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Critiques de Trevanian (495)
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The Main (Le flic de Montréal)

Le roman se situe dans les vieux et bas quartiers de Montreal où pauvreté, métiers anciens et délinquance se côtoient, tout en parlant joual. Ce quartier, axé par « the Main » (street) est surveillé de près par un vieux policier-shérif aux méthodes anciennes et intuitives. Avec son stagiaire frais émoulu d’une faculté américaine, ils vont enquêter sur une affaire criminelle ou, comme d’habitude, le coupable n’est dévoilé qu’à la dernière page. Un beau voyage chez nos cousins d’Amérique, peut être vu avec un peu de condescendance par un auteur américain.
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The Main (Le flic de Montréal)

Excellent
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The Main (Le flic de Montréal)

Trevanian fiedele à lui-même. Intelligence , subtilité et suspense
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The Main (Le flic de Montréal)

The Main

Claude Lapointe est l’archétype du vieux flic rompu à toutes les combines de la rue qu’il fréquente depuis des décennies. La rue, c’est peut-être l’autre personnage principal de ce roman noir, à mi-chemin entre l’enquête policière et l’étude de mœurs. Elle donne d’ailleurs son nom au livre, « The Main », étant le surnom du boulevard principal de Montréal, le secteur que s’est approprié le lieutenant Lapointe. Ce dernier y règne en maître. Il est respecté par tous les habitants du quartier, craints par ses malfrats et fait l’admiration de ses collègues. Tout cela exaspère sa hiérarchie, qui souhaiterait se séparer de ce flic trop autonome et aux méthodes brutales.



Un « Joan » lui est confié au début du récit. C’est un bleu, dans le jargon de la police. Élève brillant, frais émoulu, encore plein d’idéaux, il se frotte à la rue avec comme tuteur ce vieux flic borderline qui se fait un malin plaisir de détruire petit à petit toutes ses illusions. Un meurtre est commis dans le secteur. Lapointe s’empare du dossier évidement, même si ce n’est pas lui qui est officiellement chargé de l’enquête. Mais comme cela s’est passé sur la Main, c’est son affaire et personne ne le conteste.



Trevanian prend l’enquête comme fil rouge ou plutôt comme toile de fond de son récit. Mais son propos est de raconter l’écosystème humain de ces années 70. Cette faune à demi civilisée, profondément mélancolique et résolument violente se cristallise dans le comportement de Lapointe. Il semble avoir absorbé au fil des ans tous ces détritus de la vie. Son corps commence à dérailler comme ivre et trop plein de rancœur et de tristesse. Il recueille une « petite » trouvée par hasard dans la rue qui lui rappelle l’image de sa femme défunte, frappée en pleine jeunesse. Elle lui fait prendre conscience de sa vieillesse et de sa solitude. Finalement, très peu de choses le distinguent des clodos et des paumés de la Main. Tous sont très seul et basculent, qui dans l’alcoolisme, qui dans la prostitution, qui dans la folie.



Au fil des pages l’enquête progresse tout de même, jalonnée de rencontres et d’indics. Tous les personnages de Trevanian ont leur côté sombre. Ils s’accrochent tous au vieux policier comme à une bouée au milieu d’un océan noir et déchaîné. Mais cette bouée dérive, car elle n’est ancrée à rien.



Août 2014

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The Main (Le flic de Montréal)

Dans The Main, Trevanian plonge dans le Montréal populaire des années 70. On parcourt le boulevard Saint Laurent, dit le Main, aux cotés de l'inspecteur Claude La Pointe. Celui-ci arpente les ruelles depuis tellement longtemps qu'il en connait tous ses habitants et que tous les habitants le connaissent.

Flic de la vieille école, il veille sur son quartier comme un bon père famille, punissant ou faisant preuve de mansuétude selon les circonstances.

Trevanian, c'est avant tout un langage. Renouvelé à chaque roman. Approprié à chaque histoire. Ici il nous sert l'argot des rues de Montréal, ce franglais particulier propre à ce quartier, réceptacle des immigrés du monde entier: Après une petite partie de pinacle, nous redescendrons la Main. Nous y croiserons des flottes aux détours des rues, des robineux aussi, certains traumatisés par la guerre. Dans une ruelle un peu sombre, un meurtre. Notre victime est certainement un sauteux de clôture en train de se faire blanchir.

Pour comprendre, plongez dans ce roman policier atypique.

Le rythme est lent. L'histoire avance à la même vitesse que cet enquêteur que l'on imagine flegmatique, peu impressionnable, rompu aux turpitudes de la vie. Chaque personnage croisé est l'objet d'une biographie détaillée. Nous sommes le "Joan" de Trevanian, le bleu, le petit nouveau, à l'instar de celui que l'on colle dans les pattes de La Pointe.Mais ne nous méprenons pas. Sous ces aspects bonshommes et malgré l'intrigue policière plutôt bien ficelée, tout ce décor n'est que prétexte pour critiquer l'évolution de la société.

Ce n'est pas par hasard que Claude La Pointe dévore Zola. C'est le cri du peuple que l'on entend dans ce roman de Trevanian, le cri de la pauvreté, mais aussi celui de la solidarité, de l'entraide.

C'est également le cri de rage d'un homme qui ne comprend pas qu'un violeur de gamines puisse avoir les mêmes droits que ses victimes. Qu'un tueur de vieilles dames, que l'on a un peu secoué pour obtenir ses aveux, puisse ressortir impunément de prison pour vice de procédure.

Roman policier, un peu. Roman d'ambiance, beaucoup. Pour ma part je dirais que c'est un grand roman, et surtout un énorme auteur!
Lien : https://alombredeslivresblog..
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The Main (Le flic de Montréal)

The Main de Trevanian, c’est l’ouvrage par excellence que le jeune flic devrait lire et que le vieux flic qu’il deviendra devrait relire pour contempler tout le chemin qu’il a parcouru durant sa carrière en arpentant les rues de son quartier. Un parcours de vie peu commun et épuisant.



Car la rue possède sa logique, ses codes, sa propre morale qu’aucune loi ou règlement ne parviendra à cadrer ou à réguler. La rue demeure un mystère insondable. Son éthique est aussi fluctuante que les flots de passants qui déambulent sur ses trottoirs. La rue est un être protéiforme qui vous emporte et qui vous broie, qui vous supporte et qui vous brise, qui vous recueille et qui vous chasse. La rue vous aime et vous déteste. La rue c’est propre et c’est dégueulasse tout à la fois. La rue c’est un ensemble mystérieux au milieu duquel gravite le flic de quartier qui tente de démêler cet écheveau géant dont les fils restent constamment entremêlés.



La rue c’est parfois quelques blocs, un quartier ou une ville toute entière. La rue c’est les Pâquis à Genève, Pigalle à Paris, Soho à Londres, Saint-Denis dans son ensemble. La rue ça peut être également The Main à Montréal où Trevanian a planté le décor de l’ouvrage qu’il publia en 1976.



Même si elle n’est pas dénuée d’intérêt l’intrigue policière reste en marge du récit qui se concentre sur l’atmosphère d’un quartier que l’auteur parvient à restituer à la perfection par l’entremise de personnages secondaires dotés de parcours de vie peu commun. Par petites touches, au travers d’anecdotes on découvre l’âme de ce secteur que ce vieux flic parcours inlassablement à pied afin de mieux entretenir les relations qu’il a noué, au fil des années, avec tous les acteurs qui composent le tissu social du quartier.



Avant même qu’elle ne soit définie sur papier et intégrée dans les structures policières modernes, The Main vous donne une bonne définition de ce qu’est la police de proximité avec ce flic qui effectue quotidiennement des patrouilles pédestres dans un quartier qu’il connaît parfaitement, en contact permanent avec les citoyens qui y travaillent et qui y vivent.



L’autre qualité de ce roman c’est qu’il transgresse en permanence les codes des intrigues policières en se focalisant sur ce flic atypique qui ne parvient à nouer aucune relation sérieuse avec qui que ce soit. Amis, femmes et collègues restent en marge de son existence qui reste entièrement vouée à cette entité urbaine qui lui donne l’illusion de vivre pleinement sa vie.



Les éditions Gallmeister ont eu la bonne idée de remettre au goût du jour la série des best-sellers que publia Trevanian durant les années septante. Derrière ce pseudo se cachait un homme mystérieux dont on ne sait finalement pas grand chose hormis le fait qu’il possédait un grand talent narratif et un sens de l’intrigue qui font que ses textes, aujourd’hui encore, possède un superbe pouvoir de séduction. Et finalement c’est tout ce qui compte.
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The Main (Le flic de Montréal)

"The Main", une rue populaire du Montréal des années 1970, est le territoire du lieutenant Claude LaPointe, un vieux flic veuf qui, le soir, après avoir arpenté les rues du quartier, joue aux cartes avec ses amis.

Trois événements viennent bouleverser la vie du policier : un jeune homme est retrouvé assassiné dans une ruelle ; on lui adjoint Guttmann, un stagiaire, pour mener l'enquête ; il prend sous son aile Marie-Louise, une jeune femme égarée en ville et qui se prostitue occasionnellement.



Quelle plume !

L'auteur nous entraine dans les pas du lieutenant LaPointe, en patrouille le long de "The Main", la rue du policier, et ses ruelles adjacentes. Cette déambulation est l'opportunité saisie pour nous faire toucher du doigt l'ambiance du quartier. Un quartier qui est le personnage principal du roman, avec ses bars glauques, ses prostituées occasionnelles ou professionnelles, ses petits truands, mais aussi ses braves gens qui cherchent un moyen de s'en sortir... Le décor est planté !

Confronté à la violence, une violence qu'il utilise parfois lui-même, le vieux policier désabusé va voir ses méthodes interrogées par la jeunesse, représentée par le stagiaire et la jeune femme qu'il héberge. Une remise en cause qui culminera lors du dénouement de l'enquête.

Il n'y a pas de stratégie dans la façon dont l'enquête est menée. Le policier se laisse porter d'indice en indice, ouvre des portes les unes après les autres en espérant que l'une d'entre elles révèlera le coupable. Il lui faudra quand même l'œil d'un scientifique et un peu de chance pour résoudre l'affaire.

L'auteur a une façon bien à lui d'écrire, avec lenteur, faisant ressentir sans toujours donner trop de détail. On peut parfois penser aux meilleurs des Simenon-Maigret, le dépaysement en plus.



Une plume originale !








Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
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The Main (Le flic de Montréal)

Très bon roman noir de Trevanian, une fois de plus.Où l'environnement semble plus important que l'enquête elle-même. J'ai osé dans un de mes posts une comparaison entre LaPointe et Maigret!


Lien : http://www.polarsurbains.com..
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The Main (Le flic de Montréal)

The Main c'est un quartier de Montréal dans les années 70. Les prostitués y croisent clochards, ouvriers, souteneurs, et autres personnages pittoresques. Il y a des odeurs aussi : le café, la cuisine et les relents de friture, la pourriture aussi… Et il y a un flic, La Pointe, un comme on en fait plus. de la vielle école, de ceux qui connait sa zone parfaitement, les macs qu'il faut calmer, les michtoneuses au grand coeur, le tailleur, le prêtre.

Bref, The main c'est avant tout une ambiance. Après il y a un meurtre, il fallait bien un prétexte pour écrire ce livre. Et on explore l'humanité de ce flic, de ce quartier. Lui qui sent qu'il est en fin de parcours et un jeune qu'il doit former au métier.

Un roman d'une belle humanité !

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The Main (Le flic de Montréal)

formidable roman policier, non pas tant par l'invraisemblable intrigue, mais surtout pour la richesse du cadre où se déroule cette histoire et la densité psychologique des personnages.
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The Main (Le flic de Montréal)

Plutôt décevant par rapport à Shibumi. La description de ce quartier de Montréal est époustouflante de vérité et de brutalité sociale mais elle se répète sans cesse au détriment de l’intrigue.

"Années 1970, Montréal. La Main, autre nom du boulevard Saint-Laurent, est la colonne vertébrale d'un quartier où prostituées, escrocs et clochards cohabitent avec les ouvriers et les nouveaux immigrés. C'est le territoire du lieutenant Claude LaPointe, qu'il surveille jalousement depuis trente ans. Accompagné d'un jeune policier, il enquête sur un meurtre commis au fond d'une ruelle."
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The Main (Le flic de Montréal)

Un agréable moment de lecture : The Main est un polar bien ficelé, sans temps mort, qui est aussi vivant que le quartier qu'il décrit avec beaucoup de réalisme. Qui plus est, c'est un polar qui va plus loin qu'une simple enquête après un crime, sortant quelque peu des frontières de son genre pour rejoindre celui d'un roman plus classique.



Pour une critique plus complète, je vous renvoie au lien de mon blog ci-dessous :
Lien : https://lartetletreblog.word..
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The Main (Le flic de Montréal)

Trevanian, je connaissais déjà grâce à l’excellent « La sanction » que j’ai lu il y a des siècles déjà. Depuis, je me suis juré de lire l’ensemble de son œuvre, ce qui tombe bien, vu que Gallmeister a eu la bonne idée de publier pas mal de ses livres.

Mon côté lectrice dispersée n’ayant pas aidé à avancer très vite dans mes résolutions, j’ai cependant réussi à me lancer dans la lecture de « The Main »

The Main est l’histoire d’un flic, Claude La Pointe, qui depuis des décennies traine ses guêtres dans le même quartier de Montréal. Il use inlassablement la semelle de ses chaussures dans ce quartier, le boulevard Saint-Laurent , ou si vous préférez « The Main ». Car, oui, au fur et à mesure de cette lecture qui avance lentement, au rythme des pérégrinations de Le Pointe, le lecteur réalise que ce roman noir est surtout un roman qui met en avant ce quartier et les habitants qui le font vivre.

Claude La Pointe, que ses supérieurs jugent bon à prendre sa retraite, va enquêter sur le meurtre d’un inconnu trouvé dans « son quartier ». Assisté d’un jeune flic, il va donc mener l’enquête à sa façon et non selon les règles instaurées par ses supérieurs.

Pour apprécier cette lecture, il faut accepter de se laisser emmener par La Pointe et arpenter avec lui dans The Main, à son rythme, et ne surtout pas le bousculer.

J’ai apprécié de retrouver le style de Trevanian et j’espère bien le retrouver assez vite dans d’autres lectures.









Challenge ABC 2023/2024

Challenge Totem

Challenge Mauvais Genres 2023

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The Main (Le flic de Montréal)

La couv' Gallmeister pocket est belle, le titre sobre et accrocheur.

Allez hop, The Main dans les mimines, je me lançais gaillardement sur les traces du lieutenant Claude LaPointe, aucun lien de parenté avec Bobby affiché à ce jour, pour arpenter ce bruissant quartier de Montréal aux antipodes d'un long Saint-Laurent tranquille.



Un polar, pas vraiment.

Un crime talonné par une enquête au cordeau tenteront vainement de nous faire croire à un roman de genre mais l'intérêt est ailleurs.



J'y suis rentré timidement, peu rompu à ce type d'atmosphère.

De plus, pour une raison subliminale qui m'échappe encore, j'ai mis un certain temps à me débarrasser des oripeaux du King et de son Maine entêtant pour laisser libre cours à Trevanian et ses descriptions ensorceleuses.



Le flic est bourru, veuf, condamné.

Flanqué professionnellement d'un assistant dont il se fout complet et, dans le privé, d'une jeune asphalteuse qui le trouble, LaPointe trace son sillon laborieusement.



Qui suis-je, où vais-je, dans quel état j'erre?

Trevanian interroge sur le sens de la vie.

A force de rencontres hasardeuses, d'amitiés malmenées, de souvenirs dévorants et de no future promis à très courte échéance, ce vieux flic séduit terriblement.

Une errance quasi mystique au travers d'un quartier sublimé par une plume descriptive aussi forte qu'un vieux steak de caribou boucané, la balade est somptueuse, l'ambiance surannée et amère qui s'en dégage palpable.

De plus, Trevanian possède l'élégance de la subtilité et du non-dit.

Aux évidentes descriptions factuelles, l'auteur préfère laisser libre-cours à l'imaginaire du lecteur, accentuant par là même une émotion déjà intense.



J'ai adoré déambuler dans la Main aux côtés de ce vieil argousin au bord du gouffre.

Nul doute que j'irai refaire un tour du côté de chez Trevanian à la recherche du temps suspendu.
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The Main (Le flic de Montréal)

[Coup de cœur] Ce n’est pas un roman policier que l’on lit mais un roman noir, dont l’enquête est le prétexte à parcourir les un quartier de Montréal, rencontrer ses habitants et vivre ses moments les plus glauques. Trevanian est loin de Shibumi ou de l’Expert, il nous surprend avec un autre de style, comme il l’avait fait avec brio à la lecture d’Incident à twenty miles. Et quand je suis arrivé au bout du roman, j’ai eu l’envie de le relire, une fois encore, mais différemment. Car l’impression reste d’être passé trop vite sur cette tranche de vie.



Claude LaPointe est un flic à l’ancienne. Dans les années 70, le monde est en pleine révolution, la police se modernise et adopte de nouvelles procédures plus en adéquation avec les libertés individuelles. Claude LaPointe aime « son quartier », le boulevard Saint-Laurent au cœur de Montréal, appelé aussi La « Main ». Il connait chaque recoin, la plupart des habitants, ceux qui ont une vie en marge de la légalité. Il est craint pour sa droiture et son intransigeance mais aussi respecté pour son humanité. L’assassinant d’un inconnu va le conduire au bout de ses questionnements.



Il ressort de Trevanian et de ce roman en particulier, une grande force narrative. Le roman n’est pas noir dans ce qu’il met en avant mais dans la façon dont l’auteur l’exprime en creux. Trevanian aime son quartier, ses habitants, sa force vitale mais il en ressort à travers tout le positif, un négatif plus profond, et plus désespérant que l’expression même de la noirceur. Cet auteur américain, fort mystérieux, ne me laisse qu’un dernier livre à livre de son œuvre.



❓Connaissez-vous cet écrivain assez mystérieux ?


Lien : https://jmgruissan.wixsite.c..
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The Main (Le flic de Montréal)

L'histoire plutôt simple est évidemment un doux et beau prétexte à la description du quartier The Main de Montréal et plus particulièrement de ses bas fonds. Trevanian prend plaisir ( et nous en donne) à activer devant nos yeux des personnages forts en couleur et finalement tous attachants et c'est bien agréable.

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The Main (Le flic de Montréal)

Trevanian, Américain, campe son roman à Montréal, métropole du «Canada-français» au début des années 1970, alors qu'on suit Claude La Pointe, un flic quinquagénaire qui patrouille «la Main», c'est-à-dire le Boulevard St-Laurent, un quartier cosmopolite et plutôt pauvre, où se côtoient les nouveaux arrivants, les petits marchands, les clochards, les prostituées et les petites crapules. le meurtre, dans cette histoire, n'est qu'un prétexte pour nous dépeindre le quartier et la vie de ce flic solitaire, complètement habité par son métier, et dont les méthodes un peu (!) brutales font déjà partie du passé... Il est confronté à une rencontre avec une jeune femme fragile, qui se prostitue depuis peu et qu'il hébergera, se révélant à lui-même l'étendue de sa solitude... Et au regard d'un jeune stagiaire qui le suit dans son enquête, et qui reculera devant la dureté du métier. J'ai beaucoup aimé les descriptions du quartier, la plongée dans l'âme de la Pointe; j'ai moins aimé certains clichés sur «les Canadiens-français», quelques mauvaises traductions (jamais entendu personne appeler quelqu'un «un cul», un «trou de cul» ça oui) et incongruités, par exemple Trevanian fait boire du vin aux clochards dans les bars, et manger du fromage au dessert à La Pointe, habitudes françaises peu plausibles au Québec dans ces années-là. Néanmoins je recommande, j'ai passé un bon moment à déambuler sur la pittoresque Main avec La Pointe, par un temps «de cochon».

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The Main (Le flic de Montréal)

Du sang et du trash au cœur de Montréal

Avec The Main on prend un billet simple pour le Montréal des années 70, direction le boulevard Saint-Laurent (ou la "Main" pour les intimes). Et s'il y en a un qui connait bien ce coin c'est notre lieutenant Claude LaPointe.

Claude c'est un vieux de la vieille et un amoureux de son quartier. Les règles ? Oui, mais les siennes. Jour après jour, nuit après nuit, il veille sur les sombres ruelles et sur ses "robineux" qu'il connaît bien. Seulement voilà, le quartier est tourmenté par un meurtre qui va donner du fil à retordre à notre lieutenant préféré.

Pour résoudre cette enquête, il doit également former un petit "Joan" tout juste sorti de l'école :

"Excellent élève à l'université. Excellentes notes. Une offre de bourse lui permettant de décrocher un diplôme en sciences sociales, mais il a préféré rentrer dans la police."

Pour résumé : tout pour plaire à Claude LaPointe...

Avec The Main, on se laisse embarquer dans une enquête policière-croisière, où l'on prend son temps, où l'on va à la rencontre des habitués du quartier pour discuter (et au passage leur soutirer quelques infos).

Une belle découverte. Le personnage de Claude LaPointe m'a tout de suite été sympathique par son attitude, ses réactions et ses interrogations. Un style de personnage paradoxal qui fonctionne assez bien dans la littérature je trouve et que je pourrais qualifier de "tendre bougre". Les éléments mettent du temps à se mettre en place dans ce récit. Les habitués des romans policiers seront sans doute frustrés par cette impression de lenteur.
Lien : https://www.jepeuxpasjailect..
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The Main (Le flic de Montréal)

j'ai pu lire ce livre dont l'auteur m'était jusqu'alors totalement inconnu.



Il ne faut pas s'attendre à une enquête menée tambour battant. Je vous rassure tout de suite il y en a une mais je l'ai trouvé en arrière plan.



Ici le cœur de l'action se passe dans La Main, un quartier de Montréal. On pourrait même dire que ce quartier est un personnage à part entière de ce roman.



LaPointe est un lieutenant de police qui en a fait son terrain de chasse, il connait tout et tout le monde dans ce quartier, rien ne s'y passe sans qu'il soit au courant.



Quand un meurtre y est commis, il a donc à cœur de découvrir ce qui s'est passé. LaPointe, avec ses méthodes, parviendra à trouver le fin mot de l'histoire aidé en cela par un stagiaire, qui pour le coup en apprendra énormément et sur le métier et sur le quartier.



J'ai beaucoup aimé les personnages qui sont superbement décrits et bien campés. On voit bien le vieux flic qui traine sa carcasse dans les mêmes rues tous les jours. Les dialogues entre lui et son stagiaire sont assez savoureux pour certains.



Si vous ne connaissez pas Trevanian, faites comme moi, découvrez-le.





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The Main (Le flic de Montréal)

Voici une plongée au cœur du quartier the main, partie de Montréal où se côtoie de nombreuses nationalités, robineux (clochards), prostituées, et petits délinquants en tout genre.

C'est le domaine de l'inspecteur Claude lapointe qui veille sur ses ouailles depuis trente ans.

Il connait chaque recoin, la majorité de ses habitants et y a ses habitudes.

Jusqu'au jour ou il est chargé de l'enquête sur un le meurtre d'un jeune homme italien retrouvé poignardé dans une ruelle.

Cette affaire va remettre en cause les certitudes de ce policier, qui se voit confié une jeune recrue, qui n'a pas la même vision du monde que lui.

Le passé et le présent se rencontre.

Encore une fois un très bon livre de Trévanian. Un livre d'ambiance, d'atmosphère. Une plongée dans un monde qui tend à disparaître.

Un peu plus classique que Shibumi, ça reste une très bonne lecture et ce ne sera certainement pas le dernier livre de cet auteur que je lis.

Pour les amateurs de polar qui ne veulent pas du gore, ou pour ceux qui ont envie de se mettre au polar pas trop trash.
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