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Citations de Réunion des Musées nationaux (114)


La Normandie est très très verte. Quand je regarde le paysage, je vois beaucoup de verts différents, mais je vois aussi des centaines de textures, chacune donnant un vert différent.

Normandy is very , very green. When I look at the landscape I can see a lot of different greens but I can also see hundreds of textures each making a different green.
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Signac l'escrimeur trouve dans l'aquarelle, qui n'autorise ni l'erreur ni la reprise, un domaine d'expression qui convient à son tempérament : rapide et efficace. Une aquarelle est bonne ou elle ne l'est pas, on la garde ou on la jette ; il n'y a pas de repentir possible. Un aquarelliste "enregistre les éléments de beauté, les images de vie qui défilent devant lui" avant de choisir un effet dans son atelier. Ce qui fascine Signac, c'est la liberté d'une technique où la main n'est qu'un "organe de transmission, soumis au cerveau et à l'oeil". Signac, qui a choisi de traduire un univers changeant, celui de l'eau, de la lumière, des reflets et du vent - a trouvé dans l'aquarelle la réponse au défi qu'il s'est lancé. Signac le marin, mais aussi l'asthmatique qui évite les endroits confinés et les fumées des poêles, jouit de l'ivresse du grand air et du contact direct avec la nature, avant de retrouver le calme de son atelier pour se livrer à un travail plus médité.
(page 93)
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Monet semble opposer simplement à l’atmosphère de mort de son époque un projet de méditation d’une légèreté profonde. Dans son jardin archi-cultivé, il veut le regarder au centre de son aquarium fleuri où méditer sur le temps qui passe, dans un monde sans histoire héroïque et sans grand évènement, où les lignes ne sont pas droites mais coulent et tout à coup zigzaguent, s’interrompent en pointillés, molles ou nerveuses, par endroits traversées d’un nœud de fleurs, fameuses roses mousseuses en guirlandes dénouées qui n’ont pas échappé à Proust.

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Avec sa forme étendue à son ombre, le nymphéa ajoute au rythme troublant d’un paysage en fuite et jamais stabilisé. Monet a voulu un « tout sans fin, d’une onde sans horizon et sans rivage » à la surface de son cher étang où vient se refléter le monde à l’envers : nuages, arbres, plantes, pour qu’une fois devant son spectacle, celui qui regarde ne distingue plus, comme lui, ni les objets ni leur place devant ou derrière, dessus ou dessous.

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Appelé menora, le chandelier à sept branches brillait dans le temple de Salomon. Il fut emporté par les Romains en 70 et reste aujourd'hui le symbole du temple disparu.
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La sculpture de Chillida incite à réduire l'écart que le langage creuse entre l'esprit et le monde; à oublier le rêve platonicien sur les formes, ce leurre qui malgré Alberti, Piero, San Gallo, Palladio, a troublé tant d'esprits de Botticelli à Delacroix, et depuis encore; à écouter plutôt la voûte romane.
Yves Bonnefoy
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Le militantisme artistique de Faith Ringgold

Je ne fais pas partie de ces groupes qui profitent d'être en pleine lumière, aux avant- postes.
Je ne suis pas un homme et je ne suis pas blanche.
Je peux donc faire ce que je veux, et cela, ça a été mon plus grand cadeau.


p.43
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Peindre la bohème romantique, c'est mettre sous les yeux des visiteurs des Salons et des collectionneurs de tableautins un lieu commun de la vie littéraire, c'est répondre au goût du public pour le « genre artiste », c'est accréditer une légende faite de liberté, de marginalité, et aussi de dandysme. Le grand secret, c'est que tous les bourgeois se sentent « bohèmes ».

« Vrais et faux enfants de la bohème. Construction d'un mythe romantique » par Adrien Goetz, p.210
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En 1891, Casas et Rusiñol peignirent chacun un portrait de leur ami commun Erik Satie en qui ils voyaient la quintessence de la bohème montmartroise. Avant d'atteindre la notoriété grâce à ses compositions musicales, Satie accompagnait au piano le chansonnier Vincent Hyspa dans divers cabarets dont le Chat-Noir. C'est là qu'il jouait ses « Trois Gymnopédies » dont le style tranchait avec la banalité des mélodies de café-concert. Second pianiste au Chat-Noir, il devint bientôt le directeur musical du théâtre d'ombres d'Henri Rivière. Satie vivait dans une extrême pauvreté à Montmartre, où il devait se contenter d'un minuscule logement rue Cortot. Rusiñol l'a représenté au coin du feu, dans une pièce ornée de lithographies et de dessins simplement punaisés au mur. Il y incarne l'artiste bohème, condamné à poursuivre son œuvre personnelle dans la misère et la solitude. De même, le grand tableau de Casas intitulé « Le Bohémien » ou « Le Poète de la Butte » donne à voir un Erik Satie solitaire dans la grisaille hivernale de Montmartre, avec, au second plan, le Moulin à poivre.

"Montmartre, une académie de la bohème" par Nienke Bakker, p. 303
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J'ai décidé très tôt d'être une héroïne. Qui serais-je ? George Sand ? Jeanne d'Arc ? Un Napoléon en jupons ? Qu'importe ce que je serais ! L'important était que ce fut difficile, grand, excitant !
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The French Collection

La série est un hommage rendu à ma mère, Mme Willi Posey, et à la vie qu'elle a consacrée à son travail, à sa famille, à sa culture et à sa communauté. Les récits ne racontent ni sa vie ni la mienne, et bien que beaucoup d'images, dont ces douze tableaux, soient inspirées de photographies et de souvenirs de membres de la famille, d'amis et d'associés, elles n'ont rien d'autobiographique.

L'histoire de Willia Marie Simone est censée être une méditation irréelle sur des choses que nous n'avons jamais faites mais que nous aurions aimé faire.C'est une oeuvre d'imagination. Et l'on peut dire que Willia Marie est mon alter ego.


( p.131)
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Ce "non-fini", ou l'art de ne pas finir, est une technique artistique mise au point par Michel-Ange... Rodin décide de reprendre à son compte ce style et en fait un principe de création.
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L'idée n'est pas de prétendre que la biographie de l'artiste est la clé de sa créativité mais de considérer une œuvre d'art comme un objet imaginé, conçu et fabriqué par quelqu'un qui sait que le processus de création lui échappe..
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Le champ de blé
Jacob van Ruisdael incarne l'art du paysage hollandais au XVIIe siècle. En comparaison de sa prodigieuse production de peintures, son oeuvre gravé est réduit : treize eaux-fortes seulement mais qui se classent parmi les plus belles de l'école hollandaise. Ses planches fascinantes furent profondément influencées par Buyteweck, Segers et les Van de Velde ; on note également l'empreinte de Cornelis Vroom sur le jeune Ruisdael dans le Champ de blé de 1648 et dans les Trois chênes de 1649.
Jacob van Ruisdael, Haarlem 1628-1629 - Amsterdam 1682
Ecoles hollandaire et flamande
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L'artiste au XIXème siècle a souvent été présenté comme un déclassé et un solitaire et les assimilations ont joué avec la figure du bohémien, du saltimbanque, du vagabond ou de la prostituée. Cette image dévalorisée est issues des transformations sociales et des mutation économique qui ont frappé cette catégorie au XIXème siècle. La transition difficile du régime de la communauté professionnelle à celui de la singularité du génie, du choix rationnel d'un métier au mythe de la prédestination, constitue l'un des arguments les plus fréquemment utilisés dans les romans sur l'art : l'artiste était présenté comme une figure marquée par l'indétermination de sa position économique et de son rôle social, comme un individu naturellement torturé, destiné à lutter obstinément contre l'adversité et dont la carrière devait nécessairement s'achever dans le renoncement, l'échec, le désespoir, la folie ou le suicide. C'est poncifs ont en grande partie façonné l'image que certains artistes ont choisis de présenter au public.

"Portrait de l'artiste en bohémien" par Alain Bonnet, p.244
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En 1891, Casas et Rusiñol peignirent chacun un portrait de leur ami commun Erik Satie en qui ils voyaient la quintessence de la bohème montmartroise. Avant d'atteindre la notoriété grâce à ses compositions musicales, Satie accompagnait au piano le chansonnier Vincent Hyspa dans divers cabarets dont le Chat-Noir. C'est là qu'il jouait ses « Trois Gymnopédies » dont le style tranchait avec la banalité des mélodies de café-concert. Second pianiste au Chat-Noir, il devint bientôt le directeur musical du théâtre d'ombres d'Henri Rivière. Satie vivait dans une extrême pauvreté à Montmartre, où il devait se contenter d'un minuscule logement rue Cortot. Rusiñol l'a représenté au coin du feu, dans une pièce ornée de lithographies et de dessins simplement punaisés au mur. Il y incarne l'artiste bohème, condamné à poursuivre son œuvre personnelle dans la misère et la solitude. De même, le grand tableau de Casas intitulé « Le Bohémien » ou « Le Poète de la Butte » donne à voir un Erik Satie solitaire dans la grisaille hivernale de Montmartre, avec, au second plan, le Moulin à poivre.

"Montmartre, une académie de la bohème" par Nienke Bakker, p. 303
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Massimiliano Gioni -- Conversation avec Faith Ringgold


F.R. Avec " The French Collection", je voulais montrer qu'il y avait des Noirs à l'époque de Picasso, de Monet et de Matisse, montrer que l'art africain et les Noirs avaient leur place dans cette histoire.

M.G. Les quilts sont polyphoniques presque presque par nature : le lien entre cet art et celui du récit est profond, et remonte à plusieurs siècles.

F.R. Pour moi, il y avait aussi un rapport très fort avec ma mère, comme vous le savez.Elle était couturière et m'a appris à doubler les quilts et à coudre et agencer les morceaux.
Bien qu'étant plutôt couturière, elle connaissait toutes les étapes de la fabrication des quilts, car elle avait grandi à une époque où les Africains- Américains en confectionnaient encore pour leurs lits.Les femmes s'asseyaient en cercle et cousaient, tout en discutant et en racontant des histoires. Donc oui, les contes et les quilts sont liés depuis des siècles.



( p.41)
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Après les "femmes nouvelles" du XIXe siècle, ces "nouvelles Ève" que nous pourrions aussi définir telle des "vagabondes" ou des "flâneuse", sont, dans le domaine de l'art les premières à êtres reconnus comme leurs collègues hommes, à recevoir des commandes, à posséder un atelier (tel celui d'Orloff, dessiné par Auguste Perret, ou celui de Lempicka, construit par Robert Mallet-Stevens), une galerie ou une maison d'édition, à diriger des écoles d'art, à représenter des corps nus, qu'ils soient masculins ou féminins, et donc à interroger ce que l'on appelle aujourd'hui les "rôles de genre".
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La Malmaison, à l'époque dont je parle, était un lieu de délices où l'on ne voyait arriver que des figures qui exprimaient la satisfaction. Tout le monde était admis chez madame Bonaparte sur un pied de presque égalité qui lui plaisait beaucoup. C'était une véritable lanterne magique dont nous étions à même de voir les personnages défiler sous nos yeux, et ce spectacle était loin d'être sans attraits.
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Antoine van Dyck, Anvers 1599 - Londres 1641

Antoine van Dyck était le fils d'un peintre verrier qui lui donna les premiers principes du dessin et le plaça ensuite chez Hendrick van Balen. Admis dans l'école de Rubens, il se rendit en Italie sur les conseils du Maître ; de 1621 à 1627, il travailla à Gênes, Rome, Florence et Venise où il copia les oeuvres de Titien et de Veronèse. En 1633, il fut nommé Premier peintre du roi Charles 1er d'Angleterre.
A son retour d'Italie, Van Dyck entreprit une Iconographie gravée, dont il dirigea la publication, ouvrage réunissant les portraits des princes et généraux, des hommes d'état et savants, des artistes et amateurs de son temps. L'éditeur anversois Martin van den Enden publia quatre vingts planches gravées par des sommités du burin, tels Paul Pontius, Lucas Vorsterman, Pierre de Jode, etc. Une autre édition, dite Centurie, parut en 1646 chez Gillis Hendricx ; aux quatre-vingts gravures l'éditeur ajouta vingt pièces supplémentaires, dont quinze eaux-fortes signées de Van Dyck. (p. 36)

Écoles flamande et hollandaise
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