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Critiques de Daisetz Teitaro Suzuki (13)
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Bouddhisme Zen et psychanalyse

L'Occident n'est plus très à la mode aujourd'hui et il ne s'aime que dans le mirage de l'autoflagellation. L'idéologie dominante, c'est-à-dire celle qui prétend devoir combattre la plus atroce censure (la « gauche-centre » progressiste), ne nous a-t-elle pas habitué en effet depuis des décennies à valoriser la pensée orientale au détriment de la pensée occidentale ? Comme si, depuis lors, l'une et l'autre n'étaient pas devenues aussi pourries.





Avant, c'était peut-être différent. Même si nous ne connaissons l'antériorité de l'orient qu'en tant qu'occidentaux, il semble en effet qu'elle se caractérisât un temps par une mentalité un poil plus détachée des contingences de la matérialité que la nôtre – caractéristique qui, en des temps de démesure matérialiste, nous semble être le signe de la plus grande sagesse. Suzuki, qui se présente comme l'intermédiaire de O à O', nous assure de la distinction suivante :





« […] le christianisme, religion de l'Occident, parle du Verbe, du mot, de la chair, de l'incarnation et d'une orageuse temporalité. La religion de l'Orient lutte pour la désincarnation, le silence, l'absorption, la paix éternelle. Pour le Zen, l'incarnation est désincarnation. le silence est grondant comme le tonnerre. le Mot est non-Mot, la chair non-chair, ici et maintenant pareils au vide (sunyata) et à l'infini. »





Cet exemple vous permettra de saisir que les propos de Suzuki sur le christianisme sont assez approximatifs et ne touchent pas au réel de la Révélation. C'est toutefois sur cet agglomérat d'idées réflexes, partagées par tous les occidentaux, que Suzuki bâtit sa démonstration, opposant la scientificité occidentale à la naturalité idéalisée de l'Orient. Rien que du réchauffé.





« Alors que la méthode scientifique tue, assassine l'objet et, après avoir disséqué son cadavre, s'efforce vainement, en réajustant ses morceaux, de reproduire le corps originel et vivant, la méthode Zen prend la vie telle qu'elle est vécue ; au lieu de la tailler en pièces et de tenter ensuite de la ressusciter en rafistolant ses débris à l'aide d'abstractions et de concepts, le Zen préserve la vie en tant que vie, nul bistouri ne la touche. »





Sa conception de l'inconscient en est logiquement enniaisée dans des comparaisons qui n'hésitent pas à se référer à l'intouchable moral de la « Nature » et à la croyance en l'évolution psychologique d'un état inférieur à un état supérieur transformant l'homme, en certaines circonstances de réussite non spécifiées (car relevant contradictoirement d'injonctions les moins favorables à la liberté) en « artiste de la vie » qui, avec « son être total [...] façonnera sa personnalité ».





Suzuki enchaîne en évoquant l'opposition stéréotypique de l'intellect et de la sensation/affection. « Mais au cours de notre croissance, le développement intellectuel entre en jeu et le domaine des sens est envahi par l'intellect. » Voilà qui nous donne envie de pleurer. Cette considération, à la limite psychologique, n'a rien de psychanalytique. Faudrait-il rappeler Lacan, qui remettait enfin les choses dans l'ordre en disant que « l'affectif n'est pas comme une densité spéciale qui manquerait à l'élaboration intellectuelle », « il ne se situe pas dans un au-delà mythique de la production du symbole qui serait antérieur à la formulation discursive » ? le coeur ne mentirait pas, croient ces imbéciles, qui essaient de susciter en vous une émotion qui vous a désertée pour de bonnes raisons.





L'erreur des tentatives psychologisantes de l'inconscient est de croire que le conscient se manipule comme la lumière qui émane d'une ampoule et qu'il suffirait d'éteindre la lumière (ou de réduire sa luminosité) pour mieux connaître l'inconscient. le progrès est souvent qualifié de spirituel pour nous convaincre de la nécessité de la chose.





Suzuki retrouve un peu de pertinence lorsqu'il ose une comparaison de l'inconscient au Soi, bien que les deux notions opèrent dans des champs épistémiques différents. « le Soi est comparable à un cercle qui n'a pas de circonférence. Il est donc Sunyata, le Vide. Mais il est aussi le centre d'un tel cercle, situé partout et en tout point de ce cercle. » La première partie de cet ouvrage sera finalement intéressante pour mieux comprendre le Bouddhisme zen – mais absolument pas pour se faire une idée juste de la psychanalyse (à moins de croire qu'elle peut se confondre avec la psychologie, ce qui est faux, bien entendu).





La deuxième partie ne commence pas mieux. Erich Fromm montre qu'il n'a pas su lire Freud.





« Quelle était sa vision de l'homme futur ? Sur quel dogme avait-il fondé son mouvement ? Freud a répondu très clairement à ces questions par la phrase suivante : « Là où était l'Id, sera l'Ego. » Son but était la domination par la raison des passions irrationnelles et inconscientes. Il fallait que dans la mesure de ses possibilités, l'homme se libérât du pouvoir de l'inconscient. Il fallait que l'homme devînt conscient des forces inconscientes qui l'habitaient, afin de les contrôler et de les dominer. »





La phrase de Freud n'est pas correctement traduite ni correctement interprétée. le détail est significatif. Non pas « là où était l'id [le ça] sera l'ego » mais « là où était l'id, l'ego doit être ». La formule ne doit donc pas être entendue selon une spatialisation grossière (virer le ça pour mettre l'ego à la place) mais dans l'hypothèse d'une correspondance spéculaire : là où il y a du ça, il doit y avoir du moi. le moi apprend donc à se reconnaître dans sa dimension imaginaire. L'ego ne reconquiert pas du pouvoir sur l'inconnu mais il renverse sa perspective. Lacan le disait : « C'est bien de cela qu'il s'agit, au terme de l'analyse, d'un crépuscule, d'un déclin imaginaire du monde, et même d'une expérience à la limite de la dépersonnalisation. C'est alors que le contingent tombe – l'accidentel, le traumatisme, les accrocs de l'histoire – Et c'est l'être qui vient alors à se constituer. » Rien à voir avec les approximations de Fromm, qui sont pleines de bonne volonté – c'est ça le pire. Nous retombons alors dans l'éternelle confusion selon laquelle l'inconscient désignerait pour Freud le lieu de relégation des « vices de l'homme » tandis qu'il désignerait pour Jung le lien où se tiendrait « sa sagesse ». Alors, bande de teubés, vous avez choisi votre camp ? le méchant psy ou le gentil ? Celui qui nous dit que nous sommes des merdes ou celui qui nous dit que nous flottons dans un océan de sagesse ? L'opposition de Freud à Jung formulée en ces termes ne tient pas. Pourquoi ne pas revenir au tranchant de la découverte freudienne qui nous apprend que l'inconscient n'est autre que la vérité, quand bien même elle s'énoncerait sous la forme de l'erreur ou de la méprise ? L'inconscient n'a rien à voir avec des jugements moraux (des vices) ou sociaux (la sagesse).





Aussi bien est-ce de se rendre aveugle à cette évidence que le malentendu se prolonge sous la forme d'une nouvelle opposition entre le judéo-christianisme (pour autant qu'ils puissent se mettre strictement dans le même sac) et le bouddhisme zen. Si ces deux « spiritualités » reconnaissent « la nécessité d'abandonner « ma volonté » [...] afin d'être totalement ouvert, coopérant, éveillé, vivant » (l'horizon que vise cette ouverture n'est pas précisé), Erich Fromm affirme toutefois que la formulation chrétienne retire sa liberté à l'homme en l'obligeant à se soumettre à la volonté d'un « Père omniscient et omnipotent qui veille sur lui et sait ce qui lui convient », tandis que le Zen accomplirait « un abandon de sa volonté sans le danger d'une régression vers le concept idolâtrique d'un père secourable ». Au lieu de proposer aux occidentaux de retourner à la lecture des textes du christianisme, ne serait-ce que pour comprendre en quoi le christianisme et le bouddhisme zen peuvent difficilement être comparables, Erich Fromm joue plutôt sur la veine émotionnelle, profitant du consentement général favorisé par la sécularisation pour critiquer le christianisme, envisagé comme le règne castrant du Logos et de l'intellect sur les aspirations batifolantes des hommes.





Erich Fromm conclut en annonçant que la psychanalyse n'a rien à voir avec le Zen. Tout compte fait, dans l'orientation qui est la sienne, nous sommes d'accord.





Le projet louable de ce livre, dans son intention de permettre un dialogue entre la psychanalyse et le bouddhisme, conduit finalement à accroître la confusion qui règne autour de la psychanalyse en l'assimilant à un héritage judéo-chrétien mal assimilé dont elle aurait tenté de s'émanciper sans y parvenir réellement. Ne reconnaissant pas le scandale qui est à la source du christianisme, et s'aveuglant également sur les plus extrêmes implications des découvertes freudiennes, le discours tenu dans ce livre vise plutôt à nous persuader de la nécessité d'en amollir les perspectives par l'infusion de jugements moraux et l'invasion d'images lénifiantes. La vérité devrait ployer devant la sagesse. L'inconscient, que ces auteurs favorables au Bouddhisme Zen et à la décontraction orientale estiment mieux « connaître » que quiconque, devient alors le support d'une vérité qui ignore tout des principes de son ignorance.


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Essai sur le bouddhisme Zen, tome 1

Un autre classique de jeunesse. C'est la série des trois livres que je recommande pour aborder et découvrir le bouddhisme zen. Suzuki explique bien, parle clairement, et expose nettement les aspects déconcertants de cette pratique extraordinaire. L'ouvrage, qui regroupe des essais écrits à diverses périodes, traite du sujet dans tous ses aspects, permet d'avoir une bonne vision d'ensemble, et donne toutes les pistes nécessaires pour continuer l'exploration de cet univers que représente à lui seul le bouddhisme zen.Cela donne un ouvrage indispensable sur le Bouddhisme Zen.
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Les chemins du zen

Un beau recueil d'articles et de conférences où sont abordés des sujets allant du bouddhisme mahayana en général à l'Ecole zen en particulier, mais aussi la culture et l'art japonais.
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Essais sur le bouddhisme Zen, tome 3

Un autre classique de jeunesse. C'est la série des trois livres que je recommande pour aborder et découvrir le bouddhisme zen. Suzuki explique bien, parle clairement, et expose nettement les aspects déconcertants de cette pratique extraordinaire. L'ouvrage, qui regroupe des essais écrits à diverses périodes, traite du sujet dans tous ses aspects, permet d'avoir une bonne vision d'ensemble, et donne toutes les pistes nécessaires pour continuer l'exploration de cet univers que représente à lui seul le bouddhisme zen.Cela donne un ouvrage indispensable sur le Bouddhisme Zen.
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Essais sur le bouddhisme zen, 2eme série

Un autre classique de jeunesse. C'est la série des trois livres que je recommande pour aborder et découvrir le bouddhisme zen. Suzuki explique bien, parle clairement, et expose nettement les aspects déconcertants de cette pratique extraordinaire. L'ouvrage, qui regroupe des essais écrits à diverses périodes, traite du sujet dans tous ses aspects, permet d'avoir une bonne vision d'ensemble, et donne toutes les pistes nécessaires pour continuer l'exploration de cet univers que représente à lui seul le bouddhisme zen.Cela donne un ouvrage indispensable sur le Bouddhisme Zen.
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Essais sur le bouddhisme zen, séries I, II, III

J'ai lu ces ouvrages de D.T. Suzuki (ne pas confondre avec Shunryu Suzuki) il y a déjà quelques années. C'est un travail colossal qui traite, d’une façon très intéressante, de plusieurs formes de religion ; il s'intéressa, entre autre, aux mystiques chrétiens, notamment à Maître Eckart et le Thomas Merton.
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Bouddhisme Zen et psychanalyse

Le livre est divisé en trois parties écrites chacune par trois auteurs différents. La première est signée par le professeur Suzuki et s’intitule « Le Bouddhisme Zen ». Le professeur commence par expliquer les différences fondamentales entre la pensée orientale et occidentale. Ensuite, il traite de l’inconscient et du concept du moi dans le Bouddhisme Zen.

La deuxième partie signée Erich Fromm, un psychanalyste humaniste américain d’origine juive allemande, est intitulée « Psychanalyse et Bouddhisme Zen ». Erich Fromm traite du rôle de la psychanalyse dans la crise spirituelle contemporaine, des valeurs et buts de la psychanalyse, de la nature du bien-être et du conscient, du refoulement et du dé-refoulement, des principes du Bouddhisme Zen et de l’illumination.

La troisième partie est un texte de Richard de Martino ayant pour thème la condition humaine et le Bouddhisme Zen. Monsieur de Martino explique en quoi consiste le Conscience-Ego, le Soi-Ego et le but du koan afin de parvenir à l’illumination.
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Les chemins du zen

UN EXCELLENT CLASSIQUE DU BOUDDHISME



« C’est facile parce qu’il n’y a rien qui ne soit Zen ».







Ce recueil a connu un beau succès, car venant d’un illustre écrivain, grand penseur, grand savant des univers orientaux et occidentaux, spécialiste des langues sanskrites et chinoises, psychologue par nécessité, historien et philosophe total du bouddhisme : ‘Daisetz’ Teitaro Suzuki, qui reçut de nombreuses récompenses internationales et titres honorables pour son oeuvre de vulgarisation et de traductions. Un Professeur centenaire mais surtout transdisciplinaire, un vrai monstre de travail comme on n’en voit plus beaucoup désormais je crois.



« Les chemins du Zen » est un recueil du Professeur, de ses articles et conférences en anglais, publiées ici et là sur la planète entière. Il fut colligé par son éditeur pour le monde anglophone : le bouddhiste anglais Christmas Humphreys, président de la Buddhist Society of London (La « Loge Bouddhiste »), qui lui aussi, écrivit de beaux livres sur le bouddhisme.

D.T. Suzuki offre ici des points de vue à la fois généraux, mais aussi des points particuliers, peu étudiés, par surcroît finement détaillés.

Inutile de faire long : vous pouvez facilement lire ces « inédits » parfois surprenants et en être largement satisfait. C’est de haute qualité, d’une grande hauteur de vue. Il ne s’y trouve rien d’inintéressant ! On pourra peut-être les trouver « datés » et dépassés, et c’est bien normal : mais c’est agréable de voir « où en étaient les idées bouddhistes occidentales » dans les années 1930-1960, et cela donne désormais un visage historique au bouddhisme d’Occident.



Donc, qu’y trouve-t-on ?

– Un Avant-propos de Christmas Humphreys.

– Une biographie de D.T. Suzuki (1870-1970), de Christmas Humphreys qu’il donna en conférence (1970).

– « Le développement du bouddhisme Mahayana » (1909)

– « Le message de Boddhidharma, fondateur du Bouddhisme Zen » (1936)

– « Le Bouddhisme Zen (1953) – évoquant Jhana et Prajna.

– « L’esprit du Zen » (1936)

– « La triple question du Zen » (1948) – « C’est facile parce qu’il n’y a rien qui ne soit Zen ».

– « Aspects de la culture japonaise » (1943) – à ce sujet, lire aussi les magnifiques livres suivants : Yoko ORIMO – Comme la lune au milieu de l’eau : Art et spiritualité du Japon et Masao ABE – Le zen et la pensée occidentale

– « Le Zen et l’art japonais » (1943) – lire aussi Leonard KOREN – Wabi-sabi à l’usage des artistes, designers, poètes & philosophes et Leonard KOREN – Wabi-Sabi : pour aller plus loin

– « Rinzai sur le Zen » – « sermon des Paroles de Lin-Tsi » traduit du chinois, avec commentaires (1948)

– « Amour et pouvoir » (1958)

– « Le symbolisme bouddhiste » (1954)

– « Ignorance et fraternité mondiale » (?) – Article le plus dense de tous; sont ici abordées : l’Ignorance; le Karma; la Coproduction conditionnée; Sunyata (le Vide); Karuna (Amour); Fraternité spitituelle; Six Paramitas; Bodhi (Illumination).

– « Expliquer le Zen » (1953) – primordial; psychologique, et passionnant.

– « Le suprême idéal spirituel » – D.T. Suzuki est chargé de répondre à cette question. Conférence prononcée au Congrès Mondial des Religions du 9 juillet 1938.



Avec intérêt, nous pouvons découvrir comment D.T. Suzuki évoque subtilement et précisément son éveil, qu’il a d’ailleurs décrit dans nombre de ses livres et conférences – il ne s’en cachait pas. Pour un tel chercheur, c’était une sorte d’acmé. Pour les pratiquants actuels, cela donnera des pistes. Ceci se trouve dans la biographie de Christmas Humphreys :



« Son Maître lui avait donné le koan « Mu », et la sesshin d’hiver de décembre 1896 était peut-être sa dernière chance. Comme il l’écrivit dans ses « Premiers souvenirs », « j’ai dû mettre toute ma force spirituelle dans cette sesshin. Jusque-là j’avais toujours été conscient que Mu était dans mon esprit. Mais tant que j’étais conscient de Mu, cela signifiait que de quelque manière j’en étais séparé, et ce n’est pas un vrai samadhi. Mais vers le cinquième jour je cessai d’être conscient de Mu. J’étais un avec Mu, identifié à Mu, de telle sorte qu’il n’y avait plus de séparation impliquée par la conscience de Mu. C’est l’état réel de samadhi.

« Mais ce samadhi ne suffit pas à lui seul. On doit sortir de cet état, s’en éveiller, et cet éveil est prajna. Ce moment où l’on sort du samadhi, et où on le voit pour ce qu’il est, cela est le satori. Lorsque je sortis de cet état de samadhi, je dis « Je vois. C’est cela ».

« Le lendemain son maître confirma son satori, et il conclut, « Je me souviens de cette nuit-là, lorsque je quittais le monastère en voyant les arbres dans le clair de lune. Ils semblaient transparents, et je l’étais aussi ». Il reçut alors son « Nom de Dharma » : Daisetz, soit « Grande Humilité ».



Un peu plus loin, D.T. Suzuki nous rappelle ce fait connu qu’il reformule et commente : « Les maîtres Zen démontrent la vérité ordinaire, quotidienne, de cette manière familière – en prenant un couteau ou une fourchette, en saisissant un livre, ou en levant un doigt. « Si vous dites que c’est un doigt, c’est une affirmation. Si vous dites que ce n’en est pas un, c’est une négation. Alors comment l’appelez-vous ? » Doigt ou main, poing ou bâton, cela ne fait aucune différence. À chaque fois que vous dites quelque chose, c’est une affirmation ou une négation. À part ces deux choses, nous ne savons rien dire. Mais le maître vous demande d’en dire quelque chose. Que direz-vous ? »



C’est vraiment un excellent ouvrage de référence pour la découverte du bouddhisme. Vous ne perdrez rien à le lire !

Je vous souhaite une excellente lecture !



ZUIHÔ.
Lien : https://livresbouddhistes.co..
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Derniers écrits au bord du vide

Pour les inconditionnels de D.T Suzuki ce livre est très interessant dans la mesure ou il nous donne des informtionsinédites sur la vie, la jeunesse , et les tribulations de l'auteur, dans son contexte originel qui est le japon au début du 20 ème siecle
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Manuel de bouddhisme zen

Il s'agit d'un livre d'enseignement, sous la forme d'aphorismes. Mais il s'agit d'une vraie croyance bien dogmatique et je n'ai personnellement pas trouvé plus de refuge auprès de Bouddha qu'auprès de Christ ou du "Prophète".
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Essais sur le bouddhisme zen, séries I, II, III

Une somme d’essais, probablement la plus complète sur le sujet.

Néanmoins il faut s'accrocher pour avaler les plus de 1 200 pages de l'ouvrage (à consommer par petites doses).

Les concepts ne sont pas toujours évidents et il faut quand même une bonne culture de base du bouddhisme pour les saisir. On est d'accord, ce n'est pas un ouvrage de vulgarisation pour débutants.

Mon reproche : beaucoup de redites qui ne sont pas indispensables.

Cela reste un incontournable pour qui s'intéresse au Zen, au-delà les notions de mode où le zen est mis à toutes les sauces et n'a rien à voir avec l'essence de ce courant philosophico-spirituel.

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Essai sur le bouddhisme Zen, tome 1

Les sujets abordés dans ce tome sont les suivants :

- le Zen est l'interprétation chinoise de la doctrine de l'Illumination. Il prétend transmettre l'essence du Bouddhisme par une voie directe, immédiate, sans gradations ni étapes intermédiaires

- nature de l'expérience spirituelle du Bouddha - Illumination et Ignorance

- historique du Bouddhisme Zen de Bodhi-dharma à Houeï-nêng

- développement autour de l'expérience du Satori, l'essence du Zen : un nouveau regard sur le monde, une renaissance, un baptème par le feu

- les méthodes de l'enseignement du Zen et la discipline monastique

Impressions personnelles :

On entre dans un univers très vaste, bien documenté, très riche et bien présenté. Le style est clair et se laisse lire facilement. Il y a beaucoup de répétitions, mais cela semble nécessaire pour saisir les notions de base. L'auteur insiste particulièrement sur l'expérience du Zen et prévient le lecteur que l'aspect idéologique de la doctrine n'a aucune portée spirituelle. La lecture est agrémentée de nombreux mondos - courts échanges entre maître et disciple - pour illustrer les propos.

L'impression finale est celle d'avoir parcouru le sujet par la périphérie, de l'avoir compris intellectuellement, mais sans avoir saisi l'essence même du Zen, comme une entrée sans porte qui demeure pourtant fermée.
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Bouddhisme Zen et psychanalyse

Une approche intellectuelle d'une pratique qui ne se laisse pas saisir par le cortex ! Mais la comparaison orient - occident est intéressante.
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