Alors bien sûr, je vais pas réinventer la roue, ni l’eau tiède, en te disant que forcément, le titre de ce roman va te faire penser à un type qui disait que « demander à un homme qui raconte des histoires de tenir compte de la vraisemblance me paraît aussi ridicule que de demander à un peintre figuratif de représenter les choses avec exactitude »…
Dans « Hantise », du type dont il est question, Paula finit par douter de son intégrité mentale, et ça n’a rien à voir avec le fait que sa tante a été étranglée dans la maison où elle vit. Dans « Rebecca », la vieille maison est hantée par Madame Winter, si je me souviens bien, et ça crée une ambiance de merde. Dans « La maison du Docteur Edwardes », le dirlo est amnésique, et là aussi, ça fabrique une drôle d’ambiance, d’autant qu’il est soupçonné d’avoir tué l’autre dirlo. Dans « Sueurs froides », Kim Nowak (dont je suis secrètement amoureux depuis que j’ai 5 ans et l’imagination trop fertile) est juste magnifique dans son rôle de femme fatale à James Stewart, et enfin dans « L’ombre d’un doute », un type est suspecté d’être un tueur de veuves…
Pourquoi je te raconte tout ça ?
Parce qu’Anna, le personnage principal de cette histoire, est fan des films du Monsieur dont je t’ai causé. Évidemment que tu l’as reconnu, je te prends pas pour une truffe…
Qu’est-ce que ça vient faire dans l’histoire ?
Ben je vais pas te le dire, d’autres s’en sont sûrement chargé. Tu sais, les mêmes qui croient indispensable de te raconter le bouquin, juste par qu’ils sont « blogueurs » et qu’ils ont reçu un service de presse. Et tu sais ce que je pense des services de presse, sauf de temps en temps.
Voilà, ça c’est fait. Je viens de me faire des nouveaux amis.
Anna, donc, c’est la déprimée qui guette ce qui se passe dans son quartier. Tu la connais, t’as la même à côté de chez toi. T’as pas fait gaffe ? Si tu deviens attentif, tu vas la reconnaître. Mais sois vraiment attentif, parce que parfois, elle se déguise en mec. Tu croyais quoi ? Que seules les filles avaient cette capacité à devenir des espionneuses de quartier ? Et non, perdu…
Alors bien sûr, si tu regardes la quatrième de couverture, tu vas te rendre compte que pour ce bouquin, à nouveau, le monde entier de l’univers connu est carrément dithyrambique. Ça en devient presque fatiguant. À chaque fois qu’un Américain sort un bouquin, c’est le nouveau Stephen King, ou le nouveau Pulitzer, et il a gagné les dix mille dollars…
Ben oui, dix mille dollars c’est le montant du chèque du Pulitzer.
Ah oui, les sujets traités dans le roman.
L’alcoolisme. Tu vas me dire « encore ? ». Ben oui. Comme le dit Orelsan, « Si tu dis que t’as pas de problème avec l’alcool, ça veut dire que t’en as un », et les femmes dépressives ont toutes un problème avec l’alcool. Enfin, dans l’imaginaire populaire. Dans la vraie vie de la réalité, je suis pas sûr. Et l’alcool, dans ce roman, c’est omniprésent. Le Merlo est omniprésent. On va dire qu’elle a bon goût, et que c’est mieux que la Villageoise, même si ceux qui se tartinent à la Villageoise préféreraient sans aucun doute un Haut-Médoc de 1973…
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