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Critiques de Alison Goodman (546)
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Lady Helen, tome 1 : Le club des mauvais jo..

Romantisme à la sauce Régence et fantastique démoniaque sont habituellement des genres assez antinomiques, si bien que peu d’auteurs s’y sont tentés. N’est entré dans ce club très fermé, à ma connaissance, que Seth Grahame-Smith et son « Orgueil et préjugés et zombies », mais il commençait à se sentir un peu seul. Heureusement, Alison Goodman est arrivée avec son très réussi « Club des mauvais jours », qui a été un vrai coup de cœur.



En ce mois d’avril 1812, à Londres, lady Helen Wrexhall se prépare pour le bal où elle sera présentée à la reine Charlotte. Faire son entrée dans le monde est un moment important pour toute jeune fille fortunée comme elle, puisqu’elle est censée attirer des prétendants pour se marier, mais pour Lady Helen, réussir cette étape possède un enjeu supplémentaire : faire oublier qu’elle est la fille de lady Catherine, une espionne qui a trahi jadis la Couronne… Ce qui est difficile pour cette jeune fille à la vive curiosité et à la vigueur physique qui la poussent parfois à ne pas rester en place, au dam de sa tante et de son oncle qui les ont recueillis, son frère Andrew et elle, à la disparition de leurs parents (ce que ledit oncle ne manque jamais de lui faire oublier). Et ce qui sera encore plus difficile quand elle fera la connaissance de lord Carlston, un duc à la réputation sulfureuse, qui lui apprendra qu’elle est une Vigilante, c’est-à-dire une personne dotée de pouvoirs extraordinaires destinée à lutter au sein du Club des mauvais jours (une organisation secrète gouvernementale dont fait partie lord Carlston) contre les Abuseurs, des démons se nourrissant, grâce à leur trompe (particulièrement phallique), de l’énergie et des sentiments des humains. Lady Helen sera donc face à un choix : dans quel monde entrer ? Celui du monde social, où les seuls dangers sont ceux du maintien de son rang et de sa respectabilité et de la recherche du meilleur parti à épouser, ou dans l’autre monde souterrain, sillonné par les Abuseurs, où le danger rôde, et dans lequel elle devra abandonner toute convenance sociale pour sauver le monde en compagnie de lord Carlston, cet aristocrate violent, malsain mais étrangement attirant (voilà pour la note romantique) ?



Ce premier tome constitue classiquement un épisode d’apprentissage, dans lequel lady Helen se révèle à elle-même et où le lecteur en apprend un peu plus sur les règles de ce monde parallèle. Alison Goodman réussit à créer un univers cohérent, faisant appel à des personnages historiques réels comme le prince régent, la reine Charlotte, Beau Brummell ou encore lord Byron, et qu’on prend plaisir à découvrir dans tous ses paradoxes, entre apparences convenables de la société de la Régence et violence brute de la lutte entre le bien (le club des mauvais jours) et le mal (les Abuseurs), même si on peine à savoir au final lequel des deux est le plus rude : on comprend bien à la lecture du tome qu’il était loin d’être évident pour une jeune fille de naviguer dans la société huppée du XIXe siècle, avec ses nombreux codes et pièges. Une seule erreur et le déshonneur n'était pas loin !



Mais le roman vaut pour ce personnage hors du commun – dans tous les sens du terme – qu’est lady Helen : fait rare, je me suis rapidement prise d’affection pour ce personnage sain, équilibré, intelligent, et nuancé. Moderne en ce qu’elle n’accepte pas de se soumettre aux diktats (patriarcaux entre autres) de son siècle. Mais qui fait face à un sacré dilemme : fermer les yeux sur les horreurs sous-jacentes menaçant le Monde (oui, rien que ça), ou embrasser son destin, avec les sacrifices exorbitants qui vont avec… Et elle y fait face de manière souvent fougueuse mais intelligente. J’ai souffert avec elle de cette déchirure qui lui est imposée, si bien que souvent j’avais, à mon corps défendant, presque envie qu’elle reste dans le rang, dans le monde « normal » afin qu’elle soit en sécurité, et à chaque choix dangereux je me sentais mal pour elle.



Un seul point m’a paru étrange, et qui n’est pas du fait d’Alison Goodman, mais des choix éditoriaux de Gallimard, qui ont fait paraître ce roman dans leur collection jeunesse, alors que bien des aspects de ce roman ne me semblent pas forcément adaptés pour des ados (le roman est conseillé à partir de 13 ans), notamment concernant les Abuseurs : ceux-ci sont décrits comme des êtres qui déploient, pour se nourrir, une trompe qualifiée d’obscène, à l’instar de leur manière d’obtenir l’énergie (souvent sexuelle) des humains. Je n’ai pas eu l’impression de lire un roman pour jeunes adolescents, bien au contraire ! L’insistance sur les Abuseurs et leurs manières d’opérer m’ont d’ailleurs suggéré qu’ils seraient une métaphore, probablement de la perte de son innocence de jeune fille (peut-être vais-je un peu loin, ce sera à vérifier dans les prochains tomes que je ne vais pas tarder à me procurer).

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Lady Helen, tome 3 : L'ombre des mauvais jo..

Un dernier tome qui clôt parfaitement cette trilogie ! Le seul reproche que je pourrais émettre c'est que la première moitié est un peu longue et il ne se passe pas grand chose. Ils piétinent et ne progressent pas dans leur quête d'informations sur le pouvoir du Vigilant Suprême. Heureusement la suite est très bien rythmée et on ne s'ennuie plus un instant ! Entre retournements de situation et trahisons , Lady Helen et Lord Carlson sont bien éprouvés, d'autant plus qu'ils luttent en plus de tout ça, contre leurs sentiments.

Une trilogie bien addictive, captivante, avec une magie originale, dans le contexte de la régence anglaise, où les jupons côtoies les démons. A lire pour les fans du genre :)

Challenge Mauvais genres 2020

Challenge séries 2020

Challenge auteures SFFF

Challenge pavés 2020
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Lady Helen, tome 2 : Le pacte des mauvais j..

Ce tome deux répond parfaitement à l'attente générée par le tome précédent. Aucune déception possible. On retrouve lady Helen là où l'avait laissée le premier roman. Entre son entrainement de Vigilante, son engagement dans le club des mauvais jours et son attirance pour Lord Carston, elle a fort à faire, et le retour de Selburn n'est pas là pour l'aider.

Fort d'aventures et sans le moindre temps mort, on ne peut lâcher le roman.

Quant à la fin, elle promet un tome 3 explosif. J'ai hâte.
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Lady Helen, tome 1 : Le club des mauvais jo..

Que dire... J'ai adoré.

Helen, jeune femme attend sa présentation à la reine avec appréhension. Elle bascule alors dans un monde dangereux pour lequel elle est une pièce maitresse. Elle s'interroge sur son devenir et le choix qu'elle doit faire.

Lady Helen est très attachante, car en plus de basculer dans un monde secret et étrange, elle doit faire face comme elle peut à son entrée dans le grand monde qui lui impose de tenir son rang. Quant aux autres personnages, difficile de faire la fine bouche : lord Carlston est ténébreux à souhait, Selburn fait un prétendant tout à fait honorable et Darby devient une précieuse confidente.

Entre le surnaturel, les mondanités et un humour toujours bienvenu, le roman est une excellente surprise. J'ai hâte de lire la suite.
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Lady Helen, tome 1 : Le club des mauvais jo..

J’ai beaucoup aimé ce roman qui est à la fois réaliste et imaginaire. Réaliste car l’auteur a beaucoup étudié la Régence, ses codes et ses mœurs très stricts et imaginaire car elle nous plonge dans un univers de démons qui, biens installés dans la société, se repaissent des proies qu’ils peuvent trouver.

On fait la connaissance d’une jeune héritière, Lady Helen, en âge de se marier. Orpheline, elle vit sous le toit d’un oncle austère et tyrannique, heureusement elle a sa tante un peu plus sympathique à ses côtés mais guidée par une idée fixe : marier au mieux et au plus vite sa nièce. Une grande partie du roman montre d’ailleurs comment la tante essaie de dégoter pour Lady Helen le parti le plus avantageux, à coup de promenades, de soirées et de rencontres dûment chaperonnées. Lady Helen se prête plus ou moins docilement à ces conventions car elle a hâte de quitter la maison de son oncle même si, au fond, elle n’est pas pressée de se retrouver sous l’autorité d’un mari. Elle étouffe sous le poids de cette société d’ailleurs, depuis quelque temps, elle se sent envahie par une énergie peu en accord avec ce qu’on attend d’elle.

Et puis son monde conventionnel est fortement ébranlé avec la disparition d’une bonne de la maison, et le retour de Lord Carlston qui traîne derrière lui une réputation épouvantable, entachée par la mort étrange de sa femme. Ce lord Carlston s’intéresse de près à Lady Helen car cette énergie qui l’habite cache des dons qui lui permettent de repérer et d’attaquer des démons infiltrés dans toutes les couches de la société. Entre obligations mondaines et apprentissages de la meilleure manière de tuer les démons, il ne va pas être facile pour Helen d’agir sans être découverte et de risquer un scandale.

J’ai pris donc beaucoup de plaisir à lire ce roman qui n’est que le premier d’une trilogie. Le rythme est lent pour permettre à l’auteure de décrire en détails la période historique (la Régence) et ce monde de démons, très varié, car comme l’apprend Lady Helen, il existe toute une série de démons : les plus « innocents » se contentant de se repaître de la présence des hommes, d’autres plus dangereux qui tuent. Il faut attendre les trois quarts du roman pour que l’action se précipite : Lady Helen découvre au cours du bal donné en son honneur chez son oncle qu’il y a un démon prêt à tout pour lui voler le médaillon magique de sa mère. S’ensuit un combat qui ne laisse personne indemne à commencer par le lecteur qui s’aperçoit que s’il veut connaître la suite, il devra lire les deux tomes suivants ! Les personnages sont à la hauteur de l’histoire : une jeune fille volontaire et courageuse, un lord sombre et énigmatique, une jeune bonne (celle de Helen) loyale, etc. J’attends avec impatience de les retrouver et de voir si leur caractère évolue. Un coup de cœur pour moi !





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Lady Helen, tome 3 : L'ombre des mauvais jo..

Dans ce tome 3, on retrouve Helen, qui n'est plus une débutante mais bel et bien formée à son statut de Vigilante et en voie de débusquer l'Abuseur Suprême. On la trouve aussi fiancée à Selburn, personnage qui m'a semblé bien manipulateur tout au long de ce tome 3 et encore plus irritant que dans le tome 2. Entre sa mission de Vigilante et ses fonctions de future mariée, duchesse de surcroît, Helen tente de concilier l'impossible.



Alison Goodman continue à nous présenter son monde, tout en le rendant très technique même si cela se lit plutôt bien. On découvre un à un les réponses aux différentes questions que l'on pouvait avoir, qu'elles nous conviennent ou non. Cela donne lieu à beaucoup de rebondissements et son lot de trahisons qui surprend le lecteur dans le bon sens.

Côté Régence, on est toujours bien immergé dans cette bonne société. Après Londres et Brigton, on met le cap sur une autre station balnéaire bien connue de l'époque : Bath. Lower Rooms, Upper Rooms, Buvette... L'autrice nous prend par la main et nous emmène dans ces lieux si célèbres. Elle a continué à bien se documenter, nous offrant ainsi un contenu très fourni sur les habitudes sociales de l'époque telles que les coutumes de Noël ou de l'Epiphanie, le déroulé d'un mariage anglican, etc. On sent donc ici le poids des convenances qui est une pression supplémentaire pour lady Helen et la tâche qu'elle tente d'effectuer et c'est ce qui fait le charme de ce roman au parfum féministe.



L'action est sensiblement identique aux premiers tomes. Elle a eu du mal a démarré au début de cet opus, plutôt focalisée sur le contexte Régence, le mariage. On commence vraiment à rentrer dans le vif du sujet qu'à partir du deuxième tiers et à partir de là, page-turner à l'horizon. Les pages se tournent, les chapitres se succèdent, le contenu est plein de révélations et de trahisons. Le duo Carlston-Lady Helen nous fait vivre également de belles montagnes russes émotionnelles. Je n'aime pas particulièrement les triangles amoureux mais il faut reconnaître qu'Alison Goodman a bien su mener celui-ci.

Le tout nous emmène donc à une fin peut-être convenue mais au moins qui répond à toutes nos attentes.



Une formidable série !
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Lady Helen, tome 2 : Le pacte des mauvais j..

Avec ce deuxième tome, on rentre vraiment dans l’action. Le club des mauvais jours est aussi source de dissension en son sein. La hiérarchie vient de changer, des caractères rancuniers s’y font jour, l’harmonie s’en ressent.

Helen et Carlston continue à s’entraîner pour former la jeune femme a son rôle de Vigilante. Sa femme de chambre Darby se prépare elle aussi à son rôle de Terrène. Cette fois ci l’histoire tourne autour d’un mystérieux artefact, un livre qui aurait un grand pouvoir pour les deux parties : Vigilants et Abuseurs.

Tout est mis en œuvre pour le retrouver dans la ville de Brighton. L’histoire est aussi prétexte à nous raconter la ville, station balnéaire de l’époque mise au goût de la bonne société grâce au prince de Galles qui y a ses habitudes.

Entre soirées dansantes, réunions, concerts et bains de mers tous ces braves gens de l’aristocratie s’y retrouvent dans la même ambiance qu’à Londres, entre papotage et cancans, et surtout recherche de scandales à se mettre sous la dent.

Le côté fantastique donne un côté attrayant à ce roman qui pourrait paraître fade sinon. La romance a son juste milieu avec l’action mise en jeu entre les deux factions. De nouveaux personnages apparaissent.

L’auteure le signale à la fin de son ouvrage, elle a calqué sa romance sur des personnages et des faits réels. Ce qui a son charme vu la tournure des évènements.

Dommage par contre, il y a pas mal de longueurs dans les descriptions mais surtout beaucoup de retour sur évènements et paroles qui alourdissent le livre. Sinon j’attends avec impatience de connaître l’épilogue de l’histoire. Les scènes d’action sont palpitantes et bien imagées.

A très bientôt avec le tome 3.
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Eona et le collier des dieux

Après avoir totalement adhéré à l’univers d’« Eon et le douzième dragon », je me suis commandé la suite sans plus attendre… Hélas, le début de ce second tome s’est avéré long à mettre en place… Sur les 760 pages, j’ai souffert de longueurs durant presque un tiers du roman, ce que je trouve beaucoup ! Tout d’abord, j’ai été déçue qu’Eona ne soit plus infirme : c’était un handicap original qui changeait des récits habituels. Cela faisait d’elle une femme douée, forte et intelligente, mais avec ses faiblesses… Dans de tome, j’ai eu la regrettable impression qu’elle était presque invincible ! Seul son cœur lui a joué des tours… Heureusement, j’ai beaucoup aimé l’évolution de son caractère au fil des pages : ses sentiments la déroutent, lui font prendre des décisions délicates et souvent regrettées et l’amènent à revoir son jugement sur certaines choses. C’est une héroïne manipulée, menteuse et indécise qui s’éveille au fil des pages ! La tête remplie d’états d’âme, la pauvre Eona devra faire des choix difficiles sur lesquels elle ne pourra jamais revenir… J’en ignore la raison toutefois, je dois avouer que j’ai eu moins d’empathie pour elle par rapport au premier opus…



Après ce début difficile, l’intrigue devient passionnante lorsque l’on retrouve Ido, un protagoniste que j’adorais et dont je suis toujours aussi fan. Cet homme est tout simplement génial ! Mauvais, mystérieux, manipulateur, séducteur, puissant et avide de pouvoir ! Il en impose toujours autant. J’ai adoré son petit jeu avec Eona et, malgré ses actes, il reste mon personnage favori de la saga. D’ailleurs, mes passages favoris comme la chambre du bateau ou la plage le mettent toujours en scène. Sans lui, je n’aurais pas autant accroché à cette série. Dela, la Contraire, m’a également plu. C’est un personnage touchant et bien travaillé qui s’avérera être un pilier pour Eona. Il en va de même pour Kygo qui, même s’il a sa vision du pouvoir, est touchant. Sethon est un antagoniste mauvais qui vaut le détour. Les scènes de torture qu’il effectue m’ont fait froid dans le dos… Les autres personnages sont intéressants, cependant ils ne m’ont pas nécessairement marquée.



Ce second tome est, à mes yeux, moins bon que son prédécesseur à cause de ses longueurs. C’est dommage, car je me suis régalée avec les deux tiers du livre, en particulier avec les cent dernières pages où tout se bouscule. Je ne pouvais plus m’arrêter tellement j’étais tenue en haleine ! Ainsi, je trouve regrettable que l’action ne soit pas très bien dosée, car l’auteure a vraiment une belle plume et sait captiver son lecteur. Malgré quelques points négatifs, cela reste une très bonne duologie remplie d’aventure, de magie et de sentiments. Une belle épopée fantastique ! Je vous la recommande chaudement et remercie de nouveau Mikasa sans qui je n’aurais jamais découvert Eona ou Sire Ido…


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Lady Helen, tome 2 : Le pacte des mauvais j..

Deux mois après le bal d’entrée dans le monde qui a changé sa vie, mais pas comme on pourrait s’y attendre, celui-ci ayant été un désastre et précipité Lady Helen dans sa vie de Vigilante alors qu’elle pensait s’en extraire, celle-ci se retrouve dans la station balnéaire de Brighton sous le chaperonnage de Lady Margaret Hammond et de son frère. Du fait de sa nouvelle vie, Lady Helen ne va pas profiter de la saison et de ses bals, mais s’entraîner, physiquement comme mentalement, pour acquérir les compétences indispensables d’une Vigilante émérite. Le tout sous l’œil exigeant de Lord Carlston, dont le caractère ombrageux semble devenir de plus en plus difficile – n’aurait-il pas réveillé trop d’âmes ? –, mais aussi sous celui du duc de Selburn, toujours décidé à s’imposer dans sa vie malgré les nombreux refus qu’elle lui oppose. Écartelée entre les deux hommes, Lady Helen se retrouve en outre sommée par Ignatious Pike, le ministre de l’Intérieur à la tête du Club des mauvais jours, d’une mission spéciale qui remettra peut-être en cause toutes croyances et ses allégeances…



C’est avec grand plaisir que j’ai retrouvé Lady Helen Wrexhall dans le second volume de ses aventures, m’étant attachée à ce personnage digne des romans de Jane Austen et étant curieuse de savoir ce qui l’attendait après avoir été bannie de Londres et de sa famille par son oncle. Le premier tome ayant été celui de l’exposition de l’intrigue, forcément celui-ci allait faire face à un peu plus d’action (verrait-on enfin l’Abuseur suprême ? Ou du moins en saurait-on plus sur celui-ci ?). Et de ce point de vue, je n’ai pas été déçue car les rebondissements sont bien construits quand ils sont présents (c’est-à-dire au début et à la fin du roman, quand on surmonte le creux en milieu de roman), les manigances politiques plus présentes. On en apprend plus sur les mystères concernant Lord Carlston et on assiste à l’entraînement et à la mutation de Lady Helen, qui prend progressivement sa place, étant appelée à être, comme son destin semblait l’indiquer, une Vigilante suprême.



Pourtant, arrivée au milieu du tome, j’ai eu peur de moins aimer la saga (et je suis rassurée de lire certains billets qui sont également mitigés sur ce tome) car elle ramollit quelque peu, en raison notamment d’une recherche qui prend du temps – les personnages allant dans des directions différentes et se contrecarrant les uns les autres –, mais surtout des interrogations perpétuelles de Lady Helen : celle-ci m’a semblé moins rebelle face aux conventions sociales, plus écartelée que ce qu’elle avait été dans le premier tome entre le monde qu’elle laisse, et celui dans lequel elle se trouve plongée sans que cela ait résulté d’un vrai choix (j’ai choisi finalement d’être bienveillante à son égard car l’action étant concentrée sur six mois, en se mettant à sa place je me suis rendue compte qu’elle avait beaucoup d’éléments et de changements à avaler, sans avoir le droit de flancher). D’autant plus qu’elle est perpétuellement ramenée à sa condition de femme qui semble être une circonstance encore plus aggravante dans le Club des mauvais jours que dans la société (puisque la majorité des membres du Club semblent penser qu’en tant que femme, elle devrait être un déversoir à ondes maléfiques pour alléger son mentor…).

En outre, autre point faible : certains personnages qui ne m’ont pas paru indispensables. Je n’ai ainsi pas vraiment été convaincue par le personnage de Délia, certes pratique pour expliquer à nouveau le principe du Club des mauvais jours, mais qui devient par la suite un peu inconsistant. J’ai été assez irritée aussi par le personnage de Lady Margaret et son injustice perpétuelle à l’égard de Lady Helen, motivé principalement par la jalousie et le dépit amoureux, mais dont le rôle m’a par ailleurs un peu échappé.

Mais heureusement, une fois que l’intrigue se dénoue, la passion des débuts a fait son retour car l’action s’accélère, et Lady Helen reprend le dessus. J’ai hâte de voir ce que cela va donner dans le troisième (et dernier… ☹) tome !

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Lady Helen, tome 1 : Le club des mauvais jo..

Lady Helen a 18 ans. Nés dans l’aristocratie britannique elle et son frère Andrew sont orphelins et élevés par leurs oncle et tante dans l’amour et la rigueur. En cette année 1812, pendant la régence de la Reine Charlotte, Lady Helen se prépare à faire son entrée dans le monde, et faire oublier le déshonneur qui pèse sur ses parents.



Intelligente, curieuse, d’un physique agréable Lady Helen a tout pour séduire et remplir le rôle que lui impose la société : trouver un mari et tenir sa maison. Mais Lady Helen a aussi conscience de sa capacité à lire à livre ouvert les émotions et les sentiments des gens sur leur visage. Puis elle se découvre d’autres dons étranges : serait-elle capable de prescience ? Quelle est cette lumière autour des gens ? Mais l’époque est trouble. Une de ses amies tombe dans la disgrâce et est témoin d’un crime étrange, une de ses domestiques disparaît subitement. Enfin il y a le retour à Londres de Lord Carlston, mystérieux et puissant, qui pourrait faire basculer le monde de Lady Helen. Entre sa vie privilégiée et l’aventure elle va devoir choisir.



Ce premier tome des aventures de Lady Helen est vraiment un tome d’introduction. On découvre l’univers du début du 19e s. dans la grande aristocratie britannique. Lady Helen est une jeune femme de son époque, de son rang. Elle a été élevée dans un objectif précis et elle est sur le point de l’atteindre. Elle a pleinement conscience du poids de sa lignée, des règles et codes de la société, du respect dû aux ainés. Sans être féministe ni rebelle, elle a besoin de liberté et soif de savoir. Avec Lord Carlston elle va prendre conscience de ce qu’elle est vraiment, de son vrai rôle dans la société.



L’écriture est fluide, le style classique pour ce roman jeune public qui est aussi roman d’aventures et d’amour et qui décrit parfaitement le cadre historique dans lequel les personnages évoluent. On sent qu’Alison Goodman a travaillé son sujet.



L’histoire juxtapose le classicisme de Jane Austen et l’univers mystérieux et paranormal d’Edgar Alan Poe. Il y a un bon équilibre entre récit sociétal, historique et univers de la fantasy, le tout saupoudré d’une fine pellicule de romantisme et de mystère. La progression dramaturgique est bien dosée. On entre rapidement dans le sujet tout en avançant graduellement dans l’évolution de l’histoire et des personnages. La parfaite osmose entre les deux et le travail de fond sur la trame historique rendent le récit fluide et crédible : Lady Helen est tiraillée entre la vie dont elle a toujours rêvé et les responsabilités dont elle se découvre porteuse, à savoir ni plus ni moins que de sauver le monde.



Une belle réussite avec ce premier tome qui, malgré ses plus de 600 pages, se lit très vite et qui donne grande envie de découvrir la suite des aventures de cette héroïne très attachante.

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Lady Helen, tome 2 : Le pacte des mauvais j..

Un pavé incroyable, avec un rythme haletant. Les chapitres sont bourrés d'action, le tout avec un mécanisme de course contre la montre, si bien qu'on a une lecture haletante. Un chapitre appelle un autre, devenant ainsi un véritable page turner sur la fin tandis qu'on trépigne d'impatience à l'idée de connaître le dénouement. Et quel dénouement! Si un chapitre appelle un autre, un tome appelle l'autre. Impossible de rester sur cette fin, je vais enchaîner direct sur le tome 3.



Mais parlons de ce tome-ci de prime abord. Dans le Pacte des Mauvais Jours, lady Helen s'est réfugiée chez lady Margaret et continue sa formation de Vigilante. A sa formation se mêle beaucoup de secrets, d'intrigues, de trahisons. Un vraie baptême du feu pour cette novice qui apprend vite et d'emblée ce que sera son monde désormais... Côté formation, qui était un peu ce que j'attendais dans le tome 1, je la trouve plutôt bien traitée. Elle apparaît ici et là, sans être ni trop présente ni parfaitement oubliée.

Notre jeune lady doit de surcroît se dépatouiller avec tout un petit monde : supporter Lady Margaret et sa jalousie, aider de son mieux son amie Délia déchue, secourir Carlston en proie de plus en plus à la folie, s'échapper courtoisement d'un prétendant un peu trop insistant (qu'est-ce qu'il m'énerve...) lutter contre les intrigues venant du ministère de l'Intérieur, des Abuseurs ou encore de Lowry, l'ex-Terrène sadique. Tout un programme! A cela s'ajoute la condition féminine de l'époque qui n'est pas sans lui poser un certain nombre de déconvenues. L'autrice en profite pour insuffler un brin de féminisme qui fait du bien!

On en apprend plus sur l'Abuseur Suprême et sur la Trinitas. Mais toujours encore beaucoup de mystères sur ses pouvoirs. Alison Goodman nous garde en haleine pour nous révéler ses petites surprises dans le tome 3.

Surtout, surtout... ses relations avec Carlston s'intensifient. Des relations qui sont de vraies montagnes russes et qui promettent de l'être tout autant dans le tome 3! C'est simple, sitôt une scène finie entre eux, on soupire et on trépigne après la prochaine.



L'immersion dans le monde de la Régence est toujours aussi bien réussie. Je ne me souvenais pas que c'était aussi sombre. Ca l'est. L'autrice nous emmène dans les bas-fonds, les quartiers mal famés, auprès de personnages sinistres à nous faire vomir. Tandis qu'au chapitre suivant on les retrouve se baladant le long de la Tamise, dans un jardin ou encore s'inscrivant dans un registre du lieu à la mode de l'époque. L'autrice nous informe qu'elle s'est bien documentée, allant jusqu'à faire des recherches sur l'argot de l'époque, je la crois volontiers.

L'immersion est tout aussi réussi dans le monde des Vigilants, toujours aussi original avec ses artefacts alchimiques, la destinée de nos deux héros et des Abuseurs malsains au possible qui nous donnent la nausée, Fantasy jeunesse peut-être mais Dark fantasy tout de même!



Toujours aussi original, ce tome 2 me paraît tout aussi réussi voire encore mieux que le tome 1. Allez, hop, le tome 3!
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Lady Helen, tome 1 : Le club des mauvais jo..

Londres, 1812.

Lady Helen Wrexhall, une jeune aristocrate, s'apprête à entrer dans le monde et à être présentée à la Reine à l'occasion du traditionnel bal des jeunes héritières. Depuis la disparition de sa mère, Helen et son frère, Andrew, sont élevés par leur oncle et leur tante : Pennworth et Leonore. Alors que les festivités se préparent, l'apparition d'un personnage énigmatique, la disparition d'une domestique et la découverte de morts violentes ne laissent rien présager de bon.

C'est ainsi que Helen va faire la rencontre d'un certain Lord Carlston et de son club un peu particulier.

***



La lecture de "Lady Helen" nous emporte en Angleterre du début des années 1800, un contexte historique que j'apprécie particulièrement. Cependant, l'histoire ne s'arrête pas là car très vite l'histoire se tourne doucement vers de la fantasy avec l'apparition de personnages un peu particuliers.



Nous sommes en pleine Régence, une période transitoire dirigée par le Prince de Galles à la suite des problèmes de santé mentale de son père, le Roi Georges III. Cette période précède l'ère victorienne et connait de nombreux bouleversements. Les évènements majeurs qui ressortent bien du récit sont les guerres napoléoniennes qui ont laissées un goût amer à la monarchie anglaise de l'époque. Toute personne se ralliant à la France est considérée comme un traitre envers la Couronne.

C'est le cas des parents d'Helen, et plus précisément de sa mère, Catherine, morte en mer après avoir été traquée. Depuis le drame, Helen est sous l'aile de Leonore. Sa tante la couve et l'élève comme une jeune fille de son rang et essaie de la réhabiliter dans la bonne société car le souvenir de ses parents n'est pas à son avantage.



Une fois le contexte mis en place, on entre dans le vif du sujet. Les personnages sont fascinants. Après avoir fait la rencontre de Helen et de sa famille, l'auteur nous présente Lord Carston, qui tient un rôle central dans l'histoire.

Lord Carlston revient à Londres après de nombreuses années. Il avait quitté la capitale lors du décès douteux de son épouse et personne ne sait où il a vécu tout ce temps. Il est de retour juste au moment du bal des jeunes filles. Coïncidence ? En tout cas, depuis son retour, de drôles d'évènements ont lieu.

Des personnages aux pouvoirs et aux forces obscures apparaissent et de sombres créatures se mêlent à l'histoire. Lady Helen se retrouve alors au milieu de tout cela. Des liens vont se faire et des secrets dévoilés.



***



Je me suis laissée tenter par la belle couverture de ce livre repérée depuis un certain temps à la librairie. Il y a trois tomes en tout. Ils sont tous aussi beau. La qualité du dessin et la présentation de l'histoire en quatrième de couverture a été suffisante pour me convaincre.

Dans ce livre, il y a tout ce que j'aime : la période du 19ème siècle en Angleterre, la référence au monde aristocratique de l'époque et le côté intriguant de l'histoire. Un contexte à la Jane Austen avec de la fantasy en plus, que demander de mieux. J'ai vraiment adoré cette lecture. L'histoire est bien structurée afin que l'on ne s'y perde pas. Les personnages sont présentés successivement et simplement. Puis, au fur et à mesure, la fantasy prend sa place dans l'historique. On ne s'ennuie à aucun moment. J'ai trouvé vraiment génial le mélange des styles.

A poursuivre absolument et, bien sûr, je vous le recommande !
Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Lady Helen, tome 3 : L'ombre des mauvais jo..

Difficile d'exprimer à quel point j'étais impatiente de lire ce troisième tome. Et puis, quand il est sorti, je me suis obligée à attendre pour ne pas l'engloutir d'une traite. J'ai attendu au point de laisser sombrer un peu le livre dans les profondeur de ma pile à lire. Et aujourd'hui, je me suis enfin décidé à le lire.

L'attente était forte et le livre est à la hauteur. Il permet de finaliser tous les arcs narratifs lancés dans les précédents tomes.

C'est un vrai plaisir de retrouver les personnages de cette saga. Niveau intrigué, certains retournements de situation sont plutôt attendus et l'on se doute de l'identité de l'auteur suprême. Pourtant, on se laisse porter par l'histoire et l'ambiance soignée du roman.

Ce tome conclut la trilogie avec succès, mais la fin est suffisamment ouverte pour laisser la possibilité d'une suite.
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Lady Helen, tome 1 : Le club des mauvais jo..

Encore un livre pour lequel j'ai craqué pour la couverture!!!

Lorsque j'ai commencé ce livre, je me suis retrouvée plongée dans un univers de romance régence, robes à tournures et cérémonie de présentation à la Reine comprises... sympathique mais somme toute l'histoire de l'orpheline recueillie par un oncle et une tante bienveillants ou presque qui ne songent qu'à la marier et à préserver son honneur en attendant , bienséance et convenance, mariage d'intérêt plus que d'amour... bref, c'est un peu connu...

SAUF QUE! Autour de lady Helen, des personnes disparaissent, son amie de pensionnat est prise dans un scandale énorme et se retrouve au ban de la société, un cousin éloigné de la famille soupçonné du meurtre de sa femme réapparaît et des meurtres en série sanglants se produisent dans les bas-fond.... Alors là ça commence à m'intriguer sérieusement cette juxtaposition de polar à un Jane-Austen-like...

SAUF QUE des phénomènes inexpliqués se produisent autour de la jeune fille, son tempérament n'est pas celui d'une personne de son sexe et de son milieu, bon, d'aucun en fait parce que là elle fait flipper avec sa force et sa précision à toute épreuve , heureusement que c'est une gentille jeune fille de bonne famille...

Alors la découverte des sombres créatures qui peuplent notre monde à l'insu des simples mortels et du Club des Mauvais Jours qui espère sa complète allégeance ne sera pas sans conséquences pour la demoiselle. Son monde bien rangé va basculer, et malheureusement elle n'aura pas vraiment le choix entre mener la vie rangée d'épouse à laquelle elle s'est préparée toute sa vie ou combattre les forces du mal aux côtés de ceux de son espèce. La lutte entre ses deux possibilités est également matérialisée par l'attirance qu'elle éprouve pour deux hommes que tout oppose.

Ce livre a tous les éléments pour être un coup de cœur: intrigant, étonnant, bien écrit, plein d'humour, de l'action, de l'amour, du suspense... à voir si la suite de la trilogie se révèle à la hauteur de ce premier tome.

#ChallengeMauvaisGenre

#ChallengeSéries2019

#ChallengePavés2019

#ChallengeMultiDéfis2019 item 49 un roman avec une civilité dans le titre
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Eon et le douzième dragon

Voilà trop longtemps que je ne m'étais plongée dans mes lectures inavouables, la fantasy jeunesse et ses dragons, mondes magiques et fantastiques, héros balbutiants aux destins extraordinaires.

Promesse tenue pour Eon et le douzième dragon, avec lequel j'ai passé un très bon moment malgré quelques longueurs et incohérences.

Eon, alias Eona, s'apprête à vivre une journée décisive pour elle et son maître. Sera t'elle choisie comme apprentie du Dragon Rat ?

Au-delà de l'histoire, j'ai beaucoup aimé le petit combat féministe qui se cache dans ce roman dont j'ai hâte de lire la suite.
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Lady Helen, tome 3 : L'ombre des mauvais jo..

Suite et fin des aventures de lady Helen et des Vigilants. Après un tome 1 laborieux, un tome 2 époustouflant, ce tome 3 clôt magistralement cette trilogie et me satisfait pleinement (c’est assez rare pour être souligné). On reprend exactement là on l’on s’était arrêté précédemment avec l’enquête sur l’identité de l’Abuseur Suprême ainsi que la grande bataille finale. Cette saga est une savant mélange entre magie, Histoire et romance, un mélange qui peut sembler bizarre au départ mais qui fonctionne très bien. Une très belle découverte dont je n’ai pas vu les pages défiler. Je reprendrais bien ma dose d’Helen et de Carlston, et au vu des dernières pages, on peut peut-être espérer les retrouver dans d’autres aventures? Je croise les doigts.
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Lady Helen, tome 2 : Le pacte des mauvais j..

Suite aux événements du premier tome, Helen est chassé de chez son oncle. Elle trouve refuge dans la maison de Lord Carston à Brighton. Là bas elle va poursuivre sa formation de Vigilante tout en essayant de démasquer l’Abuseur Suprême.



Si le premier tome m’avait paru un peu long, cette suite est nettement plus satisfaisante. Malgré une première centaine de pages qui souffre des mêmes écueils que son prédécesseur, le reste du livre multiplie les aventures et les rebondissements, alternant entre magie, enquête et romance. L’apparition de nouveaux personnages donne un coup de pep’s à l’histoire, ce qui n’est pas désagréable. Mention spéciale à Sprat que j’espère revoir dans la suite. Pas le temps donc de s’ennuyer avec le Club des Mauvais Jours. Ce tome est un vrai régal et la révélation du dernier chapitre promet une conclusion haletante. Cette fois-ci j’ai vraiment hâte de connaître la suite et je vais me jeter sur le troisième tome dès sa parution en poche. Une saga que je compte bien achever très prochainement.
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Lady Helen, tome 1 : Le club des mauvais jo..

Que ça a été une lecture laborieuse. Si ça n'avait tenu qu'à moi j'aurais abandonnée au bout de 100 pages tant le début est long et ennuyeux. Finalement je m'en suis remise aux avis élogieux des autres Babeliotes et j'ai continué ma lecture. Il m'a cependant fallu près de 200 pages pour rejoindre l'enthousiasme générale. Le début est une longue suite de bals, de promenades et de descriptions de robes. Ça aurait mérité d'être un peu raccourci pour entrer plus vite dans le vif du sujet. Passé cette introduction, le roman démarre enfin et j'ai compris ce qui plaisait tant aux autres lecteurs: mystère et rebondissements sont au rendez-vous les 400 pages suivantes. Des pages que je n'ai pas vu défiler, j'ai adoré et je serais bien resté encore un peu dans cet univers. L'auteure réussit très bien à nous immerger dans l'Angleterre victorienne. J'ai hâte de me plonger dans le tome suivant pour en savoir un peu plus sur le mystérieux Lord Carlston et le Club des Mauvais Jours.
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Lady Helen, tome 1 : Le club des mauvais jo..

Un bijoux! Une tuerie!

Choisissez le terme qui vous conviendra le mieux!

Je viens de finir ma lecture et je suis encore sous le charme de cette histoire envoûtante.



J'attendais ce livre avec très grande impatience! Grande fan du précédent diptyque d'Alison Goodman: "Eon et le douzième dragon" et "Eona et le collier des Dieux" j'avais très hâte de découvrir une nouvelle oeuvre de l'auteure. Maintenant, je ne dirai plus que je suis fan d' "Eon", je suis clairement fan d'Alison Goodman! Waouh, mais quelle plume! Quel talent! Cette femme a un don pour la narration! Elle capte votre attention et ne vous lâche pas jusqu'au bout.



Un univers riche, recherché et pointu (tout comme "Eon"). Une perle de la littérature jeunesse, que je conseille également vivement aux adultes. L'auteure a mené habilement le croisement entre le roman historique et le fantastique.

Nous sommes en 1812 en Angleterre. La guerre a lieu avec la France et Napoléon. L'auteure a fait des recherches d'une précision démentielle! Et a ajouté à cela une touche de fantastique très peu commune.

Un sans fautes! Tout est parfait dans ce livre, l'écriture est sublime et avec un vocabulaire très riche. L'univers est hyper original et accrocheur. Les personnages sont attachants à souhait! Nous avons là des protagonistes avec un vrai caractère et une vraie réflexion.

On est projetés en 1812 aux côté de Lady Helen, on visualise parfaitement les lieux (on en prend d'ailleurs plein les yeux), on vit le début de ce 19ème siècle avec toutes les politesses et autres règles de bienséance que cela implique, la condition de la femme à cette époque est parfaitement retranscrite, on n'est pas sûre de savoir à qui faire confiance : on vit cet univers.

C'est une sacrée lecture plaisir mais c'est également une lecture d'apprentissage. Il y a une travail fou derrière cette oeuvre!



Que vous dire d'autre mis à part que c'est une valeur sûre? On retrouve tout à fait le style d'Alison Goodman,( et oui chers amis cette auteure a du style! ;-) ) On retrouve sa marque de fabrique qui a fait que j'ai tant aimé "Eon" et pourtant l'histoire est tellement différente!

Je finirai en conseillant très fortement ce livre à tout ceux qui ont aimé "La passe-miroir" de Christelle Dabos et qui on du mal à retrouver une lecture de ce niveau depuis. "Lady Helen Le club des mauvais jours" est du niveau! Clairement. Il est dans la même veine mais tout en étant unique.

Ce n'est pas un livre qui se dévore, c'est un livre qui se déguste!

Une vraie, belle création ;-) ! Et donc, un gros coup de coeur!
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Lady Helen, tome 3 : L'ombre des mauvais jo..

Ainsi s'achève mon voyage auprès du Club des mauvais jours… c'est le coeur lourd que je referme ce dernier tome qui clôture avec succès cette trilogie.



Dès le début, nous retrouvons l'ambiance du premier tome, en effet, Helen doit commencer les préparatifs de son mariage avec le Duc de Selburn. L'auteure ne lésine pas sur les descriptions de la haute société, les robes, parures, l'immense demeure du Duc, et de tant d'autres endroits. Tante Léonore et Andrew ne tarderont pas à rejoindre Helen à l'annonce du mariage, ce qui va compliquer les recherches qu'elle entreprend pour retrouver l'Abuseur de Bath afin d'éliminer l'Abuseur suprême. L'action met donc un certain temps avant de démarrer, c'est la seule chose que j'ai a déplorer. Pour autant, lorsque l'action se met en place, nous n'avons plus une seconde de répit. Les évènements s'enchainent dans une ambiance encore plus sombre, les morts sont nombreux, les difficultés s'accumulent, à tel point que j'ai eu peur pour Helen, Carlston et les autres.



En ce qui les concerne, on continue d'apprendre à les connaître, j'ai adoré la relation Carlston/Helen/Darby, d'autant plus que l'on voit rarement ce genre de trio en littérature. J'ai également apprécié cette relation maternelle qui s'instaure entre Helen et la petite Sprat qu'elle a sauvé des maisons closes, on voit à quel point Helen grandit. Et que dire de l'amour qui uni Lord Carlston et Helen, ils m'ont fait espérer, grincer des dents et ont mis mon cœur en émoi. Quant à Pike, il a su gagner mon affection, derrière son aspect dur se cache un homme bon.

Par contre, pour ce qui est du Duc de Selburn, il m'est apparu encore plus insupportable, certains de ses propos intolérables m'ont vraiment irritée. Mais compte tenu de l'époque, cela reste logique, bien qu'il fut difficile d'y faire abstraction.



Je terminerais ce billet sur le dénouement final. Sceptique par l'identité de l'Abuseur suprême, je me disais que cela ne pouvait pas se terminer ainsi. Mais j'ai sous-estimé l'auteure, qui une fois de plus nous plonge dans un dénouement tout à fait incroyable. Je suis passée par différentes émotions entre stupéfaction, effroi, joie et tristesse. L'intrigue aura été imprévisible jusqu'au bout, cette saga ne pouvait pas avoir de meilleure fin que celle-ci.

Je ne peux que saluer le talent d'Alison Goodman que ce soit pour son travail de restitution de cette époque qui a permis à des milliers de lecteurs d'être immergés en pleine régence. Mais que ce soit aussi pour son imagination débordante et sa plume magnifique.



Je regrette que ce soit déjà la fin de cette aventure qui m'a fait voyager durant tout le mois de janvier. Cet univers va beaucoup me manquer, mais j'en garderai un chaleureux souvenir dans mon âme de lectrice.
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