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Citations de Boileau-Narcejac (307)


Les romans, c’est fait pour être tripatouillé ; c’est du caoutchouc. Chacun s’y taille un masque à sa mesure.
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On ne demande pas à un cancéreux des nouvelles de sa santé.
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C’est effrayant, un baiser ; ça engage. Ça ne peut pas se distribuer au petit bonheur. Il y a des femmes qui ouvrent la bouche, tout de suite, impudiquement, et qui s’amusent de le sentir défaillir. Il a envie de les battre et de les violer.
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Il sent qu’il se rabougrit, qu’il se dessèche, qu’il s’étiole ; comme une plante guettée par l’hiver. En un sens, il n’est plus Daurelle. Il n’est que Sylvain. Un parmi les autres. Un du troupeau.
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Au fond, qu’est-ce qu’il aimait dans le succès ? L’argent, bien sûr. Il en a suffisamment gagné pour n’être pas trop inquiet de l’avenir. Il peut encore tenir. La notoriété ? On se lasse assez vite d’être reconnu dans la rue, au café… les autographes… les signatures griffonnées sur un menu… oui, c’est amusant, c’est capiteux. La puissance ? Les voitures de luxe… la valetaille obséquieuse des palaces… Ça aussi, ça compte !…
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La vérité, il faut la regarder en face. Je suis toujours un débutant. Mais si ! Pendant quelques années, ça a été le coup de folie. Daurelle par-ci ! Daurelle par-là ! Je commence à comprendre, maintenant, que l’engouement est juste le contraire du succès. Prends quelqu’un comme Bourvil… eh bien, justement, il n’a jamais été la coqueluche du public. Il a grimpé régulièrement ; on l’a trouvé sympathique, et puis on l’a estimé, et puis on s’est aperçu qu’on l’aimait, et tout cela s’est fait sans tam-tam.
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Un personnage romantique, ça saigne, fatalement.
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Il n’y a pas que les moribonds qui revoient leur vie en une seconde. Il suffit d’un rien, d’une image qui passe.
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D'abord, il y a eu le cheval...maintenant, il y a le blessé...et ce blessé, le cheval doit le ramener à son maître. c'est sa mission! Seulement, il est évident que le cheval ne viendra pas chercher le blessé... c'est là où la réalité va mettre la légende en échec.
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Minuit. Toujours rien. Est-ce que Jean-Marc s'était trompé? François ne voyait rien, n'entendait rien. L'ombre des tours semblait s'être rassemblée au pied des murs. La lande était baignée d'une lumière de rêve. Mais, soudain. François se contracta. Son front heurta le bois de la persienne. Ce bruit?...Non. Il n'offrait aucun mystère. c'était tout bonnement le pas d'un cheval qui se promenait là-bas, derrière les murs.
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Elle croise ses doigts sur mes yeux, comme un bandeau, pour m'empêcher sans doute de voir plus avant et je ne m'interroge plus. Je glisse dans une sorte d'inconscience pleine de charme. A peine si je l'entends murmurer :
"Ton infusion, Bernard...Elle va être froide."
Je bois, avec une légère grimace qu'elle surprend aussitôt, car rien ne lui échappe. "Veux tu un peu de sucre ?
- S'il te plaît. C'est amer, cette camomille !"
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Et si je restais, j'étais à la merci d'une distraction, d'une réponse étourdie. Or, ces deux femmes allaient passer leur temps à me poser des questions. J'étais leur prisonnier, comme l'avait si bien dit Agnès. Ma mère, ma femme, le stalag et Bernard, maintenant Hélène et Agnès, toujours des prisons et des geôliers. Et, si je voulais m'échapper, cette ville sinistre autour de moi, avec ces rues inconnues, les Allemands, la police.
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Elle me regardait, de ses yeux gris, un peu fixes, qui ne savaient pas s'égayer. Il y avait en elle de la maîtresse d'école et j'éprouvai, avec plus de force, le même sentiment que la veille : j'étais en train de passer un examen.
" Je suis heureux d'être là", dis-je niaisement : mais sa main s'appuya plus amicalement sur la mienne et une idée incongrue me traversa l'esprit : elle est vierge.
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Plus de chefs, plus de commandements, plus de camarades; je n'appartenais plus au troupeau. Bernard ?... Je m'étais réconcilié avec lui. Je suis de ces gens qui ne savent aimer que les morts...Hélène ?...Justement ! Tant qu'elle n'avait été qu'une image, elle m'avait troublé. Depuis que je l'avais vue...elle m'intéressait moins. Je n'avais pas vraiment besoin d'elle. Mais j'étais heureux qu'elle m'aimât, ou du moins qu'elle s'appliquât à m'aimer, car il y avait, dans sa conduite à l'égard de Bernard, un peu de contrainte et comme un effort.
Devais-je lui révéler la vérité ?
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Il referma la fenêtre d'un geste brusque. Puis il vint rôder dans la cuisine, cherchant à se persuader qu'il avait envie de manger. Mais quoi? Il passa en revue les boîtes de conserve qu'il avait rangées dans le placard. Lui aussi, il avait accumulé des provisions, tout en jugeant que c'était idiot, puisque la guerre serait courte, selon toute vraisemblance.
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"Moi aussi, dit-il, j'ai essayé de peindre. Mais je dessine mal.
- Qu'est-ce que ça peut faire? C'est la couleur qui compte.
-J'aimerais voir vos toiles.
-Oh! Elles ne valent pas grand chose. Elles ne ressemblent à rien. Ce sont des rêves...Est-ce que vous rêvez en couleurs?
-Non je ne vois que du gris... comme au cinéma.
- Alors vous ne pouvez pas comprendre. Vous êtes un aveugle!" Elle rit et lui serra le bras, pour lui montrer qu'elle plaisantait.
"C'est tellement plus beau que ce qu'on appelle la réalité, reprit-elle. Imaginez, si vous le pouvez, des couleurs qui se touchent, qui se mangent, qui se boivent, qui vous pénètrent totalement. On devient des insectes qui se confondent avec la feuille qui les supporte, à ces poissons qui ressemblent à des coraux. Chaque nuit je rêve à l'autre pays.
-Vous aussi ",murmura-t-il.
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Depuis ce jour là il l’appelait Eurydice, par jeu. Il n’aurait pas osé l’appeler Madeleine. A cause de Gévigne. Et puis, Madeleine c’était la femme mariée, la femme de l’autre. Eurydice, au contraire, lui appartenait tout entière ; il l’avait tenue dans ses bras, ruisselante, les yeux clos, l’ombre de la mort au creux des joues. Il était ridicule, soit. Il vivait dans un tourment continuel, dans un tumulte d’impressions douloureuses. Peut-être ! Mais il n’avait jamais connu, tout au fond de lui même, cette paix parfaite, cette plénitude de joie où s’engloutissait son proche passé, avec ses peurs et ses remords : il y avait si longtemps qu’il l’attendait, cette jeune femme éblouie ! Depuis sa treizième année. Depuis l’époque où il se penchait vers le cœur de la terre, le pays noir des fantômes et des fées…
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Gévigne leva sa main grasse, comme pour arrêter au vol d'objection.
- J'y ai pensé. Je l'ai surveillée, discrètement. Un jour, je l'ai suivie... Elle est allée au Bois, s'est assise devant le lac et elle est restée là, sans bouger, pendant plus de deux heures... Elle contemplait l'eau...
- Cela n'est pas très grave.
- Si... Elle contemplait l'eau, comment t'expliquer, avec attention, avec gravité. Comme si cela avait été d'une extrême importance... Le soir, elle m'a affirmé qu'elle n'était pas sortie. je n'ai pas voulu dire que je l'avais suivie, tu comprends.
Flavières retrouvait, reperdait tour à tour l'ancienne image de son condisciple, et ce jeu devenait irritant.
- Ecoute, fit-il. Soyons logiques. Ou bien ta femme te trompe, ou bien elle est malade, ou bien, pour une raison inconnue, elle simule. Il n'y a pas à sortir de là."
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Toutes ces amours se succèdent, grises et floues, comme la même silhouette indéfiniment répétée dans la glace d'un coiffeur.
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Les paroles ça guérit. C'est comme un poison qui s"'en va.
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