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3.78/5 (sur 726 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Saint-Germain-en-Laye , le 16/05/1951
Biographie :

Politologue, démographe, historien, sociologue et essayiste. Fils du journaliste Olivier Todd, petit-fils de l'écrivain Paul Nizan.
Il fait ses études secondaires en France, au Lycée international de Saint-Germain-en-Laye. En juin 1968, alors qu'il prépare le baccalauréat, il adhère au Parti communiste français. Il poursuit ses études à l'Université en France, puis à l'Université de Cambridge, où son père avait également étudié. Commençant par la démographie historique, il étudie les phénomènes de fécondité, mariage, mortalité, puis il fait une thèse sur les communautés paysannes française, italienne et suédoise.
Ingénieur de recherche à l'Institut national d'études démographiques (INED), ses recherches l'ont conduit à considérer que les systèmes familiaux ont un rôle déterminant dans l'histoire et la constitution des idéologies religieuses et politiques.

Son premier livre, "La chute finale", paraît en 1976. Il y prédit "la décomposition de la sphère soviétique". Il travaille un temps au service littéraire du Monde, puis revient à la recherche, en travaillant sur l'hypothèse d’une détermination des idéologies et des croyances politiques ou religieuses par les systèmes familiaux. Ces travaux donneront lieu à la publication de "La Troisième Planète" en 1983 puis de "L'Enfance du monde" en 1984.
Todd poursuit alors ses travaux sur la France et publie "La Nouvelle France" en 1988, préalable à "L'Invention de l'Europe" en 1990. En 1994, il défend le modèle d'intégration à la française dans "Le destin des immigrés".
En 1995, il écrit, pour la Fondation Saint-Simon, une note intitulée" Aux origines du malaise politique français". Cette analyse le fait connaître des médias.
Après "L'Illusion économique" en 1998, il publie "Après l'empire" en 2002. Ce livre est une réflexion prospective sur le déclin de la puissance des États-Unis, leur effondrement économique et stratégique, leur impuissance à s'affirmer comme seule superpuissance au monde.
En mai 2015, Todd publie "Qui est Charlie ? Sociologie d'une crise religieuse", ouvrage consacré aux manifestations des 10 et 11 janvier 2015, qui réagissaient aux attentats commis quelques jours plus tôt.
Son livre "La défaite de l'occident" (2024) est motivé par la nécessité d'interpréter les dernières crises qui secouent le monde, Ukraine et OTAN versus Russie en tête.
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En tête des ventes dans la catégorie essais, "La défaite de l'Occident" d'Emmanuel Todd, attire par ses thèses dénoncées comme pro-Poutine. Guillaume Erner le reçoit pour en discuter, avec également Bernard Guetta, député européen et ancien correspondant de presse à Washington et Moscou. Visuel de la vignette : Maxppp, AFP #geopolitique #politique #russiaukraine --------------------------------------------- Découvrez tous les invités des Matins dans "France Culture va plus loin" https://www.youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDroMCMte_GTmH-UaRvUg6aXj ou sur le site https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-invite-e-des-matins Suivez France Culture sur : Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture TikTok : https://www.tiktok.com/@franceculture Twitch : https://www.twitch.tv/franceculture

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Citations et extraits (238) Voir plus Ajouter une citation
Le rapport de la France à l'idéal d'égalité est devenu complexe, peut-être même pervers. Deux niveaux de conscience se superposent. Le subconscient est inégalitaire, dérivé de la nouvelle stratification culturelle. Il s'exprime, de manière brute, par le mépris des attitudes populaires à l'occasion de problèmes politiques précis. Les partisans du non à Maastricht sont assimilés à des êtres incultes, parfois analphabètes. Le peuple ne « comprend pas » la « nécessité » de l'union monétaire, ni celle de réformes menant à plus de flexibilité, à l'abaissement des salaires, à la mise en question de la Sécurité sociale ou au contournement des retraites par les fonds de pension. L'aveuglement des élites est ici flagrant puisqu'il est évident, au contraire, que les milieux populaires comprennent fort bien les tours qu'on veut leur jouer.

Chapitre V : RETOUR À L'INÉGALITÉ ET FRAGMENTATION DES NATIONS, L'antipopulisme en France.
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Dans notre monde post-moderne un jeune " vaut moins " qu'un vieux. Certes. Mais il y a là une entorse à la plus simple et la plus intuitive des lois de l'économie. Un bien présentant une utilité quelconque, s'il se raréfie, devrait valoir plus. Ce sont pourtant des jeunes en cours de raréfaction, par suite de la dépression démographique, qui valent de moins en moins, sur le marché du travail ou ailleurs. Trois décennies après le début de la chute de fécondité, les jeunes sont de moins en moins nombreux. La baisse a commencé vers 1990 : — 11 % prévisibles pour les 20-24 ans en France entre 1990 et 2010.
On peut évidemment voir dans " l'effondrement du cours du jeune ", qui a accompagné la hausse du CAC 40, l'effet macro-sociologique d'un vieux principe bureaucratique : dernier arrivé, dernier servi. Mais l'analyse économique libérale explique aussi très bien comment, si ce n'est pourquoi, s'effectue la spoliation de la jeunesse occidentale. La mondialisation unifie les marchés du travail. À l'échelle planétaire, tiers-monde inclus, les jeunes sont relativement abondants et corvéables, les vieux sont rares et détenteurs du capital. La loi d'égalisation du coût des facteurs nous assure que, si un pays développé s'ouvre au libre-échange, le facteur de production relativement abondant, en l'occurrence le capital, démographiquement identifiable aux vieux, sera favorisé, et le facteur relativement rare, le travail, démographiquement identifiable aux jeunes, sera désavantagé. C'est très exactement ce que nous vivons.
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L'idée de modernité s'oppose désormais à celle de progrès. La nécessité économique explique tout, justifie tout, décide pour l'humanité assommée qu'il n'y a pas d'autre voie. Le souci d'efficacité exige la déstabilisation des existences, implique la destruction des mondes civilisés et paisibles qu'étaient devenus, après bien des convulsions, l'Europe, les États-Unis et le Japon.
La mondialisation — globalisation selon la terminologie anglo-saxonne — serait la force motrice de cette fatalité historique. Parce qu'elle est partout, elle ne peut être arrêtée nulle part. Principe de rationalité, d'efficience, elle n'appartient à aucune société en particulier. Elle flotte, a-sociale, a-religieuse, a-nationale, au-dessus des vastes océans, l'Atlantique et le Pacifique s'affrontant pour la prééminence dans un combat vide de conscience et de valeurs collectives. Que faire contre une telle abstraction, une telle délocalisation de l'histoire ?
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La force de la monnaie sur une longue période, hors des phases de spéculation étatique, dépend toujours de la capacité d'une nation à exporter, plutôt qu'à consommer, des produits qui ont de la valeur internationale.

Chapitre IV : Le tournant des années 90, L'économie américaine est-elle dynamique ?
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L'analyse économique et idéologique de l'accalmie présente d'ailleurs un certain intérêt. Elle confirme l'hypothèse de la pensée zéro : nos dirigeants ne sont pas mus par des croyances positives (pensée unique) mais ils sont idéologiquement vides et seulement capables d'encenser le mouvement de l'histoire auquel ils s'abandonnent (pensée zéro). L'euro est fort, c'est formidable ; l'euro est faible, c'est formidable. Etc.
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Emmanuel Todd
Le libre-échange non régulé favorise aussi sûrement que l’autarcie totalitaire la haine entre les peuples.
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Emmanuel Todd
(...) il y a eu une phase où la France a été véritablement méritocratique. A l’après-guerre, le secondaire, puis le supérieur, se sont développés. Une proportion importante de gens des milieux populaires ont pu accéder aux études supérieures. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu reproduction au sens de Bourdieu. Mais en fait il y avait de la place pour tout le monde, pour les enfants de bourgeois et pour les bons élèves des milieux populaires.
Ce que l’on n’a pas vu c’est que cela a produit un désarmement des milieux populaires parce que ceux-ci ont perdu leurs élites naturelles. Maintenant, si la mobilité scolaire tombe à 0, c’est certes une catastrophe selon l’idéal méritocratique, mais d’un point de vue révolutionnaire c’est une excellente nouvelle. Cela signifie qu’en bas, il y a de plus en plus de gens intelligents qui n’ont pas de diplôme particulier et qu’en haut le taux de crétins diplômés progresse.
Cela s’est traduit dans le face-à-face entre les jeunes leaders gilets jaunes et les jeunes gens des cabinets macronistes. L’intelligence des gilets jaunes face aux diplômes des crétins d’en haut. Dès que tout le monde descend dans la rue, quand les routines explosent, il y a mise en évidence et dramatisation de cette tendance, parce que tout le monde doit soudain s’adapter très vite.
(...)

• Propos recueillis par Kévin Boucaud-Victoire et Franck Dedieu
« Au cours d'un entretien fleuve, nous avons interrogé Emmanuel Todd pour 'Les luttes de classes en France au XXIe siècle', son livre-évènement. »
>> https://www.marianne.net/politique
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Comment expliquer calmement, en prenant le temps de la démonstration, que l'urgence, pour la société française, n'était pas en 2015 une réflexion sur l'islam mais une analyse de son blocage global ? Comment faire comprendre que les frères Kouachi et Amedy Coulibaly étaient bien des Français, des produits de la société française, et que le recours aux symboles de l'islam ne fait pas nécessairement de celui qui les utilise un véritable musulman ? Qu'ils n'étaient que le reflet inversé, pathologique en quelque sorte, de la médiocrité morale de nos chefs élus, plus soucieux d'optimiser le niveau de leur retraite que de tirer les jeunes de la surexploitation par les bas salaires ou de la marginalisation par le chômage ?

INTRODUCTION.
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Les élections européennes révèlent assez bien ce lent mouvement de l'idéologie. Le taux d'abstention, massif à l'échelle continentale, évoque l'inexistence d'une conscience collective européenne. L'indifférence des peuples explique, autant que les perspectives sombres de l'économie, la faiblesse de l'euro. Pas de monnaie sans État, pas d'État sans nation, pas de nation sans conscience collective.
(P.S. : ces lignes furent écrites en juin 1999 !)
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La fin de l’élite au pouvoir (aux états-unis, ndr), dans un climat de moralité zéro, s’est accompagnée de la volatilisation de tout ethos commun au groupe dirigeant. L’élite WASP indiquait une direction, des objectifs moraux, bons ou mauvais. Le groupe dirigeant actuel (je n’ose l’appeler élite) ne propose rien de tel. Ne subsiste en son sein qu’une dynamique du pouvoir pur qui, projetée sur le monde extérieur, a muté en une préférence pour la puissance militaire et la guerre.
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