Patanjali

La finalité du Yoga, c’est le Samadhi, cet état déconditionné dans lequel, enfin libre des automatismes de comportement et de pensée, on peut faire un avec la vie, en acceptant que tout change et se modifie.

[Françoise Mazet]

1. À présent, l’enseignement du yoga.
2. Le yoga est le retrait (nirodha)
des manifestations du psychisme (citta)
3. Alors, c’est la halte du Voyant dans sa forme-propre
4. Autrement, il y a conformité avec les manifestations (du citta).

I.15. Le non-attachement est induit par un état de conscience totale qui libère du désir face au monde qui nous entoure.

I.5. Les modifications du mental sont au nombre de cinq, douloureuses ou non.
I.6. Ce sont le raisonnement juste, la pensée erronée, l’imagination, le sommeil et la mémoire.

[…] depuis des millénaires, la pratique du Yoga a pour but la liberté : se libérer de la loi du Karma ou loi de la cause et de l’effet, se délivrer des entraves de la condition humaine, devenir un Jivan Mukta, un éveillé vivant. Le quatrième chapitre des Sutras développe l’ultime étape de ce chemin de transformation.

[Françoise Mazet]

Traduire et commenter le Yoga-Sutra, c’est seulement en donner une vision parmi d’autres, fruit de sa propre expérience de l’état de Yoga.

[Françoise Mazet]

“Le Yoga-Sutra est un texte inspiré. On ne le lit pas comme un roman, on le consulte, on le savoure, dans des moments privilégiés qui deviennent une méditation. […] C’est pourquoi j’ai choisi de présenter les Sutras comme des poèmes, chacun d’eux rayonnant comme un joyau.” – Message du traducteur.

Les règles de vie dans la relation aux autres sont la non-violence, la vérité, le désintéressement, la modération et le refus des possessions inutiles.

Sans rien dire, on peut violenter l'autre, sous couvert d'amour, en exigeant de lui qu'il soit différent de ce qu'il est, en essayant de le "réduire" à soi-même.
Sans rien dire, on peut participer à la violence ou l'autoriser, on peut la provoquer par son attitude intérieure.

Pendant la période d’activité du mental, le principe conscient ne se distingue pas des opérations mentales, quelles qu’elles soient. En témoigne l’aphorisme suivant : “L’action d’apparaître est une et entière ; or, la connaissance est une manière d’apparaître.” Tel l’aimant qui ne peut agir qu’à proximité, le mental, au moment où il apparaît devant le principe conscient, son propriétaire, devient sa propriété. Par conséquent, il existe une cause pour laquelle le principe conscient prend connaissance des opérations mentales, et cette cause est la relation sans commencement (entre chaque principe et son mental).

Le lâcher-prise, c’est l’humilité, la simplicité retrouvées, l’état sans désir. Sans désir, on est sans pensée ; sans pensée, on est dans la réalité.

[Françoise Mazet]

IV.17. Un objet est perçu ou non, selon que sa coloration répond à l'intérêt que manifeste le mental.

.7. Les raisonnements justes ont pour base la perception claire, la déduction, la référence aux textes sacrés.
I.8. L’erreur est une connaissance fausse non établie sur le Soi (qui n’est pas en relation avec la conscience profonde).
I.9. L’imagination est vide de substance car elle s’appuie sur la connaissance verbale.
I.10. Le sommeil avec rêves est une agitation du mental fondée sur un contenu fictif.
I.11. La mémoire consiste à ne pas dépouiller l’objet dont on a fait l’expérience de ce caractère d’expérience.