Toute la verve et le cynisme d'Ambrose Bierce dans ce cour mais savoureux recueil.
Mention spéciale pour "Huile de chien", texte cruel et improbable sur une famille haute en couleurs, faisant bouillir des chiens pour survivre.
Ces personnages n'auraient pas été dépaysés dans "Les saisons" de Maurice Pons. Ambrose Bierce est un maître de l'acide et vous vous amuserez (peut-être) à être dégoûté.e par ses histoires.
L'auteur du "Dictionnaire du diable" n'est pas à mettre entre toutes les mains !
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Ambrose Bierce. Je l'ai lu adolescent et je relis avec plaisir ses nouvelles pleines d'humour, de noirceur et de fantastique.
"A l'aube d'une journée d'été, en l'an de grâce 1872, j'assassinai mon père, acte qui, à cette époque, produisit sur moi une profonde impression."
A l'épreuve du feu.
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Grinçant, noir, intelligent. Une lecture qui change, qui fait rire et réfléchir. Beau.
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A la fin du 17ème siècle, dans les Alpes bavaroises, un jeune moine rencontre une étrange jeune fille, "la fille du bourreau" et avec elle, les puissances des ténèbres. Ce roman est suivi d'un ensemble de courts récits où on retrouve le goût du macabre et du paradoxe, le sens de la satire contre les militaires fanatiques et la bêtise d'Ambrose Bierce.
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Amateur de brèves caustiques, ceci est pour vous!
Le dictionnaire du Diable n'est pas le cousin du Petit Robert. Et c'est tant mieux, car Le Petit Robert étant indétrônable dans sa catégorie, ça n'aurait aucun intérêt.
A titre de comparaison, Ambrose Bierce, lui, se fout complètement d'être objectif. Il ne vient pas pour étaler sa science et ses connaissances, mais pour distiller son insolence...et nous montrer le monde à travers son regard. Un regard cynique, acerbe, et il faut bien le reconnaître, d'une lucidité cruelle parfois...
C'est presque du Haïku version humour noir, à certains passages...
Pour ricaner peinard dans son salon, c'est parfait...
Mais pour faire débat dans un cours de philo, ce serait parfait aussi, j'en suis sûre. M'est avis que certains ne seraient pas mécontents de faire une pause avec Descartes et Leibniz.
Enfin, comme tout bon fourre-tout de son espèce, on peut le lire d'une seule traite, ou à la cadence de nos passages aux toilettes....
On peut choisir de le lire dans l'ordre, dans le désordre, au hasard, à reculons, en diagonale...bref, on fait ce qu'on veut. Les lecteurs foutraques comme moi apprécient :)
Et dernier détail, c'est un Librio : c'est pas cher, c'est léger, ça se glisse dans le sac ;)
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Des nouvelles plus étonnantes les unes que les autres. Et où la notion de mal et de bien est complètement tourné en dérision, comme si tuer quelqu'un ne devrait provoquer aucune hostilité, etc. Très intéressant même si peu connu, et très plaisant à lire (cela se lit très vite en plus).
À découvrir !
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Toute l'intelligence corrosive d'Ambrose Bierce est rassemblée dans ce dictionnaire du pessimisme qui nous promet l'errance entre le despotisme et le désordre, l'ignorance et l'illusion.
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Vingt-quatre nouvelles sur la mort et surtout sur la vie après la mort.
Des nouvelles terrifiantes, pleines de phénomènes étranges et inexpliqués. Malgré le sujet, ces nouvelles peuvent être drôles ou ironiques.
Une lecture pas déplaisante pour les amateurs du genre.
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Chouette petit recueil de nouvelles macabres du grand Ambrose Bierce, aux éditions Penguin. Écrivain, journaliste, aventurier, Bitter Bierce comme on l'appelait à l’époque, est peut-être la plus belle plume des USA du tournant du siècle, aux côté de Mark Twain. A lire aussi: ses récits morbides et amers de la Guerre de Sécession (à laquelle il a participé).
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Le "Dictionnaire du Diable" d'Ambrose Bierce est une lecture profondément réjouissante tant l'auteur manie avec brio le sarcasme le plus noir, et sait choisir avec délectation les tournures les plus tranchantes. C'est pour moi une vraie madeleine de Proust que je relis avec délices, sautant au hasard d'un article à l'autre.
Car c'est bien d'un dictionnaire qu'il s'agit, classé alphabétiquement : les entrées sont une compilation de vertus revues et corrigées grâce au ton incisif de Bierce, qui sait comme personne trouver le bon mot, féroce, qui ravira le mauvais esprit de son lecteur.
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Collection de nouvelles fantastiques d'Ambrose Bierce, complétée en fin de livre par le Club des Parenticides, bijou d'humour noir immoral. Notre cher Ambrose continue d'exploiter son obsession de la Mort, sans oublier d'employer un certain sens du ridicule qui fait honneur à ses nouvelles (et à son œuvre en général).
A lire en parallèle du recueil Morts Violentes, toujours aux Cahiers Rouges (Grasset). Traduction de Jacques Papy.
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Un recueil de nouvelles fantastiques bien décevant. J'ai eu du mal à finir ces 23 histoires tant elles se ressemblaient et se confondaient. La mécanique et les sujets abordés sont souvent les mêmes ; la narration est parfois bancale, parfois pompeuse ; et finalement on reste sur des récits de fantômes très classiques. Et c'est tout à fait normal puisque Ambrose Bierce est un des pionniers de la littérature fantastique, il pose donc les bases du genre avec ces récits. Mais aujourd'hui, rien à faire, ça sent un peu le vieux. En revanche si l'on n'a jamais lu d'histoires de ce genre ça peut être une bonne porte d'entrée !
Bon et puis j'en ai quand même apprécié 3 qui sortent du lot : "Le Maître de Moxon" parce que c'est une histoire d'automates et que j'adore ça ; "Le royaume de l'irréel" pour son ambiance et parce qu'ENFIN on a le droit à un sujet différent, et "Un habitant de Carcosa", meilleure nouvelle du recueil selon moi qui anticipe un peu l'horreur cosmique de Lovecraft.
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La verve d'Ambrose Bierce réunit dans ce recueil sous la houlette de François Bon. Des histoires de fantômes donc, où l'on croise d'étranges silhouettes dans de parfois saugrenues situations.
Seul regret, le suspense est tué par le titre de l'ouvrage.
Du Bierce pur jus. Délectable comme souvent (toujours ?).
Le livre inclut les nouvelles du "Club des parenticides" qui sont autant d'acides régalades. Mention spéciale au terrible "Huile de chien", inoubliable concentré d'humour noir.
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un remarquable Ambrose Bierce traduit par Anne Deschanet « La Vague de l’Océan » (1995, Interférences, 72 p.) dans lequel il est question de quatre récits de tempête. Lors de la première, « La mer dévalait sur le pont comme si c’était la première fois qu’elle voyait un navire et qu’elle entendait bien s’en donner à cœur joie ». Et la tempête redouble. « Puisqu’il n’y a plus de mâts à couper, plus de cargaison à… eh bien vous pourriez jeter par-dessus bord quelques passagers, parmi les plus lourds ». Le récit se déroule sur « Le Chameau » qui « embarque une cargaison suffisante pour ne pas chavirer comme un canard mort » et « qui ressemblait à peu près autant à un bateau que l’Arche de Noé ». Après quoi « il ne restait plus qu’à choisir entre deux solutions. Nous entredévorer, selon les lois de la mer, ou nous rabattre sur les romans du capitaine Abersouth ». Sur le « Nupple-duck », par contre, « un excellent navire qui dérivait à toute allure sur un récif de corail submergé ». Enfin sur «la « Mary Jane » qui a à son bord « une impressionnante cargaison de chats » empilés sans précaution dans la cale, et dans laquelle le maître d’équipage déverse « suffisamment d’eau pour y noyer tous les chats des couches inférieures ». Les chats gonflent et font céder les planches sous la ligne de flottaison. Les chats et chatons envahissent le pont et entament des vocalises sur un total de 1452000 octaves. Ah ces histoires de mer et de marins. Comme on le dit souvent « C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases ».
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De nombreux petits contes cruels, ou bizarres, ou on ne sait pas vraiment. Ce qui est sûr c'est qu'il n'y a pas trop de happy end mais des nouvelles drôles et intelligentes.
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Certaines définitions sont trop longues pour être bien appréciées (tl;dr). En fait, exactement comme la plupart des critiques sur Babelio, mais en moins pire.
« Mon hypocrisie est un raffinement d'outrage à la vertu »
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