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EAN : 9782330039721
171 pages
Actes Sud (04/02/2015)
3.83/5   113 notes
Résumé :
C’est presque passé inaperçu. Janvier 2014, en Russie, les hauts fonctionnaires, les gouverneurs des régions, les cadres du parti Russie unie reçoivent un singulier cadeau de Nouvel An de la part de l’administration présidentielle : des ouvrages de philosophie ! Des oeuvres de penseurs russes du xixe et du xxe siècle.
Si Gogol revenait, il décrirait ces imposants personnages, habitués aux restaurants chics et aux belles voitures, en train de peiner sur la lec... >Voir plus
Que lire après Dans la tête de Vladimir PoutineVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Poutine m'a dit...
Un livre assez sidérant dans son genre. Parce que ces analyses tellement fines et claires sont à lire d'une toute autre manière désormais. Un livre court et percutant divisé en chapitres thématiques qui nous permet de saisir en quoi les événements que nous vivons sont inscrits dans la durée et dans la vision de Poutine depuis longtemps. Disons qu'il y a une logique très précise que cet auteur démontre.
Et le livre date de 2015, étant même le prolongement d'un article de 2014...La lucidité de cet auteur est sidérante. J'avais écouté vaguement, en faisant autre chose en même temps, Michel Eltchaninoff lorsqu'il avait été invité par exemple à Un jour dans le monde sur France Inter. Mais je n'y avait prêté qu'une oreille distraite...Le problème n'est pas que je l'ai fait, c'est que tant de Poutinophiles pris dans leur logique de biais de confirmation n'aient pas voulu voir ce qui maintenant saute aux yeux.
J'ai en tout cas énormément appris dans ce livre sur les racines intellectuelles de Poutine, sur ces philosophes et écrivains qu'il a lus, ou qu'on a lu pour lui, et qui constituent le fond de sa pensée.
Ses accointances avec certains penseurs radicaux m'ont étonné. On se dit que tout un discours bienveillant qui a pu entourer celui qu'il faut bien appeler un dictateur (le problème étant plutôt de savoir s'il faut le faire avec une majuscule ou une minuscule) a sans doute contribué à un certain manque de lucidité, malgré tant de signaux.
Je me dis que tandis que nous protestions ici sur une épouvantable "dictature sanitaire" associée par certains aux heures les plus sombres de l'Europe, celles-ci se préparaient à frapper à nouveau à notre porte sous une forme bien plus conventionnelle...L'histoire sera cruelle avec nous, j'en ai bien peur, et ce livre constituera une terrible pièce à charge.
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A l'heure où Vladimir Poutine prend une place de plus en plus grande sur la scène internationale et qu'on lui prête le pouvoir de peser sur le résultat des élections dans les démocraties occidentales, il n'apparait pas inutile de comprendre à qui l'on a affaire. Ce petit livre écrit par un spécialiste fait un inventaire de toutes les doctrines, idéologies, philosophies dont s'inspire le dirigeant russe et quels penseurs sont aujourd'hui mis (ou remis) à l'honneur sous l'égide du Kremlin. L'annexion récente de la Crimée, la guerre dans la partie orientale de l'Ukraine, le soutien accordé à Bachar El Assad, les menaces plus ou moins voilées adressées aux ex-pays du bloc soviétique sont ainsi remises dans une perspective historique, politique et philosophique.
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Ne cherchez plus les fondements de l'invasion russe en Ukraine. Ils sont détaillés dans ce livre amplement disséqué par les lecteurs précédents.
À mon tour, j'épingle quelques balises sur la voie de l'inéluctable dans la tête de Poutine, obsédé par la restauration de la grande Russie, inquiet de la désaffection des États post-soviétiques, tournés de plus en plus vers l'occident.
La chronologie d'une guerre ruminée commence en 1999, lorsque l'OTAN intervient au Kossovo et en Serbie. Puis, l'entrée des pays baltes dans l'Union européenne. Ensuite la révolution orange en Ukraine (2004), la reprise en mains en 2010 et le contrecoup de la révolution rose lorsque l'Ukraine, sous pression, renonce à un partenariat avec l'Union européenne (2013-2014). le projet Novorossia se précise dans la tête du potentat, à savoir préserver les droits et les intérêts des citoyens russes russophones du sud-est de la Russie, non intégrés à l'Ukraine à l'époque des tsars.
Cette inclination à quitter le giron russe conforte Poutine dans son fantasme d'effacer l'effondrement du bloc soviétique en instaurant un empire eurasiatique, ou du moins à sceller une union économique eurasiatique, contrepoids à l'UE, accusée de vouloir isoler la Russie et de snober son poids et sa singularité dans l'histoire du monde.
Poutine apparaît comme un homme avide de structures (armée, patriotisme, religion), porteur d'un impérialisme déconnecté du réel, revanchard, conservateur et déterminé à rendre à la Russie son prestige et son rôle majeur dans le monde.
Quitte à agresser un peuple, à s'enliser dans un conflit indécis et à enrichir les États-Unis, ravis de fabriquer des armes, de vendre pétrole, gaz et céréales, d'affaiblir l'Europe en la convaincant de boycotter les importations d'énergie sur le champ, sans alternative, au prix d'une inflation canon et d'une fragilisation de l'économie.
Un vrai gâchis, qui occulte maintenant les pertes de vie humaine et la détresse des Ukrainiens, confrontés à l'horrible depuis février dernier.


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Dans la tête de Vladimir Poutine s'ouvre sur un curieux évènement : la réception, en janvier 2014, d'ouvrages de philosophie de penseurs russes, pour de hauts fonctionnaires russes et en guise de cadeau du Président.

Si cette introduction étonne un peu, elle permet de construire, au fur et à mesure de l'essai, une argumentation éclairante et extrêmement intéressante, qui tente de décortiquer les discours de Vladimir Poutine, et d'y repérer les influences ou utilisations de théories d'intellectuels russes. L'ambition de l'auteur est en effet de montrer et d'analyser les différentes phases du "Poutinisme", une idéologie ayant connu une lente maturation, s'enrichissant d'un lien étroit avec l'église orthodoxe, raffermie par une position conservatrice et opposée aux homosexuels, promouvant une vision démocratique radicalement différente de celles des Européens : celle de la voie russe, dont on ne reconnaîtrait pas suffisamment la qualité de sauveur de l'Europe, contre Napoléon puis contre Hitler.

Fort de cette approche, Michel Eltchaninoff explique la construction d'une idéologie basée sur des intellectuels sortis des affres de l'oubli, ou au contraire réutilisés contre leur gré : Ivan Ilyne, Léontiev, Soljenitstyne, érigé en héros national...
L'auteur s'attarde également sur les grands mouvements de pensée qui ont traversés la philosophie russe, tels que les Occidentalistes, souvent pétersbourgeois, opposés aux Slavophiles, majoritairement moscovites et influencé par Hegel et Schelling. du courant slavophile est issu Nicolas Danilevski, qui semble avoir une influence particulière sur Poutine, et qui soutient la thèse selon laquelle la civilisation slave serait supérieure à celle européenne, ce sentiment renforcé par le caractère immaculé d'une église orthodoxe face à l'église catholique.

Au-delà des limites du panslavisme, la Russie joue, en fonction de ses relations tumultueuses avec l'Europe, la carte d'une union eurasiatique, remise au goût du jour récemment, bien que remontant à la guerre de Crimée de 1856. Promue par Troubetskoï ou Lev Goumilev (le fils d'Anna Akhmatova), cette philosophie propose une vision positive de la période mongole, et se veut intégratrice des populations turcophones (et musulmanes) au sein d'une "Novorossia", qui comprendrait aussi l'Ossétie du Sud, l'Abkhazie, la Transnistrie...Régions aujourd'hui volontairement déstabilisées, et qui profitent au crime.

Michel Eltchaninoff s'attarde également sur la place particulière de Fiodor Dostoïevski dans la construction d'une idéologie russe : l'auteur fut longtemps un fervent critique de l'Occident et d'une universalité russe.

Une trame directrice de l'idéologie de Poutine finit par se dessiner, étroitement corrélée à une sorte de renouveau de l'Empire russe et à une apologie de la guerre (intervention en Syrie, la première projection des forces russes en dehors de l'ex. URSS depuis l'Afghanistan) ; ce besoin de remplacer l'idéologie communiste trouve donc des pistes parmi le panslavisme (qui explique les pressions sur la Bulgarie), l'église orthodoxe (mais qui pose le problème d'une Russie multiconfessionnelle), un rassemblement autour de l'ethnie russe (Russes d'Ukraine par exemple), ou de la langue russe (qui exclurait de facto la Géorgie et l'Arménie)...

Cet ouvrage est finalement un merveilleux condensé de la projection politique de la Russie, tant par ses intellectuels que par ses aspirations géopolitiques, et offre une vision passionnante de la stratégie fédératrice de Poutine, à la fois à l'intérieur de ses frontières, mais aussi au-delà, dans l'ex. URSS, ou même au sein de l'Europe. A lire !
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Un petit livre paru en 2014.
Pour qui s'intéresse à l'histoire, à la géopolitique, à la Russie, le livre de Michel Eltchaninoff est toujours d'actualité. Comme Trump, comme notre omniprésident Jupiter, Wladimir Poutine construit sa politique sur des idées.
Sauf que ce ne sont pas celles des deux autres. Ce sont même des idées en opposition totale avec celles véhiculées par le libéralisme anglo-saxon mondialisé qui est désormais la doxa "TINA" censées réglementer un monde merveilleux dans la diversité , l'humanisme et Le Progrès. Poutine est vraiment le sale gosse que le Monde Occidental aime autant exécrer que les cinglés de DAesh.
Michel Eltchaninoff , fin connaisseur de la Russie, décrypte le parcours géopolitique de Poutine, qui , ancien officier du KGB, succéda à Eltsine avec une vision pro-occidentale de l'avenir de la Russie , pour ensuite obliquer vers une politique beaucoup plus centrée sur l'Asie , et disons le, beaucoup plus conservatrice, notamment sur le plan des moeurs (l'auteur pointe son obsession pathologique des "homos" qu'il relie aux vices typiquement occidentaux ).
Pour étayer tout cela quoi de mieux que de convoquer quelques philosophes russes oubliés : Nicolas Berdaïev, Ivan Ilyne,Vladimir Soloviev....des philosophes de la fin du 19e et du début du 20e plutôt réactionnaires, souvent émigrés...Car là est le paradoxe : l'héritier d'une idéologie universelle, le successeur du "petit père des peuples" , prône maintenant un conservatisme de bon aloi. de l'URSS communiste il a conservé la puissance omniprésente de l'état , la vision "forteresse assiégée " , l'omnipotence du complexe militaro-industriel, mais l'internationalisme n'est plus de mise, sauf à fédérer les moutons noirs du libéralisme OTAN-compatible sous la houlette du "grand-frère" russe : Iran, Syrie, Corée du Nord,Chine...
L'auteur montre bien que Poutine est loin d'être un inculte comme quelques diplomates ou journalistes occidentaux aimeraient le voir. Influencé , malgré lui ou pas, par des intellectuels conservateurs nostalgiques de la Russie tsariste , ses décisions politiques sont toujours à l'aune de la vision impérialiste et messianique qu'il attribue à la Russie.
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critiques presse (1)
LActualite
02 octobre 2015
Pour compren­dre ce que le président a en tête, l’essai de Michel Eltcha­ni­noff est particulièrement éclairant.
Lire la critique sur le site : LActualite
Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
Nous avons interrogé Alexandre Douguine sur les philosophes qui inspirent Poutine. D’après lui, plusieurs modèles idéologiques se superposent. “Tout d’abord, Poutine, avec son éducation soviétique et son expérience du KGB, est un homo sovieticus. Dans sa vision du monde, le monde capitaliste est un ennemi. Sur cette base il a ajouté une couche de nationalisme russe impérial et conservateur issu du mouvement des Gardes blancs de l’émigration, et notamment Ivan Ilyine, qui était opposé aux eurasistes. Mais Ilyine n’est pas un penseur original. Il n’a rien prédit. D’un point de vue philosophique, il est nul. D’ailleurs Poutine n’est pas anticommuniste comme l’était Ilyine. Bref, la promotion d’Ilyine n’a qu’un rôle technique, interne : c’est une pensée primitive pour des gens primitifs”, les serviteurs du pouvoir. Troisième niveau, que Douguine tire de sa fréquentation des ouvrages de Parvulesco et des projets européens de Jean Thiriart, “Poutine veut réaliser une union des royaumes chrétiens européens” sur un modèle prétendument proposé par le philosophe russe Vladimir Soloviev. Il s’agit d’une “utopie conservatrice” selon laquelle les anciens royaumes européens, retrouvant leur identité chrétienne, s’uniraient pour “lutter contre l’Antéchrist”, mais “sous le contrôle stratégique de la Russie”.

Selon Douguine, un quatrième niveau est plus essentiel. C’est l’eurasisme. En effet, “cette doctrine n’est pas une idéologie parmi d’autres. Elle hérite de la tradition slavophile, surtout des slavophiles de la deuxième génération comme Leontiev, Danilevski ou encore Dostoïevski. Mais les eurasistes sont plus cohérents que les slavophiles. Ils étudient la civilisation russe de manière plus logique et rationnelle. Surtout, l’eurasisme touche le nerf le plus profond de l’histoire russe. Il intègre ce qu’il y a de commun dans l’histoire blanche et rouge, monarchique et socialiste du pays”. Il réconcilie les différentes périodes de l’histoire du pays. “Aujourd’hui, l’eurasisme prend toute son actualité dans la confrontation grandissante entre l’Occident atlantiste et l’Eurasie”, selon Douguine. Poutine mêlerait tous ces ingrédients, sans oublier un “réalisme sur le plan international qui lui a par exemple permis d’élargir sa zone d’influence en s’emparant opportunément de la Crimée”. Sur le plan politique et stratégique, “Poutine entend construire un empire eurasien” contre l’influence américaine. “Avant trois ans, il s’emparera d’une partie de l’Ukraine, celle qui se trouve sur la rive droite du Dniepr.” Quant à l’Ukraine occidentale, qui gardera Kiev pour capitale, elle ne pourra “jamais incarner un État”. Il ne lui restera qu’à devenir “une zone folklorique de l’identité ukrainienne”, mais sans au cune indépendance politique.
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Dans son exaltation croissante de l'armée, accompagnée d'une augmentation de son budget, Vladimir Poutine, au début de son troisième mandat en 2012, s'appuie sur la victoire contre le nazisme pour attribuer à la Russie une sorte de supériorité morale dans les relations internationales. Dans son discours du 9 mai, il clame : "Nous avons un immense droit moral, celui de défendre nos positions de manière fondamentale et durable. Parce que c'est précisément notre pays qui a subi le gros de l'offensive nazie (...) et a offert la liberté aux peuples du monde entier. Personne ne soupçonnait encore que la rhétorique traditionnelle, qui oppose le soldat libérateur des peuples au "fasciste", selon la terminologie consacrée en URSS, allait réapparaître pour justifier l'intervention russe en Ukraine. Mais l'argument, lui, est déjà en place.
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Poutine, dans les biographies autorisées et dans ses entretiens, a valorisé l'image romantique de l'espion incorruptible et valeureux, et a voulu faire oublier les centaines de milliers de victime de la police politique sous Staline, puis l'impitoyable chasse aux dissidents et autres déviants, à laquelle il a certainement participé. Selon lui, le KGB-FSB est le corps d'élite de la patrie soviétique. Si les leaders politiques communistes sont corrompus, si leur action est entravée par l'idéologie, la police secrète, elle, est au courant du retard du bloc communiste et constitue le fer de lance de la renaissance du pays. Bref, l'idéal est une police politique au pouvoir, libérée de la tutelle du Parti. Il l'affirme clairement dès son arrivée à la tête de l’État : « Le KGB était une organisation idéologique, servant les intérêts d'un parti au pouvoir – le Parti communiste de l'Union soviétique. Maintenant, chez nous, Dieu soit loué, il n'y a plus de parti au pouvoir, plus d'idéologie communiste étatique. » Désormais le FSB peut accomplir sa mission les mains libres : « Défendre les intérêts de l’État. » Poutine vante d'ailleurs les qualités professionnelles que développe le métier d'espion : « Les compétences pour travailler avec les gens : savoir écouter, savoir entendre. » Cette faculté consistant à mettre en confiance son interlocuteur et à s'adapter à lui a souvent été relevée par ceux qui ont rencontrés Poutine. Lui-même ne se définissait-il pas, dans sa jeunesse, comme un « spécialiste en relations humaines » ?
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Poutine n'est pas, au fond de lui, un libéral. Saint-Pétersbourg n'est pas uniquement la capitale européenne de la Russie. C'est aussi la cité du pouvoir impérial et de l'autorité hiérarchique. Kant, pour Poutine, est surtout un mot de passe pour amadouer les dirigeants européens. La philosophie personnelle de l'homme Poutine, outre son attachement à la grandeur soviétique, ne vient ni de Paris ni de Berlin … mais du Japon. L'un des vecteurs de la popularité de Poutine en Russie mais aussi à l'étranger, est sa pratique du judo. Ancien champion de Saint-Pétersbourg, il a largement diffusé ses photos en kimono, où on le voit puissant, concentré, agile. En 2000, Poutine déclare que le judo « n'est pas seulement un sport, mais aussi […] une philosophie ». Il le répète en 2013 : « Le judo unit en soit des techniques de combat uniques et une philosophie originale et profonde » qui « éduque les meilleures qualités humaines ». Lesquelles ? Dans un entretien avec des journalistes japonais, il rappelle que le mot judo signifie « voie de la souplesse. […] C'est une philosophie qui préfère l'évolution à la révolution ».
[…]
Poutine agit ainsi dans les premières années de sa présidence. Il approche tous les partenaires possibles, à l'est comme à l'ouest. Il leur montre son respect et attend de voir leur réaction. La voie de la souplesse consiste donc d'abord à donner confiance à l'autre, à l'observer, à scruter sur quelle force il pourra s'appuyer pour le déséquilibrer.
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Selon le philosophe russe Ivan Ilyine (1873-1950), inspiration de Poutine, certaines "tribus" sont inaptes à devenir des Etats, et doivent demeurer sous le contrôle d'Etats voisins. Il cite les Flamands, les Wallons, les Croates, les Slovènes, les Slovaques, les Basques, les Catalans..Mais il pense aux peuples qui composaient l'empire russe et aux "petits frères" ukrainiens, caucasiens ou asiatiques.
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Vidéo de Michel Eltchaninoff
Ce 28 mars 2022, Les Rencontres Philosophiques de Monaco ont organisé une soirée de solidarité avec le peuple ukrainien et de soutien aux intellectuels, chercheurs et étudiants victimes de la guerre en Ukraine. Cette soirée était l'occasion pour les intervenants comme pour le public d'exprimer la profonde solidarité politique et morale avec le peuple ukrainien, de saluer son courage et de soutenir l'Ukraine dans l'épreuve qu'elle traverse actuellement.
Interventions de Abd al Malik, Dov Alfon, Charlotte Casiraghi, Barbara Cassin, Catherine Chalier, Hélène Cixous, Marc Crépon, Georges Didi-Huberman, Michel Eltchaninoff, Maria Galkina, Zoriana Haniak, Luba Jurgenson, Jean-Jacques Roche, Constantin Sigov et Raphael Zagury-Orly. Vous aussi pouvez faire un don sur philomonaco.com/ukraine #philomonaco
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