Nadja

Voici un livre idéal pour les filles de CE1. Bien évidemment, vous pouvez le proposer à un garçon, mais il risque de ne pas être autant impliqué qu'une demoiselle. De même, je précise CE1, car c'est l'âge auquel une lectrice dans la moyenne peut s'en sortir seule dans sa lecture.



On peut bien sûr le proposer plus tôt à des enfants non lecteurs auxquels on lira l'histoire, mais je pense sincèrement que ce livre est conçu en tant que " premières lectures " et est très bien dans ce rôle.



L'auteure, Nadja, n'est plus vraiment à présenter. Elle a acquis la reconnaissance interstellaire avec son mémorable album Chien Bleu. Ici, elle nous emmène avec bonheur sur les froides terres arctiques du Groenland. Et, fait suffisamment rare pour être mentionné, pas avec la vision caricaturale de la jeune Inuit, qui vit tout le temps dans un igloo et qui se déplace uniquement en kayak ou en raquettes.



Non, Nadja a l'intelligence de nous parler d'une petite fille, certes, de là-bas, mais qui vit au XXIème siècle et pour qui, allez plusieurs jours à la pêche sur la banquise avec sa famille, peut être perçu comme une corvée. Elle qui préfère rester bien au chaud dans son chez-elle à bouquiner des histoires féeriques...



Voici donc notre petite Anouk partie en expédition avec sa famille, notamment son grand frère Suka, avec lequel elle découvre un inuksuk, (ce que l'on nomme ailleurs un cairn) c'est-à-dire un empilement de pierre destiné à retrouver ou à baliser son chemin en cas de blizzard.



Suka, lui, n'y voit qu'un tas de pierre sans importance tandis qu'Anouk, elle, en bonne adoratrice des légendes de son pays, y perçoit une dimension magique. D'ailleurs, sous cet inuksuk, que Suka a sauvagement retourné d'un coup de botte en peau de phoque, Anouk découvre une petite perle étrangement brillante...



Je vous laisse découvrir la suite et termine en glissant deux mots des illustrations de Julie Camel. C'est certes, très mignon, très " fille ", très dans l'air du temps, mais que c'est plat ! que c'est lisse ! des dessins à l'ordinateur avec des à-plats de couleur sans aucune âme, sans aucune vie et qui, étant très à la mode, vont vieillir à vitesse grand V.



Je sais combien vous êtes mal payés pour faire ce travail et que Photoshop peut vous faire gagner du temps, mais sachez tout de même, mesdames et messieurs les illustrateurs, que les pinceaux, la peinture, les crayons et toutes ces petites choses archaïques, de temps en temps, c'est bien aussi, ça fait plaisir à l'œil... Mais ce n'est que mon avis, la larme à l'œil, c'est-à-dire très peu de chose.

Un chien bleu qui débarque de nulle part, c'est déjà bien étrange. Charlotte s'attache rapidement à lui et lui parle tous les soirs, jusqu'à ce que sa mère lui fasse comprendre qu'un chien abandonné n'est pas vraiment bienvenu à la maison et qu'elle doit cesser de le rencontrer.

Quelques jours plus tard, pourtant, Charlotte se perd dans la forêt; chien bleu la retrouve, et veille sur elle toute la nuit, alors que le monstre de la forêt vient les attaquer. s'ensuit un combat de crocs et de griffes que Charlotte, endormie, ne voit pas... Ce combat entre chien bleu, soudain devenu agressif, babines retroussées, et le monstre de la forêt, représenté par une panthère, est la clé de ce récit fantastique et un brin angoissant.

C'est une belle histoire d'amitié entre l'enfant et le chien, une histoire de confiance aussi, et pourtant il y rôde un sentiment diffus de dangerosité que je ressens à chaque lecture; C'est en tout cas un livre qui plaît et intrigue particulièrement.

« Il était une fois une petite princesse qui était nulle.

- Nulle en quoi ?

- Nulle en tout ! »



Allons, c'est pas possible, un truc pareil !? On est forcément doué pour quelque chose ! Et si on est un peu faiblard lorsqu'on débute (ou tout simplement quand on est enfant), on progresse en faisant et refaisant : 'Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage !', il disait, Nicolas (Boileau).

Et surtout, on progresse grâce aux autres, à leur regard confiant, à leurs paroles d'encouragement, à leur façon de croire en nous.

Elever un enfant, c'est ça (j'ose pas trop citer Duteil avec son 'lui donner la confiance en son pas'... quoique)...



C'est ce que nous montre ce petit album, à la fois drôle et poignant.

Ici, même si les parents de la princesse n'ont pas l'air méchants, ni 'maltraitants', ils l'empêchent de grandir faute d'encouragements.



La fin résume l'idée générale.

« En fait, elle était pas si nulle que ça !

- Ouais... C'est comme quand tu dis que je suis nul. C'est toi qui me trouves nul. En fait, je suis PAS nul ! »

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♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=LJZ_4awGscg

L'amour c'est fou... et ce livre aussi !

Délicieux détournement des contes de fées.

Qui sont les surfées ? Des sortes de women in black qui rectifient les erreurs rencontrées dans les contes de fées. Ici, le conte « les fées » de Perrault . Réunies dans leur bibliothèque, les surfées trouvent qu'il y a quelque chose qui cloche dans cette histoire. Elles vont la changer à leur façon.

Paru dans la collection mouche de l'école des loisirs, mais il faut accompagner les plus jeunes dans leur lecture pour qu'ils saisissent toute la saveur de l'histoire. Le langage est un peu grossier, mais c'est un livre à prendre au second degré pour en apprécier l'humour et l'ironie. Il m'a beaucoup plu. J'ai beaucoup aimé aussi bien le texte acide que les illustrations de ce livre jeunesse. Mes enfants l'ont beaucoup apprécié aussi.

Chien Bleu est pour moi, un chef d'oeuvre de la littérature de jeunesse, tant au niveau du texte que des illustrations.

C'est un album pour enfant que j'adore, peut-être mon préféré. Il est beau et intelligent. Si j'avais été autrice illustratrice, c'est sans aucun doute cet album que j'aurais rêvé d'avoir écrit et illustré.



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Les enfants s'identifient spontanément à Charlotte, une petite fille solitaire qui va accueillir dans ses jeux un chien mystérieux au pelage bleu et aux yeux verts « brillants comme des pierres précieuses ». La mère de l'enfant ne voit pas cette amitié naissante d'un bon oeil et demande à l'enfant de ne plus s'approcher de cet animal étrange et inquiétant. Lorsque Charlotte se perdra dans la forêt et sera sauvée des griffes de « l'Esprit de la forêt » transformée en panthère noire par Chien Bleu, les parents, reconnaissants, accepteront l'animal.



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L'album peut se lire sur plusieurs niveaux. Ce conte est un récit initiatique dans lequel une amitié se noue au delà des préjugés et aide l'enfant à grandir.



Mais, en accompagnant son enfant dans sa lecture, on pourra lui montrer la richesse de cet album par ses nombreuses références artistiques et culturelles. On pourra faire le lien avec les nombreux contes traditionnels dont Nadja a été bercée toute son enfance par sa mère, Olga Lecaye, très connue elle aussi dans le monde de la littérature de jeunesse. le petit chaperon rouge vient assez spontanément, mais aussi le Petit Poucet, Hansel et Gretel, Boucle d'Or, ou encore la chèvre de Monsieur Seguin dans le combat entre Chien Bleu et la panthère noire.



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Les superbes illustrations évoquent aussi des courants artistiques comme le fauvisme, l'expressionnisme ou des artistes. Les plus évidents sont Edouard Manet avec « le déjeuner sur l'herbe », ou Klein et son Bleu.

Mais on peut aussi y voir Edward Hopper dans les scènes intimistes à l'intérieur de la maison, ou Paul Gauguin dans le choix des couleurs. Lorsque Charlotte revient chez elle victorieuse sur le dos de Chien Bleu, l'illustration m'a fait penser au tableau « La guerre » du Douanier Rousseau.



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Un magnifique album que tous les enfants devraient connaître.

Un magnifique album que j'aime relire régulièrement en admirant les belles illustrations de la talentueuse Nadja.

Lisa, une petite fille qui aime jouer sur la plage après l'école, se crée un ami dans le sable, mais hélas ce dernier disparaît à cause de la marée montante qui manque d'emporter l'enfant.



La  nuit suivante, Lisa voit son ami revenir, et lui donner un collier fait de coquillages qu'elle devra porter pendant un an, sans quoi il ne reviendra pas. Elle devra surmonter des obstacles à tous les niveaux, et devra s'accrocher à son rêve, à son désir de ne plus être seule.

Sa croyance et sa persévérance les mèneront-elles à faire la rencontre tant attendue ?



Cet album est atypique, tant par son intrigue qui oscille entre rêve et réalité, que par ses illustrations tracées à grands coups larges de pinceaux. Son immense avantage à mon sens est de permettre aux enfants de se questionner quant à la faisabilité de cette rencontre, et quoi de mieux pour comprendre la littérature, dès le plus jeune âge que de tenter de résoudre les questions de compréhension glissées dans le texte ?



Cette expérience qui semble au lecteur dangereuse au premier abord devient de plus peu à peu positive dans un second temps. Il faut donc apprendre à se dépasser, et à surmonter les obstacles.



Grâce à Nadja, Lisa fait face à une expérience unique : à travers la joie, la tristesse et le doute, l'expérience se conclue de manière positive puisque le désir devient réalité.

Mais comment ?

Là réside toute l'histoire.

A partir de 5 ans.



 




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1873 à Paris. Sur les ruines de La Commune, la vie continue. A Montparnasse, quatre jeunes femmes se partagent le même appartement. Garance peint, Rose-Aymée est modèle, Élise voudrait devenir chanteuse et Amélie écrit. Quatre destins de femmes dans un Paris bohème et artistique d’une étonnante modernité.



Nadja entremêle les trajectoires de ses héroïnes avec facilité. Mais sous le vernis d’une apparente liberté, on constate à quel point elles évoluent dans un univers totalement sous l’emprise des hommes. Pour chanter, Élise doit se soumettre aux désirs d’un patron de cabaret tandis qu’Amélie effectue son travail de correctrice sous la coupe d’un éditeur lui faisant comprendre qu’elle ne gagnera jamais autant en travaillant sur ses propres textes. Pour autant, dans ce monde très masculin, ces filles rêvent, pleurent, désirent. Leurs échangent sont sans tabous et chacune d’elle exhale à sa manière une grande sensualité.



Auteur bien connue pour sa production jeunesse (Le chien bleu), Nadja propose un style graphique particulier, chaque case étant entièrement réalisée à la gouache. C’est spécial mais très expressif et l’ensemble se révèle au final visuellement fort intense. A noter que l’album s’ouvre sur un long passage onirique, ce qui ne manquera pas de rappeler aux lecteurs connaissant bien son œuvre que chez Nadja, le rêve occupe toujours une place importante.



Les filles de Montparnasse est une tétralogie dont le troisième volume sort demain. Un joli portrait de femmes au parti-pris graphique original aussi séduisant qu'efficace.




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Mais quelle est donc cette belle déesse née au milieu d'une écume blanche formée sur la mer et souvent représentée sur un grand coquillage? C'est Aphrodite bien sûr!



C'est avec beaucoup d'humour que Nadja Fejtö nous conte par ses illustrations les aventures d'Aphrodite, la jeune déesse de l'amour et du désir. Malgré sa beauté qui subjugue tout le monde, Aphrodite n'en est pas moins fourbe, espiègle, manipulatrice et la première à entretenir des relations avec de nombreux amants. Que diable ! Ces dieux et déesses sont si humains !



Je conseille cette lecture au format papier ou sur un écran d'ordinateur car sur la tablette que j'utilise d'habitude pour découvrir les romans graphiques, j'ai parfois dû déchiffrer le contenu des bulles. Malgré cela, j'ai apprécié les dialogues assez piquants ainsi que le coup de crayon de Nadja Fejtö. En parcourant cette bande dessinée, j'ai pu rencontreŕ d'autres personnages célèbres tels que Etis, Hephaïstos, Zeus, Héra, Perséphone ou encore

Pygmalion.



Je tiens à remercier les Éditions Dupuis, Nadja Fejtö et Netgalley France pour m'avoir permis de découvrir d'une autre manière et avec beaucoup d'humour l'histoire de la déesse de la beauté et qui n'est pas aussi angelique et sage qu'il n'y paraît...

C’est l’histoire d’un chien auquel une petite fille, Charlotte, s’est attachée. Mais la maman de Charlotte ne veut pas en entendre parler, jusqu’au jour où l’enfant se perd dans la forêt et est sauvée par le chien. De cette histoire a l’air plutôt réaliste sur une amitié entre un chien et une enfant, Nadja a fait un conte presque fantastique. D’abord le chien est bleu, et puis surtout, il y a un combat fantastique pendant la nuit dans la forêt entre le chien et un monstre à l’allure de panthère. Il règne dans ce livre un climat un peu angoissant compensé par la présence de ce chien rassurant. Je dois avouer que la première fois que j’ai eu en main cet album je ne l’avais pas apprécié en raison de cette atmosphère un peu pesante, anxiogène, et aussi parce qu’à l’époque je trouvais son format trop grand, alors que pourtant il met particulièrement en valeur les illustrations en pleine page. L’album est très beau, chaque double page est une vraie peinture à la gouache avec de grands à-plats de couleurs vives, et ce labrador bleu me rappelle les chevaux bleus de Franz Marc. Un bien beau conte pour parler de tolérance, de peur de ce que l’on ne connaît pas, de préjugés. Depuis c’est devenu un classique !

Album jeunesse de Nadja. Illustrations d’Olga Lecaye.



Toute la famille Lapin prépare Noël. Maman cuisine des biscuits. Aline et Marine découpent des guirlandes pour le sapin. Max, Toto et Papa accrochent du houx. Personne n’a besoin de haine de l’aide de Petit Lapin qui s’ennuie un peu.



Au matin de Noël, quelle triste surprise : il n’y a pas de cadeau dans les chaussettes ou sous le sapin ! Le Père Noël n’a pas trouvé la maison des Lapins qui était cachée sous la neige. Alors, il n’y aura pas de Noël cette année ? « Tandis que tout le monde se lamente, Petit Lapin décide quelque chose. Il va aller chercher le Père Noël. » (p. 20)



Petit Lapin marche longtemps dans la neige. Accompagné d’une souris et d’un rouge-gorge, il trouve enfin la maison du Père Noël et ramène des cadeaux pour tout le monde.



Ce petit album aux douces pages célèbre le courage des petits et le désintéressement des âmes simples. Les illustrations sont très belles, entre pastel et aquarelle. Rien de tel pour se mettre dans l’esprit de Noël. En plus, avec des lapins, ça ne peut être qu’une belle lecture !

Rien compris, à part que ces femmes souffrent à cause des hommes. A cause d'eux ? Ou alors : "On perd tellement de temps avec la tristesse... On croit que c'est à cause d'un homme, puis on se rend compte que c'est soi-même qu'on pleure."

Confusion dans les personnages qui se ressemblent. Qui est où (avion, forêt, hôtel, plage) ? Qui fait quoi ? Qui parle avec qui ? Mais il ne faut peut-être pas trop chercher d'intrigue cohérente ? s'il s'agit d'un rêve, comme la dernière planche semble le laisser entendre...

Elles sont quatre jeunes artistes émancipées rêvant de réussir à Paris. Amélie, écrivain, est le personnage principal de ce premier tome qui se passe en 1873. Belle, vêtue d'un bleu que l'aquarelle met en avant, elle parcourt les rues de Paris du bureau qui la paie à l'écrivain dont elle est la correctrice. Ses amies, elles tentent de pousser les portes du chant ou de la peinture.

C'est un roman plein d'enthousiasme et de bohème qui montre quatre filles en avance sur leur temps. Je n'ai juste pas accroché aux traits épais de l'aquarelle qui donnent un style particulier au livre mais qui manquent de précision - pour moi.



Pour info, Nadja est aussi l'auteur de Chien Bleu, un album jeunesse que j'aime beaucoup.

Chez les nobles, les mariages furent longtemps « arrangés ».

Ce fut notamment le cas dans certaines familles royales. Pour ne pas éparpiller les domaines, rien de mieux que les mariages entre soi, en famille par exemple. Côté patrimoine génétique, en revanche, ce n'est pas la panacée : on se retrouve avec des Charles VI en France, Henry IV et Georges III en Angleterre, Charles II en Espagne (atteint du syndrome de Klinefelter, comme Francis Heaulme, excusez de la référence…) !



La « petite princesse nulle » de ce livre ne serait-elle pas elle aussi victime d'un appauvrissement génétique ? Que nenni !

Certes, ses parents et sa préceptrice la trouvent « nulle en tout ». Mais ici c'est leur regard et leurs critères d'appréciation qui sont en cause. Notre petite princesse est pleine de qualités : il suffit de savoir les voir.



Une fable finalement amusante et très morale qui saura peut-être redonner confiance aux enfants qui en ont besoin.

Elles sont quatre, chacune rêvant de percer dans son domaine artistique… Ce ne sont pas les Muses, mais quatre jeunes femmes partageant le même appartement dans le Paris de l’après-Commune, en 1873. Garance est peintre, Rose-Aymée est son modèle, Elise est chanteuse, et Amélie est écrivaine. C’est sur cette dernière que l’action se concentre particulièrement dans ce premier tome d’une série de quatre volumes, qui chacun, comme on le comprend, suivra leur vie et leur possible ascension tout en mettant la lumière sur l’une d’entre elles.



Amélie, donc, travaille comme relectrice et prête-plume dans une maison d’édition. Elle passe ainsi plus de temps à reprendre les manuscrits des autres qu’à travailler sur son propre projet, qu’elle aura l’imprudence d’évoquer devant un écrivain en mal d’écriture… De son côté, Garance essaie de placer ses tableaux dans un salon de peinture, mais arrivera-t-elle a séduire le commissaire de l’exposition avec son travail avant-gardiste ? Elise, quant à elle, trouve un poste de chanteuse grâce à son bagout et son talent, mais la contrepartie est qu’elle tombe dans le lit du propriétaire de l’établissement où elle se produit, et que celui-ci lui impose ses volontés…

Ainsi, quel que soit leur domaine, chacune se confronte aux mêmes contraintes et barrières imposées par les hommes, qui réduisent leurs horizons en s’appropriant leurs idées, leur travail, leur corps ou tout en même temps…



Ce premier tome des « Les filles de Montparnasse » a été véritablement agréable à lire. Déjà par son dessin original - entièrement réalisé à la gouache ! - qui retranscrit à merveille les émotions de ses personnages, plongés dans les rues d’un Paris du XIXe siècle que l’on reconnaît parfaitement. J’ai apprécié chacune des filles qui ont toutes leur caractères, leurs envies, mais qui partagent toutes les quatre une grande modernité (je n’ai pas eu l’impression qu’elles étaient si différentes de moi).

Je regrette seulement une intrigue qui ait été un peu mince pour un premier volume, qui en outre se lit assez vite. Mais il faut reconnaître aussi qu’il est assez difficile d’entrer dans les détails et de développer une véritable histoire pour chacun des personnages dans un seul tome. Autre regret, le contexte historique de l’époque a été complètement évacué. L’histoire pourrait aussi bien se dérouler en 1820, 1840 ou 1890 sans que l’on voie de différence à cet égard. Mais ces deux petits bémols ne m’empêcheront pas de lire la suite avec plaisir.

Enfin on connaît le fin mot de l’histoire. Et malgré les surprises qui s’accumulent au fil des pages, cette fin est un peu trop attendue. Même si l’intérêt est indéniable, je n’ai pas su me situer dans cette lecture, une ambiance un peu trop noire, les motivations des personnages et les métaphores qu’ils portent trop complexes pour un jeune lectorat, le monde imaginaire est en même temps naïf et violent, et le rythme où les inventions originales s’accumulent sans vraiment se justifier. Malgré la qualité du traitement graphique, en peinture épaisse, au pinceau, je n’ai pas réussi à entrer dans le rythme, à m’imprégner du récit qui ressemble trop à “Mon voisin Totoro”, sans en avoir la subtilité et la légèreté.

Un déception...

Une famille de lapins découvre le matin de Noël que le Père-Noël les a oubliés, il n'a pas vu leur maison à cause de la neige qui l'a engloutie. le petit dernier de la famille décide alors de partir à la recherche du Père-Noël. Les illustrations sont peintes à l'acrylique, couleurs chaudes, belle lumière, lapins anthropomorphe, et l'histoire est courte mais se présente comme une quête. Une belle aventure, c'est mignon, plein de bons sentiments, une lecture très agréable, toute en douceur, à partager avec les enfants.

Aphrodite, déesse du Panthéon grec se raconte dans cette BD.

La couverture de cet album, montre une physionomie du personnage. Cette esthétique, assumée tout du long, offre une légèreté et appuie l'humour de l'histoire de la déesse. L'autrice présente ses aventures sous forme de courtes histoires, entrecoupées d'interviews du personnage, nanti d'un égoïsme et d'un égocentrisme démesurés. Avec humour, ses histoirettes nous raconte les mythes de l'olympe.

J'espère avoir l'occasion de poursuivre l'exploration des mythes grecs tant cet album est drôle, léger et pétillant.

Dans les affaires de mon fils, j'ai retrouvé un autre livre jeunesse dont je ne me souvenais pas du tout : Momo - L'intégrale de Nadja.

Momo l'intégrale est un livre jeunesse composé de trois histoires :

- Momo ouvre un magasin

- Mais qu'est -ce qu'il a, Momo ?

- Momo fait de la photo.

Momo est un petit crocodile qui a un sacré caractère ! Avec lui, ses parents ne doivent pas s'ennuyer lol C'est un livre jeunesse avec de jolies illustrations, quelques textes mais la plupart de ceux ci sont en forme de bulle comme une bande dessinée.

Dans la première histoire, il ouvre un magasin. En fait, il met quelques objets sur la plage, en appelant ça un magasin. Deux crocodiles viennent mais ils trouvent ça cher car le jeune Momo a mis des prix assez farfelus ! Y compris... un chewing-gum mâché :(

Evidemment il ne vendra rien et fermera vite son magasin..

Cette première histoire n'est pas à mon goût car le langage est assez familier. Momo a quand même de drôles d'idées en vendant un chewing-gum-gum mâché, cela donne un mauvais exemple aux jeunes lecteurs.

Les illustrations sont très jolies, je trouve Momo et les siens bien dessinés. Mais je ne suis pas convaincue autant au niveau des textes que de l'histoire.

Ma note : 2.5 étoiles.

Mais qu'est -ce qu'il a, Momo ? raconte la mauvaise humeur du jeune crocodile ! Et quand il est de mauvaise humeur, autant vous dire qu'il n'a pas envie de rire. Avec lui, ça déménage. Il dit sans cesse non, mord les éléphants, embête ses copains et copines, bref il est insupportable. A tel point que tout le monde s'inquiète ce qui le met encore plus de mauvaise humeur ! Alors il part sur une île déserte pour toujours...

Cette seconde histoire, au début, ne m'a pas plu. Il n'est pas du tout attachant ce crocodile toujours en train de faire la tête, d'embêter les autres, de les mordre.. Il parle à sa mère. Je trouve qu'il va trop loin, cela ne montre pas le bon exemple aux enfants ! Heureusement ici il y a une morale et les choses s'arrangent. Momo a un autre comportement à un moment, ouf :)

Même si je ne suis pas totalement convaincue par le langage utilisé, ni par le comportement de Momo, j'ai bien aimé cette histoire.

Ma note : 3.5 étoiles.

Pour finir, Momo fait de la photo. Il a une nouvelle lubie, il veut se mettre à la photographie :) Bonne idée n'est ce pas ? Mais il n'est pas si facile que ça de faire de jolies photos..

Cette troisième histoire clos ce recueil des aventures de Momo. Les textes sont un peu moins familiers que dans les deux précédentes histoires. J'aime toujours autant les illustrations.

Par contre, l'histoire est un peu légère. C'est mignon, le jeune crocodile est plus attachant que précédemment toutefois l'intérêt est assez limité.

Ma note : 3 étoiles.

En conclusion, je comprends que ni mon fils ni moi-même ne nous souvenions de cet ouvrage, somme toute assez moyen. Je lui mets trois étoiles, en partie grâce aux illustrations qui me plaisent beaucoup.

deuxième volet de la trilogie, Linda semble vivre dans le monde imaginaire et ne se souvient plus de la réalité. C’est une sorte de quête, de voyage initiatique où le monde se transforme à chaque pas. Une bande dessinée très étrange.