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Critiques de A. J. Kazinski (111)
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La Mort d'une sirène

Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec La Mort d'une Sirène ?

"Je suis déjà friande de thrillers et toujours attentive aux sorties de la Bête Noire mais quand, en plus, deux auteurs se proposent de réécrire le conte de la Petite Sirène, comment résister ?"



Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

"Copenhague, 1934. Hans Christian Andersen est accusé du meurtre d'une prostituée. Grâce à ses relations, il réussit à être temporairement libéré mais il ne lui reste trois jours pour trouver le coupable et sauver sa propre vie..."



Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

"Il faut être un génie pour réussir un roman avec un héros antipathique et ce n'est malheureusement pas le cas ici. Il est bien difficile de s'intéresser au destin de Hans Christian Andersen que l'on aimerait bien secouer un bon coup. Il est lâche, passe son temps à se plaindre et à dire ce qu'il ne faut pas... Heureusement, Molly, la soeur de la prostituée retrouvée morte, est bien plus interessante. Mais ce n'est pas le seul point négatif. Dès les premières pages, j'ai trouvé la plume volontairement crue et glauque et si j'ai attendu un moment que cela serve l'histoire, il m'a finalement fallu abandonner tout espoir. Enfin, que dire du rapport à la petite sirène... Il me semble particulièrement anecdotique et tiré par les cheveux. J'en attendais sûrement trop."



Et comment cela s'est-il fini ?

"J'ai été soulagée de tourner la dernière page. Les auteurs ont poussé le drame jusqu'au bout, sacrifiant le destin de leurs seuls personnages attachants et le moins que l'on puisse dire de cette histoire, et par-dessus tout de cette fin, c'est qu'Hans Christian Andersen n'en ressort pas grandi."
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La Mort d'une sirène

Inutile de vous le cacher, vous le savez sûrement déjà : La mort d’une sirène est dans mon top 3 de la littérature policière, ex-æquo avec La fille dans le brouillard. Tous deux ont la première place, rien que ça ! La question étant de savoir : pourquoi un polar historique danois remporte cette prestigieuse place sur mon podium ?



Attendu avec impatience et anticipation, dévoré avec gourmandise, ce roman écrit à six mains m’a vrillé le cœur avant même que je ne l’ai entre mes mains avides : vous connaissez Hans Christian Anderson ? Ou La petite sirène ? C’est la genèse de ce fabuleux, et triste, conte danois que le trio d’auteurs nous propose de revisiter. Comment dire non à pareille tentation ?



Ce qui saute aux yeux dès les premières pages, c’est l’écriture diablement efficace, tranchante et délicieusement exquise du trio, alors qu’on s’immerge dans un Copenhague pauvre et misérable dont la saleté est si bien retranscrite qu’on peut même sentir l’odeur fétide de l’île du Mort, là où l’on vide les pots de chambre de la ville. Je tiens à souligner au passage que la narration au présent est portée à merveille par une traduction agréable. Rien ne nous est épargné dans La mort d’une sirène : ni les relents de dégoût, ni les frissons de douleur, ni le goût amer d’une fin à nous fendre le cœur, parce que même nous, lecteurs, n’arrivons pas à voir une autre issue que celle-ci.



Le style est donc un délice sans temps morts ni longueurs, mais qu’en est-il des personnages ? Peu nombreux, mais ô combien attachants ! Molly, prostituée et sœur de la victime, et Hans Christian, que l’on imagine un gaillard courageux et un cousin de Sherlock Holmes et qui se révèle en réalité un jeune homme incertain, isolé et pas franchement taillé pour les enquêtes policières. Cette manière de dépeindre ce duo, sans lui imputer une romance inutile en plus, les rend plus durs à quitter une fois la dernière page achevée. On se sent démunis à leur côté, on cherche à les sauver d’une mort potentielle, et on se réjouit de leurs succès, jusqu’aux dernières lignes. Une empathie directe pour ces êtres de papier qui se transforment en êtres réels le temps de la lecture.



Molly et Hans Christian sont un élément important, mais il n’y aurait pas d’intrigue sans Madame Krieger, qui vient les compléter dans ses propres chapitres ! Si son implication dans les meurtres n’est jamais un mystère puisqu’on la rencontre dès les premières pages, il demeure une question que La mort d’une sirène nous pose directement : pourquoi Madame Krieger mutile ses victimes ? Les motifs apparaissent lointains au début, auréolant notre meurtrière d’une brume de mystères.



En réalité, ce mystère ne m’apparaît pas comme un réel mystère, dans la mesure où je l’ai deviné dès les premières apparitions de notre amie. Pour autant, le fait de savoir, déjà au début, ne gâche en rien la lecture, au contraire ! Ce qui m’a intéressé tout du long, c’est le pourquoi. Pourquoi, au fond d’elle, qu’est-ce qui la motive et la pousse, qu’est-ce qui lui donne cette force destructrice ? Des motivations que l’on finit par découvrir par une écriture encore une fois magistrale, dans une fin au goût amer, mais réaliste.



Ce que j’en retiens, après avoir lu le roman, après l’avoir laissé deux semaines et m’être interrogée régulièrement, c’est ce constat troublant : malgré toute l’horreur des crimes, malgré les refoulements de bile et la stupéfaction à la lecture des différents sévices et des scènes graphiques, il m’a été impossible, et m’est toujours impossible d’ailleurs, d’éprouver une once de dégoût pour celle que l’on devrait voir comme un monstre. Une antagoniste de génie, attachante malgré elle, dont on retient la tristesse et le désespoir pour en arriver à ce qu’elle a fait.



La mort d’une sirène est une ingénieuse genèse d’un conte, qui reprend avec merveille l’essence de l’histoire pour la façonner ainsi, dans un Copenhague aux relents de saleté, à la royauté impie d’elle-même et bien protégée dans son cocon, et où la Justice n’a qu’une vague définition. Un conte d’amour, de sacrifice et d’ouverture d’esprit, aussi, à travers les personnages portés par une écriture sans fioriture, aussi tranchante que les couteaux de Madame Krieger. Et enfin, c’est Anderson dont on parle, la fin nous déchirera forcément de l’intérieur…



Coup de cœur et première place sur mon podium pour ce trio de plumes que je vais suivre assidûment ! Et si vous ne l’avez pas deviné : je vous recommande ce polar, voire ce thriller historique avec force !
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Le dernier homme bon

Je n'ai pas accroché du tout à ce pseudo polar. J'avais beaucoup aimé l'idée : 36 hommes bons qui "sauvent" l'humanité et qui sont retrouvés morts peu à peu. Mais j'ai trouvé la lecture longue mais longue. Je n'arrête jamais un livre au milieu (sauf 1 fois) car j'espère toujours un déclic. Là, jusqu'à la fin, j'ai espéré une envolée et rien. Vraiment déçue.
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Le dernier homme bon

J’ai hésité entre 3 étoiles et 4 étoiles.

Dans ce roman, science, action et religion s'entremêlent harmonieusement, l'ésotérisme étant heureusement très en retrait par rapport à l'intrigue.

Cependant, malgré une très bonne intrigue et des personnages intéressants, j'ai trouvé ce livre un peu long. Les explications scientifiques d’un des personnages sont quelquefois trop détaillées et la longue litanie des exemples d’expériences de mort imminente est, à mon avis, superflue.



En résumé, ce livre est intéressant par son originalité et l'enchaînement des indices contradictoires. C’est agréable à lire : les chapitres sont courts comme dans un scénario de film et la traduction me paraît excellente.

Un bon moment de lecture
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Le dernier homme bon

Comment parler de ce livre sans dire à quoi j’ai pensé avant de le lire? Le résumé me faisait penser au Da Vinci Code quand j’ai lu qu’on allait affaire avec le judaïsme. Je me suis donc attendue à tout sauf à ce que j’ai lu. Bien sûr, il s’agit d’un thriller et le résumé est pourtant clair mais comme souvent je me faisais une autre idée de ce livre.



Le livre est découpé en trois parties et se déroule en alternance entre Venise et Copenhague, là où vivent les deux hommes qui vont enquêter sur ces meurtres. Ils seront aidés par une scientifique. J’ai beaucoup aimé ces trois personnages avec une petite préférence pour le personnage féminin.



Dès les premières pages, j’ai été plongée dans l’histoire et dans l’ambiance: noire, malsaine, énigmatique, dérangeante. Le style des auteurs, puisqu’A.J Kazinski est un pseudonyme inventé par deux écrivains, donne une impression de découpage cinématographique avec des petites scènes qui permettent au lecteur de s’y croire. Dès le début le ton est donné avec le meurtre d’un moine tibétain. Ce qui m’a pourtant gêné par la suite c’est que pendant près de deux cent pages on a énormément de mal à savoir où ils veulent en venir. A tel point que lorsque sur la presque fin on nous reparle du concept de mort imminente on se demande pendant une ou deux minutes ce que ça vient faire au milieu de cette enquête… Et puis, on se souvient et c’est là que ça cloche…Quel rapport avec ce qu’on a lu jusque là? J’avoue encore me poser la question… Sans compter que j’ai refermé le livre en n’y comprenant absolument rien. J’ai même eu l’impression que la fin avait été bâclée.



Pourtant j’ai beaucoup aimé ce livre. J’ai trouvé que les auteurs étaient extrêmement sérieux dans leurs démarches: les rebondissements sont inattendus et terriblement bien amenés;ils se sont vraiment bien documentés sur le monde géopolitique actuelle, les peuples du Moyen-Orient, le terrorisme, Internet, la Police, la religion juive etc. Grâce aux auteurs, j’ai aussi réussi à me mettre dans la tête de chacun de leurs personnages et imaginer ce qu’ils pouvaient ressentir. Mais ça ne suffit pas à me rappeler que malgré les courts chapitres, je n’ai pas vraiment retrouvé le genre que j’étais censé lire. Le dernier homme bon n’est selon moi pas vraiment un thriller; cependant je ne saurais dire dans quel genre le classer.



Vous l’aurez compris, pour moi, ce livre est un ovni. Mon avis est vraiment en demi-teinte. Je n’ai pas détesté ce livre parce que ce serait mentir, j’ai passé un très bon moment mais je lui trouve quelques défauts. Je rajouterais qu’il y a un détail qui m’a gêné: le traducteur n’a pas traduit les dialogues en anglais. Cela ne m’a pas gêné puisque je suis anglophone mais je pense aux gens qui ne le sont pas et ça peut agacer…



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Le dernier homme bon

Malgré les commentaires dithyrambiques du quatrième de couverture, j'ai quand même tenté l'expérience. En effet, lorsqu'il s'agit d'un premier roman il faut se méfier des effets d'annonce.

Il y est inscrit aussi qu'il est écrit "à quatre mains", et j'ai vraiment cru qu'au début, les auteurs s'étaient partagé les chapitres, chacun se réservant un sujet abordé.

En effet, on est bombardé dès les premières lignes par le mythes des 36 justes, les expériences de mort imminentes, le réchauffement climatique, une dose de terrorisme, la psychologie des personnages principaux et le tout en désordre à tel point qu'on ne voit pas où les auteurs veulent nous mener. Oui mais voilà, je me suis accroché car par la suite le calme revient et on se recentre sur un seul thème et tout pourrait devenir cohérent si on ne replongeait pas dans le "tarabiscotage" de la fin.

En résumé, il m'a fallu plus de trois semaines pour le lire, ce qui est rarissime. Cela s'explique par le fait que je n'avais aucun regret à l'abandonner pour autre chose. J'ai vraiment eu l'impression que les auteurs ont tenté d'accrocher le lecteur par un roman mystico-policier et qu'ils ont trouvé en chemin le filon à suivre parmi tous les jalons qu'ils avaient semé.

Sinon je l'ai terminé parce que je voulais savoir comment cette histoire allait aboutir. N'est-ce pas ce qu'un auteur désire, tout compte fait ?
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Le dernier homme bon

Un dosage entre l'intérêt et l'agacement tout au long de la lecture de ce livre. L'agacement, c'est pour le déroulé de l'intrigue, tordu et rapidement cousu de fil blanc mais l'intérêt a pris le dessus grâce aux personnages, leur description fine sans entrer dans le pathos et j'en arrive à croire que c'était la priorité pour les auteurs que de nous faire entrer dans la peau de personnes très spéciales tout en ayant une place dans la société plutôt bien assise. Du négociateur fin connaisseur des "autres", incapable de voyager mais dialoguant via les réseaux avec le reste du monde à la scientifique trop surdouée pour sortir de la théorie pour vivre tout simplement, il n'y a qu'un pas ! Mais pour le franchir, pour qu'ils se rencontrent, il fallait une histoire hors norme, une histoire de meurtres sans meurtriers puisque le coupable -dont on ne se soucie pas d'ailleurs - est à chercher dans les textes bibliques et une histoire de recherche sur le "passage" entre la vie et la mort quelque peu loufoque.

Néanmoins, l'écriture est fluide et même si ce livre est beaucoup trop long, c'est une lecture-détente  de vacances agréable.

Reste un goût amer sur le contexte de conference internationale sur le climat, posée là pour évoquer plutôt les manifestants comme des personnes peu fréquentables que les idées véhiculées dans la conference par les "grands" et dehors par les contestataires.
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Le dernier homme bon

Résumé du livre qui paraissait intéressant, cependant malgré une lecture facile j'ai le sentiment de rester un peu sur ma fin. Certains passages sont trop long et d'autres passages ne sont pas assez développé et il reste encore des réponses que nous apportent pas la fin de l'intrigue.
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La Mort d'une sirène

J'ai été très étonnée de l'ambiance de ce roman policier parce que je ne m'attendais pas du tout à cela. Même si le début pourrait être rebutant, très vite j'ai été complètement prise par cette histoire à rebondissements.



En fait, l'étonnement venait d'une part du lieu et de l'époque du déroulement de l'histoire, le lecteur est à Copenhague en 1834 et d'autre part, de cette ambiance de folle aventure menée par les deux personnages principaux qui se révèlent rapidement attachants. De plus, des éléments actuels viennent ponctuer l'affaire.



Au début, il y a quelques scènes crues qui risqueraient de rebuter le lecteur sensible et qui font penser à un thriller, ensuite je me suis sentie basculer plus vers un roman d'aventure, une recherche de la vérité de nos deux intrépides sans le sou qui ne rechignent pas à franchir obstacles après obstacles.



J'imaginais les odeurs et je voyais la crasse qui pouvait régner à cette époque, je notais l'idée de justice qui a évolué au gré des siècles et des peines qui heureusement ne sont plus appliquées à notre époque.



En vérité, je me suis régalée de cette prose particulière. Je crois que j'y ai retrouvé un peu de cette atmosphère du livre le parfum de Patrick Suskind ou les piliers de la terre de Ken Follet.
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La Mort d'une sirène

Bonjour les accros,



Je finis ma lecture LA MORT D'UNE SIRÈNE de Rydahl & Kazinski.

J'ai beaucoup aimé cette lecture.

Pour le lien avec l'univers des contes d'Andersen que j'affectionne beaucoup.

Une histoire à la Jack l'éventreur, franchement j'ai trouvé l'intrigue palpitante.

Une écriture fluide et très agréable.

J'ai couru dans les rues avec Andersen, j'ai retenu mon souffle pour lui.

Je me suis projetée à ses côtés.

Même le tueur m'a fait trembler.

La description est très réaliste je vous l'assure.

Je n'ai fait qu'une bouchée de ce livre.

J'ai aimé les petits détaille de ces personnages vraiment bluffants.

La question que je me posais tout au long de cette histoire et jusqu'à la dernier page était :

Est-ce que ce pauvre malheureux va réussir à s'en sortir ?



Un coup de cœur pour moi .



QUATRIEME DE COUVERTURE :



Copenhague, 1834.

Dans une ville ravagée par la pauvreté, la maladie, les intrigues politiques et les tensions sociales, des crimes atroces sont commis au nez et à la barbe d'une police qui n'a pas les moyens d'agir.

Le corps mutilé d'une jeune femme est découvert dans le port de Copenhague. Un témoin identifie immédiatement le tueur comme étant Hans Christian Andersen, qu'il a vu quitter l'appartement de la prostituée la veille au soir. Le chef de la police est convaincu de sa culpabilité et H. C. Andersen est accusé de ce meurtre brutal. Ce n'est que grâce à des contacts haut placés qu'il parvient à s'évader de prison, consacrant dès lors toute son énergie à démasquer le véritable meurtrier et à élucider le mystère avant que ne sonne l'heure de son exécution.

Une fois l'affaire résolue, l'écrivain prend la plume et relate les événements macabres dans le langage fantastique

qui est le sien, transformant l'horrible meurtre d'une jeune femme en un conte de fées : celui de La Petite Sirène...et on connaît la suite.
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La Mort d'une sirène

Alors c'est un peu compliqué. Les auteurs sont plus nombreux qu'il n'y paraît au premier abord. Rydhal fait référence à Thomas Rydhal. Jusque là tout va bien. Mais le patronyme de Kazinski dissimule deux plums danoises, celle de Anders Ronnow Klarlund et Jacob Weinreich. Ils ont tout les deux une carrière de scénaristes derrière eux. Sur la couverture se trouve la phrase qui m'a fait craqué pour ce roman « Derrière chaque conte se cache un cauchemar » . Alors j'ai lu la quatrième...



Anna travaille dans une maison close avec sa sœur. Toutes deux espèrent offrir une meilleure vie à Petite Marie, la fille d'Anna. Une fois qu'elles auront rassemblé assez d'argent pour acheter une auberge, tout ira mieux. En attendant, Anna est avec un client. Cet un client particulier ce monsieur Andersen. Il ne la touche jamais, il veut seulement la voir, pour découper des silhouettes dans du papier. Mais ce soir, Anna ne rentrera pas chez elle. Son rêve vient de tomber dans une flaque de sang.



J'aime particulièrement les contes de fées. Il est de notoriété publique que les versions originales des grands classiques ont tous été retravaillé, car leur histoires étaient trop horribles pour les lire à des enfants. Les auteurs sont partis de cette idée. Ils ont mis en scène Hans Christian Andersen, danois lui aussi, et conteur de « La petite sirène » , entre autres chefs-d'oeuvre. Il ne faut pas se voiler la face, les auteurs nordiques sont réputés pour l'aspect gore de leurs thrillers. Et ce roman historique n'est pas en reste de sadisme et d'hémoglobine, même si le postulat de départ porte sur le fait que Hans qui tenait régulièrement un journal, n'a rien écrit dedans durant l'année 1834. Ensuite, il s'est lancé dans le récit des oeuvres qui l'ont rendu célèbre. Que c'est-il passé ? Les auteurs ont brodé autour de cette idée, et ils sont allés loin.



L'atmosphère de cette année 1834 est âcre, rude, et transpire la pauvreté et la misère. L'empathie que le lecteur ressent pour les personnages est impressionnante, et presque malsaine par moment. La plume des auteurs semble exacerbé cette impression, ce qui rend le lecteur encore plus sensible à chaque événement notamment les tragiques. L'écriture est souvent cruelle voire crue. Les âmes sensibles ressentiront probablement de la répulsion vis à vis de ce roman.



Rydhal et Kazinski sont loin des stéréotypes. Ils ont choisi une personnalité assez mollassonne pour Hans Christian Andersen, heureusement que Molly, la sœur de la victime est plus dynamique. Le lecteur aura une vive envie de secouer cet enquêteur, un peu crispant. L'intrigue est bien menée et le suspense n'est pas en reste.
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La Mort d'une sirène

Ecrit à 6 mains, ce thriller historique vous plongera, en 1834, au cœur des bas-fond de Copenhague. Là, vit Hans Christian Andersen. Personnage atypique et maladroit, il est accusé d'avoir tué une prostituée. Aidé de la sœur de la victime, il a quelques jours pour résoudre le mystère de ce meurtre.



H.C Andersen a tenu toute sa vie un journal excepté pour l'année 1834, juste avant de commencer à écrire ses contes. Les auteurs ont donc imaginé ce qu'il aurait pu se passer au cours de cette année.



Le gros point positif de ce roman est la qualité de la retranscription du mode de vie de l'époque. On ressent cette atmosphère poisseuse et on vit avec ses habitants qui vivent dans une pauvreté monstre. J'ai adoré cette immersion.



Les deux personnages principaux et le tueur sont très bien dépeints, tout est dans la nuance. Ici, le manichéisme n'a pas sa place. J'ai aimé le profil du tueur : atypique et il soulève d'ailleurs un sujet très intéressant et épineux pour l'époque (je ne peux pas vous en dire plus sans spoiler).



Si vous vous lancez dans ce livre en espérant retrouver La petite sirène, vous serez déçus. Les auteurs sont partis dans quelque chose de très décalé et original.



Le bémol serait que le roman aurait pu être amputé d'une petite centaine de pages, cela aurait sans doute donné un côté plus percutant à la fin de l'histoire. Néanmoins, je ne me suis pas ennuyée pour autant.



Bref, un thriller historique prenant, immersif et surtout très original.
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La Mort d'une sirène

Nous sommes en 1834. Copenhague ne ressemble en rien à la très agréable ville d’aujourd’hui, nous sommes bien loin de l’ambiance scandinave qui fait rêver, du hygge réconfortant. La ville est alors sale, puante. Certaines scènes lèvent le cœur, tant on peut imaginer les odeurs, le cloaque, les latrines… la pauvreté et les maladies sont à chaque coin de rue. Ce polar met en scène le célèbre conteur, Hans Christian Andersen, notamment auteur de La petite sirène. Il a quitté son village pour tenter l’aventure dans la capitale, aidé par des mécènes. Il se cherche, il chante, fait des découpages, écrit des pièces de théâtre. Bien que certains aspects décrits du passé d’Andersen sont avérés, ce roman est une fiction.



Certes ce roman est un polar mais bien loin de mes époques de prédilection. Le côté historique ne m’attire pas du tout, c’est sans doute ce qui m’a un peu freinée dans ma lecture. Une fois lancée, je me laissais prendre par l’histoire mais j’avais toutes les peines du monde à reprendre le livre chaque jour. Le rythme est sans doute en cause également, certains passages sont longs notamment au début, on est loin d’une enquête menée tambour battant. Heureusement la fin est un peu plus rythmée et prenante. J’ai été aussi surprise par certaines scènes où la magie fait irruption, sortant de nulle part mais en y repensant, c’est clairement un hommage à l’univers d’Andersen.



A noter que ce roman a été écrit à six mains. En effet, derrière les deux noms A.J Kazinski et Thomas Rydahl se cachent en fait trois auteurs. Une belle prouesse d’écrire un tel roman à plusieurs !



En résumé, sans être une mauvaise lecture, je reste sur la réserve mais les amateurs de polars historiques y trouveront certainement leur bonheur

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La Mort d'une sirène

La mort d'une sirène ou l'art de la fiction réinventée par un conteur danois dans une enquête policière...

A Copenhague, au XIXe siècle, une prostituée est retrouvée morte et l'écrivain, Hans Christian Andersen, accusé de son meurtre par la sœur de la victime, Molly. Néanmoins, grâce à quelques connaissances haut placées, le jeune héros a trois jours devant lui pour prouver son innocence, et par là, mener l'enquête avec celle qui l'a dénoncé. Entre les bas-fonds de la ville jusqu'aux coulisses du palais royal, les pistes se multiplient et vont mener le duo à un assassin monstrueux et redoutable...

Hormis quelques scènes véritablement horrifiantes, le rythme de l'intrigue est haletant et les chapitres courts, alternant les aventures du trio Hans Christian, Molly et... l'assassin. J'ai aimé me promener (ou courir, plutôt !) dans les rues de Copenhague, avec des descriptions très détaillées et synesthésiques, comme dans Le Parfum de Süskind, où les odeurs sont aussi importantes que les sons ou les images. J'ai aimé le dévoilement progressif des références aux contes de l'écrivain danois, même si elles s'avèrent un peu tardives ; j'ai aimé l'idée originale de ce personnage de fiction, enquêteur dégingandé, et la thématique scientifique avant-gardiste.

Je remercie beaucoup les éditions Robert Laffont/La bête noire, ainsi que NetGalley pour l'accès à ce roman nordique, très belle découverte livresque, qui devrait réconcilier tous les récalcitrants comme moi avec la littérature venue du grand froid!
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La Mort d'une sirène

On est en 1834 à Copenhague... l’auteur Hans Christian Andersen, n’est pas encore célèbre. Il a été vu quitter une maison de passe, de laquelle une prostituée a disparue et dont le corps vient d’être découvert affreusement mutilé dans le port.

Andersen est rapidement interpellé... à cette époque la justice est expéditive. Il risque donc d’être exécuté sans autre forme de procès.

Il obtient d’être libéré quelques jours et va mener son enquête pour tenter de trouver le coupable.

Avec la sœur de la prostituée tuée, il va tenter d’identifier le tueur et de comprendre pourquoi il s’en prend à des femmes à la poitrine généreuse.



J’ai bien aimé ce roman... j’avais un peu peur du côté historique mais ça passe. Cela reste très noir comme livre. L’auteur nous amène à travers son personnage dans le Copenhague de 1834, ses ruelles sombres, ses tensions sociales, son mode de vie et ses rites.

On découvre un monde où la justice est expéditive et un tueur qui ne recule devant rien pour arriver à ses fins. C’est parfois cruel et violent mais cela correspond bien à l’ambiance qu’a voulu décrire l’auteur.

Merci beaucoup à #lamortdunesirene et #netgalleyfrance pour cette découverte.

M
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La Mort d'une sirène

Je remercie les éditions Robert Laffont de m'avoir envoyer ce livre dans le cadre des "masses critiques" mauvais genre de Babelio.

Et si les contes de Hans Christian Andersen sortaient des drames et des chagrins de sa vie et étaient son inspiration ? C'est ce que l'auteur voudrait nous faire croire avec ce roman, écrit tambour battant, ou il n'y a pas une minute de repis. HC Andersen se retrouve à la fois accusé et enquêteur dans ce livre. Il va faire tout, aidé de Molly pour prouver son innocence et ainsi découvrir de quel crime odieux il aurait pu être condamné à la peine de mort ( nous sommes en 1834).

Ce livre m'a passionné et j'ai aimé me promener dans les rues et le port de Copenhague, à la poursuite de ce tueur quelque peu étrange, qui assassine et mutile de belles jeunes femmes à la poitrine généreuse. Ce tueur qui, je cite, "a essayé de se transformer en quelqu'un d'autre. L'hinumain veut avoir un visage, le laid cet être beau. Toutes et tous veulent être autre chose."

Un très bon roman avec une fin pleine d'émotion qui sera l'inspiration d'un autre conte.... un très bon moment de lecture !!!
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Le dernier homme bon

Trente-quatre meurtres ont été perpétués de la même façon aux quatre coins du monde avec une particularité, les femmes et les hommes assassinés sont tous des gens qui faisaient le bien autour d’eux.

Une enquête est menée à Venise par le flic Tommaso di Barbara et à Copenhague par Niels Bentzon, négociateur dans la police, aidé d’une astrophysicienne, Hannah Lund. Ils découvrent qu’un lien entre ces meurtres est d’ordre religion. En effet, il correspondrait aux 36 Justes de la Kabbale qui prétend que grâce à eux le monde peut exister. Le compte à rebours est lancé pour tenter d’éviter les deux derniers meurtres.

Donc un thriller ésotérique qui mêle science, religion et enquête policière ; un mélange que j’ai trouvé bien dosé. D’ailleurs, l’idée de départ est intéressante, l’action située à deux endroits différents et j’ai été happée par l’enquête et par la vie des trois protagonistes mais le roman s’essouffle en cours de route.

J’ai été déçue par la tournure que prend le livre, toute cette partie sur Niel Bentzon qui essaie d’échapper à son destin et bien je lui ai trouvé quelques longueurs. Et le dénouement reste assez incroyable, il m’a peu convaincue. Mais enfin bon il reste tout de même un thriller bien documenté et plaisant à découvrir.

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Le sommeil et la mort

Niels Bentzon, le négociateur de la police criminelle et sa femme, l'astrophysicienne Hannah Lund se retrouvent confrontés à une affaire qui, une fois encore les mènera loin dans les "mystères" de la mort. Déjà dans "le dernier homme bon", le premier roman des deux auteurs, Hannah faisait l'Expérience de Mort Imminente et s'en sortait couronnée de succès et de gloire dont elle aurait bien aimé se passer dans ce second roman...Espérons que dans le troisième, ils trouvent un autre sujet. Le problème n'est pas d'y croire ou pas, car c'est bien sur un roman de fiction très bien écrit. Sinon, le suspense est excellent, et les rappels sur la biographie et l’œuvre de Socrate n'est pas inintéressante.
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Le dernier homme bon

Ésotérique avec un vernis scientifique et historique, meilleur que Da Vinci code, ce suspense se laisse lire jusqu'au bout.
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Le sommeil et la mort

Troisième livre de la sélection du Prix du Lecteur qui se révèle être une belle découverte. Ce livre nous entraîne dans les limbes des expériences de mort imminente sur fond de meurtre. Le roman est tout de suite captivant. Les auteurs – car ils sont 2 sous ce pseudonyme – ne nous plantent pas de décor, ils nous plongent directement dans l’horreur et la peur. La peur de la victime. On s’imprègne de l’univers pesant et angoissant dans lequel nous sommes transportés. Dès le début on ressent toute l’emprise psychologique du roman, à la fois à travers les pensées de la victime, du tueur, et de l’officier de police Niels. Les auteurs ne prennent pas de pincettes, la violence est là, omniprésente, cruelle et froide – sous les formes psychologique et physique.



On suit les pas de Niels, négociateur pour la police criminelle. C’est lui le meilleur, celui qu’on appelle quand une personne tente de se suicider pour la faire revenir à la raison, à la vie. Mais cette fois tout ne se passe pas comme prévu. Marqué il va se jeter corps et âme – voir plus – sur les traces du meurtrier. Cette personne n’est pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit d’un être qui tue pour ensuite réanimer sa victime. Par jeu? Par sadisme? Ou est-ce que cela ne cache pas d’autres desseins?



En parallèle on suit les interrogations sur le sens à donner la vie que se pose Hanna, l’épouse de Niels. La peur de transmettre une maladie peut-elle être plus forte que le bonheur de issu de la naissance? On est aspiré dans les pensées d’Hanna, qu’elle a construit comme un procès : argument, contre-argument, objections… Ces temporisations dans l’histoire font que l’on s’attache encore plus au couple Niels-Hanna.



Et puis il y a le personnage de Silke, jeune fille enfermée dans son mutisme après avoir vu sa mère mourir devant elle. Elle est internée en psychiatrie. Elle ne parle plus et garde en elle le nom de l’assassin. On a envie de crier pour elle, de se lever et de dénoncer le monstre, on se sent révoltés.



L’intrigue nous emporte dans l’univers des ballets classiques, des expériences interdites sur la mort imminente, et de ceux qui sont revenus à la vie. On est agréablement surpris par la tournure originale que prend l’histoire. Ajoutez à cela un passage qui nous donne à réfléchir et nous laisse perplexe sur la vie après la mort. Malgré la thématique, il ressort plus de l’espoir que de la tristesse de ce passage.



J’ai vraiment accroché à l’enquête on est sous tension. On sent l’obscurité environnante. On déchiffre la douce folie de certains et les vains espoirs des autres. Les pages s’enchaînent, le style est dépouillé d’artifices ce qui nous maintient en haleine. On se sent impliqué dans l’histoire.



Mon petit point positif:



Certaines critiques disent que l’on connaît trop tôt l’identité de la personne qui commet ces crimes. Pour ma part je ne trouve pas que cela soit négatif, au contraire cela donne un nouvel élan à l’intrigue, une autre dimension, plus humaine.
Lien : http://www.tamisier.eu/le-so..
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