Lovecraft: Fear Of The Unknown-Ramsey Campbell clip
- on ne peut pas vivre à l'écart du monde moderne.
- Si. Et dans cette ville , il n'entrera pas.
Les écrivains [de littérature fantastique ], qui cherchaient autrefois à instaurer la peur en entretenant un climat d'angoisse, n'ayant gardé aujourd'hui que la seule volonté de faire peur, ne parviennent plus qu'à inspirer le dégoût.
David Aylward. The revenge of the past : The cultural meaning of supernatural fiction.
- "Certains de ceux qui nous lisent sont versés dans l'occultisme, le mysticisme, ce genre de chose, quoi. Critiquer tout ce qui touche à ce domaine reviendrait à dire que fumer du hasch peut vous donner mal au crâne, qu'importe si c'est parfois le cas."
Étant enfant, elle exprimait sa joie en faisant des pirouettes; jusqu'au jour où on avait commencé à l'appeler Courtaude.
Je vais te raconter quelque chose, Derek, qui va peut-être t'aider à comprendre, déclara Hermione pour le faire taire. Lorsque j'étais toute petite, on a donné un jour l'une de mes premières dents à Queenie et sais-tu ce qu'elle m'a dit lorsque j'ai été assez vieille pour comprendre ? Elle m'a dit que si jamais j'avais fait quelque chose qui ne lui avait pas plu, ou dit quelque chose contre elle, elle aurait pu m'infliger une douleur pire que si on m'avait arraché la dent. Je me demande si tu aimerais qu'on dise des choses pareilles à Rowan.
L'obscurité était trop profonde pour qu'il ose un geste vers le commutateur.
Il s'enfouit sous les couvertures. Là, au moins, sa propre chaleur se substituait à celle, morne et suffocante, des ténèbres.
Elle lut en diagonale un chapitre consacré aux théories et cosmogonies. La vie après la mort était, selon certains déterminée par les expériences au moment du décès. Il existait ainsi plusieurs dizaines de paradis privés, chacun peuplé par les membres d'une religion distincte croyant être les seuls à bénéficier du salut. Voilà qui aurait bien fait rire Bill mais Rose préféra ne pas trop attirer son attention sur le contenu de ses lectures. Un peu plus loin, il était question d'une vision différente - difficile de lui donner un autre nom - qui soutenait l'idée de plusieurs niveaux d'évolution astrale post mortem. Le premier plan, le plus proche du monde des vivants, était encombré de morts récents toujours englués dans les vestiges de leur vie passée, obsédés par la perte de leur sexualité comme par la nécessité d'assouvir de quelques manière leurs pulsions de cet ordre jusqu'à ce qu'ayant oublié ces préoccupations terre à terre, il leur fût possible d'accéder à un plan supérieur... s'ils y parvenaient jamais.
- "Une fois qu'on a commencé à se droguer, l'esprit fonctionne différemment."
Deux femmes en pleine discussion devant le portail
d’un jardin orné d’un horrible réverbère victorien cessèrent de parler en les voyant, puis leur conversation reprit de plus belle lorsqu’ils les dépassèrent.
Ian savait qu’elles les avaient reconnus. C’était normal, avec toutes les horreurs qui se racontaient sur leur maison. Il savait aussi que c’était parce
qu’elles les écoutaient que sa mère avait élevé la voix pour lui dire de travailler davantage s’il voulait poursuivre ses études après seize ans et trouver un métier.
Elle sentit son estomac se nouer, mais en même temps, éprouva
un immense soulagement. Il était là, elle allait enfin pouvoir l’affronter.
Surtout, il était la preuve qu’elle n’était pas devenue folle. Depuis le coup de fil qu’elle avait reçu deux semaines plus tôt, elle avait eu chaque jour le sentiment d’être épiée. Chez elle, dehors aussi. La veille, la sensation avait
été si forte qu’elle avait passé la journée à surveiller la rue, se crispant dès que quelqu’un semblait vouloir entrer dans la boutique.