Citations de L.S. Ange (132)
Ce vieil homme n’a plus grand-chose d’humain. Il tient son surnom du fait qu’il fait sauter les bouchons de bouteilles plus vite que son ombre. Sous la saleté et les vêtements négligés se cache un homme détruit par la vie. Il a perdu sa femme et ne s’en est jamais remis. Les portes de l’Enfer peuvent très rapidement s’ouvrir à vous, il ne faut jamais l’oublier.
Je préfère être seule que de dépendre de quelqu’un. Parce que l’amour, c’est ça : on aime et on devient dépendant de l’autre. On ne peut plus vivre ni respirer sans lui et lorsqu’il vous abandonne, parce qu’il ne faut se faire aucune illusion, il le fera, eh bien vous êtes à l’agonie. Vous avez tout perdu, même votre âme.
Je n’ai même pas de mot pour le qualifier ! Je le regarde à nouveau, il est en train de pianoter sur son téléphone. C’est vrai qu’il est beau, ce con ! Mâchoire carrée avec une barbe de quelques jours, nez droit, pommettes hautes ; son visage est magnifiquement dessiné. Ses cheveux bruns sont un peu trop longs et décoiffés.
Con et sexy. Tout ce que je déteste.
J’observe la foule depuis des heures, j’envie tous ces gens d’être si insouciants, joyeux. Qu’est-ce que je ne donnerais pas pour être comme eux. Seulement, je ne sais pas faire. On ne m’a pas appris à m’amuser, à décrocher du quotidien pour passer du bon temps. Non, ça, je ne connais pas.
Elle me fixe, pleine d’espoir, je lis dans ses yeux des sentiments que je préfère ignorer. Elle m’aime, je le sens, mais ce n’est pas réciproque. Elle savait à quoi s’attendre avec moi, je vais devoir mettre fin à notre relation prochainement. Le plus tôt sera le mieux.
À chaque fois que j’ai une nouvelle relation, c’est la même chose. Depuis la disparition de Chloé, c’est compliqué pour moi. Cette garce m’a plaqué du jour au lendemain alors que nous allions nous marier. Elle m’a jeté sans explications, donc, oui, je n’ai plus confiance, et oui, je n’éprouve plus aucune émotion ni compassion pour les femmes. Je baise, voilà ce que je fais et ça me va très bien.
Cet homme est impressionnant dans tous les sens du terme. Grand, cheveux bruns soignés, yeux noirs pénétrants. Habillé d’un costume bleu foncé, il semble tout droit sorti d’un magazine de mode.
Je hais ce genre de type !
C’est de ça que j’ai besoin, à cet instant. Moi qui faisais la morale à mon frère pour qu’il aille aux entretiens d’embauches sobre, c’est risible. Je cherche de la monnaie et sélectionne un café sans sucre. Je m’assieds, le gobelet chaud entre mes doigts, appuie ma tête contre le mur, les yeux fermés. Je suis fatiguée, stressée, et… bourrée.
J’ai souvent l’impression d’être une atrophiée du cœur, de ne pas être faite comme les autres filles. Je joue avec la gent masculine comme ils le font avec moi et ça me va très bien. Ces derniers mois, je me suis même lassée des coups d’un soir. Je préfère rester seule. Je ne crois pas en l’homme idéal, ni au prince charmant. Mon père m’a complètement bousillée, tout ce que je vois dans le sexe opposé, c’est le diable en personne et les emmerdes.
Mon frère collectionne les conquêtes, comme s’il était incapable d’aimer. Notre père n’a pas vraiment été un modèle pour lui. Teub considère toutes les femmes comme notre mère, des moins que rien, juste bonnes à baiser. Je ne vais pas me mentir, je sais que je suis un peu pareille et prends la fuite dès que je sens que je m’accroche. Je crains les hommes et suis incapable de leur faire confiance. Trop de mauvais souvenirs me hantent encore.
— Maman… c’est quoi l’amour ?
— Ça n’existe pas ! Ce sont des conneries qu’on raconte à des gamines naïves et stupides comme toi !
Il y a deux facettes en cet homme et j'avoue être
amoureuse de l'une d'entre elles, mais la deuxième est effrayante.
Après être revenue à la vie le temps de quelques heures, je dois mourir à nouveau. Mais j'ai l'habitude d'être morte à l'intérieur. ça ira.
Les médecins nous avaient dit que ce n'était pas héréditaire, peuvent- ils se tromper ? Est- ce que je deviens cinglée, comme ma mère ? Non, je ne peux pas être schizophrène...
Chapitre 3 :
« Hier soir, nos lèvres se sont touchées, nos corps se sont enflammés. Hier soir, vous m'avez troublé, de votre parfum, je me suis enivré... Alex L»
Chapitre 2 :
"- Je peux ? demande-t-il en me faisant voir le tabouret à côté de moi.
J'acquiesce, ne pouvant sortir un son de ma bouche.
Il appelle Lili pour lui commander une bouteille de champagne et quelques minutes plus tard m'en tend une coupe en souriant. Je la saisis, et prie de ne pas la lâcher, cette fois.
- Merci... mais... il ne fallait pas... murmuré-je, mal à l'aise.
- Pourquoi ? Vous êtes de loin la meilleure chose qu'il me soit arrivé ce soir. t puis vous êtes bien là pour ça, non ?
Pour le coup, le charme est brisé. Je le dévisage et la déception doit se lire sur mes traits, car il détourne les yeux. je repose la coupe sur le comptoir :
- Vous pensez que vous pouvez m'acheter avec une bouteille de champagne, peut-être ?
- Ce n'est pas la cas ? C'est un club réservé aux hommes, si vous êtes là, c'est que vous travaillez, non ?
Je suis blessée. pourquoi ? Il a raison, mais j'avais envie que ça se passe autrement, je suis déçue. Pour une fois qu'un homme m'attire.
..."
Il va mourir, entre ces murs qui m'ont vu naître. Je sombre dans la folie, m'arrache les poumons dans des hurlements qui font trembler les murs.
Des hurlements de femme me réveillent. Ses cris hystériques me transpercent les tympans. Je scrute l'obscurité en mettant mes mains sur mes oreilles. Effrayée, j'allume ma lampe de chevet et me tétanise. Du sang recouvre les murs et le sol de ma chambre. Les hurlements s'intensifient.
Il m'embrasse. D'abord doucement, mais sa tempérance ne dure pas. J'accueille sa langue dans ma bouche et lui offre la mienne, en oubliant complètement que nous ne sommes pas seuls, mais au beau milieu d'un bar bondé. Toujours tout contre son corps puissant, je partage avec lui le baiser le plus ardent et langoureux qui soit, un baiser qui m'enflamme et me donne l'impression de n'avoir jamais été embrassée avant ça.
Suis-je amoureuse de Stephen? Oui! A en avoir le coeur qui déborde, à avoir envie de le crier sur les toits et de l'écrire dans les nuages! Mais suis-je prête à laisser mes sentiments prendre le pas sur mes peurs, mes certitudes et les laisser gouverner ma vie, au risque de tout perdre? Rien n'est moins sûr... La vérité, c'est que je suis terrifiée. Follement amoureuse, mais terrifiée.