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Citations de Réunion des Musées nationaux (114)


Paysage aux trois arbres, eau forte, pointe sèche et burin. Signée et datée : Rembrandt f 1643

Le plus grand et le plus impressionnant paysage de Rembrandt, "Les Trois arbres", coïncide avec l'apogée de son oeuvre peint. D'inspiration romantique, la gravure a été longuement méditée par l'artiste qui oppose violemment ombre et lumière, drame et sérénité : tandis qu'une averse oblique passe sur la campagne et que le vent secoue les arbres, un village surgit dans le lointain, inondé de soleil. Au premier plan, un couple abrité dans les buissons et deux autres personnages se livrant au plaisir de la pêche ajoutent une note idyllique à la scène. F. Lugt a précisé que la vue est prise le long de la digue Saint Antoine prolongeant la rue où Rembrandt habitait.
Ch. White a très bien remarqué que l'ombre épaisse du premier plan exigeait une maîtrise technique de la part du graveur qui livre un véritable combat avec le cuivre ; la pointe sèche mêlée à l'eau-forte commençant vraiment à jouer un rôle important. Le ciel nuageux, à gauche, laisse apercevoir une composition mal effacée sur le cuivre et le léger grain visible en divers endroits de la planche serait dû à l'emploi du soufre mais peut-être également le résultat du grattoir et du brunissoir. (p. 47)

Ecoles flamande et hollandaise
Rembrandt Harmensz van Rijn, Leyde 1606 - Amsterdam 1669
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Peindre la bohème romantique, c'est mettre sous les yeux des visiteurs des Salons et des collectionneurs de tableautins un lieu commun de la vie littéraire, c'est répondre au goût du public pour le « genre artiste », c'est accréditer une légende faite de liberté, de marginalité, et aussi de dandysme. Le grand secret, c'est que tous les bourgeois se sentent « bohèmes ».

« Vrais et faux enfants de la bohème. Construction d'un mythe romantique » par Adrien Goetz, p.210
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L'artiste au XIXème siècle a souvent été présenté comme un déclassé et un solitaire et les assimilations ont joué avec la figure du bohémien, du saltimbanque, du vagabond ou de la prostituée. Cette image dévalorisée est issues des transformations sociales et des mutation économique qui ont frappé cette catégorie au XIXème siècle. La transition difficile du régime de la communauté professionnelle à celui de la singularité du génie, du choix rationnel d'un métier au mythe de la prédestination, constitue l'un des arguments les plus fréquemment utilisés dans les romans sur l'art : l'artiste était présenté comme une figure marquée par l'indétermination de sa position économique et de son rôle social, comme un individu naturellement torturé, destiné à lutter obstinément contre l'adversité et dont la carrière devait nécessairement s'achever dans le renoncement, l'échec, le désespoir, la folie ou le suicide. C'est poncifs ont en grande partie façonné l'image que certains artistes ont choisis de présenter au public.

"Portrait de l'artiste en bohémien" par Alain Bonnet, p.244
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Catalogue de l'exposition présentée au Musée du Luxembourg, Paris, du 2 mars au 10 juillet 2022. Ce livre richement illustré documente la production artistique des femmes artistes des années 1920-1930 à Paris et montre le rôle des femmes dans le développement des avant-gardes artistiques. Oeuvres de Tamara de Lempicka ; Jacqueline Marval ; Suzanne Valadon ; Sophie Taeuber-Arp ; Germaine de Roton ; Sarah Lipska ; Alice Halicka ; Juliette Roche ; Marcelle Cahn ; Marie Vassilieff ; Maria Blanchard ; Marie Laurencin ; Emilie Charmy ; Alice Bailly ; Gisèle Freund ; Sonia Delaunay ; Germaine Dulac ; Marlow Moss ; Chana Orloff ; Gerda Wegener ; Chana Orloff, Hannah Höch... Sommaire : Comment les avant-gardes se conjuguent au féminin (par Camille Morineau et Lucia Pesapane) ; Pionnières de la diversité ; Les artistes venues de l'Est ; Le Paris des Annes folles : un espace de liberté pour les femmes (par Emmanuelle Retaillaud) ; Les garçonnes (par Camille Morineau et Lucia Pesapane) ; Portraits singuliers de la Modernité : regards croisés des "lesbiennes" des années 1920 (par Catherine Gonnard) ; L'artiste femme en amazone (par Paula J. Birnbaum) : Les nus et autoportraits nus des pionnières du XXe siècle (par Lauren Jimerson) ; chronologie 1918-1931.
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Préface

" Je voulais montrer qu'il y avait des Noirs quand Picasso, Monet et Matisse faisaient de l'art.Je voulais montrer que l'art africain et les Noirs avaient leur place dans cette histoire. " Faith Ringgold, artiste majeure de la scène africaine- americaine actuelle, rappelle ainsi le propos de sa célèbre série " The French Collection" mais aussi l'enjeu fondamental de son oeuvre.Sa peinture et son engagement ont posé les bases d'un art contemporain africain- américain politique et féministe.
Tissant un dialogue avec la modernité européenne qui est née à Paris au début du XXe siècle, l'école de New-York abstraite et pop, la scène " noire" de la Renaissance de Harlem, Faith Ringgold questionne la force politique et culturelle de l'art et ouvre des voies nouvelles: l'autofiction, l'art textile, la performance...(...)
Le cadre de l'hôtel Salé (**Musée Picasso) crée des résonances toutes particulières : le premier séjour de l'artiste avec ses filles et sa mère, en 1961, à Paris où elles découvrent le musée du Louvre, la création de son tableau majeur de 1967," Die", inspiré en partie de Guernica, son dialogue imaginaire avec Picasso dans ses quilts historiés de la " French Collection" en 1991...
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L'eau-forte est une technique d'orfèvre et surtout d'armurier, connue probablement avant le XVe siècle sinon dès l'Antiquité, pratiquée au Moyen-Age notamment par les Arabes dans le damasquinage. L'impression sur papier à partir de planches gravées à l'eau-forte peut remonter aux dernières années du XVe siècle mais aucune date ne peut être donnée à une gravure avant 1513. Année où, Urs Graf (Soleure v. 1485- Bâle 1528) produisit une estampe représentant une jeune fille se lavant la jambe. Cependant la priorité appartient peut-être à D. Hopfer qui travaillait déjà à Augsbourg en 1493. (p. 8)
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On doit tous être juge de soi-même, 'ti frère. Vu que si t'apprends jamais à reconnaître le mal, ta vie elle vaut pas tripette.
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L'épouvantable traumatisme causé par la peste contribua sans doute aux transformations de la peinture napolitaine dans la deuxième moitié du siècle. Par réaction contre le réalisme brutal de Ribera, les artistes se mirent à imiter la palette lumineuse des Vénitiens.
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Claude Gellée dit le lorrain, Chamagne 1600 - Rome 1682
Peintre établi à Rome où il resta jusqu'à sa mort, Claude Gellée se montre un des plus célèbres graveurs du XVIIe siècle dans les quelques eaux-fortes qu'il produisit durant deux périodes de sa vie : 1630-1637 et 1651-1663. Dans ses paysages aux valeurs subtiles, Claude utilise des morsures grises très personnelles, les tailles délicates et le mélange irrégulier des ombres en faisant l'héritier d'A. Elsheimer. Ces eaux-fortes sont ce qu'il y a de moins théâtral dans son oeuvre et possèdent des qualités rares malgré le manque d'expérience de l'artiste dans le procédé : plusieurs sont salies par une mauvaise morsure et rares sont les épreuves bien imprimées. Ce sont des essais plutôt que des ouvrages accomplis. Mais on oublie le "métier" pour ne voir que la puissance de la poésie de l'artiste, son amour de la nature et la majesté sereine de la campagne romaine. (p. 76)
Ecole française
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Jacques Callot, Nancy 1592 - Nancy 1635
Le siège de l'Ile de Ré

Le succès du Siège de Bréda, publié en 1627 à la demande de l'Infante Claire Isabelle Eugénie, gouvernante des Pays-Bas, entraîna en 1628, la commande par Louis XIII du siège de La Rochelle et du Siège de Saint-Martin-de-Ré, beau sujet pour Callot qui alla peut-être étudier le site sur place et immortalisa ces combats où Buckingham, après avoir conduit devant La Rochelle une flotte d'une centaine de navires portant cinq mille hommes, voulut s'emparer de l'Ile de Ré. La citadelle résistat et reçut à temps des secours, et les troupes françaises après deux années de lutte, de 1625 à 1627, battirent les Anglais.
Six grandes planches donnent à vol d'oiseau la vue du siège, tandis que dix planches plus petites servent d'encadrement. L'oeuvre fut achevée le 12 mars 1631, mais il s'agit de la date de la fin des bordures, exécutées par M. Lasne et A. Bosse après le départ de Callot pour Nancy. Les cuivres sont conservés à la chalcographie du Louvre. (p. 66)

Ecole française
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De même que l'art de la performance n'existait pas au début des années 1960, il n'y avait pas non plus de discours capable d'exprimer la frustration de Niki, une frustration qui allait au-delà d ce que les psychiatres et les électrochocs pouvaient manifestement "guérir". Le problème structurel récurrent - l'infériorité supposée des femmes - apparaît tel un symptôme irrépressible, dans les déclarations des contemporains de Niki, et même de ses amis les plus chers, qui rouvrent constamment la blessure. (P98)
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Dans sa grande complexité, l'écriture cunéiforme permet non seulement la confiscation du savoir et du pouvoir, mais aussi l'encodage de notions secrètes, réservées aux initiés.
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C'était l'heure sereine, celle qui lui faisait peur. Parfois les yeux fixés sur l'océan, elle pensait à son fils, même s'il y avait une éternité que cela s'était passé. Elle constatait qu'elle n'évoquait plus son souvenir chaque jour. On dit que le chagrin s'atténue au bout d'un certain temps, mais qu'il ne disparaît jamais vraiment. Et, comme pour tant d'autres choses, on a bien raison.
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Parler d'Islam aujourd'hui constitue de fait une contribution à un débat de société en France et dans le monde. Mais le faire en montrant des œuvres d'art qui sont des témoins culturels de treize siècles de civilisation islamique permet d'esquisser un pas de côté, de dépassionner, de contextualiser, de retisser les fils d'une histoire souvent méconnue ou oubliée. Les œuvres parlent parfois plus que les mots, quand elles apportent objectivement et matériellement des éclairages sur ces cultures. Il devient ainsi possible de comprendre que ces arts de l'Islam, tant profanes que religieux, sont une éclatante démonstration de la richesse des dialogues culturels qui se sont instaurés au fil des siècles entre l'Europe, l'Afrique et l'Asie.
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Ils se présentent droits, devant elle, tels qu'ils sont, sans l'ombre d'un sourire ou presque, sans jamais disjoindre leur moi de leur personne. Leur regard est fixe. Il ne cède pas, et c'est comme si toute leur vie passait à ce moment-là dans leurs yeux.
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S'il occupe une place déterminante dans le développement de l'histoire de l'art ,sans doute est-ce parce que Monet était un esprit éclairé. Un"phare" aurait dit Baudelaire
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Le nom de Gouffier, et des ducs de Roannez n'évoque aujourd'hui plus rien. Ni dans l'histoire de France, ni dans l'histoire du goût. Seuls quelques spécialistes de l'histoire littéraire citent encore ce nom à propos de Pascal. Pourtant, parmi les collectionneurs et les amateurs il mérite d'être placé parmi les plus grands.
Les inventaires de leurs biens comptent les tableaux par centaines, en 1631 plus de six cents dans la seule chapelle d'Oiron, près de six cents dans tout le château d'Oiron en 1654, plus de quatre cents entre Paris, Versailles et Oiron en 1683.
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La gare d'Orsay est née d'un besoin, commun à toutes les grandes compagnies de chemin de fer, de rapprocher la gare terminus du centre de la ville.
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« Nous n’avons pas besoin de votre Dieu, parce que, pour nous, tout est sacré ! » Que de fois, aux missionnaires européens qui venaient leur prêcher la foi en seul Dieu, les Indiens d’Amérique ont répondu en ces termes !
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Contrairement au paysage ou à la nature morte, cette métamorphose ou ce baptême indiquent que, pour traverser définitivement le mur de la représentation, pour se donner une forme sociale, acceptable et digne, le visage s'invente un alter ego reconnu et respecté
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