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Critiques de Ramsey Campbell (71)
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Shining in the Dark

J'annonce la couleur de suite : c'est du gris, pour une grosse déception à la lecture de ce recueil censé être un hommage à Stephen King, à l'initiative d'un site suédois dédié à l'oeuvre de Mister K, Liljas'Library pour fêter ses 20 ans d'existence. Et pourtant le directeur du site en question s'est visiblement démené pour obtenir les droits de publication de ces douze nouvelles, dont six inédites. Il lui fallait bien sûr un texte de Stephen King lui-même en ouverture du recueil, ce sera "Le compresseur bleu", jamais publié en français. Et bien, pour le dire gentiment, ce n'était pas bien grave, et c'est une admiratrice qui vous le dit ! Heureusement c'est très court.



Ensuite vient "Le réseau", de Jack Ketchum, un auteur admiré par S.K qui a d'ailleurs préfacé "The girl next door" ("une fille comme les autres", titre français), son roman le plus connu. Une histoire assez prévisible de relation par mails interposés, jusqu'à la rencontre In Real Life... Bof, vraiment rien de transcendant. Une petite référence à SK quand même.



On enchaîne avec "Le roman de l'holocauste" de Stewart O'Nan (inconnu pour ma part) où un auteur réécrit sa propre expérience d'un camp lors de la seconde guerre mondiale. Je n'ai pas compris ce que ce texte faisait là.



A suivre "Aeliana" de Bev Vincent, qui a beaucoup écrit sur S.K, notamment sur la série "La tour sombre". C'est la seule nouvelle dont l'héroïne est féminine, même s'il s'agit d'une métamorphe. C'est aussi un des seuls personnage de l'anthologie pour lequel j'ai ressenti une once d'empathie, ainsi que pour la policière qui intervient dans le même récit. L'histoire mêle pouvoir surnaturel, enquête sur un tueur en série et cannibalisme. Une des plus réussie à mon avis, malgré sa brièveté elle est bien construite et comporte une vraie fin.



"Charabia et Theresa" de Clive Barker (qu'on ne présente plus !) est le cinquième texte. Là je me suis dit "enfin on va avoir de l'horrifique, de la vraie terreur !". En réalité on a de ...la merde (au sens littéral du mot), ainsi qu'un perroquet et une tortue qui bénéficient d'une erreur de parcours. Ils appartenaient à un pédophile, malencontreusement sanctifié par un ange maladroit...je ne vous dis pas le reste, mais c'est plutôt glauque ! Et quand même un (petit) côté drôle. Dans la moyenne, sans plus.



"La fin de toutes choses", de Brian Keene, rien à dire, je l'ai déjà oublié.



"La danse du cimetière", Richard Chizmar (?) 5 pages dont on aurait pu se passer.



On arrive à "L'attraction des flammes" de Kevin Quigley (encore un "expert" de Stephen King), une nouvelle plus conséquente (75 pages), l'histoire de trois ados qui vont à la fête foraine en cachette de leurs parents, en quête de sensations fortes. Ils se font racoler par un individu qui leur propose , en vers s'il vous plaît, de les emmener visiter l'attraction en question.

L'histoire n'est pas très originale, hormis le vecteur de terreur utilisé (des papillons), mais efficace, l'ambiance monte graduellement et on accompagne les jeunes dans cette maison de l'horreur sans rester spectateur à la porte. Une de mes préférées, même si je n'ai pas vraiment eu la chair de poule, à peine le duvet hérissé.

On en arrive à une autre histoire de fête foraine, "Le compagnon" de Ramsey Campbell, auteur dans la mouvance Lovecraft. Une sombre histoire de foire abandonnée et de train fantôme que j'ai survolée sans m'y attarder.



Et après, surprise ! Edgard Allan Poe en personne s'est invité dans le bouquin, mais qu'est-ce qu'il est venu faire là ? Juste un bref passage, le temps de nous raconter l'histoire d'un crime pas vraiment parfait "Le coeur révélateur". Un style et un vocabulaire bien différent des autres textes, mais une histoire un brin frustrante car une fois de plus trop brève, il manque les tenants et les aboutissants, le "pourquoi" et la fin trop brutale à mon goût.



"L'amour d'une mère" de Brian James Freeman (auteur peu ou pas traduit en français à ma connaissance), avant-dernière nouvelle du recueil, est une histoire très courte sur la fin de vie et le placement en ehpad. Un peu plus de développement n'aurait pas nui, en plus j'ai deviné la chute tout de suite...



Et enfin "Le manuel du gardien", de John Ajvide Lindqvist, romancier d'horreur suédois, et ancien magicien. Ce texte inspiré par Lovecraft et notamment "L'appel de Cthulhu" constitue l'une des pièces maîtresses de "Shining in the dark" avec ses 60 pages en 3 parties. Le Gardien, c'est Albert, un ado plutôt insignifiant passionné par les jeux de rôle qui va réunir un petit groupe de potes autour de parties endiablées dans son sous-sol, et va acquérir une réputation de créateur d'ambiances hors pair. Jusqu'au jour, ou plutôt à la nuit, où son talent va échapper à son contrôle...

Sans doute l'histoire que j'ai préféré, en raison de l'imaginaire très riche des personnages, et de l'incursion bien dosée du surnaturel. La longueur est bonne, plus court aurait été frustrant, plus long on aurait risqué l'ennui.



Pour clore le tout, une post-face de Hans-Ake Lilja qui remercie une fois de plus les auteurs contributeurs, et une présentation par chacun desdits auteurs de son histoire, si vous n'en avez pas encore assez ! !



Moi qui avait prévu de ne consacrer que quelques lignes à cet "Hommage", voilà que je me suis une fois encore laissée emporter ! Je ne sais pas si vous aurez la patience de me lire jusqu'au bout, mais dans le cas contraire, ce n'est pas bien grave...tout comme pour le bouquin !



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Désirs inavouables

Quand les rénovateurs de maison David et Joelle Owain (leurs Stéphane Plaza à eux) découvrir une vieille femme à peine vivante à Chester, un village isolé, ils l'ont ramenée chez eux. Et bien entendu, ça peut faire déjà vu, mais le comportement des gens change, ainsi que celui de notre couple, et la folie gagne leur entourage ainsi que les habitants de leur commune.

Curieusement, pendant que tout le monde s'entretue ou s'entre-trompe, la petite vieille reprend du poil de la bête et sa vigueur revient.

Ramsey Campbell est un excellent écrivain et encore une fois il nous plonge dans l'horreur, mais pas que. Son analyse de la psychologie des personnages est très fine, particulièrement précise, et la part d'occultisme n'est ajoutée que pour servir un propos bien plus profond. Un roman vraiment maîtrisé du début à la fin, l'occulte ne constituant qu'un élément accessoire dans le chaos environnant. La folie des humains quand plus rien ne les retient et quand la notion du bien et du mal leur échappe.

Un livre d'horreur, certes, mais qu'on aurait pu classer en sociologie, car destiné à un bien plus large public. À mettre entre toutes les mains.
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Images anciennes

L'histoire d'Images anciennes tourne autour de la découverte d'un film disparu, avec Bela Lugosi et Boris Karloff. Une amie de Sandy Allan met la main dessus par hasard ou par miracle et la convie à une projection privée. Celle-ci saute sur l'occasion, mais le film est loin d'être banal et "innocent", et rappelle à Sandy un tragique accident (ou pas) et elle replonge dans son propre passé.

Elle découvre que d'anciennes pratiques païennes avaient et ont encore cours sur le domaine de Redfield, et il semblerait que visionner le film ait dérangé le calme qui était revenu, et son entourage, ainsi que ceux ayant participé au film s'en trouvent dangereusement affectés, au point que des événements tragiques commencent se produire....

Ramsey Campbell nous propose un bon roman d'horreur, même si le mélange entre la réalité et ce qui est provoqué par le film peut dérouter. La rencontre des visiteurs d'un nouvel âge perturbe un peu la fluidité, et les passages de romance tombent un peu comme un cheveu sur la soupe. De plus, des questions restent sans réponse et j'ai été assez déçue par la fin.

Sinon, la plume de l'auteur reste sublime, alors on lui pardonne un peu, car cette incursion dans le domaine de Lovecraft est réussie, malgré le fouillis du récit. L'ambiance pesante et angoissante, quant à elle, est bien présente.

Un bon bouquin, donc, mais pas un chef d'oeuvre. On a déjà lu bien mieux de la part de ce génie.
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Soleil de minuit

Roman envoûtant et macabre qui a obtenu le prix du meilleur roman fantastique 1992 en Angleterre, Soleil de minuit se distingue surtout par l'atmosphère dans laquelle l'histoire baigne et les amateurs de rebondissements spectaculaires n'y trouveront pas leur compte, parce que si on ne s'en imprègne pas, on peut lui reprocher une certaine lenteur.

À l'âge de huit ans, Ben voit quelque chose dans le cimetière de son village... Sa tante redoute plus que tout qu'il lise un recueil de vieilles légendes se déroulant dans le Grand Nord, écrit par son grand-père. Qu'a-t-il vu et pourquoi cette crainte de sa tante ?

Ces questions demeurent sans réponse jusqu'à ce que devenu adulte et auteur de contes pour enfants, Ben, qui a oublié ces événements, retourne dans ledit village avec femme et enfants, après avoir hérité de la maison de sa tante, à Stargrave. La forêt alentour l'attire irrésistiblement à mesure que l'hiver s'installe. Des fantômes y viennent à sa rencontre, l'éloignant de sa famille... Et ses souvenirs d'enfance ressurgissent.

Comme dit plus haut, rien ne fait vraiment peur dans le sens où on ne sursaute pas chaque fois qu'on tourne une page, mais Ramsey Campbell a réussi à me faire plonger dans cette ambiance angoissante, je voulais des réponses... et les quelques longueurs ne m'ont pas dérangée. J'ai beaucoup aimé.
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La secte sans nom

Toujours le nez dans ma bibliothèque, La secte sans nom m'a littéralement sauté dessus, si, si, je vous assure. Mystère et épouvante sont les maîtres mots de cet ouvrage, que je ne qualifierais pas d'incontournable, mais qui offre un bon moment de lecture.

Barbara a perdu son mari lorsqu'elle était enceinte et elle doit vivre avec la disparition de sa fille, enlevée à l'école, et retrouvée assassinée Pour tenter de survivre, elle se plonge dans le travail. Jusqu'au jour où un coup de fil fait basculer le fragile équilibre. Il émanerait de sa fille, revenue d'entre les morts, qui cherche à la contacter.

L'auteur nous plonge d'emblée dans l'ambiance avec ce coup de fil d'outre-tombe, le récit étant ponctué de flash-backs sur la vie de Barbara avant le drame qui l'a anéantie. La spirale infernale entraîne notre héroïne, qui oscille entre espoir fou et les fausses pistes qui s'enchaînent. Et que dire de cette secte mystérieuse, qui s'évapore à peine croit-elle s'en approcher. Des anonymes insaisissables, venus d'elle ne sait où.

L'auteur nous mène par le bout du nez, on ne voit pas les pages défiler, les personnages sont extrèmement bien décrits et on ne peut que ressentir une profonde empathie pour Barbara. On passe par toutes les émotions possibles et imaginables qu'elle traverse elle-même. de femme forte et sûre d'elle, son univers vacille en même temps que ses certitudes. Mais elle n'est pas tout à fait seule. Ted, son ami, divorcé d'une mégère, s'englue avec elle, et avec nous par la même occasion. Réalité ou paranoïa ? On embarque et on ne ressort de l'histoire qu'après le livre refermé.

Comme je l'ai dit au début, c'est un livre très distrayant qui m'a fait passer un très bon moment.
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La poupée qui dévora sa mère

Stephen King avait vanté ce premier livre de Ramsey Campbell, auteur à l'écriture riche et efficace, mais tout repose sur l'atmosphère qu'il sait insuffler à ses récits.

L'histoire commence assez curieusement par le vol du bras d'un homme, et l'enquête que mènera sa soeur pour le retrouver. Le petit côté ridicule de ce qu'on pourrait prendre pour une anecdote se transforme petit à petit en récit où l'horreur va crescendo. Comme je l'ai dit plus haut, aucun rythme hallucinant, pas de rebondissement spectaculaire, tout est dans l'atmosphère très pesante qui nous étreint. Les descriptions sont riches et détaillées, et je n'ai eu aucun mal à entrer dans l'histoire.

Un très bon cru de cet auteur, plus connu outre-Manche, où il est considéré comme l'un des plus grands, qu'en France.
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La lune affamée

Auteur peu connu en France, Ramsey Campbell n'a pourtant rien à envier aux plus grands. Auteur de La Poupée qui dévora sa mère, Envoûtement, La Secte sans nom, Des enfants silencieux; Soleil de minuit, il m'a pourtant embarquée à chacun de ces écrits.

Nous sommes à Moonwell, calme petite ville en Grande Bretagne, perdue dans la lande. Le décor ressemble à moult autres romans d'épouvante, donc pas trop de surprises à ce niveau. Près de ce village, un gouffre, ancienne mine romaine, duquel sortent d'étranges lueurs les soirs de pleine lune et les enfants ont interdiction de l'approcher.

Une secte débarque à Moonwell et ses membres dressent les habitants les uns contre les autres. Les histoires de sectes me déplaisent en général fortement, et c'est là que je me suis dit que ce livre n'était pas pour moi. Mais j'ai quand même continué ma lecture, sait-on jamais. Le gourou tient de grands discours sur le Mal, le malaise est palpable... et puis un jour, il décide de descendre dans le gouffre et réveille la créature monstrueuse qui "hibernait" depuis la nuit des temps. Et c'est à ce moment que l'horreur démarre, jusqu'à atteindre son paroxysme, tout comme notre angoisse qui va crescendo.

Le coup des sectes menées par un gourou qui manipule les gens pour arriver à en obtenir ce qu'il veut, on nous l'a déjà fait. C'est en général ce qui me rebute dans ce genre d'histoire. Mais l'auteur a bien su tirer son épingle du jeu pour en faire un récit original qui a mérité que je mette mes a priori de côté pour profiter du récit.

L'écriture ponctuée d'humour très british y apporte également une certaine saveur. Comme dans beaucoup de domaines, les anglais sont plus subtils, et c'est un délice, je suis fan.

Amateurs d'horreur à l'état pur, vous trouverez votre compte chez cet auteur hors du commun. Je n'évoquerai qu'un tout petit bémol, l'auteur n'a pas évité le passage à vide de milieu de récit dont tant d'autres sont également victimes, mais ça ne dure pas, donc que ça ne rebute personne, parce que le principal c'est de savoir rebondir, et Ramsey Campbell a relevé le défi haut la main.
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Soleil de minuit

Ben est orphelin, suite à un drame qui a emporté presque toute sa famille. Chanceux dans sa malchance, sa tante l'a recueilli depuis ce temps et prend soin de lui. Il est quand même attiré par le lieu de sa naissance et tente une fugue. Revenu chez sa tante, il se souvient des légendes que lui racontait son grand-père et adore feuilleter son livre, au déplaisir de sa tante. Adulte, tout va bien, il a une petite famille et gagne bien sa vie comme écrivain jeunesse de contes qui se passent l'hiver. Il finit par déménager dans le domaine de ses parents à Stargrave. La famille est ravie; le décor est féérique. Mais voilà que la forêt parait animée à certains moments et que des froids soudains et mordants arrivent à l'improviste. Ben se met à changer et tout a l'air relié à son grand-père.



Un récit surtout d'atmosphère. En fait, il ne se passe pas grand chose. Ramsey Campbell réussit à nous emporter dans son monde, mais j'ai trouvé le roman assez long.



J'ai aimé, mais il ne me laissera pas de souvenirs vivaces.
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Le parasite

Après La poupée qui dévora sa mère, qui m'avait plutôt emballée, me voilà partie dans la lecture du Parasite, que Stephen King classait parmi les meilleurs livres d'horreur de l'époque.

Des adolescents s'embarquent dans une séance de spiritisme qui tourne mal, surtout pour l'une des protagonistes. On s'immerge très facilement dans l'histoire, j'étais plutôt emballée et m'apprêtais à passer un très bon moment. Puis, l'auteur s'embourbe dans son récit, relatant le quotidien d'un couple sympathique, ceci étant desitné à nous amener jusqu'à la séance du début de récit. L'horreur monte en intensité, certes, mais c'est très très lent et franchement, malgré l'atmosphère pesante, je me suis ennuyée.

Je n'ai éprouvé aucune empathie pour Rose, le personnage principal, mais je n'étais pas d'humeur à resssentir quoi que ce soit. Le style est là, on ne peut pas le nier, Campbell est un très bon auteur, mais ce roman n'a pas réussi à m'accrocher du tout, ou pour être exacte, je m'en suis décrochée très rapidement.
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Spirale de malchance

Une petite famille : Le père Jack s'occupe d'un club video et se passionne pour la numérologie, la mère Julia travaille en support informatique et leur fille de 12 ans. Laura, rêve de la Grèce. Voilà que jack reçoit une chaine de lettres et, comme tout un chacun, s'en débarrasse. Et là, les malheurs s'abattent sur lui et sa famille. Et il est prêt à tout, vraiment à tout pour le bonheur de sa famille.



Une histoire qui mélange l'horreur et l'humour. Et une plongée dans les dédales de l'esprit humain et de la folie.



J'ai aimé l'histoire même si je l'ai trouvé un peu longue.
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Envoutement

Rampsey Campbell a un rare talent pour analyser la psychologie de ses personnages et décrire leurs relations par le menu. Ce livre ne fait dont pas exception, et j'ai beaucoup apprécié cet aspect du récit.

Queenie, une veille tante particulièrement acariâtre décède, et à la stupéfaction générale, la famille s'aperçoit qu'elle a emporté dans la tombe un médaillon contenant une mèche de cheveux de sa plus jeune nièce, Rowan.

Eh oui, Queenie n'a pas dit son dernier "mot", et compte bien continuer de persécuter son entourage qu'elle exècre. Cette mèche de cheveux n'a rien d'anodin, et la petite si gaie et primesautière, adorée de tous, se met à changer de comportement du jour au lendemain, sans qu'elle-même comprenne ce qui lui arrive.Comment imaginer, quand on est toute petite, qu'une puissance démoniaque nous possède et que le bonheur se transforme en horreur. Les tensions familiales s'accentuent et une ambiance malsaine s'installe. Le couple en apparence soudé que forment les parents montre ses failles sous-jacentes et les désaccords anodins au départ prennent de plus en plus d'importance au fil des pages.

Rowan se replie sur elle-même, doit affronter la solitude, et j'ai éprouvé une profonde empathie envers cette petite fille qui m'a vraiment touchée.

Un livre que j'ai vraiment apprécié, qui se lit très vite, et la plume de l'auteur a fait mouche.
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L'homme du souterrain

L'homme du souterrain est en fait un recueil de 14 courtes nouvelles (voire très courtes), que j'ai vraiment dégustées avec un grand plaisir. Mais la plume de Ramsey Campbell m'emporte toujours. Comme d'habitude, on a notre dose de suspense et d'émotions.

Ce livre regroupe les textes suivants :

- L'Homme du souterrain

- Le Petit ami de Jack

- Le Gémissement

- La Cicatrice

- Coup de foudre

- Avis de disparition

- Le Cri le plus aigu

- Feu de joie

- Les Sentinelles

- Made in Goatswood

- Le Potentiel

- Le Manoir Napier

- Les Mots qui comptent

- Un cadeau de Noël



Et une postface de Richard D. Nolane clôture le recueil.

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Shining in the Dark

Pour célébrer les vingt ans de Lilja’s Library, un site spécialisé sur les œuvres de Stephen King, son fondateur, Hans-Ake Lilja, a souhaité publier une anthologie rendant hommage à l’auteur. Composé de douze nouvelles, l’ouvrage alterne entre récits d’horreur, de fantastique, voire de fantasy, et réunit à la fois des auteurs méconnus du grand public (en tout cas francophone) et d’autres plus réputés (Clive Barker, Ramsey Campbell, Edgar Allan Poe...). L’intention est louable et on sent bien l’immense enthousiasme du directeur de cette anthologie, seulement le tout se révèle malheureusement très moyen. En effet, sur les douze nouvelles présentent au sommaire, seules deux valent à mon sens vraiment le coup d’œil, tandis qu’une poignée d’autres seulement parvient à susciter l’intérêt du lecteur. La plupart des autres textes baignent dans une ambiance sordide qui n’est absolument pas agréable et donnent l’impression d’une surenchère permanente dans le glauque. La page « faits divers » du journal n’aurait finalement pas d’autres effets. Autre aspect particulièrement gênant : le manque de diversité des personnages (dans une anthologie, c’est quand même dommage) puisque, sur les douze nouvelles, onze mettent en scène des hommes, tandis qu’une seule met en avant un personnage féminin. Dans la plupart des autres nouvelles, les femmes sont mesquines, superficielles, encombrantes, voire carrément monstrueuses, et servent, au choix, de potiches ou de catalyseurs à la frustration du personnage masculin. Tous les protagonistes sont quant à eux à peu près façonnés dans le même moule : des hommes (ados ou adultes) blancs, peu sûrs d’eux, susceptibles, rancuniers, et colériques. On a vu mieux en terme de diversité, et cela ne facilite pas l’attachement du lecteur… Certaines nouvelles m’ont, par cet aspect, énormément fait penser au recueil « Fantômes » de Joe Hill (le fils de Stephen King, justement) dans lequel j’avais souligné les mêmes défauts, mais j’ignore s’il s’agit d’une caractéristique des récits du maître de l’horreur.



Parmi les textes les moins réussis de l’anthologie figure « Le compresseur bleu », seule nouvelle de Stephen King présente au sommaire, et sans doute la plus mauvaise de l’anthologie (ce qui la fout un peu mal...). L’auteur s’y livre à un pseudo exercice de style en mêlant une intrigue sordide et ses propres considérations en tant qu’auteur. C’est court (heureusement) et glauque, et on comprend sans mal pourquoi cela n’avait, jusqu’à présent, jamais été publié. Plusieurs autres textes pâtissent aussi de leur brièveté comme « La danse du cimetière » de Richard Chizmar (six pages…) ou encore « L’amour d’une mère » de Brian James Freeman (même s’il faut admettre que la chute est plutôt surprenante). J’ai également peu apprécié « Le Roman de l’Holocauste » de Stewart O’Nan qui amorce pourtant une réflexion intéressante sur la part de lui-même et de son histoire personnelle que chaque auteur met dans ses ouvrages, mais l’ensemble donne le sentiment d’être trop inabouti. Même chose avec « Le compagnon » de Ramsey Campbell qui nous offre de belles scènes de frayeur dans une maison hantée mais exploite trop peu la psyché et les démons de son personnage pourtant prometteur. Bev Vincent fait mieux avec « Aeliana », seule nouvelle mettant en scène deux personnages féminins et se déroulant dans un cadre de fantasy urbaine. Deux caractéristiques qui permettent d’amener un peu de variété mais qui ne s’avèrent pas suffisantes pour combler les attentes du lecteur. La faute à une intrigue trop mince et une exploitation trop superficielle des protagonistes. J’ajouterais enfin au nombre des ratés « Charabia et Theresa », nouvelle de Clive Barker à côté de laquelle je suis complètement passée en raison du mélange très particulier entre un ton extrêmement léger et des scènes glauques et malaisantes (pédophilie, déferlement d’excréments…).



Quelques textes sortent, heureusement, du lot, à commencer par les deux plus longs (ce qui n’est sans doute pas un hasard) : « L’attraction des flammes » de Kevin Quigley et « Le manuel du gardien » de John Ajvide Lindqvist. La première nouvelle met en scène un trio de jeunes garçons amateurs de frissons et sur le point de visiter une maison hantée vantée comme terrifiante par la publicité. Seulement le jeu vire au cauchemar lorsque nos trois héros réalisent qu’ils sont piégés à l’intérieur, et qu’ils risquent bel et bien leur peau. L’auteur parvient à faire grimper efficacement la tension et entretient savamment le suspens tout au long du récit qui s’avère éprouvant pour les nerfs. Une belle réussite, qui vous fera cependant voir d’un autre œil les papillons de nuit. « Le manuel du gardien » est quant à elle la plus belle nouvelle de l’anthologie et met en scène un adolescent amateur de jeux de rôle découvrant l’univers de Lovecraft. Seulement, au cours d’une partie où il assume, comme chaque fois, le rôle de maître du jeu, quelque chose d’imprévu va se dérouler et fracasser toutes ses certitudes. Là aussi la construction du texte est remarquablement maîtrisée, même si c’est la chute qui lui donne vraiment toute sa saveur. La nouvelle d’Edgar Allan Poe, « Le coeur révélateur » est elle aussi réussie car très angoissante, l’auteur parvenant à créer une ambiance oppressante en très peu de mots. « La fin de toutes choses » de Brian Keene manque quant à elle d’un peu d’épaisseur mais reste bien écrite et repose sur une idée touchante (après une série de deuil, un homme se lève chaque matin en imaginant la fin du monde qu’il attend avec impatience). Enfin, Jack Ketchum et P. D. Cacek signent une nouvelle sympathique quoiqu’un peu maladroite avec « Le réseau » qui met en scène la rencontre virtuelle entre deux internautes. Mais peut-on vraiment savoir à qui on a affaire lorsqu’on n’échange qu’à travers un écran ? La fin est prévisible et la thématique classique mais l’ensemble reste de plutôt bonne facture.



Bilan très mitigé pour cette anthologie rendant hommage à Stephen King mais qui manque sacrément de diversité et dont la plupart des nouvelles se révèlent décevantes. « L’attraction des flammes » et « Le manuel du gardien » viennent heureusement sauver la mise, mais cela reste trop peu pour un ouvrage qui comporte douze nouvelles.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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La poupée qui dévora sa mère

Ce récit d'horreur vaut plus par son ambiance glauque et grise, que par son suspense proprement-dit.

Ramsay Campbell, dans ce premier roman que je lis de lui, ne fait pas montre du talent d' un King ou d' un Koontz... La faute, peut-être, à trop de circonvolution dans l'explication de l' énigme et à un titre quelque-peu galvaudé.

Un livre qui mériterait certainement une nouvelle écriture par son auteur...
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Spirale de malchance

Un couple heureux, une adorable fillette, le tableau d'une petite famille parfaite, si l'on fait exception des problèmes financiers que connaît Jack Orchard, dont la boutique de films vidéo ne marche pas très bien. Un jour, il trouve dans son courrier une lettre qu'il doit renvoyer à treize personnes pour que sa chance tourne. Ça nous rappelle à tous les spams qu'on peut recevoir aujourd'hui à l'ère du numérique. En général, on les jette. Jack l'empoche et l'oublie. Mais sa boutique prend accidentellement feu. Il compte sur le remboursement de son assurance pour acquérir un nouveau commerce avec, il l'espère du moins, plus de succès. Sauf qu'il s'aperçoit que la boutique n'était plus assurée, et la banque ne veut rien entendre pour lui accorder un prêt. Un malheur n'arrivant jamais seul, sa femme se fait voler sa carte de crédit et toutes leurs économies ont disparu.

Alors notre héros envoie la fameuse lettre à treize personnes, espérant contrer le mauvais sort qui s'acharne sur sa famille. Mais peu après, sa fille se fait agresser... Il décide de contacter les personnes auxquelles il a envoyé la letre, pour s'assurer qu'ils n'ont pas brisé la "chaîne" et bien expédié eux-mêmes les treize lettres comme ils étaient censés le faire.

C'est l'histoire d'un homme au comble du désespoir que nous conte Ramsey Campbell, avec une efficacité redoutable. Le désespoir mène à la folie et l'ambiance malsaine qui s'était déjà lentement installée prend ses aises et nous submerge. J'aime ce genre de thème, qui nous maintient en haleine sans recours au surnaturel. Des gens ordinaires qui mènent une vie ordinaire, dont l'univers bascule du jour au lendemain, comme ça pourrait arriver à chacun d'entre nous.

Autre élément notable, l'auteur n'est pas avare de traits d'humour, et ce pavé qui pourrait se révéler indigeste, se lit au final très vite. Je ne dirais pas que je me suis pris une claque magistrale, mais chaque page de ce livre se savoure, sans que la moindre fausse note ne soit à déplorer.
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La lune affamée

J'ai fait, il y a quelque temps l'acquisition de deux de ses romans, quasiment coup sur coup. Le premier, « Le parasite », m'avait laissé un goût fort désagréable. J'ai longtemps laissé La lune affamée, volontairement, dans ma PAL, craignant une deuxième déception. Prenant mon courage à deux mains, oui, 500 pages ça peut parfois faire peur, j'ai décidé une fois pour toute d'en finir avec ce livre parut sous le nom original de The Hungry Moon en 1986.



Moonwell paisible village jouissant d'un cadre enchanteresse bordé d'un gouffre où chaque année, les villageois célèbre l'une des plus vieille tradition druidique. Mais cette année, l'événement n'aura peut-être pas lieu car Godwin Mann vient prêcher la parole de Dieu. Pour lui, pratiquer cette cérémonie, revient à glorifier le Diable.



Il ne se passe pas grand chose sur les 200 pages, voir même jusqu'à un peu plus de la moitié du livre. L'auteur met en place ses pions. À vrai dire, il ne se passe quasiment rien durant tout le livre. Il y a juste quelques passages mouvementés dont la narration est très mauvaises, je pense notamment à celui du frigo dans l'hôtel et dans la voiture un peu plus loin où l'auteur explique trois lignes plus loin pourquoi le personnage à sursauté. En fait, ce livre n'est pas un livre d'action, mais plutôt de réflexion sur les croyances à dominance catholiques et sur la psychologie des personnages. Durant tout le livre, on en bouffe de : faut prier Dieu, Dieu te pardonnera tes péchés, Dieu t'aideras,.. J'ai trouvé le rythme trop lent. Décidément, je n'accroche pas à Ramsey Cambpell.
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Le parasite

Voyons un peu ce que me réserve Ramsay Campbell avec Parasite, parut en 1980 sous le titre original de the parasit. Il semblerait que l’auteur soit bien connu dans le monde de la littérature fantastique. J’avais donc hâte de découvrir ce livre.



Durant son adolescence, Rose a vécu une drôle de nuit. En compagnie de sa sœur et des amis de sa sœur, elle sera témoin d’un étrange phénomène. Il faut dire que les adolescents avaient prévu une séance de spiritisme. Plusieurs années plus tard, Rose sent son corps se changer, mais bien plus.



Que je fus frustré lorsque le début de l’histoire commença tant que le prologue était alléchant. Loin, très loin dans le rétroviseur, je vois l’action s’éloigner et la lenteur monotone s’installer autour de moi. Puis, c’est trop fort pour moi, il ne se passe rien et je lâche momentanément le livre. J’abandonne un temps pour me consacrer au chef d’œuvre de Robert McCammon, puis j’enchaîne avec un deuxième livre, puis un troisième et enfin un quatrième. En ce début d’année, je m’étais juré de reprendre ce livre et de le finir et j’ai tenu. Si on excède la trentaine de pages sympathique le reste, c'est-à-dire environ 370 pages, c’est lourd, c’est lent et l’auteur passe la plus part du temps à torturer (mes yeux) l’héroïne sous des théories (plus ou moins loufoque) psychologique indigeste. Je veux bien croire que c’est intéressant de voir l’évolution d’un personnage, mais là, c’est de l’évolution à lent terme. D’ailleurs, j’ai même oublié l’histoire principale jusqu’à ce qu’il en parle à la fin. J’aurai pu le lâcher, mais j’ai tenu. Dire que j’ai un autre livre de lui en attente, j’espère voir un autre visage.

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Le livre noir

Un demi-siècle a passé depuis les terribles événements de Providence et les lovecraftiens sont plus vivaces que jamais. L'un d'eux, Ramsey Campbell, a élevé ce monument à la gloire du Maître où les stars de la terreur moderne – à commencer par Stephen King – ont tenu à apporter leur pierre. L'incroyable édifice alimentera longtemps les rêves épouvantables de Cthulhu.

Bon, au départ j'ai pris ce livre en voyant Stephen King sur la couverture, et puis j'ai passé un assez bon moment, que je ne regrette pas.
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Des enfants silencieux

Lorsque l'histoire commence Hector Woolie est sur le point de disparaître après avoir vu son secret révélé par l'un des jeunes qu'il avait pris sous son aile. Déclaré mort, et le crime dévoilé au grand jour, la vie reprend son cours et des années plus tard Leslie décide de revenir habiter avec son fils dans la maison où a eu lieu ce crime horrible. Si dans un premier temps personne ne comprend la décision de Leslie, un écrivain va accepter de louer une chambre chez elle pour travailler. Très vite la situation ne se passe pas comme prévu le passé refait surface pour certains, les choses se détériorent pour d'autres et si le mal n'était pas tout à fait mort?



Cette histoire de meurtrier d'enfants fait froid dans le dos surtout lorsque l'on apprend que c'était un homme dévoué et généreux qui prenait plaisir à aider un public fragile. Son portrait psychologique est complètement fou, il l'est encore plus lorsque les raisons de ses agissements sont dévoilées, un sacré psychopathe comme je les aime mais que je n'aimerai surtout pas croiser. Enfin vu que les apparences sont trompeuses sait-on jamais... (la fille qui se fait flipper toute seule)



C'est une histoire difficile à chroniquer parce qu'une seule révélation pourrait vous spoiler alors j'y mets les formes. L'ambiance instaurée est lourde et on sent que des choses se trament, le mal avance tapi dans l'ombre, plusieurs révélations m'ont vraiment surprises, en plus d'être nécessaires pour donner du rythme, elles apportent quelques choses en plus à l'histoire notamment une en particulier qui va tout bouleverser. Je ne peux que vous encouragez à lire ce thriller surtout pour les amateurs de ce genre, vous y trouverez votre compte à coup sûr.



En tout cas, savoir que ce livre est un premier thriller est une sacrée surprise, lorsque l'on voit que l'auteur maîtrise à la perfection son sujet et respecte très bien les caractéristiques d'un thriller mélangé à de l'épouvante. Eh oui encore une superbe découverte avec ce thriller qui vaut le détour, et qui mérite d'être beaucoup plus connu et mis en avant. Distributeur de frisson garanti


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Shining in the Dark

En conclusion, malheureusement, je n’ai pas du tout accroché à cette anthologie dédiée à l’œuvre de Stephen King. La majorité des textes m’a déçue en raison de leur manque de développement, du fait que certaines aient été peu en rapport avec la thématique générale du recueil, leur aspect un peu trop bizarre voire glauque et le manque de représentations (les femmes jouent souvent un rôle mineur et subissent des violences de la part des hommes). Toutefois, trois textes se démarquent et possèdent des qualités littéraires indéniables même si pour deux d’entre eux, ils ne correspondent pas à mes goûts. Leur univers est développé et ils mettent en avant des sujets importants comme l’entraide et la dénonciation du harcèlement scolaire. Bref, il ne vous reste plus qu’à vous faire votre propre idée maintenant!



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