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Citations de Autrement (112)


Nous jouions aussi au mouchoir, assis tous en cercle dans la cour. Le jeudi, le patronage nous prenait en charge, et chaque année nous donnions un petit spectacle. Pour l'occasion, nous interprétions, au couvent Sainte-Marthe, une piécette de Courteline, par exemple.

(Emile Orgereau - Au revoir, monsieur l'instituteur).
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Il y avait eu, en effet, de nombreux bombardements, dont deux sur Frévent, qui avaient fait chacun une centaine de morts. Lors de l'un d'entre eux, d'ailleurs, ce sont les Allemands qui m'ont mis à l'abri. La zone était particulièrement visée, car il y avait, à côté de la ville, des rampes de lancement de V1 et V2. Les Anglais en voulaient à ces installations.

(Mario - très cher grand-père).
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Les gamins récupéraient les métaux non ferreux à la demande de Vichy. C'est ainsi que toutes les statues en bronze de Rouen ont disparu pour se transformer en canons allemands, sauf celles de Napoléon, celle de Corneille ou encore celle de Pouyer-Quertier.
Celles de Napoléon restèrent en place parce que le Führer admirait notre empereur, celle de Corneille ne fut pas livrée à l'ennemi car la grue chargée de l'emporter...s'avéra trop faible, et la statue tomba "malencontreusement" dans la Seine. Elle fut, bien entendu, récupérée à la fin des hostilités et retrouva sa place sur le pont !
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L’espoir de l’humanité, ce n’est pas la pharmacologie, c’est une autre conception de l’homme, lorsqu’il aura appris ce qu’il est. Il ne le sait pas. On lui explique qu’il est libre et que l’Egalité des Chances existe. C’est l’égalité des chances à devenir inégal, à s’élever dans une hiérarchie, donc à plonger la tête de l’autre sous l’eau.
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Là-dessus, selon une phraséologie bouffonne, tous les dévots de la psychanalyse répandus dans le goulag freudien n’auront de cesse de construire un détestable roman à propos de chaque observation –soumettant les parents à la question, épluchant jusque dans ses plus indécents détails la sexualité d’un pauvre couple désormais culpabilisé. Notons bien que la construction d’un roman est pour ce petit monde –ignorant de la neuropsychologie- la recette monotone pour expliquer tous les problèmes posés : de l’énurésie à la dyslexie, des tics aux terreurs nocturnes ! Toutefois, dominant le château uniforme de cette « nosologie » trône comme une pièce majeure le donjon de l’autisme… C’est dire qu’on pousse des cris d’orfraie quand on dément cette militante pathogénie. Ce que je me suis évertué à faire avec des ligues de parents qui n’en pouvaient plus. Le soulagement de ceux-ci, lorsque je leur affirmais leur totale irresponsabilité –pas plus que pour une cécité- m’a empli d’un émoi parmi les plus vifs de ma carrière médicale.
Ah ! tristes doctrinaires que ceux-là qui se sont bouchés les yeux, ont censuré les connaissances venant de l’étranger, n’ont pas toujours échappé à l’esprit de lucre, et dont l’œuvre a été pire que nulle : scientifiquement et humainement négative.
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Après des années d’expérience, je m’étonne encore de constater combien chacun est prêt à parler de soi s’il en a l’occasion, même si la demande ne vient pas de lui.
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[…] dès lors qu’on parle de comportement, non au sens béhaviouriste mais au sens des relations d’un sujet à lui-même et aux autres, on ne peut artificiellement dissocier le cerveau qui fait qu’on est un être vivant, l’appareil psychique qui fait qu’on est un être humain et le contexte social qui fait qu’on est un animal social.
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[…] plus j’observe, plus je lis aussi, plus j’ai le sentiment que les modalités d’expression de la maladie mentale –utilisons ce terme par simplification- sont liées aux conditions culturelles et aux caractéristiques de la société du moment.
Il est quand même étonnant de voir que l’hystérie de Charcot n’existe pratiquement plus, sauf dans certains milieux précis […] où un certain discours n’est pas passé et où la paralysie hystérique a une crédibilité qu’elle n’a plus en ville. Toute une symptomatologie l’a remplacée, pour moi de la même nature : syndrome dépressif, anxiété, troubles du sommeil ; il est socialement admissible, respectable de pouvoir dire à son médecin « je suis déprimé » : mais on ne va pas se mettre en opisthotonos parce que n’importe qui se dira : « Qu’est-ce que c’est que ça ? »
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La question qui se pose, cruciale pour la compréhension de la mélancolie, est de savoir si le mélancolique est capable de se détacher de l’objet qu’il a investi. La réponse est selon nous négative et ceci pour des raisons de principe que l’on peut résumer en parlant de la « non-détachabilité » du mélancolique des objets qu’il a investis. De là découle la différence entre le travail de deuil et le travail de mélancolie puisque, dans le premier, il s’agit de réaliser le détachement de l’objet perdu, la « détachabilité » de principe étant donnée ; alors que dans le second il s’agit, avant que tout détachement soit possible, d’assurer la détachabilité, ce qui est une difficulté essentielle du mélancolique. La cause de cet état de choses, c’est-à-dire la difficulté-impossibilité du mélancolique de désinvestir les objets, se trouve naturellement dans la manière dont il les a investis : l’investissement narcissique de l’objet.
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[…] j’essaie de montrer au public qu’on dispose de traitements antidépresseurs efficaces sur les symptômes, mais même si on rétablit une humeur normale, ce n’est pas le médicament qui peut aider le sujet à métaboliser la blessure narcissique représentée par l’image qu’il a de lui-même, complètement dévalorisée, et l’image qu’il a donnée aux autres.
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Nous pouvons maintenant donner une définition : l’après-coup est le moment où le sens est repris et porte effet de rupture, il est la discontinuité pérennisant la continuité déterminée par l’étayage. Ou, pour le dire autrement : c’est parce que rien n’est arbitraire que la liberté est possible.
C’est en ce sens que la psychanalyse est une science déterministe non prédictible.
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Le retour vers la jeunesse, comme on dit populairement le retour à l’enfance, n’est donc pas nécessairement un signe de vie ; c’est au contraire une évolution vers le vieillissement, la décrépitude : c’est un signe avant-coureur d’une certaine forme de mort.
Il y a là une sorte d’oscillation entre l’état premier qui est la marque initiale de la vie, le premier signal de la division de l’œuf, et l’état précurseur de la mort définitive de l’être pluricellulaire qui est une sorte de retour vers cet état premier. Entre les deux, l’état dit adulte est la résultante d’une organogenèse qui vient de l’état jeune et de différenciations qui font retourner vers l’état jeune. Il est donc assez difficile de définir la mort sous ces angles-là.
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Quelle que soit la forme (phobique, hystérique, obsessionnelle…) prise par la névrose, la personne qui en souffre se voit contrainte de répéter, même dans des situations très disparates, des attitudes concrètes ou internes dont souvent elle reconnaît la forme commune, pressent l’origine commune, mais dont elle ne peut faire l’économie.
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Nous admettons donc être des « hommes neuronaux », mais seulement pour les entrées/sorties. La résistance aux conquêtes des neurosciences s’est retranchée autour d’un noyau dur de fonctions qui, par essence, paraissent échapper à la mécanique neuronale. Le langage, l’intentionnalité, la volonté, la conscience appartiennent traditionnellement au domaine exclusif du « psychisme » ou de l’ « esprit ». Nous allons voir qu’il est possible d’étudier scientifiquement ces concepts sur le plan tant cognitif que neural.
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L’ingestion en termes de calories ingérées, correspond à la dépense énergétique de l’organisme et s’adapte à ses variations. […]
La précision de cette régulation est prodigieuse. On calcule aisément que, chez l’homme, la persistance de l’excès ou du déficit de l’ingestion quotidienne par rapport à la dépense concomitante d’énergie portant sur un seul morceau de sucre conduirait en trente ans à un gain ou une perte de poids de 20 kilos. Lorsque cette variation de poids n’est pas observée et que le poids est maintenu sur une telle période, on peut conclure que la précision de la régulation a été de l’ordre de +/- 0,5%.
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Le désorceleur est là pour faire porter la responsabilité des malheurs à d’autres, pas pour que les malheureux prennent vue sur leur responsabilité dans cette répétition, ou pour qu’ils acquièrent aucune sorte d’insight. D’ailleurs, le fait que les malheurs atteignent indifféremment n’importe quel élément du domaine, doué ou non de parole, animé ou inanimé, rend plus facile de leur attribuer une origine « objective » externe.
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En se construisant, l’être humain intègre le réel donné et investi et le reconstruit en retour. Si, pour des raisons impérieuses, extérieures ou intérieures, ce réel lui apparaît à tort ou à raison insupportable, il pourra être amené à construire un néo-réel divergent du réel donné qu’il projettera à l’extérieur de lui en le qualifiant de réalité vraie. Le hiatus entre le réel donné et ce néo-réel constitue le creuset du délire, c’est-à-dire de la folie. […]
C’est ainsi que s’établit globalement un consensus pour dire qui délire et qui ne délire pas. Les choses ne sont pas si simples pour autant, car c’est l’extension de la notion du réel qui varie, selon les époques et les systèmes, alors que la notion de folie –comme inadéquation entre une conscience et le réel, semble, elle, rester fixe. In fine, il convient donc de s’interroger non pas tant sur la façon qu’a une société à un moment donné de se représenter la folie, mais sur les frontières qu’elle donne à la notion de réel.
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L'essence de la famille est d'être un meurtre(Sigmund Freud)
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Une ville aussi encombrée ne dispose d'aucune vue "parfaite". Les impuretés doivent donc se faire invisibles. Ce principe s'applique dans bien d'autres domaines. Le personnel des meilleures stations thermales ne vous aperçoit qu'à partir du moment où, lavé et habillé, vous manifestez le désir d'être vu. Alors seulement, on vous adresse la parole. Parkings, files de bicyclettes, raffineries de pétrole ou mines à ciel ouvert sont de la même manière exclues du paysage.
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Progressivement , cette dérive se ralentira et on aboutira , un siècle plus tard ,à un climat stable, très dégradé par rapport à celui qui prévalait quand on s'est décidé à agir . Il n'y aura aucun espoir de retour en arrière avant des millénaires.
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