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Critiques de Les Cahiers de l`Herne (36)
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Lovecraft- Les cahiers de L'Herne

Formidable Lovecraft!



De "Démons et merveilles" à "La couleur tombée du ciel", ses titres ont bercé ma jeunesse. Ne vous laissez pas décourager par le style parfois ampoulé (c'était l'époque...et l'univers aussi), Lovecraft vaut la peine d'être (re) découvert.
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L'herne n° 3 -louis-ferdinand celine

L'homme intérieur n'a pas de langage, il est muet ...
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Simone de Beauvoir - Les Cahiers de l'Herne

Un panel d'informations quelquefois inédites extrêmement bien étudié sur l'oeuvre de Simone de Beauvoir.
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Ezra Pound

Rien que pour le dessin de Cocteau, ça vaudrait déjà la peine !
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Lovecraft- Les cahiers de L'Herne

A lire absolument. Quelle écriture ! Quelles ambiances ! Un Maitre !

Ma première lecture de " La couleur tombée du ciel" remonte à plus de 50 ans mais au-delà des années, le récit n'a rien perdu de son côté terrifiant. Il en va de même des autres nouvelles. Je ne peux les citer toutes.
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Lovecraft- Les cahiers de L'Herne

Je ne raffole pas de Poe ni de Lovecraft. Question de sensibilité. Trop descriptifs et intellectuels. Je préfère l'action et le suspense à l'analyse des méandres de l'âme humaine. Lovecraft est un écrivain connu pour ses récits d'horreur, fantastique et de science-fiction et est un peu oublié aujourd'hui, hormis par les fans. Pour preuve, peu de critiques et d'avis sur Babelio. Quant au cinéma, il a rarement utilisé ses textes pour en faire des scripts.
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Dictionnaire sans fin du mensonge

A tout âge et en toutes circonstances, le mensonge saura toujours trouver des partisans. A la vérité qui est parfois ennuyeuse, on pourra préférer le mensonge qui autorise toutes les audaces mais qui n'est pas sans péril. En convoquant des auteurs récents ou plus anciens, philosophes, anthropologues ou écrivains, ce Dictionnaire sans fin montre combien la mécanique du mensonge a toujours intrigué. Le mensonge est protéiforme ; aussi est-il très difficile d'en dessiner tous les contours. Ce Dictionnaire surmonte cette difficulté en rassemblant un panel hétérogène de textes de toutes natures – réflexions philosophiques, fables, romans, poèmes -, et de tout temps depuis Aristote. L'occasion de retrouver les auteurs classiques, mais surtout de découvrir des auteurs qui m'étaient inconnus comme Epiménide ou Pierre Pachet, ou d'autres avec lesquels je suis moins familier comme Colette ou Edgard Morin.



Enorme bémol toutefois concernant la forme : à la fin de chaque extrait, l'éditeur – éditions de l'Herne – a généralement choisi de mettre la date de l'édition utilisée pour la reproduction de l'extrait, et non la date de publication originelle. Cela donne lieu à des incongruités de type : Madame Bovary, 1929 ou bien Le Neveu de rameau, 1805, L'art du mensonge politique [Jonathan Swift], 2017. D'autant plus difficile à comprendre lorsque d'autres références sont justement datées de leur date de publication – Les Misérables, 1862 par exemple.

J'ajoute que les références sont parfois inexistantes : tel est le cas de la fable de La Fontaine Le statuaire et la statue de Jupiter dont la date n'est même pas précisée – alors qu'il est très aisé de savoir que la fable date de 1678 ; pire encore pour le texte d'Irène Frain, dont l'éditeur ne mentionne ni l'origine du texte, ni la date de publication ; enfin, concernant l'anthropologue français Gérard Lenclud dont un texte est reproduit, nulle mention n'est faite de sa date de naissance. La mise sous presse semble avoir été un peu rapide.



Dommage car l'ensemble crée une dysharmonie et gâche un peu le plaisir de lecture de ce Dictionnaire qui présente malgré tout de réelles qualités.
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Lovecraft- Les cahiers de L'Herne

Une véritable petite merveille pour tout les fans du maître de Providence...
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Kafka - Les Cahiers de l'Herne

Les cahiers de l’Herne ont pour objectif de publier un ensemble d’articles sur un auteur « moderne », plus rarement contemporain, peu connu ou plus souvent mal connu, avec de toute façon la recherche d’une vision originale. Les points de vue sont ainsi multipliés avec des textes courts, rédigés par des spécialistes de l’auteur en question, réalisant ainsi une somme qui est indispensable à tous ceux qui s’intéressent de près à un écrivain.



Ce cahier sur Kafka est particulièrement réussi, pour des raisons diverses : d’abord le souci de voir si l’homme, l’écrivain du vingtième siècle ,dont l’inspiration prend ses racines dans la critique des régimes totalitaires et l’interrogation sur sa judéité ,garde sa place de premier plan dans le siècle suivant ,et pour cela sont regroupés des présentations originales du colloque de Cerisy de 2010 consacré à Kafka, déclinées en plusieurs chapitres : interpréter Kafka, avec référence à la « Colonie pénitentiaire » ,éditer Kafka, avec un hommage à Max Brod son ami, dans la transcription toujours difficile des manuscrits et les deux éditions successives en langue allemande, situer Kafka, avec ses liens moins connus avec Brecht, Gide ,Walter Benjamin…,commenter Kafka, avec des voix originales, enfin filmer, mettre en scène…



Mais tout cela pourrait laisser à penser que l’ouvrage est destiné à des spécialistes de l’auteur :il n’en est rien ,parce qu’entre les chapitres sont regroupés des informations chronologiques très bien présentées, sur des tableaux prenant en compte le contexte historique, et qu’après chaque grand chapitre se trouvent des textes courts mis en « résonances » et empruntés aux grands biographes (Marthe Robert) ,à de grands penseurs (Sartre ,Derrida, Deleuze…),à des psychanalystes (Starobinski..) et bien sûr à des écrivains (de Blanchot à Perec en passant par Camus…) .Enfin des textes originaux de la correspondance de Kafka, avec Felice Bauer et des extraits de son journal, et des entretiens menés par les coordonnateurs complètent cet ensemble qui apparait ainsi très vivant et très lisible par cette mise en réseau .Il faut rendre hommage à Jean-Pierre Morel et Wolfgang Asholt, universitaires qui ont consacré beaucoup de travaux à Kafka d’avoir ainsi convoqué d’autres regards originaux qui montrent toute l’actualité de l’auteur.



Au total, l’envie de lire ou de relire « Le Procès », « Le Château », « La Métamorphose », et probablement de découvrir les « Aphorismes de Zürau » …Voilà donc un cahier bien réussi indispensable aux familiers de Kafka, et qui fera date dans la bibliographie, mais aussi, et j’allais dire surtout au lecteur qui voudrait oubliant les souvenirs souvent un peu angoissants d’une lecture ancienne, trouver du bonheur à lire Kafka ,auteur du vingt et unième siècle.
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Leurrer la nature

"Les Cahiers d'anthropologie sociale", présentent, dans leur neuvième livraison intitulée "Leurrer la nature" un recueil de dix textes, résultat des actes d'un colloque tenu au Collège de France en 2012, sous la direction d'Hélène Artaud qui introduit la notion à la généreuse plasticité et aux questionnements multiples.



En effet l'introduction permet au lecteur de se familiariser avec un procédé dont on n'imagine pas à quel point il est partagé par différentes cultures (du chasseur Achuar en passant par les Yougakirs sibériens) et pratiques sociales. On voit que le leurre "suppose(...) une extrême labilité des logiques et des corps en interaction".



Appréhendé en premier lieu comme connaissance de l'autre, empathie à distance avec le le leurré que ce soit dans des pratiques de chasse ou d'élevage, il implique un savoir pratique de la part du leurrant. Avec une certaine insistance l'introduction souligne donc cette forme triadique leurrant-leurre-leurré, comme valeur heuristique voire théorique dont l'éthologie est à la source.



On trouve dans cet ouvrage trois grands ensembles de textes qui dessinent le corps de la notion de Leurre.

Le premier s'attache à une tentative de définition du leurre avec entre autres un texte sur la généalogie du "roccolo" un piège à oiseaux en Italie, ou bien un autre sur les techniques d'adoption et de traite dans les cheptels de France, du Maghreb et la Mauritanie.

Le deuxième ensemble va travailler le leurre sous un angle de vue plus esthétique. C'est le cas d'un artiste chinois dont la pratique consiste en un perpétuel camouflage et qui met en abyme la situation des artistes sous ce régime qui souffrent encore de censure à bien des égards.

Enfin le dernier ensemble s'apparente à la notion grecque de métis dont le leurre est "le principe dont il procède".



Difficile donc de résumer l'amplitude de cet ouvrage à caractère scientifique dont la lecture s'adresse à des amateurs avertis et habitués à la prose universitaire. Le seul bémol de l'ensemble est la qualité de certaines reproductions photographiques dans un noir et blanc de piètre tenue et des vignettes minuscules. Cet accompagnement iconologique fait défaut mais les interventions sont fascinantes sur les ruses de l'humain pour arriver à ses fins.



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Simone de Beauvoir - Les Cahiers de l'Herne

L’Herne accompagne et éclaire cette traversée, de façon transatlantique. Les responsables du numéro ont réuni des écrivains, des universitaires, qui, aux Etats-Unis comme en France, ont subi l’influence de Beauvoir et étudié son œuvre.
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Lovecraft- Les cahiers de L'Herne

Ses sources d'inspiration, tout comme ses créations, se réfèrent à la notion d'horreur cosmique, selon laquelle l'être humain est insignifiant à l'échelle du cosmos qui lui est profondément étranger. Ceux qui raisonnent véritablement, comme ses protagonistes, mettent toujours en péril leur santé mentale. Des histoires souvent touffues qui constituent pour l'auteur une sorte de mythologie.
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Huysmans

Enfin dans la Pléiade! A lire comme on traverse un jardin. En musardant.
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Dictionnaire sans fin du mensonge

Je pourrais à mon tour vous écrire un mensonge, qui me donnerai le droit de figurer dans les pages d'une seconde édition de ce dictionnaire, en vous disant que j'ai été enlevée par des petits hommes verts et que ces derniers m'ont empêché d'écrire ma chronique, mais la vérité est ailleurs. Car si j'ai bien reçu ce titre lors d'une masse critique en ce début d'été, j'étais depuis longtemps persuadée d'avoir publié ma chronique sur Babelio ! Je profite donc de ce billet pour m'excuser auprès de Babelio et des Editions de L'Herne.



Dans ce dictionnaire (qui semble porter ce nom car les auteurs cités sont classés par ordre alphabétique), on trouve de tout, que ce soit des poèmes ou des extraits de romans ... mais chaque texte traite d'un seul thème : le mensonge.

Et si au travers de ses presque trois cents pages j'ai découvert de nombreux textes dont j'ignorais l'existence, je dois reconnaître que je ne m'attendais pas à ce que j'y ai découvert. Avant de recevoir ce titre, je pensais que j'allais découvrir un texte similaire au Dictionnaire du Diable d'Ambrose Pierce, or non nous somme loin de là.

Ne vous attendez pas non plus à trouver entre ces pages une dissertation à la gloire des menteurs ou une lapidation de ces derniers, non ce livre ne renferme que des citations mensongères d'auteurs connus ou moins connus.



J'ai apprécié de pouvoir découvrir des textes qui jusque là m'était inconnus, et je n'hésiterai pas à me replonger dans ces belles pages si un jour j'ai besoin d'une citation sur ce thème. A moins que tout ceci ne sois qu'un mensonge (allez savoir ...)
Lien : https://livrestcedelanuit.wo..
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Beckett - Les cahiers de L'Herne

SAMUEL BECKETT



1906. Le 13 avril, naissance à Foxrock, au sud de Dublin, de Samuel Barclay Beckett, deuxième fils d'une famille protestante. Son père a fait des études d"ingénieur et exerce, dans le domaine de l'architecture, le métier de métreur-vérificateur.

1915. Entre à l'Earlsfort House School où l'on enseigne le français.

1920. Pensionnaire à la Portora Royal School, à Enniskillen, dans le comté de Fermanagh. Pratique de nombreux sports : natation, cricket, tennis...

1923. Entre à Trinity College. Son directeur d"études (Arthur Aston Luce) fait autorité sur l’œuvre de Berkeley et de Descartes. Rudmose-Brown, son professeur de français, lui fait découvrir Racine, Corneille, Ronsard et Scève mais aussi Viélé-Griffin, Le Cardonnel, Larbaud, Fargue et Jammes. Avec Bianca Esposito qui lui donne des leçons d’italien, découvre Pétrarque, l’Arioste et s’enthousiasme pour Dante. Fervent de théâtre, assiste aux représentations des pièces d’O’Casey à l’Abbey Theatre et fréquente le Queens Theatre.

1926. Brillant élève, doué pour les langues, obtient une bourse et Rudmose-Brown l’encourage à se rendre en France. L’été, part à Tours : randonnée à bicyclette dans la vallée de la Loire. Retour en septembre, rencontre le normalien Alfred Péron, alors lecteur de français à Trinity College. Est nommé bibliothécaire de la Société de langues vivantes.

1927. Voyage à Florence en été et rentre à Trinity College en automne. Bachelor of Arts en décembre.

1928. Enseigne le français à Belfast au Campbell College. Durant les vacances d’été, voyage en Allemagne. En octobre, se rend à Paris où il a été nommé, pour deux ans, lecteur d’anglais à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm. Rencontre son prédécesseur à ce poste, Thomas McGreevy, qui lui présente James Joyce. Devient intime de la famille Joyce.

1929. Travaille avec Joyce et, sur ses conseils, rédige un essai, Dante... Bruno. Vico... Joyce qui prendra place en tête de Our Exagmination Round his Factification for Incamination of Work in Progress. Cet essai et une nouvelle intitulée Assumption paraissent dans la revue transition d’Eugène et Maria Jolas. En décembre Joyce l’invite à collaborer à la traduction française d’Anna Livia Plurabelle, un passage de Work in Progress. Beckett et Péron travaillent ensemble à cette traduction.

1930. S’intéresse à la poésie et à la philosophie, étudie en particulier Descartes puis Geulincx. This Quarter publie trois de ses traductions de l’italien : « Landscape » de Raffaello Franchi, « The Homecoming » de Giovanni Comisso et « Delta » d’Eugenio Montale. Remporte avec Whoroscope le prix du meilleur poème sur le temps (publié par Nancy Cunard). Accepte la commande d’un essai sur Proust. En septembre, est nommé assistant de français à Trinity College. Novembre, première rencontre avec Jack B. Yeats.

1931. Écrit Le Kid, parodie du Cid pour le festival dramatique annuel du groupe français de la société de langues vivantes. La pièce (non publiée) est présentée au Peacock Theatre et Beckett y interprète le rôle de Don Diègue. Publication de Proust à Londres. Assiste à Paris à la séance consacrée à James Joyce organisée par Adrienne Monnier et à la lecture de la traduction d’Anna Livia Plurabelle. Ses poèmes Hell Crane to Starling, Casket of Pralinen for a Daughter of a Dissipated Mandarin, Text et Yoke of Liberty sont publiés dans The European Caravan, Return to the Vestry dans The New Review, et Alba dans Dublin Magazine. Décembre, est diplômé Master of Arts. Part pour Kassel et envoie sa démission de Trinity College.

1932. Retour à Paris. Fait partie des signataires du manifeste « Poetry Is Vertical » publié en mars dans Transition avec sa nouvelle Sedendo et Quiescendo qu’il réécrira pour l’inclure dans son roman Dream of Fair to Middling Women dont il achève l’écriture au cours de l’été mais qui ne sera publié que soixante ans plus tard. On trouve la première version de Dante and the Lobster dans la revue This Quarter de Titus. Traduit Le Bateau ivre de Rimbaud (traduction retrouvée quarante ans plus tard).

1933. Écrit les nouvelles qui constitueront le recueil More Pricks than Kicks. Mort de son père en juin.

1934. Parution de l’anthologie Negro de Nancy Cunard avec dix-neuf traductions établies par Beckett. Home Olga, acrostiche de dix vers sur les lettres du nom de Joyce, paraît dans la revue américaine Contempo. Publication à Londres de More Pricks than Kicks (Bande et sarabande) sans grand succès. Parution dans Dublin Magazine d’un quatrain intitulé Gnome. Sa nouvelle A Case in a Thousand paraît dans le numéro d’août de The Bookman

1935. Écrit en anglais le roman Murphy. Assiste à une conférence de Jung. Publication à Paris d’un recueil de poèmes en anglais, Echo’s Bones and Other Precipitates.

1936. Quitte Londres fin septembre et voyage en Allemagne. Dublin Magazine publie An imaginative Work, compte rendu de The Amaranthers de Jack B. Yeats, et son poème Cascando.

1937. Rentre à Foxrock. Octobre, décide de quitter l’Irlande et s’installe à Paris à l’hôtel Libéria. Écrit des poèmes en français qui ne seront publiés qu’en 1946 dans Les Temps Modernes. Rencontre les frères van Velde, Duchamp, Giacometti...

1938. Le soir du 7 janvier, est poignardé et transporté à l’hôpital Broussais. Revoit la pianiste Suzanne Deschevaux-Dumesnil. Son poème Ooftish est publié dans Transition. Depuis avril, vit au 6 rue des Favorites. Péron traduit Alba pour Soutes, la revue de Luc Decaunes. Murphy est publié à Londres.

1939. Se rend à Dublin en juillet où il se trouve au moment de la déclaration de guerre. Choisit de revenir en France. Est à Paris le 3 septembre.

1940. Part en juin à Vichy où résident les Joyce puis à Toulouse, Cahors et Arcachon. Fin octobre, rentre à Paris et est introduit dans la résistance naissante par Péron ; joue le rôle de boîte aux lettres et traduit les informations en anglais pour le réseau Gloria.

1941. Mort de Joyce à Zurich. Commence à écrire Watt.

1942. En août, Suzanne et lui échappent de peu à une arrestation par la Gestapo. Quittent la rue des Favorites, vont de cachette en cachette et s’installent finalement en novembre à Roussillon dans le Vaucluse.

1943. Dans une petite maison du village, poursuit la rédaction de Watt. Se lie avec le peintre Hayden avec qui il joue aux échecs. Travaille pour le maquis.

1944. Le 24 août, les premiers soldats américains arrivent à Roussillon.

1945. Le 30 mars, pour services rendus au réseau Gloria, reçoit la croix de guerre avec étoile d’or. En avril, retour à Paris, se rend en Irlande où il se porte volontaire dans la Croix-Rouge irlandaise (qui s’installera à Saint-Lô) en qualité d’économe-interprète. À Saint-Lô il écrit deux poèmes et Bosquets de Bondy, resté inachevé. Cahiers d’Art lui commande un essai critique sur la peinture de Bram et Geer van Velde. Rentre à Paris en octobre.

1946. Quitte son poste à l’hôpital de Saint-Lô. Son poème anglais Saint-Lô est publié dans l’Irish Times. Soumet à Jean-Paul Sartre, qu’il a rencontré lorsqu’il était lecteur à la rue d’Ulm, la nouvelle Suite qui paraît dans Les Temps Modernes et portera ensuite le titre La Fin. Commence en juillet Mercier et Camier, seconde version des Bosquets de Bondy et première tentative romanesque en français. Écrit en une semaine L’Expulsé que Max-Pol Fouchet publie dans Fontaine en décembre. Écrit Premier amour qui ne paraîtra qu’en 1970. Commence une nouvelle intitulée Le Calmant. En novembre, publication de douze poèmes dans Les Temps Modernes et de La Peinture des van Velde dans Cahiers d’Art.

1947. Termine Le Calmant et écrit Eleutheria, pièce en 3 actes. Commence Molloy en septembre. Publication française de Murphy chez Bordas.

1948. Maria Jolas vend Transition à Duthuit qui publie trois poèmes français de Beckett. Derrière le miroir lui commande un article sur les van Velde. Écrit Malone meurt. Entre octobre 1948 et fin janvier 1949, écrit En attendant Godot.

1949. Traduit un poème d’Henri Michaux « À hue et à dia » (« To right nor left ») pour la Review K. Traduit un poème de Gabriela Mistral qui paraît en janvier dans la revue Transition. Collabore régulièrement à cette revue qui réunit, entre autres, autour de Duthuit, de Staël, Riopelle, Bram van Velde, Breton, Éluard, Sartre, écrivains et artistes qui participent à des discussions animées. Évoque la quintessence de ses conversations avec Duthuit sur l’art de Pierre Tal Coat, André Masson, Bram van Velde, dans Three Dialogues qi paraît dans le numéro de décembre. Écrit L’Innommable.

1950. Rencontre Roger Blin qui s’est enthousiasmé pour son œuvre à la lecture du manuscrit d’En attendant Godot. Part pour Dublin. Sa mère meurt le 25 août. Traduit pour l’Unesco une centaine de poèmes mexicains réunis par Octavio Paz (publication en 1958). Novembre, Jérôme Lindon lit Malone meurt, L’Innommable et Molloy et décide de les publier aux Éditions de Minuit.

1951. Publication en français de Molloy et Malone meurt.

1952. Se fait construire une petite maison à Ussy. Publication d’En attendant Godot. Commence à écrire certains des Textes pour rien.

1953. Première d’En attendant Godot au théâtre de Babylone. Jérôme Lindon édite L’Innommable. Watt paraît en anglais à Paris chez Olympia Press, interdit par la censure en Grande-Bretagne. Entreprend la traduction anglaise de ses textes écrits en français, notamment d’En attendant Godot.

1954. Parution de l’Hommage à Jack B. Yeats aux Lettres Nouvelles. Part en Irlande où il reste trois mois et demi près de son frère malade qui décède le 13 septembre. Retour à Paris. Waiting for Godot est publié à New York. Commence Fin de partie.

1955. Molloy paraît en anglais (interdit en Irlande). Représentation de Waiting for Godot à Londres à l’Arts Theatre Club. Le Calmant, La Fin et une nouvelle version de L’Expulsé sont publiés dans le volume Nouvelles et textes pour rien. Écrit From an Abandoned Work.

1956. Le 3 janvier, première de Waiting for Godot aux États-Unis (mise en scène Alan Schneider). Traduit Malone meurt en anglais et achève la première version de Fin de partie. Écrit Acte sans paroles. Compose All That Fall, sa première pièce radiophonique. Le journal des étudiants de Trinity Collège publie From an Abandoned Work (D’un ouvrage abandonné ). Malone Dies paraît à New York. Traduit Fin de partie en anglais.

1957. Publication à Paris de Fin de partie et de Acte sans paroles I. All That Fall est édité en anglais et diffusé sur la BBC. Les Lettres Nouvelles publient Tous ceux qui tombent dans la traduction de Robert Pinget. From an Abandoned Work est publié dans l’Evergreen Review. Traduit L’Innommable en anglais.

1958. The Unnamable et Krapp’s Last Tape (La Dernière bande) paraissent en anglais.

1959. Nommé Docteur ès lettres honoris causa par Trinity Collège. La Dernière bande paraît dans Les Lettres Nouvelles. La pièce radiophonique Embers (Cendres) est publiée en anglais et en français. La revue X édite L’Image, fragment d’un nouveau récit qui deviendra Comment c’est. Compose Acte sans paroles II.

1960. Achève Comment c’est. Rédige en anglais Happy Days (Oh les beaux jours). Publication bilingue de sa traduction en anglais de La Manivelle de Robert Pinget (The Old Tune).

1961. Mariage le 25 mars avec Suzanne à Londres. Partage avec Jorge Luis Borgès le Prix International des Éditeurs. Publication de Comment c’est (Minuit) et de Happy Days (Grove Press). Traduit Comment c’est en anglais et Happy Days en français.

1962. Publication de The Expelled (L’Expulsé) en janvier dans Evergreen Review. Écrit la pièce radiophonique Words and Music diffusée par le BBC et publiée dans Evergreen Review.

1963. Travaille à la traduction française et allemande de Play (Comédie / Spiel). Oh les beaux jours paraît en français. Sa pièce radiophonique Cascando est diffusée par l’ORTF et est publiée. Madeleine Renaud joue Oh les beaux jours à l’Odéon puis à Venise. Happy Days est représentée à Dublin.

1964. Play (Comédie), créée à New York, est publiée en anglais et en français. Finit le scénario de Film. Sur le tournage, rencontre et travaille avec Buster Keaton.

1965. Assume la mise en scène de nombre de ses pièces. Séjour à Londres pour Godot. Termine Eh Joe, courte pièce pour la télévision à l’intention de Jack McGowran et Come and Go, sa propre traduction de Va-et-vient. Film est présenté dans les festivals et remporte une série de prix. Publication d’Imagination morte imaginez.

1966. Traduit Eh Joe et Words and music en français. La revue Arts publie Dis Joe. Publication de Assez, Bing et Va-et-vient.

1967. Publication de Come and Go et de Film à Londres, de Têtes-mortes à Paris. Écrit Le Dépeupleur (The Lost Ones).

1968. Publication en français de Watt, de L’Issue et de Poèmes. Écrit la pièce Breath (Souffle).

1969. Voyage en Tunisie. Reçoit le prix Nobel de littérature. Publication de Sans.

1970. Lessness, traduction de Sans, est publié à Londres. Premier amour, Mercier et Camier et Le Dépeupleur paraissent aux Éditions de Minuit.

1971. Dirige à Berlin Oh les beaux jours.

1972. Écrit Not I (pièce pour une bouche). The Lost Ones est publié à Londres et à New York.

1973. Premier amour et Not I sont publiés à Londres. La revue Minuit publie Foirades II et lll, inédits des années cinquante. Traduit Not I en français (Pas moi). Commence à traduire Mercier et Camier en anglais.

1974. Commence That Time. Écrit Footfalls (Pas).

1975. Met en scène Pas moi avec Madeleine Renaud au théâtre d’Orsay. Écrit Ghost Trio pour la télévision. Publication de Footfalls à Londres. Écrit deux textes courts l’un en anglais, l’autre en français La Falaise et neither.

1976. Publication en français de Pour finir encore et autres foirades, recueil de textes en prose des années soixante, et en anglais de Ghost Trio et ... but the clouds…

1977. Met en scène, en allemand, La Dernière bande à l’Akademie der Kunste. Diffusion à là BBC de Ghost Trio et ... but the clouds… avec Billie Whitelaw. Écrit Company.

1978. Publication en français de Pas, suivi de Quatre esquisses et de Poèmes suivi, de Mirlitonnades. Création en français de Pas.

1979. Company est édité à Londres. A Piece of monologue (Solo) qui paraît dans The Kenyon Review. Traduit Company en français.

1980. Publication de Compagnie. Écrit en anglais Quad, pièce pour la télévision.

1981. Jérôme Lindon édite Mal vu mal dit. Écrit Rockaby (Berceuse) et Ohio Impromptu à l’occasion du symposium Beckett à l’université d’Ohio. Ces pièces sont publiées dans Rockaby and Other Short Pieces par Grove Press. Écrit un texte court en anglais Ceiling.

1982. Écrit Catastrophe à l’intention de Vaclav Havel, emprisonné pour délit d’opinion. La pièce est publiée et créée en Avignon. Parution de Solo. Écrit en anglais et réalise Nacht und Traüme pour la Süddeutsche Rundfunk. Écrit Worstward Ho (Cap au pire).

1983. Diffusion à la télévision allemande de Nacht und Traüme. Création en français de Solo et Cette fois avec David Warrilow au théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis. Grove Press publie What Where (Quoi Où) et Worstward Ho.

1984. Supervise à Londres la mise en scène pour une tournée en Australie de Waiting for Godot, Endgame et Krapp’s Last Tape. Festival Beckett à Edimbourgh. Publication de Quad, Nacht und Traüme et de Catastrophe à Londres. Mort de Roger Blin.

1985. Festival Beckett à Madrid. Adapte Quoi où pour la télévision.

1986. Écrit Stirrings Still (Soubresauts).

1988. Publication de L’Image et de Stirrings Still.

1989. Publication de Soubresauts et Le Monde et le pantalon, suivi de Peintres de l’empêchement. Mort de Suzanne Beckett le 17 juillet. 22 décembre, mort de Samuel Beckett qui repose au cimetière Montparnasse.



(Chronologie établie par Edith Fournier)



Bibliographie :

* Murphy (Bordas, 1947 ; Minuit, 1954).

* Molloy (Minuit, 1951 et « double » n°7, 1982).

* Malone meurt (Minuit, 1951 et « double » n°30, 2004).

* En attendant Godot (Minuit, 1952).

* L’Innommable (Minuit, 1953 et « double » n°31, 2004).

* Nouvelles et textes pour rien (Minuit, 1955).

* Fin de partie, suivi de Acte sans paroles (Minuit, 1957).

* Tous ceux qui tombent (Minuit, 1957).

* La Manivelle, de Robert Pinget, édition bilingue, texte anglais de Samuel Beckett (Minuit, Minuit, 1959).

* La Dernière bande, suivi de Cendres (Minuit, 1960).

* Comment c’est (Minuit, 1961).

* Oh les beaux jours (Minuit, 1963).

* Comédie (Minuit, 1964).

* Imagination morte imaginez (Minuit, 1965).

* Bing (Minuit, 1966).

* Assez (Minuit, 1966).

* Va-et-vient (Minuit, 1966).

* Comédie et Actes divers (Minuit, 1966 ; édition augmentée, 1970, 1972).

* D’un ouvrage abandonné (Minuit, 1967).

* Têtes-mortes (Minuit, 1967, 1972).

* Poèmes (Minuit, 1968).

* Watt (Minuit, 1968).

* L’Issue (Minuit, 1968).

* Sans (Minuit, 1969).

* Le Dépeupleur (Minuit, 1970).

* Premier amour (Minuit, 1970).

* Mercier et Camier (Minuit, 1970).

* Théâtre I (Minuit, 1971).

* Film, suivi de Souffle (Minuit, 1972).

* Pas moi (Minuit, 1975).

* Oh les beaux jours, suivi de Pas moi (Minuit, 1975).

* Pour finir encore et autres foirades (Minuit, 1976 ; édition augmentée, 1991).

* Cette fois (Minuit, 1978).

* Pas (Minuit, 1978).

* Pas, suivi de Quatre esquisses (Minuit, 1978).

* Poèmes, suivi de Mirlitonnades (Minuit, 1978 ; édition augmentée, 1992, 1999).

* Compagnie (Minuit, 1980).

* Mal vu mal dit (Minuit, 1981).

* Berceuse, suivi de Impromptu d’Ohio (Minuit, 1982).

* Solo (Minuit, 1982).

* Catastrophe et autres dramaticules (Minuit, 1982 ; édition augmentée, 1986).

* Quoi où (Minuit, 1983).

* L’Image (Minuit, 1988).

* Proust (Minuit, 1990).

* Cap au pire (Minuit, 1991).

* Soubresauts (Minuit, 1989).

* Le Monde et le pantalon, suivi de Peintres de l’empêchement (Minuit, 1989 ; 1991).

* Quad et autres pièces pour la télévision (Minuit, 1992).

* Eleutheria (Minuit, 1995).

* Bande et sarabande (Minuit, 1995).

* Trois dialogues (Minuit, 1998).

* Les Os d’Echo (Minuit, 2002).









Aux Editions de Minuit

Molloy, 1951

Malone meurt, 1951

En attendant Godot, 1952

L'Innommable, 1953

Murphy, 1954

Nouvelles et Textes pour rien, 1955

Fin de partie, 1957

Tous ceux qui tombent, 1957

La Dernière bande, 1959

Comment c'est, 1961

Oh les beaux jours, 1963

Watt, 1968

Premier amour, 1970

Mercier et Camier, 1970

Comédie et Actes divers, 1970

Le Dépeupleur, 1970

Têtes-mortes, 1972

Pour finir encore et autres foirades, 1976

Pas, 1978

Poèmes, 1978

Compagnie, 1980

Mal vu mal dit, 1981

Catastrophe, 1982

L'Image, 1988

Le Monde et le pantalon, 1989

Soubresauts, 1989

Proust, 1990

Cap au pire, 1991

Quad et autres pièces pour la télévision, 1992

Bande et sarabande, 1995

Eleutheria, 1995

Trois dialogues, 1998

Les Os d'Écho, 2002



Poche « Double »

Molloy, 1982

Malone meurt , 2004

L'Innommable , 2004

Mercier et Camier , 2006

Watt , 2007



Voir aussi

* Robert Pinget, La Manivelle, édition bilingue. Texte anglais de Samuel Beckett, The Old tune.



Sur Samuel Beckett :

* Revue Critique n°519-520, septembre 1990, numéro spécial, « Samuel Beckett » (Minuit, 1990).

* Antoinette Weber-Caflish, Chacun son dépeupleur. Sur Samuel Beckett (Minuit, 1995).

* Evelyne Grossman, La Défiguration. Arthaud, Beckett, Michaux (Minuit, 2004).

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