AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Euripide (364)


Iphigénie (seule)
En vertu d'une coutume antique de ce pays, j'immole tout Grec qui aborde sur cette terre. C'est à moi d'initier les victimes; à d'autres est remis le soin abominable de les égorger dans le sanctuaire de la déesse.
Commenter  J’apprécie          00
Sache-le bien : ces dieux dont nous célébrons la science ne disent pas plus vrai que les songes fugaces. Dans le monde des dieux tout va à tort et à travers, aussi bien que parmi les hommes. Ce qui torture l'homme qui, dans un esprit droit, prit l'oracle pour guide, c'est de se voir perdu, ainsi qu'il l'est pour l’œil des clairvoyants.
Commenter  J’apprécie          00
Médée: Ah! malheureuse que je suis à cause de mon orgueil! C'est donc en vain , ô mes enfants, que je vous ai élevés, en vain aussi que j'ai peiné, que j'ai été déchirée par les souffrances, que j'ai supporté les terribles douleurs de l'enfantement! Ah oui, jadis, infortunée! combien d'espérances avais-je placées en vous! Vous me nourrissiez dans ma vieillesse, et, après ma mort, vos mains m'ensevelissaient pieusement, chose enviée des hommes. Maintenant c'en est fait de cette douce pensée. car privée de vous je trainerai une vie de tristesse et de souffrances. Et vous, votre mère, jamais plus vos yeux chéris ne la verront: vous serez partis vers une autre forme d'existence.
Hélas, hélas, pourquoi tournez-vous vers moi vos yeux, mes enfants? Pourquoi m'adressez-vous ce dernier sourire? - Malheur! Que faire? Le cœur me manque, femmes, quand je vois le regard brillant de mes enfants. Non, je ne pourrais pas.
Commenter  J’apprécie          00
Pourquoi, mon enfant, accorder ton cœur à la plus malfaisante démone, l'Ambition ? Ne fais pas cela. Elle est tout injustice. Elle visite des maisons et des villes heureuses pour y laisser la ruine derrière elle. C'est elle qui t'égare. Bien plus digne d'honneur est l’Égalité qui lie à jamais les amis aux amis, les cités aux cités, les alliés aux alliés. L’Égalité pour l'homme est une haute loi ; mais contre Plus, Moins toujours part en guerre et donne le signal des jours de haine. L’Égalité gouverne les mesures, les poids et les nombres, qu'elle divise en leurs parties exactes. (...) La Royauté, qui est injuste avec bonne conscience, pourquoi tant l'honorer et la mettre si haut ? Attirer les regards ? à quoi cela sert-il ? Vanité pure. Qui possède beaucoup a beaucoup de soucis. C'est cela que tu veux ? Avoir plus, qu'est-ce donc ? Rien qu'un mot. Le sage se contente de ce qu'il faut pour vivre. (...) Quelle opulence est stable ? Toutes sont éphémères. (Premier épisode, Jocaste)
Commenter  J’apprécie          00
Ô Rocher rayonnant, éclat des deux sommets, dominant la cime où Dionysos mène ses orgies, cep merveilleux qui fait mûrir pour chaque jour à peine sortie du bourgeons, une grappe lourde de fruits, repaires divins du dragon, rocs escarpés d'où les dieux nous observent, accordez-moi, délivrée de la crainte présente, de dérouler les chœurs pour Apollon, près de la grotte au centre de la terre, une fois quittées les eaux de Dircé. (Epode)
Commenter  J’apprécie          00
Bien des maux, bien des maux sont le lot des mortels éphémères, et dur est pour les hommes l'apprentissage de la Nécessité.
Commenter  J’apprécie          00
Car à s'entendre louer, les gens de coeur, en un sens, prennent en grippe le donneur d'éloges, si l'éloge est hyperbolique.
Commenter  J’apprécie          00
Un langage altier ne sied pas à des faibles.
Commenter  J’apprécie          00
MÉDÉE – […] un malheur s’est abattu sur moi à l’improviste et m’a brisé l’âme. Celui en qui j’avais mis tout mon bonheur, […], mon époux, est devenu le pire des hommes. De tout ce qui a la vie et la pensée, nous sommes, nous autres femmes, la créature la plus misérable. D’abord il nous faut, en jetant plus d’argent qu’il n’en mérite, acheter un mari et donner un maître à notre corps, ce dernier mal pire encore que l’autre. Puis se pose la grande question : le choix a-t-il été bon ou mauvais ? Car il y a toujours scandale à divorcer, pour les femmes, et elles ne peuvent répudier un mari. […] Quand la vie conjugale pèse à un mari, il va au-dehors guérir son cœur de son dégoût et se tourne vers un ami ou un camarade de son âge. Mais nous, il faut que nous n’ayons d’yeux que pour un seul être. Ils disent de nous que nous vivons une vie sans danger à la maison tandis qu’ils combattent avec la lance. Piètre raisonnement ! Je préférerais lutter trois fois sous un bouclier que d’accoucher une seule. 
Commenter  J’apprécie          00
MÉDÉE – Hélas ! Infortunée que je suis ! Malheureuse ! quelles souffrances ! Hélas ! Malheur, malheur à moi ! Que ne puis-je mourir ! 
Commenter  J’apprécie          00
LA NOURRICE – […] Médée, l’infortunée ! […] Affaissée, sans nourriture, elle abandonne son corps à ses douleurs ; elle consume ses jours entiers dans les larmes depuis qu’elle connaît la perfidie de son mari ; elle ne lève plus les yeux ni ne détache du sol son regard ; elle semble un roc ou le flot de la mer quand elle écoute les consolations de ses amis. Parfois cependant elle détourne son cou éclatant de blancheur, et, en elle-même, elle pleure son père aimé, sa patrie, son palais, qu’elle a trahis et quittés pour suivre l’homme qui la tient aujourd’hui en mépris. Elle sait, la malheureuse, par son propre malheur, ce qu’on gagne à ne pas quitter le sol natal. Elle abhorre ses fils ; leur vue ne la réjouit plus. Je crains qu’elle ne médite quelque coup inattendu : c’est une âme violente ; elle ne supportera pas l’outrage ; je la connais et j’ai peur qu’elle n’entre sans rien dire dans l’appartement où est dressé son lit et ne se plonge un poignard aiguisé à travers le foie, ou encore qu’elle ne tue la princesse et son mari et qu’ensuite elle ne s’attire ainsi une plus grande infortune. Elle est terrible ! Non certes, il ne sera pas facile, à qui aura encouru sa haine, de remporter la couronne de victoire.
Commenter  J’apprécie          00
ORESTE
[...].
Pour façonner un homme valeureux, le plus important, c'est la force de l'âme.
Commenter  J’apprécie          00
Si la querelle naît entre deux frères,
la lutte entre eux est bien plus âpre qu'entre des étrangers.
Commenter  J’apprécie          00
LE CORYPHÉE

Voici enfin un tout autre langage,
et qui sonne plus juste : un père doit épargner ses enfants.

Commenter  J’apprécie          00
Ehouha ! Ehouha !
C'est moi l'étrangère aux chants barbares !
Adieu la peur qui me tenait prostrée dans ses cordes !
Commenter  J’apprécie          00
J'ai vu vos dames : des bakkhaï ! Un dard les a piquées !
Loin de vos terres, leurs jambes de neige, aiguilles rapides !
Oui me voici, prince, gros d'une nouvelle pour toi et la cité
Elles font de ces choses inouïes… des miracles, et pire encore 
Commenter  J’apprécie          00
Crains-le ! Il est plus fort que la guerre
Une armée en ordre de bataille s'apprête à ouvrir le feu
Il la frappe d'épouvante, panique, soldats prostrés,
Délire encore délire de Dionysos !
Commenter  J’apprécie          00
Mais ce dieu a horreur des cloisons !
Jeune, vieux, ancien, nouveau : catégories !
Tous doivent venir se mêler dans ses chœurs bigarrés
C'est ainsi qu'il désire être magnifié
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Euripide Voir plus

Quiz Voir plus

Adjectifs qui n'en font qu'à leur tête😋

Un bâtiment qui n'est plus une école

Une ancienne école
Une école ancienne

12 questions
128 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , adjectif , sensCréer un quiz sur cet auteur

{* *}