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Citations de Barbara (91)


 Barbara
Avec des yeux plus grands que le ventre
Avec des mots plus grands que le cœur
Ils entrent dans notre existence
Côté tendresse côté coeur
Ils nous racontent leur enfance
En se cachant sur nos genoux
Et je ne crois pas qu’ils plaisantent
Quand ils disent: «  J’ai peur de vous. »
Ils nous découvrent ils nous adorent
Ils nous bercent avec des chansons
Ils font bien d’autres choses encore
Moi, je les trouve assez mignons. (...)

Les Mignons, Monique Serf, Françoise Lo
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AU BOIS DE SAINT-AMANT


Y a un arbre, je m'y colle,
Dans le petit bois de Saint-Amand,
Je t'attrape, tu t'y colles,
Je me cache, à toi maintenant,

Y a un arbre, pigeon vole,
Dans le petit bois de Saint-Amand,
Où tournent nos rondes folles,
Pigeon vole, vole, vole au vent,

Dessus l'arbre, oiseau vole,
Et s'envole, voilà le printemps,
Y a nos quinze ans qui s'affolent,
Dans le petit bois de Saint-Amand,

Et sous l'arbre, sans paroles,
Tu me berces amoureusement,
Et dans l'herbe, jupon vole,
Et s'envolent nos rêves d'enfants,

Mais un beau jour, tête folle,
Loin du petit bois de Saint-Amand,
Et loin du temps de l'école,
Je suis partie, vole, vole au vent,

Bonjour l'arbre, mon bel arbre,
Je reviens, j'ai le cœur content,
Sous tes branches qui se penchent,
Je retrouve mes rêves d'enfant,

Y a un arbre, si je meurs,
Je veux qu'on m'y couche doucement,
Qu'il soit ma dernière demeure,
Dans le petit bois de Saint-Amand,
Qu'il soit ma dernière demeure,
Dans le petit bois de Saint-A...

Y a un arbre, pigeon vole,
Mon cœur vole,
Pigeon vole et s'envole,
Y a un arbre, pigeon vole...
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Je t'aime

Comme le vent d'Ouessant vient griffer la falaise
Comme l'aube en jouant peut fondre les neiges
Comme les folles fièvres, de fantasmes en malaises
Comme les doigts du diable distillant les arpèges
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Dis, quand reviendras-tu ?

Dis, quand reviendras-tu
Dis au moins le sais-tu
Que tout le temps qui passe
Ne se rattrape guère
Que tout le temps perdu
Ne se rattrape plus ?
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Je l'ai trouvée devant ma porte,
Un soir, que je rentrais chez moi.
Partout, elle me fait escorte.
Elle est revenue, elle est là,
La renifleuse des amours mortes.
Elle m'a suivie, pas à pas.
La garce, que le Diable l'emporte !
Elle est revenue, elle est là

Avec sa gueule de carême
Avec ses larges yeux cernés,
Elle nous fait le coeur à la traîne,
Elle nous fait le coeur à pleurer,
Elle nous fait des matins blêmes
Et de longues nuits désolées.
La garce ! Elle nous ferait même
L'hiver au plein coeur de l'été.

Dans ta triste robe de moire
Avec tes cheveux mal peignés,
T'as la mine du désespoir,
Tu n'es pas belle à regarder.
Allez, va t-en porter ailleurs
Ta triste gueule de l'ennui.
Je n'ai pas le goût du malheur.
Va t-en voir ailleurs si j'y suis !


Optimized by Komoona

Je veux encore rouler des hanches,
Je veux me saouler de printemps,
Je veux m'en payer, des nuits blanches,
A coeur qui bat, à coeur battant.
Avant que sonne l'heure blême
Et jusqu'à mon souffle dernier,
Je veux encore dire "je t'aime"
Et vouloir mourir d'aimer.

Elle a dit : "Ouvre-moi ta porte.
Je t'avais suivie pas à pas.
Je sais que tes amours sont mortes.
Je suis revenue, me voilà.
Ils t'ont récité leurs poèmes,
Tes beaux messieurs, tes beaux enfants,
Tes faux Rimbaud, tes faux Verlaine.
Eh ! bien, c'est fini, maintenant."

Depuis, elle me fait des nuits blanches.
Elle s'est pendue à mon cou,
Elle s'est enroulée à mes hanches.
Elle se couche à mes genoux.
Partout, elle me fait escorte
Et elle me suit, pas à pas.
Elle m'attend devant ma porte.
Elle est revenue, elle est là,
La solitude, la solitude...



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A vingt-deux heures, porté par dix grands gaillards blonds, un piano de concert noir fait son entrée sur la petite scène du Jungen Theater. J'ai appris plus tared que parmi ces jeunes étudiants, il y avait un futur comédien célèbre...
La soirée est magnifique. Gunther prolonge mon contrat de huit jours.
Le lendemain, les étudiants me font visiter Gôttingen. Je découvre la maisondes frères Grimm où furent écrits les contes bien connus de notre enfance.
C'est dans le petit jardin contigu au théâtre que j'ai gribouillé Göttingen, le dernier après-midi de mon séjour. Le dernier soir, tout en m'excusant, j'en ai lu et chanté les paroles sur une musique inachevée.
J'ai terminé cette chanson à Paris, et Claude Dejacques, en l'entendant, décida que je devais l'enregistrer dans mon prochain disque.
Je dois donc cette chanson à l'insistance têtue de Gunther Klein, à dix étudiants, à une vieille dame compatissante, à la blondeur des petits enfants de Göttingen, à un profond désir de réconciliation, mais non d'oubli. Comme toujours je dois aussi cette chanson au public, en l'occurrence le merveilleux public de Jungen Theater.

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Joyeux Noël

...

Bien sûr il y eut des scènes
Près du pont de l'Alma
Qu'est-ce que ça pouvait leur faire
A ces amants-là
Eux qui avaient eu un Noël
Comme on n'en fait pas
Mais il est bien doux quand même
De rentrer chez soi
Après Noël, joyeux Noël...
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Parce que (je t'aime)

...

C'est parce que je t'aime
Que je préfère m'en aller
Car il faut savoir se quitter
Avant que ne meure le temps d'aimer.

...
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Il ne faut jamais revenir
Au temps caché des souvenirs
Du temps béni de son enfance
Car parmi tous les souvenirs
Ceux de l'enfance sont les pires
Ceux de l'enfance nous déchirent

(Mon enfance)
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 Barbara
Dis , quand reviendras-tu ?

(...) Le printemps s'est enfui depuis longtemps déjà,
Craquent les feuilles mortes, brûlent les feux de bois.
A voir Paris si beau en cette fin d'automne,
Soudain je m'alanguis, je rêve, je frissonne,
Je tangue, je chavire et, comme la rengaine ,
Je vais, je viens, je vire, je tourne, je me traîne.
Ton image me hante, je te parle tout bas
Et j'ai le mal d'amour et j'ai le mal de toi.
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Que tout le temps qui passe
Ne se rattrape guère...
Que tout le temps perdu
Ne se rattrape plus !
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Un soir, à Tarbes, mon univers bascule dans l'horreur. J'ai dix ans et demi.
Les enfants se taisent parce qu'on refuse de les croire.
Parce qu'on les soupçonne d'affabuler.
Parce qu'ils ont honte et qu'ils se sentent coupables.
Parce qu'ils ont peur.
Parce qu'ils croients qu’ils sont les seuls au monde avec leur terrible secret.
De ces humiliations infligées à l'enfance, des ces hautes turbulences, de ces descentes au fond du fond, j'ai toujours resurgi.Sûr, il m'a fallu un sacré goût de vire, une sacrée envie d'être heureuse, une sacrée volonté d'atteindre le plaisir dans les bras d'un homme, pour me sentir, un jour, purifiée de tout, longtemps après.
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Preface :
...Son œuvre raconte sa vie, toute sa vie. L'enfance, la persécution durant la guerre, l'inceste, les rencontres, ses amours, ses passions, la solitude, la maladie, les combats, la mort des êtres chers... Avec cet âpre chemin, tout entier jalonné de mains tendues, elle semble nous dire : mes enfants, surtout, faites attention, protégez vous.
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Un jour je suis allé écouter Edith Piaf. Elle chantait sur les boulevards, au Théâtre de l'ABC. Je me souviens d'être restée collée à mon siège. Sa voix m'avait fait pleurer et les yeux et le cœur.
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Il est six heures du matin, j'ai soixante-sept ans, j'adore ma maison, je vais bien. De la pièce où j'écris, je vois le jardin ; les premières roses sont apparues et la glycine blanche dégouline dans le patio.
Toute une vie souterraine prend ses racines, là-bas, dans les eaux dormantes qui exhalent d'âcres senteurs de soufre.
J'ai appris à connaître tous les menus bruits, les différentes senteurs de la terre à chaque heure du jour. Seule une lumière féline, mouvante, me surprend parfois. Tout mon sang bat au rythme profond qui monte du sol. Une si grande paix se dégage de cet endroit qu'il me paraît souvent injuste et douloureux que l'univers entier ne la partage pas. Une paix intérieure que me procure le fait d'avoir pu m'octroyer pourle reste de mes jours ce "tout petit morceau de France", comme on dit.
Précy, 27 avril 1997
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Göttingen

...

Ô faites que jamais ne revienne
Le temps du sans et de la haine
Car il y a des gens que j'aime
A Gottingen, à Gottingen

...
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Je vais, je viens, je vire, je tourne, je me traîne...
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Dans ma période « belge », La Mansarde reste comme une clairière, une belle saison où fleurissent des âmes joyeuses et claires.
Entre-temps, je ne cesse de bouger. Je marche. J’auto-stoppe entre Bruxelles et Charleroi. Maintenant, j’ai des amis ici et là. J’auditionne dans des petites boites ; je ne me souviens pas trop de ce que j’y chante. Je rencontre des autres, des différences. Cela dure deux ans et puis, à nouveau, je vais dériver : mes amis m’ont déjà tant donné que je ne veux plus rien accepter.
Un soir, sans l’avoir prémédité, je sors de la ville. Je marche. Je prends la route du « Sud ». Je ne me rends même pas compte que je men vais. Je suis vêtue d’une salopette verte, chaussée de grosses bottes lourdes ; c’est là toute ma richesse. Je n’ai plus mes papiers, je les ai abandonnés dans un hôtel que je ne pouvais plus régler. Je n’ai plus rien.

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L'AIGLE NOIR
(dédié à Laurence)


Un beau jour ou peut-être une nuit
Près d'un lac je m'étais endormie
Quand soudain, semblant crever le ciel
Et venant de nulle part,
Surgit un aigle noir.

Lentement, les ailes déployées,
Lentement, je le vis tournoyer
Près de moi, dans un bruissement d'ailes,
Comme tombé du ciel
L'oiseau vint se poser.

Il avait les yeux couleur rubis
Et des plumes couleur de la nuit
À son front, brillant de mille feux,
L'oiseau roi couronné
Portait un diamant bleu.

De son bec, il a touché ma joue
Dans ma main, il a glissé son cou
C'est alors que je l'ai reconnu
Surgissant du passé
Il m'était revenu.

Dis l'oiseau, o dis, emmène-moi
Retournons au pays d'autrefois
Comme avant, dans mes rêves d'enfant,
Pour cueillir en tremblant
Des étoiles, des étoiles.

Comme avant, dans mes rêves d'enfant,
Comme avant, sur un nuage blanc,
Comme avant, allumer le soleil,
Être faiseur de pluie
Et faire des merveilles.

L'aigle noir dans un bruissement d'ailes
Prit son vol pour regagner le ciel

Quatre plumes, couleur de la nuit,
Une larme, ou peut-être un rubis
J'avais froid, il ne me restait rien
L'oiseau m'avait laissée
Seule avec mon chagrin


Un beau jour, ou était-ce une nuit
Près d'un lac je m'étais endormie
Quand soudain, semblant crever le ciel,
Et venant de nulle part
Surgit un aigle noir.

Un beau jour… une nuit
Près d'un lac… endormie
Quand soudain…
Il venait de nulle part…
Il surgit l'aigle noir…
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Elle parlait toujours des rentes que l'oncle lui avait laissées en lui faisant promettre de s'occuper de notre éducation, ce dont elle s'acquitta à merveille pour ce qui concerne mon frère Jean, "parce que c'était un garçon". Il n'avait alors que onze ans !
On s'évertua à m'expliquer qu'il n'y avait rien là que de normal, et que j'aurais dû comprendre. De fait, j'ai très bien compris !...N'empêche: cette préférence qu'elle affichait en toute occasion, me reléguant comme une chose inintéressante et dépourvue de qualités, je l'ai ressentie comme une grosse injustice qui, à l'époque, m 'a souvent fait apparaître mon frère comme peu compréhensif ou insupportable. Alors que c'est aujourd'hui un homme que j'admire et respecte, et qui me touche profondément.
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