A. E. van Vogt

Les adultes qui ont été déformés pendant leur enfance ne peuvent que nuire aux enfants qu’ils tentent d’éduquer.

Chez ces jeunes gens, le désir de prouver son courage est normal, tandis que chez les filles, l’admiration – et dans une certaine mesure, l’imitation – de ce courage est non moins normale. Mais chez un adulte, cette obsession de la virilité est un reliquat de l’adolescence.

Lorsqu’un adulte n’agit pas de cette façon, c’est qu’il a été déformé au cours de son enfance. L’enfance et l’adolescence sont donc des périodes cruciales pour le futur adulte.

Mais, c’est malheureux à dire, il est probable que la bataille est perdue dans le lit conjugal. Il n’est pas facile de passer des années à faire l’amour à une femme tendue, qu’il faut reconquérir à chaque fois, parce qu’elle désapprouve votre point de vue. 

C’est une question de politesse. On n’arrive pas chez des gens sans les avoir prévenus.

A la stupidité, nous devons opposer la vérité et la sincérité, Mr Scott. Si tout le monde obéissait à des impulsions nées de la colère ou du dépit, nous nous trouverions dans une bien triste situation.

Dans les unités, on ne s’embrasse que quand on se sépare. C’est réservé aux adieux.

Elle avait seize ans. Il y avait encore un peu de l’enfant dans son corps – et beaucoup, dans son esprit.

Ce qu’il faudrait faire savoir, c’est ce que tu as dit : nous sommes ce que nous sommes. Nous nous éduquons mutuellement pendant les années difficiles. Rien de moins, mais aussi rien de plus.

Les imbéciles, ce sont ceux qui sont partis à la découverte de l’univers en laissant leurs enfants se débrouiller tout seuls.

Les unités ne peuvent pas faire de compromis avec des gens comme ça, parce qu’eux-mêmes n’en font jamais. La moindre concession aurait l’air d’une faiblesse.

Il n’est pas toujours facile de savoir quand il faut déballer,et quand il vaut mieux s’abstenir.

Les baisers et les mots de tendresse n’ont jamais qu’un temps, même pour le plus joyeux des couples.

11 juin 1963 - La police et la presse de Middle City s'attendent à l'arrivée imminente d'un illusionniste auquel elles s'apprêtent à réserver un accueil enthousiaste s'il consent à leur révéler comment il est parvenu à faire surgir aux yeux de toute la population l'image convaincant e d'un véritable magasin d'armes.

Barbara Ellinton sentit la piqûre au moment où elle se relevait du distributeur d'eau fraîche sur lequel elle était penchée. C'était un contact imperceptible qui la fit pourtant sursauter. Une piqûre légère de quelque chose de glacé contre le muscle de son bras droit, à la hauteur de l'épaule.