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Critiques de Ayerdhal (330)
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Chroniques d'un rêve enclavé

L’hiver va être dur pour les habitants de la Colline. La famine va vite s’installer. Non pas que la récolte a été mauvaise, mais l’interminable guerre du Prince et la Ghilde appauvrit le pays.

Vini dessine les mots pour les gens du village, c’est un écrivain public. Elle pleure et souffre de l’absence de son frère Karel assassiné pour ses idées. Karel, c’était le poète de la Colline, celui qui soufflait les mots à l’oreille de ceux qui voulaient bien les entendre et les écrivait sur les murs pour ceux qui ne l’entendaient pas.

Un jour, alors qu’elle rêvasse perchée sur son arbre, arrive un étranger que l’on nommera très vite Parleur. Parleur cite les écrits de Karel et connait les pensées du poète.

Cet étranger va éveiller – réveiller – les consciences et toucher le coeur des hommes pour servir de catalyseur. Les habitants de la Colline qui vont finir par rêver d’une gestion de leur village en autarcie, d’une « démocratie anarchique ». La révolte contre l’ordre établi les mènera loin. Et nous lecteur, allons les suivre … Du début à la fin de leur rêve …

Si le monde ne te convient pas, tu n’as qu’à le changer.

J’ai pris mon temps pour lire ces pages. Non pas parce que c’est long, mais parce que ces écrits le mérite. Vous me connaissez, j’aime la poésie des mots, et la mise en musique des idées. Des lectures comme la Horde du Contrevent ou Délius, une chanson d’été m’ont transportées. Ayerdhal m’a emmené de la même façon. Ses descriptions sont magiques. Se dessinent devant nos yeux ses paroles.

C’est tout simplement violent, utopique et beau. Un conte engagé qui touche au plus profond de notre être.
Lien : http://www.valunivers.fr/201..
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Résurgences

Si vous avez aimé le précédent volume, vous allez être entrainé dans le même tourbillon d'action. Bien que les personnages principaux changent la place qu' Ayerdhal réserve aux femmes dans ses ouvrages est toujours aussi importante.

L'action se déroule principalement dans la région lyonnaise, décor qui ne manque pas de charme, de ruelles et de vues sur les toits (mais surtout depuis ...)



Je n'ai plus qu'à vous souhaiter une bonne lecture.



PS : Attention il n'y a pas de rappelle de la situation dans laquelle on est restée depuis le précédent volume. Je vous conseille de relire "Transparence" avant d'entamer celui-ci si vous ne vous rappelez plus bien des tenants et aboutissants de l'affaire.
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Rainbow Warriors

Alors ça, il fallait y penser ! Je ne sais plus bien comment ni où j’ai mis la main sur ce livre, mais le résumé de l’éditeur figurant sur la quatrième de couverture m’a tout de suite plu, par son improbable singularité. Imaginez : une armée de pédés, de gouines et travelos bien décidés à renverser un dictateur africain, on ne croise pas ça tous les jours chez son librairie.



Et pourtant, c’est l’histoire très sérieuse de ces Rainbow Warriors, une armée privée de mercenaires, recrutés dans le plus grand secret par un ancien général américain fraîchement retraité et un peu frileux à l’idée de diriger cette clique de soldats si différents. Financée par de très généreuses donations de célébrités, l’organisation est dirigée par l’ex-secrétaire général des Nations Unies, très au fait du manque de liberté de ce petit pays fictif de l’Afrique dictatoriale et de l’homophobie qui y règne.



Le récit suit donc le recrutement de quelques soldats remarquables, dont certains seront amenés à prendre le commandement d’unités lors du coup d’état qui se profile. L’entraînement de ces personnalités si différentes et pourtant toujours drôles et touchantes ne manque pas de passages hilarants, et tous apporteront leur pierre à l’édifice dans cette grande armée bigarrée.



Mais Ayerdhal ne se contente pas d’une fresque originale et humoristique sur cette improbable armée LGBT, il parvient à interroger sérieusement le lecteur sur l’exercice du pouvoir et ses dérives, que nous rencontrons une fois le coup d’état réussi et le nouveau gouvernement mis en place, car même la bonne volonté démocratique d’homosexuels trop longtemps ségrégationnés ne suffit pas toujours à réussir en politique. Un roman sérieusement marrant à dévorer !
Lien : https://www.hql.fr/rainbow-w..
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Etoiles mourantes

Sérieux, j'ai pas encore fait de critique du livre que j'ai le plus recommandé, le plus offert autour de moi ?



Etoiles mourantes, c'est une fresque galactique comme j'en raffole.

La première moitié du roman présente les 4 personnages principaux (et leurs compagnons), dans leur environnements d'origine, les quatre rameaux de l'humanité qui ont évolués, chacun à leur façon, depuis qu'ils ont été séparés.

La deuxième moitié va les réunir autour d'aventures nombreuses, avec de nombreuses péripéties et rebondissements, qui toutes ajoutent profondeur et finesse aux personnages.

Le tout dans un univers complexe et riche pour finir en beauté sur fond d'explosion d'une supernova (j'en ai encore des frissons rien qu'au souvenir)



De la très grande et belle SF Française.
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Mytale, tome 2 : Honneur de chasse

Tome 2 de la trilogie Mytale, c'est un peu un épisode transitoire dans l'histoire globale. On y découvre de nouveaux personnages, mais l'intrigue avance ici au ralenti, quelques longueurs, quelques passages secondaires, pas nécessaires. On sent que cette deuxième partie sert à justifier l'achat de 3 livres (choix éditorial ?). À noter que la réédition de 2010 rassemble les 3 en un seul volume, ce qui parait plus logique.
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Parleur ou les chroniques d'un rêve enclavé

C'est le premier livre que je lis d'Ayerdhal, et, soyons clairs, la dénomination "Fantasy" ne se justifie que parce que rien ne nous dit clairement que ce monde est le nôtre, et nous sommes bien dans un passé qui nous est étranger de par les noms d'endroits, même si familier par ses éléments réalistes. Cependant vous ne trouverez ici ni dragons, ni créatures surnaturelles, ni magie plus puissante que la volonté et l'imagination d'une poignée d'êtres humains. D'un autre côté Ayerdhal nous livre une véritable expérience idéaliste, sociologique et politique, qui est beaucoup plus proche des discours de la science-fiction que des épopées heroic-fantasy.



J'ai limite envie de vous planter là, de vous houspiller, vous exhorter à aller au plus vite lire cet excellent bouquin, mais ça fait un peu court et vague, n'est-ce pas ?



C'est une histoire qui se déroule sur la Colline (là où Sara Doke parlait de "Sous la Colline", haha), une petite province un peu perdue, un peu oubliée des Grands du monde, sauf pour les impôts bien sûr, car elle est assez loin des capitales et hauts faits politiques et guerriers d'un royaume cupide et dominateur. Ses habitants vivent chichement quand ils ne souffrent pas de famine, en silence et sans se rebeller, satisfaits de leur bonheur également limité par les hivers parfois rudes et autres difficultés du quotidien.



Seulement, il y a eu Karel. Karel, un jeune poète, philosophe, penseur, rêveur ? Un gars qui ne savait pas se taire, qui avait trop d'idées, des idées dangereuses même s'il ne les maniait pas avec violence et qu'elles n'ont mené à aucune révolution, mais des idées trop dérangeantes pour ne pas le mener à sa perte, décidée par les pouvoirs dont il dénonçait les abus. Karel n'est plus, mais ses discours sont toujours présents, dans la mémoire de sa sœur Vini entre autres, et aussi dans non seulement l'esprit mais aussi les comportements de Parleur, un nouveau venu. Étranger portant les paroles d'un ami et quasi-prophète aux yeux du peuple, il va non seulement se faire accepter mais remettre doucement mais sûrement beaucoup de choses en question, bouleversant petit à petit le petit univers avec l'aide des personnes - finalement assez nombreuses - qu'il gagne à sa cause, menant la Colline à la formation de l'Enclave, un territoire indépendant des princes de Macil, afin de garantir une vie un peu meilleure à ses habitants et se dresser contre les abus de pouvoir quotidien au nom de la simple liberté des hommes.



Ce livre raconte ce combat de longue haleine, les petites actions et aussi les grandes, et tout ce que cela amène dans la vie et les esprits des personnages - tous à peu près cités dans le résumé de couverture. Je ne vais pas m'étendre sur les évidences : les difficultés matérielles et humaines, les retournements de situation, les événements et réactions prévisibles. Seulement j'ai beaucoup apprécié alterner régulièrement entre les différentes échelles de narration - Vini est la conteuse, toujours, mais tantôt elle est focalisée sur elle-même tantôt sur d'autres personnages, et tantôt sur la Colline entière. Je me suis facilement attachée aux personnages, certes ils sont tous très différents mais c'est je trouve tout ce qui fait l'intérêt de les suivre, de comprendre leurs points de vue, objectifs et doutes, y compris ceux qui ne m'étaient pas très sympathiques au départ. Malgré le ton sérieux et les drames l'humour est présent ici et là, parfois léger parfois grinçant, porté comme tout le reste par la très bonne plume de l'auteur.



Il y a Machiavel, il y a Victor Hugo, il y a d'autres auteurs encore qui me sont passés en tête à cette lecture tant elle condense d'idées, d'humanité, d'espoir et de désespoir, de force et de philosophies. Cela fait plus d'un mois que j'ai refermé le livre et je sens qu'il s'attache à ma mémoire, à mon vécu de lectrice.
Lien : https://croiseedeschemins.wo..
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Demain, une oasis

Une lecture plus en retrait que pour les autres œuvres, pourtant j’ai fini par être happée par cette folle aventure et par ses personnages plus différents les uns que les autres. La claque imprévisible a mis du temps à se faire sentir, mais elle sera tout de même bien là. Je n’ai qu’une envie, poursuivre mes découvertes dans les autres titres d’Ayerdhal…



Plus d'infos sur ma chronique :)
Lien : http://la-riviere-des-mots.b..
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 Le cycle de Cybione - Intégrale, tomes 1 à 4

Elyia Nahm est une cybione (ou CYbernetic BIologic clONE) : c’est une femme éternellement jeune, belle et qui sait renaître de ses cendres, tel un Phénix des temps modernes. Mais c’est cette particularité qui justifie ses missions ainsi que le peu de scrupules de son employeur : l’agence d’assurance Ender l’envoie aux quatre coins du monde pour des opérations suicides, préférant supprimer les risques plutôt que payer des sommes imposantes. Or, la belle Elyia a un défaut que son employeur, Saryll, n’apprécie pas : un goût immodéré pour la liberté, de telle sorte qu’elle oublie parfois de revenir au bercail. Mais Saryll l’effroyable a pensé à tout : il envoie alors à ses trousses des Spads, chargés de l’éliminer, le cas échéant. La galaxie n’a qu’à bien se tenir, Elyia Nahm est loin d’être timorée…



« Le Cycle de Cybione » est la première d’œuvre d’Ayerdhal que je lis. Cette réédition révisée, publiée en 2015 aux éditions Au diable vauvert, contient les quatre volets de la saga : « Cybione », « Polytan », « Keelsom, Jahnaïc » et « L’Œil du Spad ». La réédition débute par une préface de l’auteur, remplie d’autodérision et d’un certain sens du recul depuis la création de « Cybione » en 1992. Le lecteur peut ainsi se faire une première idée de l’auteur et du style qui va l’attendre, certainement atypique, au long des presque 800 pages ! Et, en ce sens, on n’est pas déçu : l’intrigue mêle habilement divers genres : polar, space opera, imbroglios politiques, … On peut d’ailleurs résumer cela par la règle des 3S qu’Ayerdhal présente dans sa préface : Sang, Sexe et Sueur.

L’écriture est soignée, fignolée dans les moindres interstices sémantico-syntaxiques. Des descriptions époustouflantes de mondes lointains, sur un mode plutôt largo, alternent avec des accélérations staccato de l’enquête en cours rondement menée par une Elyia Nahm souvent (mais pas toujours) au mieux de sa forme. Ce qui unit chaque tome également, c’est l’humour dont l’auteur sait faire preuve vis-à-vis de ses personnages qu’il malmène sans vergogne.



« Le Cycle de Cybione » m’a surtout plu dans sa dimension space opera et, dans une moindre mesure, polar. Des quatre tomes, c’est le troisième « Keelsom, Jahnaïc » qui a eu ma préférence : l’intrigue était davantage axée sur les mœurs locales d’une peuplade dont on pressent bien les liens avec celles de la planète Terre, mais dont on perçoit également nettement les différences. Un peu de chamanisme sauce fantasy vient pimenter le tout, les machinations politiques étant reléguées au second plan. C’est précisément ce genre qui m’a semblé alourdir et complexifier à outrance le Cycle : j’ai souvent eu beaucoup de mal à comprendre les imbroglios politico-financiers, résonnant sur un mode unique, une paranoïa générale : au final, tout le monde dupe tout le monde et tout le monde est dupé par tout le monde, Elyia Nahm essayant de mettre de l’ordre dans tout cela, sachant qu’elle n’est que le jouet de son employeur… En ce sens, comme le souligne Ayerdhal : « Cybione est un canular » (p. 7).



Ayerdhal conclut sa préface par ces mots : « … que tout a une fin. Tout ? Non ! Car un auteur peuplé d’un irrésistible minois ne saurait l’oublier dans les limbes des histoires qu’il n’a pas contées. Il en est que seule une cybione peut animer. C’est ainsi qu’Elyia s’est imposée de nouveau. C’est ainsi qu’elle reviendra, sur Kwak… pour commencer. » (p. 8). Kwak est donc la suite inédite du Cycle de Cybione parue le 13 mai 2015. Elyia Nahm n’a pas finie de renaître sous la plume de l’atypique Ayerdhal !



J’ai pu lire cette intégrale grâce à l’opération Masse Critique : un grand merci à Babelio et aux éditions Au diable vauvert pour cette découverte dépaysante !
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Rainbow Warriors

J'ai eu dans un premier temps un peu de mal à entrer dans ce roman. Il faut dire que le pari d'Ayerdahl est osé, et que faire adhérer les lecteurs à son projet, qui d'emblée parait peu crédible, bien que fort sympathique, tient de la gageure...



Geoff Tyler, général à la retraite, réputé pour avoir été une tête brulée, est recruté par une armée peu ordinaire, pour une mission à la fois dangereuse, humanitaire et hasardeuse. Il s'agit de mener un régiment de LGBT (acronyme pour Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) à renverser le dictateur d'un petit pays africain, où les droits de l'homme sont bafoués quotidiennement, les minorités sexuelles y risquant la mort.



Ce qui surprend ensuite, et rend admiratif, c'est l'équilibre que l'auteur instaure entre un ton humoristique, entretenu par les dialogues tout en auto-dérision de certains de ses personnages et les multiples clins d’œil dont il truffe son roman -certains de ses héros s'inspirant ouvertement de célébrités bien réelles-, et le sérieux, la minutie avec lesquels il tisse son intrigue.



Car "Rainbow Warriors" est un roman d'une grande maitrise. L'auteur mêle stratégie militaire, problématiques géopolitiques et discours humaniste avec brio, le tout saupoudré d'une pincée d'espionnage, d'une sacrée dose de suspense, et d'un souci maniaque de la précision. Cela a son revers... certains passages, techniquement trop détaillés, m'ont paru un peu longs, et j'avoue m'être parfois un peu perdue parmi la profusion de personnages mis en scène. De même, cette multitude de protagonistes m'a parfois fait regretter que l'on ne s'attarde davantage sur certains d'entre eux. Car si Ayerdhal compte un autre talent, c'est celui de camper des héros ou des héroïnes originaux, charismatiques et attachants.



Et puis... parvenue environ aux deux tiers du roman, c'est comme s'il avait entendu mes réserves : la dernière partie de "Rainbow Warriors" est excellente. Les événements s'y enchainent à un rythme frénétique, et une place de choix est faite aux personnages les plus marquants, qui se voient octroyer un rôle à leur mesure... Il m'est alors devenu impossible de le lâcher !



Ce fut donc une lecture en plusieurs étapes, pourvoyeuse d'un plaisir fluctuant... En gardant le meilleur pour la fin, l'auteur m'a laissé sur une bonne impression, mais pas suffisamment pour que j'oublie complètement l'ennui ressenti dans un premier temps...
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Star Ouest

Anthologie dense, des tas de bons textes.

A découvrir
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Bastards

Bastards. Un titre qui ne m’évoquait pas grand chose, aux premiers abords, et qui ne se dévoilera que tardivement lors de ma lecture.

Je suis partie en terrain totalement inconnu. Je n’ai jamais traversé l’atlantique et donc, ne connait rien de New-York. Je n’ai jamais lu les célèbres écrivain cités à travers ce récit, et je ne connais que très (mais vraiment très) partiellement l’histoire et la mythologie égyptienne. Et puis, bien qu’ayant eu un chat dans mon enfance, j’y suis terriblement allergique (malheureusement).

Et alors ? Pas besoin de toutes ces connaissances pour pouvoir apprécier ce livre à sa juste valeur.



Si les ingrédients cités ci-dessus vous font penser à une belle grosse soupe, rassurez-vous, elle est loin d’être indigeste !

Au contraire, Yal Ayerdhal sait parfaitement doser ces éléments pour rendre le tout à la fois crédible et attractif. Car on ne lâche Bastards que très difficilement. Si les premiers chapitres démarrent doucement, ils n’en éveillent pas moins la curiosité du lecteur. Puis, le rythme s’accélère. Les révélations se font au compte-goutte tandis que la fiction se mêle à la réalité. Les personnages, tous bien ficelés, prennent le lecteur en otage. Il doit savoir.



Certaines scènes m’ont toutefois parues un peu longues sur la fin. De même que quelques actions/interactions parfois tirées par les cheveux. Mais ces petits défauts n’enlèvent en rien la qualité de l’écrivain. Lors d’une rencontre organisée à Liège par la librairie « Livre au Trésor », Ayerdhal a avoué avoir du s’adapter pour construire son roman sur forme d’épisodes (à la base, il s’agissait d’épisodes disponibles sur le web tous les x temps). Il a brillamment relevé le défi, donnant un rythme soutenu au récit qui y a parfaitement sa place. On sent la maîtrise de ces innombrables ficelles dont la toile est constituée. Et lorsque enfin, on en découvre l’ensemble, on ne peut que s’en extasier.



Difficile d’en dire plus sans dévoiler une part du mystère qui entoure le tout début de l’intrigue (et du reste ?).



Merci pour ce bon moment de lecture.

S’il s’agissait de mon premier livre de cet auteur, il est certain que ce ne sera pas le dernier.
Lien : http://lamagiedesmots.be/bas..
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Bastards

Très bonne lecture qui aborde différentes thématiques sur fond de contre-espionnage/guerre inter-services secrets avec un aspect SF non négligeable dans un New York contemporain. SF qui passe plutôt bien malgré des termes et explications assez spécifiques de temps à autres. Mais aussi des persos auxquels il n'est pas difficile de s'attacher et que j'ai été assez triste de quitter.



Bref j'ai passé un bon moment et c'est tout ce que je voulais.
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Cybione

Cybione (le tome 1 de la série) est en dessous de ce qu'a écrit Ayerdhal par ailleurs. Les persos sont moins strcucturés, moins nombreux que dans la "Bohême et l'Ivraie", le scénario est moins ficelé que dans l'"hystrion", Il n'y a pas cette existencialisme, cette quête presque sans espoir de "Mytale".



Le style est direct, sans firoritures, brutal.



Le sentiment qui prédomine est une oeuvre alimentaire, de commande où Ayerdhal écrirait à la manière de Ayerdhal.



Cependant le livre se lit facilement et est la préquelle de pluiseurs autres romans. La matière y est. L'univers, les système politiques en place...



La compagnie d'assurance galactique Ender, assurant les risques inassurables, la privatisation des fonctions de police, des non-humains et ... une super nana.



J'en garde donc une bonne envie de voir la suite et de suivre l'évolution des personnages.



Les ingrédients sont là pour faire une bonne multilogie
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Rainbow Warriors

J'ai adoré l'histoire de cette armée de "LGBT" qui renverse une dictature dans une république bananière en Afrique. J'ai adoré parce que la confrontation entre ce général américain à l'ancienne mode avec ses valeurs d'honneur et de courage et cette armées de lesbiennes, gays, bi et transexuels pour le moins fantasques est drôle; parce que cette idée d'une société capitaliste qui prône la démocratie mais qui la laisse mourir là où ça l'arrange soit bousculée par ceux-là même qui en sont les parias est absolument jouissive. J'ai aimé parce que le suspense est là; car une fois le dictateur déposé, le plus dur commence. Comment mettre en place une vraie démocratie? Malgré les coups bas des super-puissances qui veulent à tous prix défendre leurs intérêts économiques? Comment reconstruire toutes les infrastructures sociales, culturelles, sanitaires... misent à mal par deux générations de dictateurs? C'est à la fois drôle et intelligent car ce livre pose des questions sur notre réelle ouverture d'esprit , sur notre tolérance réelle à la différence. C'est un roman sur notre système politique capitaliste occidental qui prétend défendre toutes les libertés mais qui n'hésite pas à commettre les pires exactions quand ses intérêts financiers sont menacés.
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Parleur ou les chroniques d'un rêve enclavé

Si vous ne devez lire qu'un seul livre d'Ayerdhal, que ce soit celui-ci. (Mais ce serait dommage, tant cet auteur est incontournable selon moi !)

Un roman de fantasy politico-social avec une dimension philosophique.

Mais surtout, et c'est la tout le talent d'Ayerdhal, les personnages y sont tous très vrais très justes. En quelques phrases , il sait vous les rendre réels proches.

Il y règne une atmosphère unique.

C'est aussi un de ses romans "médicament" qui vous laisse content de l'avoir lu.

C'est probablement un des livres que j'ai le plus prêté et relu.
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Transparences

Un bon polar - à moins que ce ne soit un thriller ? Derrière une intrigue bien bâtie et des rebondissements bien menés, l'auteur semble jouer avec les genres. Plus proche d'un roman d'espionnage que d'une intrigue de Patricia Cornwell, ce récit aborde aussi, sans lourdeur, la critique sociale, d'abord au travers du personnage de Michel, SDF "transparent" aux yeux du monde du fait de sa misère, puis par la révélation progressive d'Ann X. Véritable super héroïne, Ann X redoutable tueuse en série devient progressivement victime vengeresse... Un livre fort sympathique, malgré quelques éléments peu crédibles.
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Ceux qui nous veulent du bien : 17 mauves n..

Pour ma première participation à l’opération Masse Critique, j’ai eu le plaisir de recevoir Ceux qui nous veulent du bien. Je remercie à cet effet Babelio et les éditions La Volte pour m’avoir permis de découvrir ce bouquin sur lequel je lorgnais depuis son annonce même. Sous la couverture bizarre, sous ces motifs évoquant le silicium technologique, se trouvent 17 nouvelles rapportées d’un futur bien géré. Et comme toujours en pareil cas, tous les récits ne se valent pas.

L’ouvrage s’ouvre sur la préface de Dominique Guibert, secrétaire général des Droits de l’homme, qui nous rappelle succinctement les dérives sécuritaires et technologiques pour un meilleur bien-être. C’est donc avec Thomas Day qu’on rentre dans le propos. Son récit nous raconte l’histoire d’un jeune garçon doté de pouvoirs technologiques, subséquemment poursuivi par les gouvernements. Comme parade, le garçon utilise les armes de l’ennemi. Le style très sec, le récit à l’allure de résumé et le propos sous-jacent ne parviennent pas vraiment à convaincre. De suite après c’est Stéphane Beauverger qui prend le relais avec Satisfecit. Ecrit à la première personne, comme la majorité des autres nouvelles, le texte nous plonge dans un monde où plus personne n’a rien à cacher ; la virturapie prévient les comportements déviants en les « absorbant ». La forme du thriller, retenue pour la circonstance, se montre efficace, et l’on sent une certaine influence qu’il convient de dissimuler pour ne rien dévoiler de préjudiciable.

De Bernard Camus, Les événements sont potentiellement inscrits et non modifiables fait figure d’interlude. Une confrontation entre les buts avoués et les objectifs recherchés dont la presse se fait l’écho. On enchaîne avec Spam, de Jacques Mucchielli, certainement le meilleur texte de l’anthologie. On y suit un ancien soldat, désormais SDF, infecté par les messages publicitaires. Le propos est non seulement captivant, mais le style dynamique de l’auteur assure à son héros un charisme certain. Juste après, Camille Leboulanger, jeune auteur de 19 ans, déçoit quant à lui. D’une manière plutôt attentiste, il dénonce le jeunisme ambiant. Le sujet aurait mérité d’être plus profondément creusé, en dépit du format imposé.

Avec Ayerdhal et Paysage urbain, on s’éloigne des critiques gouvernementales pour venir attaquer de front l’agencement urbain. La thématique inattendue son traitement se révèle fort instructive ; Ayerdhal nous expose les implications sociales issues d’un réaménagement citadin à l’occasion de la présentation d’un projet de ce genre aux conseillers municipaux. On enchaine avec Jérôme Olinon et Regards, qui défend ici l’immigration et l’homophobie. Assez banale, la nouvelle se lit néanmoins sans déplaisir, même si l’on peut se perdre dans certains fragments déchronologiques de la narration.

Gulzar Joby se montre plus inspiré que son prédécesseur avec Remplaçants. Il met en scène une bande de gamins des quartiers riches désireux d’explorer les banlieues. Pour cela, ils engagent des remplaçants chargés de revêtir leurs oripeaux bardés de quincaillerie technologique, et de suivre le planning prévu. Simultanément émouvante et angoissante, l’auteur revoie avec efficacité le coup classique de l’enfant privé de liberté. Il ne sera pas compliqué pour les adolescents ou jeunes adultes de s’identifier à ces riches prisonniers.

On embraye avec Eric Holstein et sa nouvelle au titre (et au contenu) parodique, Ghost in a supermarket, qui nous envoie à la traque d’un fantôme électronique ne se laissant pas aisément identifier, au grand dam d’une compagnie de flicage numérique. Malgré une plume détendue, le texte manque de punch, et la chute ne parvient pas à éclaircir la trame. On s’enfonce encore dans la déception avec Trajectoires, de Danel. La nouvelle aurait pu être un plagiat de Minority Report si l’auteur n’avait pris soin d’inclure d’autres clichés avec leurs gros sabots. Sans conteste le texte le plus faible de l’anthologie, mais malheureusement pas le plus court.

Matéo Prune relève (un peu) le niveau avec Sauver ce qui peut l’être. Sans être formidable, la nouvelle nous décrit un monde où le droit au secret n’est plus respecté, où chacun et surtout son conjoint se doit de connaître les moindres aspects de la vie de l’autre, jusqu’à disposer d’une mémoire numérique.

Puis Alain Damasio fait son entrée et se démarque clairement des autres textes avec Anna et la Harpe. Ceux qui ont lu La Zone du Dehors ne seront pas étonnés de voir l’auteur prêcher pour une émancipation vis-à-vis du technococon dans lequel nous évoluons. D’un style plus « calme » que ses romans antérieurs, le clavier de l’écrivain ne s’en montre pas moins agréable et immersif.

Au tour de Sébastien Cevey d’exercer son talent avec Des myriades d’arphydes, qui parle d’un geek –qui tord volontairement le cou aux idées reçues – luttant pour un meilleur respect de sa vie privée. Si le propos et le déroulement sont dignes d’intérêt, j’ai été frustré que l’auteur ne prenne pas plus le temps de poser son histoire, on le sent restreint par le format au vu de certaines situations un peu embrouillées, tout comme le héros pas toujours clairement positionné.

Puis Paul Beorn s’attaque au contrôle du corps avec Vieux salopard, à travers un nouvel employé manipulé par une puce qu’il s’est vu implanter. Sans surprise, le constat est assez effrayant, de même que la chute. Philippe Curval prend la relève avec Un spam de trop, un texte assez effrayant sur la collecte d’informations privées. Afin de se retrancher dans l’anonymat complet, un journaliste plaque tout du jour au lendemain pour aller cultiver des légumes dans un coin paumé. Là encore, on assiste à l’impuissance du protagoniste. Pour clore l’anthologie, Jeff Noon nous propose un texte court mais intriguant, aux consonances poétiques et entêtantes.

Au final, cette anthologie se montre assez pléthorique en terme de sujet abordés : vie privée, rapport à la technologie, déviances, contrôle mental, gestion des masses, flicage permanent ou encore surveillance « préventive » sont de la partie. On regrettera seulement le traitement inégal qu’il est fait de ces sujets. Malgré tout, Ceux qui nous veulent du bien se révèle être une bonne piqure de rappel vis-à-vis des dangers qui nous guettent.


Lien : http://foudre-olympienne.ove..
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Etoiles mourantes

Conseillez par un ami alors que j'étais en manque de lecture, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. La réponse m'a claqué en plein visage, un univers nouveau entier à décortiquer.



La prise en main fut difficile, il m'a fallu comprendre tout ce que je n'avais pas lu du précédent livre à la manière forte. Mais une fois la deuxième partie engagée, la lecture s'emballe et on s'intègre parfaitement dans les sautes de personnalités.

Son atout vient certainement de ses héros, aux pensées aussi éloignés les unes des autres, qu'aux émotions si humaines qui les font avancer vers un but commun sans le savoir.

Et finalement, il faut attendre jusqu'à la dernière page pour apprécié tout le génie de l'écriture des auteurs, qui nous engage à réfléchir encore plus grand.



Un livre fortement apprécié, relu avec bonheur. Et j'espère mettre la main sur le précédent pour mieux en comprendre toutes les subtilités.
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Chroniques d'un rêve enclavé

D’abord, c’est bien écrit. Plus au début qu’à la fin, ou plutôt : c’est plus visible dans les premières pages qu’après. Il y a, dès l'entame, une façon de cogner les mots et les idées pour rendre évidentes des images et des sonorités que je n’avais pourtant jamais lues ou entendues :

C’était l’Année des Feux de Pierre, les vignes appelaient l’eau de tous leurs raisins, l’été n’en finissait plus de rogner l’automne.

Je ne sais pas vous, mais ça me parle plus que « C’était un été chaud, sec et long». Mais bon, c’est personnel, j’aime quand ça chante et qu’il y a de la musique en plus des mots. Je ne suis pas certain que Ayerdhal apprécie qu’on s’arrête juste au côté décoratif de sa langue. D’ailleurs il glisse lui-même vers du plus descriptif, plus efficace, quand l’histoire et les idées prennent le dessus.

...

Un peu comme un programme politique qui comparerait le modèle et sa réalisation. En prenant les virages au bon moment, et trouvant aussi les bonnes personnes pour relayer le message et mettre les idées en actes, on ne se fabrique peut-être pas la société idéale mais un truc qui donne confort et sécurité à tous et laisse ses chances à chacun. Jusqu’au moment où…



Je ne vais pas vous raconter la fin, juste vous dire ce que j’en pense : même si Ayerdhal ne pouvait pas finir son livre autrement, ce qu’il décrit vaut le coup d’être tenté. Peut-être pas en s’enclavant au sommet d’une colline, mais au moins entre nous, en cherchant à élargir ce « nous » le plus possible. Moi, j’aimerais bien. D’ailleurs, on a déjà commencé, non ?
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Rainbow Warriors

Même si ce roman nous raconte une histoire assez improbable, il nous emporte dans une belle aventure. En résumé, des millionnaires philanthropiques du monde entier s’allient avec l’aide de quelques politiciens et militaires pour construire une armée afin de renverser par la force le dictateur d’un petit pays africain. La particularité de cette armée, c’est qu’elle est composée en grande partie par les membres de la communauté LGBT qui veulent venir en aide à leurs homologues africains opprimés. Ayerdhal nous présente les différents personnages de cette équipe hétéroclite qui se lance dans une croisade peut-être au-dessus de leurs forces. C’est passionnant ! L’auteur gère admirablement cette histoire et nous montre le difficile équilibre de cette croisade. Est-il possible d’utiliser les armes pour de bonnes raisons ? Une galerie de personnages intéressants nous est présentée et nous les suivons dans cette folle aventure où l’on partage leurs doutes et leurs espoirs. J’ai une fois de plus été conquis par cet écrivain malheureusement disparu trop tôt et que j’avais trouvé très sympathique lors d’une séance de dédicaces.
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