Est-ce que - si je vous dis "science-fiction" - vous visualisez des extra-terrestres, des combats interstellaires et des robots ? Oui ? Pourtant, la SF, ce n'est pas que ça ! Et n'en déplaise aux idées reçues, ce n'est pas non plus un genre "pour les garçons".
Dans cette vidéo, je vous propose de définir ensemble quelques sous-genres de la SF, de voir comment elle a s'est (parfois) éloignée des sciences dures pour introduire dans ses récits des sciences sociales (et des enjeux féministes !), mais aussi - et surtout - de vous présenter quelques lectures SF ado & YA mettant en scène des héroïnes !
Vers l'infini et au-delà ? Pourquoi pas. Mais aussi ici et maintenant !
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Sans doute qu'une bonne partie de mes problèmes vient du fait que j'ai du mal à regarder devant moi. Parce que j'ai laissé derrière beaucoup de gens que j'aimais. Beaucoup de moi-même, aussi.
Les livres sont des oeuvres d'art, ils sont reliés au monde. Même si on se perd à l'intérieur, ils finissent toujours par nous y ramener. (p135)
Cette histoire a de multiples débuts. Pour moi, elle commence en 2003: je suis marié, j’ai 31 ans et je regarde par la fenêtre le monde changer. Les voitures prennent des rondeurs de nuage comme pour circuler dans des tubes à air comprimé. Les costumes se cintrent à la taille, ils épousent la sveltesse capitalistique à la mode et le rêve d’un corps social dégraissé. Les téléphones se changent en ordinateurs, les ordinateurs en home cinéma, les films en jeux vidéo, les jeux vidéo en films, l’argent en abstraction, les licenciements en plans de sauvegarde de l’emploi. Le vingt et unième sera robotique, virtuel et plus sauvagement libéral encore que le vingtième, proclament les experts. Comme ça les excite – et quelle peur on sent derrière.
T'inquiète, papa, si je meurs j'irai au paradis. Même si t'y crois pas, maintenant tu sais que de l'autre côté du pont, il y aura une fille qui me ressemblera. Reconstituée par une machine qui me connaît encore mieux que je me connais, c'est ça ? Et qui sera donc encore plus moi que moi ? Ça devrait te rassurer.
Quand ils se sont mis à me traiter de débile, je n’ai pas pu leur donner tort : je devais l’être, puisque je ne trouvais jamais rien à leur répondre. Alors, le soir, je me réconfortais à grands shoots de Nutella. Du coup, j’enflais à vue d’oeil, comme pour leur présenter une cible plus facile à tteindre.
Elo c’est moi qui donne les cours ici. Alors voilà le programme d’aujourd’hui : tu m’attrapes ce joli couteau de cuisine, tu te tranches le petit doigt, tu chantes "Telephone" en boucle, et on voit s’il se recolle
Élo s’est jetée sur ma belle-mère comme une Éthiopienne sur un Mac Deluxe.
L'humanité va crever de ses conneries et la machine ne la sauvera pas. Pas parce qu'elle n'en a pas les pouvoirs. Mais parce qu'un truc qui pense tout et n'importe quoi à la fois est incapable de poursuivre une vision, avec ce que ça suppose de folie sublimée. Tout ce que pourra la machine, c'est nous administrer au mieux et nous offrir des cadeaux technologiques que nous emploierons à tort et à travers. Pas sûr que ça ajoute à l'espérance de vie de l'espèce.
(p.116)
J’ai tiré le bâillon pour que ma belle-mère puisse répondre. Au lieu de ça, elle s’est mise à hurler :
– Détache-moi ! Clémence ! Je te jure, je ne dirai rien à ton père !
Grotesque. Je me suis tournée vers Élodie, et lui ai adressé un sourire d’autant plus étincelant qu’on venait de me changer les bagues. Un sourire de titane.
Je ne suis pas le diable en personne, Monsieur. Seulement l'une de ses humbles servantes. Alors pas la peine de flipper.