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Citations de Alfred de Musset (1298)


Tout ce qui était n'est plus ; tout ce qui sera n'est pas encore. Ne cherchez pas ailleurs le secret de nos maux.
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Se railler de la gloire, de la religion, de l'amour, de tout au monde, est une grande consolation, pour ceux qui ne savent que faire ; ils se moquent par là d'eux-mêmes et se donnent raison tout en se faisant la leçon. Et puis, il est doux de se croire malheureux, lorsqu'on est que vide et ennuyé.
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L'andalouse

L'Avez-vous vu, dans Barcelone,
Une Andalouse au sein bruni ?
Pâle comme un beau soir d’automne !
C’est ma maîtresse, ma lionne !
La marquesa d’Amaëgui !

J’ai fait bien des chansons pour elle,
Je me suis battu bien souvent.
Bien souvent j’ai fait sentinelle,
Pour voir le coin de sa prunelle,
Quand son rideau tremblait au vent.

Elle est à moi, moi seul au monde.
Ses grands sourcils noirs sont à moi,
Son corps souple et sa jambe ronde,
Sa chevelure qui l’inonde,
Plus longue qu’un manteau de roi !

C’est à moi son beau corps qui penche
Quand elle dort dans son boudoir,
Et sa basquina sur sa hanche,
Son bras dans sa mitaine blanche,
Son pied dans son brodequin noir.

Vrai Dieu ! Lorsque son oeil pétille
Sous la frange de ses réseaux,
Rien que pour toucher sa mantille,
De par tous les saints de Castille,
On se ferait rompre les os.

Qu’elle est superbe en son désordre,
Quand elle tombe, les seins nus,
Qu’on la voit, béante, se tordre
Dans un baiser de rage, et mordre
En criant des mots inconnus !

Et qu’elle est folle dans sa joie,
Lorsqu’elle chante le matin,
Lorsqu’en tirant son bas de soie,
Elle fait, sur son flanc qui ploie,
Craquer son corset de satin !

Allons, mon page, en embuscades !
Allons ! la belle nuit d’été !
Je veux ce soir des sérénades
À faire damner les alcades
De Tolose au Guadalété.
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Qu'on en pense ce qu'on voudra ; il y a de tels hasards dans la vie que la raison de l'homme ne saurait s'expliquer. [p.277]
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Les poètes représentent l'amour comme les sculpteurs nous peignent la beauté, comme les musiciens créent la mélodie ; c'est-à-dire que, doués d'une organisation nerveuse et exquise, ils rassemblent avec discernement et ardeur les éléments les plus purs de la vie, les lignes les plus belles de la matière et les voix les plus harmonieuses de la nature. [p.54]
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Pour écrire l'histoire de sa vie, il faut d'abord avoir vécu (...).[p.13]
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Alfred de Musset
Début de la Nuit de Mai :

Poète, prends ton luth et me donne un baiser ;
La fleur de l'églantier sent ses bourgeons éclore,
Le printemps naît ce soir ; les vents vont s'embraser ;
Et la bergeronnette, en attendant l'aurore,
Aux premiers buissons verts commence à se poser.
Poète, prends ton luth, et me donne un baiser.
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CAMILLE
Connaissez-vous le cœur des femmes, Perdican ? Êtes-vous sûr de leur inconstance, et savez-vous si elles changent réellement de pensée en changeant quelquefois de langage ? Il y en a qui disent que non. Sans doute, il nous faut souvent jouer un rôle, souvent mentir; vous voyez que je suis franche; mais êtes-vous sûr que tout mente dans une femme, lorsque sa langue ment? Avez-vous bien réfléchi à la nature de cet être faible et violent, à la rigueur avec laquelle on le juge, aux principes qu'on lui impose ? Et qui sait si, forcée à tromper par le monde, la tête de ce petit être sans cervelle ne peut pas y prendre plaisir, et mentir quelquefois par passe-temps, par folie, comme elle ment par nécessité ?
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PIERRE - Vous qui savez aimer, vous devriez savoir haïr.
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MAÎTRE BRIDAINE
Si vous n'y comprenez rien, monseigneur, il est probable que votre nièce est dans le même cas.
LE BARON
Raison de plus; ne voulez-vous pas qu'une femme admire ce qu'elle comprend ? D'où sortez-vous, Bridaine ? Voilà un raisonnement qui fait pitié.
MAÎTRE BRIDAINE
Je connais peu les femmes; mais il me semble qu'il est difficile qu'on admire ce qu'on ne comprend pas.
LE BARON
Je les connais, Bridaine; je connais ces êtres charmants et indéfinissables. Soyez persuadé qu'elles aiment à avoir de la poudre dans les yeux, et que plus on leur en jette, plus elles les écarquillent, afin d'en gober davantage.
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C’est alors que les bals, plus joyeux et plus rares,
Prolongent plus longtemps leurs dernières fanfares ;
À ce bruit qui nous quitte, on court avec ardeur ;
La valseuse se livre avec plus de langueur :
Les yeux sont plus hardis, les lèvres moins avares,
La lassitude enivre, et l’amour vient au cœur.
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«  Quelquefois, il y a des sympathies si réelles que, se rencontrant pour la première fois, on semble se retrouver » .
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Je ne vous aime pas, Marianne ; c'était Coelio qui vous aimait.
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Mais quel bien fait le bruit, et qu’importe la gloire ?
Est-on plus ou moins mort quand on est embaumé ?
Qu’importe un écolier, sachant trois mots d’histoire,
Qui tire son bonnet devant une écritoire,
Ou salue en passant un marbre inanimé ?
Être admiré n’est rien ; l’affaire est d’être aimé.
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Le Marquis – À quoi pensez-vous donc, madame ?
La Comtesse – À ce pou-de-soie rose. Vous ne l’aimez-pas ?
Le Marquis – Non, j’aime mieux ce taffetas feuille-morte.
La Comtesse – C’est une étoffe trop âgée.
Le Marquis – Elle m’a paru toute neuve.
La Comtesse – Laissez donc ! Il y a de ces choses qui sont toujours de l’an passé.
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Regarde comme cette nuit est pure ! Comme ce vent soulève sur tes épaules cette gaze avare qui les entoure ! Prête l'oreille ; c'est la voix de la nuit ; c'est le chant de l'oiseau qui invite au bonheur. Derrière cette roche élevée, nul regard ne peut nous découvrir. Tout dort, excepté ce qui s'aime. Laisse ma main écarter ce voile, et mes deux bras le remplacer.
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LES MARRONS DU FEU
PROLOGUE
Ms et messieurs, c’est une comédie,
Laquelle, en vérité, ne dure pas longtemps ;
Seulement que nul bruit, nulle dame étourdie
Ne fasse aux beaux endroits tourner les assistants.
La pièce, à parler franc, est digne de Molière;
Qui le pourrait nier ? Mon groom et ma portière,
Qui l’ont lue en entier, en ont été contents.

Le sujet vous plaira, seigneurs, si Dieu nous aide;
Deux beaux fils sont rivaux d'amour.
La signora Doit être jeune et belle, et si l'actrice est laide,
Veuillez bien l’excuser. — Or, il arrivera
Que les deux cavaliers, grands teneurs de rancune,
Vont ferrailler d’abord. — N'en ayez peur aucune;
Nous savons nous tuer, personne n’en mourra.

Mais ce que cette affaire amènera de suites,
C'est ce que vous saurez, si vous ne sifflez pas.
N’allez pas nous jeter surtout de pommes cuites
Pour mettre nos rideaux ct nos quinquets à bas.
Nous avons pour le mieux repeint les galeries. —
Surtout considérez, illustres seigneuries,
Comme l’auteur est jeune, et c’est son premier pas.
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Ce livre est toute ma jeunesse;
Je l’ai fait sans presque y songer.
Il y paraît, je le confesse,
Et j'aurais pu le corriger.

Mais quand l’homme change sans cesse,
Au passé pourquoi rien changer ?
Va-t'en, pauvre oiseau passager;
Que Dieu te mène à ton adresse!

Qui que tu sois, qui me liras,
Lis-en le plus que tu pourras,
Et ne me condamne qu’en somme.
Mes premiers vers sont d’un enfant,
Les seconds d’un adolescent,
Les derniers à peine d’un homme.
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Eh bien ! ni le travail ni l'étude n'ont pu te guérir, mon ami. Oublie et apprends, voilà ta devise.
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Il connaissait ma vie, et mes désordres lui avaient donné plus d'une fois des motifs de plainte ou de réprimande. Je ne le voyais guère qu'il ne me parlât de mon avenir, de ma jeunesse et de mes folies. Ses conseils m'avaient souvent arraché à ma mauvaise destinée, et ils étaient d'une grande force, car sa vie avait été, d'un bout à l'autre, un modèle de vertu, de calme et de bonté. Je m'attendais qu'avant de mourir il avait souhaité de me voir pour tenter une fois encore de me détourner de la voie où j'étais engagé ; mais la mort était venue trop vite ; il avait tout à coup senti qu'il n'avait plus qu'un mot à dire, et il avait dit qu'il m'aimait.
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