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Citations de Daisetz Teitaro Suzuki (43)


 Daisetz Teitaro Suzuki
Je pratique l'art de vivre: ma vie est mon œuvre d'art.
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Une autre forme sous laquelle s’exprime le Zen est la négation des opposés. L’important est de ne pas être « pris » dans l’une des « quatre propositions » suivantes : 1) « Cela est A »; 2) « Cela n’est pas A »; 3) « C’est à la fois A et non-A »; et 4) « Ce n’est ni A ni non-A ». Lorsque nous faisons une négation ou une assertion, nous sommes certains d’entrer dans l’une de ces formules logiques. Tant que l’intellect doit suivre l’ornière du dualisme, c’est inévitable. Mais le Zen estime que la vérité peut être atteinte lorsqu’elle n’est ni affirmée ni niée. Tel est bien le dilemme de la vie, mais les maîtres du Zen insistent toujours pour l’esquiver.
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L'essence de la conscience est immaculée; en elle, pareille au ciel, point d'imprégnation. Dès qu'on s'attache à la conscience, la conscience empirique se déploie. Comme il n'y a pas de monde visible qui lui soit extérieur, seul existe la conscience. L'impureté en vérité se montre dans ce qui est pur, mais le pure lui-même ne montre aucune impureté. Les nuages voilent le ciel, ainsi ne voit-on pas la conscience [voilée par l'impureté].
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Sans arrêt dansent les vagues dressées de l'océan agité par le vent,
De même sur l'océan de la conscience de tréfonds constamment agitée par les vents de la sphère objective,
Dansent les consciences sensorielles que sont les remous de la Multiplicité.

Les couleurs bleu foncé, rouge, etc., avec sel, coquillages, lait, miel, fleurs et fruits odorants, rayons de soleil,
Ont entre elles la même relation que l'océan et ses vagues,
Elles ne sont ni identiques ni différentes,
Ainsi des sept sortes de conscience fondues dans la conscience de tréfonds.

Comme les vagues se déploient de façons variées à la surface de l'océan,
Ainsi les diverses consciences sensorielles se meuvent dans la conscience de tréfonds.

Il n'y a aucune différence entre l'océan et ses vagues;
De même, il n'y a pas d'évolution des consciences à l'intérieur de la Conscience.
La conscience [citta] accumule [cit-] l'acte, la pensée réfléchit à son sujet,
La conscience mentale la reconnaît et les cinq consciences sensorielles perçoivent le monde visible.

Leur gamme de couleurs est exposée à la conscience des humains.
En quoi est-elle comparable aux vagues, dis-moi, grand Silencieux ?
Les vagues n'offrent pas une telle gamme de couleurs,
C'est aux êtres puérils qu'on dépeint un tel tourbillon à l'intérieur de la conscience.

Point de tourbillon dans la conscience exempte d'objet appréhendé.
Qu'il y ait un objet, il y aura un sujet comme pour les vagues et l'océan (2).
Corps, biens, résidences sont exposés comme tels aux consciences humaines,
Et, de ce fait, paraissent tourbillonner comme des vagues.

On voit clairement l'océan danser en vagues,
Comment se fait-il que l'intelligence n'appréhende pas de même le tourbillonnement de la conscience de tréfonds ?
Si l'on compare la conscience de tréfonds à l'océan, c'est pour se conformer à l'intelligence des êtres puérils.
Le tourbillonnement des vagues n'est qu'une image ".
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La véritable extinction, c'est de supprimer la conscience mentale, la différenciatrice..., car pour agir, c'est sur elle que prennent appui les autres consciences... Cette conscience s'attache à la sphère sensorielle qu'elle discerne en la délimitant à l'aide des imprégnations. C'est elle aussi qui alimente la conscience de tréfonds.
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Dans ce texte Hakuin discourt en termes pratiques de la conservation de la santé par la méthode naikan et souligne l’importance de maintenir l’esprit « méditatif » pas seulement au cours de la méditation assise (le zazen), mais aussi au cours des activités (quotidiennes) de la vie courante.
Hakuin enseigne que grâce au maintien de l’attention au cours de l’action, connue sous le nom de dochu no kufu, les laïcs pratiquants peuvent s’acquitter de leurs responsabilités sociales dans la vie courante et atteindre la profondeur du zen comme les moines zen dans leur vie monacale, mais sans abandonner leur vie de famille. Pour une meilleure compréhension des pratiques de naikan, la lecture d’un autre texte de Hakuin le Yasen kanna jo s’avère utile.
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Dans le Zen, Yeno exprime cette idée de « retour » ou de « reconnais­sance » lorsqu'il demande à ses disciples de voir « leur visage originel (ou premier) ». Ce « visage », c'est celui que nous avions avant même d'être nés. En d'autres termes, c'est le visage de l' « innocence » qui était la nôtre avant que nous ayons mangé le fruit de l'arbre de la connaissance. « L'arbre de connaissance », c'est la voie extérieure, celle de l'intelligence, qui nous fait oublier la voie intérieure, celle de "l'innocence. » Encore une fois, la plupart des gens prennent ce mot, à tort, dans son acception morale. L'innocence correspond à ce qu'Asvaghosha appelle « l'Illumination originelle », ce que nous n'avons jamais perdu, même après l'avènement de la « connaissance », parce que sans elle notre existence n'a pas de signification et la « connaissance » elle-même serait impossible. "
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Tout n'est que conscience.
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Il y a quatre causes à l'opération des consciences sensorielles :
1. Méconnaître le monde visible en ne le voyant pas comme notre propre conscience.
2. S'attacher à la tension agitée du déploiement mental et aux imprégnations de la forme - imprégnations accumulées depuis un temps infini.
3. Percevoir la nature propre comme appartenant originellement à la conscience.
4. Témoigner une curiosité ardente à l'égard de formes infiniment variées.

Ces quatre causes, Mahamati, font apparaître à la surface de la conscience de tréfonds - comparable au courant d'un torrent - les remous que sont les consciences sensorielles. Tel l'océan agité par le vent, cette conscience surgit instantanément ou progressivement dans chaque organe sensoriel, chaque atome et jusque dans les pores de la peau; la sphère des sens apparaissant comme un miroir qui reflète les choses. De même, Mahamati, les incessants remous de l'océan de la conscience sont dus au vent de la sphère sensorielle; cause, action et caractères ne peuvent être dissociés les uns des autres... Et parce que l'on ne comprend pas la nature propre de la forme et des autres contingences, l'ensemble des cinq consciences fonctionne; et avec elles la conscience mentale [manovijnana] qui délimite clairement cette sphère. Le corps qui en procède effectue (à son tour) ses opérations.

Mais conscience mentale et consciences sensorielles ignorent qu'elles se conditionnent mutuellement et qu'elles opèrent en raison de leur attachement à la différenciation du visible lequel n'est en réalité que Conscience; ainsi les consciences se déploient, intimement unies, en limitant leur sphère sensorielle de conscience informatrice. Quand les consciences opèrent de cette manière [inconsciente] les yogin eux-mêmes qui s'adonnent au ravissement ne sont pas au courant du fonctionnement des imprégnations subtiles et pensent qu'en mettant fin aux consciences sensorielles ils s'absorberont dans le ravissement. Mais ils s'y plongent sans avoir mis fin à ces consciences, les germes d'imprégnation n'étant pas détruits (1). Si ces yogin sont détachés, ce n'est que de la sphère objective.

Ainsi en est-il, Mahamati, du mode d'activité subtile de la conscience de tréfonds […]

Ô Mahamati, entourés de Victorieux et d'amis bénéfiques, ils peuvent savoir comment conscience et consciences mentales différencient le domaine de la nature propre d'un monde visible - conscience par nature - et traverser ainsi l'océan des renaissances qu'engendrent l'acte, la soif et l'ignorance."
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Un maître Vinaya, du nom de Yuan, vint voir T’ai-chu Hu-hai et lui
demanda : « Pour avancer dans le Tao, y a-t-il une voie particulière ? »
Hu-hai : « Oui, il y en a une ».
Yuan : « Quelle est-elle ? »
Hu-hai : « Quand on a faim, on mange ; quand on est fatigué, on dort ».
Yuan : « C’est ce que font les autres gens ; leur voie est-elle la même que la vôtre ? »
Hu-hai : « Elle n’est pas la même ».
Yuan : « Comment cela ? »
Hu-hai : « Quand ils mangent, ils ne font pas que manger, ils évoquent toutes sortes d’imaginations ; quand ils dorment, ils ne font pas que dormir, ils s’abandonnent à mille pensées vaines. Voilà pourquoi leur voie n’est pas ma voie ».
Le maître Vinaya n’en demanda pas davantage au maître Zen.
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Un moine demanda à un maître Zen : " Chacun est censé avoir la nature du Bouddha. L'ai-je ?"
Le maître répondit : "Non !"
Alors le moine demanda : Les Écritures Bouddhistes nous enseignent que chaque chose est investie de la nature de Bouddha, comment se fait-il que je ne la détienne pas ? Les arbres et les rochers, les rivières et les montagnes ont tous la nature de Bouddha. S'il en est ainsi, pourquoi pas moi ? "
Le maître répondit : " Les chats, les chiens, les montagnes, les rivières ont tous la nature de Bouddha, pas toi."
Le moine atterré demanda : "Pourquoi pas ?"
Le maître dit : "Parce que tu le demandes !"
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O Mahamati, la nature propre des choses n'est pas telle que la différencient ignorant et profane, elle est imaginaire...
Mais il y a une nature propre des choses telle qu'elle est réalisée par les mystiques, par leur connaissance mystique, par leur vision mystique, par leur oeil de sapience mystique.
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Mais les êtres humains se divisent entre "je suis ici et le monde est là", et pas seulement "là" mais "contre moi". Je n’ai aucune expérience d’être un chien ou un chat et je ne sais pas ce qu’ils ressentent. Mais ce qu’on peut voir de leur comportement montre qu’ils sont tenaillés par la faim et les besoins physiques. Nous connaissons quelque chose de plus que les exigences impérieuses de la nature physique. Nous ne dormons pas. Nous faisons des rêves et nous tourmentons, ce qui faisait dire à un maître de la dynastie Tang : "Les gens ne mangent ni ne dorment." Nous pensons au lendemain, nous pensons au passé, nous entretenons nos rêves et nous nous faisons du souci. Imagination, mémoire et projection dominent nos vies et provoquent de la souffrance. Je ne suis pas en train de suggérer que nous devrions vivre sans elles, comme un chien, mais avec toute notre histoire, nos souvenirs, avec toute nos prévisions eschatologiques, nous devons apprendre à vivre comme s’il n’y avait rien dans le passé et le futur. C’est vivre dans le monde spirituel et cela doit être expérimenté en passant par l’illumination.
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La soudaineté signifie, en termes d'espace, faire un saut au-dessus du vide.
Nous devons sauter du fini à l'infini et alors nous saurons qui nous sommes.
Vous pouvez comprendre cela, mais si vous y pensez, vous tombez dans la confusion. Nous passons tous par là. Tous les maîtres aussi.
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 Daisetz Teitaro Suzuki
"Méditation" est une traduction du "dhyana" qui désigne un état mental stable. Cette forme de méditation, de concentration sur quelque objet particulier, est destinée à maintenir un certain état de vigilance dans lequel toutes les pensées sont pacifiées et l'unité mentale obtenue.
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Une hutte solitaire au sommet du pic dominant mille autres montages,
Une moitié est occupée par un vieux moine et l’autre par un nuage :
la nuit dernière la tempête soufflait, et le nuage fut emporté,
après tout, un nuage ne peut égaler la tranquillité du vieillard.
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La réponse est au coeur même de la question que vous posez. Ne tentez pas d'obtenir une réponse de quiconque en questionnant. Ne comptez pas obtenir ce qui ne vous appartient pas. Ce qui vous fait poser la question prouve que la réponse est en vous. Le trésor que vous convoitez n'est pas en dehors, il est en vous.
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Si un sumiye s'efforce de copier une réalité objective, c'est un échec complet; il ne le fait jamais, il est plutôt une création. Un point sur un croquis sumiye ne représente pas un faucon, une ligne courbe ne symbolise pas le Mont Fuji. Le point est l'oiseau et la ligne est la montagne. (...)
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"Que signifie la venue de Bodhidharma de l'Occident ?".
C'est une question fréquemment posée par les maîtres Zen, et elle forme un des thèmes les plus importants dans l'étude du Zen. La question, cependant, ne concerne nullement l’évènement historique de l'arrivée de Bodhidharma en Chine, c'est-à-dire la signification historique de Bodhidharma dans le Bouddhisme chinois. On rapporte que le premier patriarche débarqua sur la côte méridionale de Chine dans la première année de P'ou-t'oung (520 de notre ère), mais la question n'a rien à faire avec ces faits. (...)
La question : "Que signifie la venue de Bodhidharma de l'Occident ?" signale donc directement la présence de quelque vérité profonde et mystique cachée dans le système du Bouddhisme. Elle revient à ceci : "Quelle est l'essence du Bouddhisme, telle que l'a comprise le premier patriarche du Zen ?"
Y-a-t'il quelque chose qui ne peut être exprimé ni expliqué dans les écrits canoniques classées dans les "Trois corbeilles" (Tripitaka) et arrangés selon les "Neuf" ou "Douze divisions" ? Bref, quelle est la vérité du Zen ? Toutes les réponses données à cette question importante entre toutes sont donc autant de manières différentes de montrer la voie vers la vérité ultime.
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La satisfaction qu'éprouva le bouddha en cet instant fut trop profonde, pénétrante et illimitée dans ses résultats pour relever de la simple logique. La solution d'un problème est suffisamment satisfaisante pour autant qu'elle a fait disparaître l'énigme posée, mais elle n'est pas suffisamment fondamentale pour pénétrer dans les profondeurs de la vie de notre âme. Tous les savants ne sont pas des saints et tous les saints ne sont pas des érudits.
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