engager son corps dans le monde, dans la lutte et dans L Histoire
Quand le corps féminin se fond avec le corps social, il n'y a qu'un pas entre solidarité et sororité.
Animé par Willy Richert.
Avec les auteur·rice·s
Carole Trébor (Louise Michel, Je suis tout en orage, Albin Michel Jeunesse),
Cathy Ytak (Têtes hautes, Talents hauts),
Jean-Laurent del Socorro (Vainqueuse, l'école des loisirs)
et l'auteur-illustrateur Stéphane Fert (La Marche brume, vol. 1, le Souffle des choses, Dargaud).
Avec la participation de Shyrine Slamani et les élèves de 3e et 6e du collège Anatole France - Les Pavillons-sous-Bois (93). Un grand merci à Stéphanie Jarrad, professeure.
Et la voix de Cécile Ribault Caillol pour Kibookin.fr
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Peu importe que ce soit la moitié ou l'entièreté de quelque chose ! L'important, c'est de savoir ce qu'il faut en faire.
C'était... visqueux et sucré à la fois. Comme un beignet de limaces à la confiture.
Plus on rentre dans le moule, plus on ressemble à une tarte.
Nous devons sortir et nous réapproprier le monde du dehors pour que la nature que nous aimons tant ne subsiste pas qu'en images.
- Comment oses-tu culbuter ma femme dans mon jardin?! Félon! Scélérat!
Je ne l'ai pas fait pour toi, "Lou", mais parce que mes monstres deviennent fous lorsqu'ils mangent de la chair humaine.
[...]
Et puis trop de viande est mauvais pour leur santé.
Tu es douée, c'est vrai, mais pour le moment, tu n'es qu'un bourgeon de sorcière et ton poison est trop dangereux pour une si jeune pousse. Tu agites courageusement tes épines... Mais tu finiras piétinée par les sabots des chevaliers. Sois patiente. Bois mes leçons. Apprends mes tours. Grandis à l'ombre de mon hêtre... Et tu accompliras tous les miracles.
- Je suis désolée, mais finalement, je vais bien devoir te dévorer.
- Vraiment ?
- Oui, c'est le protocole en cas de menace sur le royaume.
- Ah, mince...
- A moins que tu ne consentes à me donner quelque chose.
- Bien sûr, tout ce que vous voudrez !
- Très bien... Alors ce sera un baiser.
- C'est grâce à mon sac magique sans fond, pardi ! J'ai des tonnes de nourriture, là-dedans !
- Tu veux dire des tonnes de courges...
- Parce qu'on n'a besoin de rien d'autre ! On peut tout faire, avec de la courge... Du gratin de courge, de la poêlée de courge, du velouté de courge... du pain de courge... des tartes à la courge... du jus de courge...
- Grisette...
- ... du flan de courge, du crumble de courge... du risotto à la courge, des croquettes de courge...
Il y avait une vieille croyance, au Pays montagneux, qui voulait qu'un peuple d'ogres marchât dans la brume de la forêt. Une sage superstition, pensait-on, qui évita à plus d'un chasseur de se cogner aux branches les jours où on y voyait comme dans du foin.
Et puis un jour, on cessa d'avoir peur. On brûla les arbres et on empoisonna la terre pour la forcer à vomir ses fruits. Et lorsqu'il n'y eut plus rien à recracher, il ne resta que le brouillard. Si noir et si épais qu'on commença à se rappeler des légendes d'autrefois.