Amélie Cordonnier

Amélie Cordonnier a construit son roman autour du "tu", elle utilise le pronom tu pour raconter l'histoire de cette femme dont on ne connaît pas le prénom, pour nous raconter cette violence subie, la violence des mots aussi destructrices que celle physique. Les mots d'une telle violence s'ancrent en soi, se font une place dans la tête de la victime; ces mots ne s'oublient jamais. Ils ne laissent pas de traces visibles mais pourtant, ils sont là, pour toujours; ces mots sont inoubliables... Le "tu" est surprenant au début mais tellement bien adapté à ce récit. Il m'a fait entrer dans l'intimité de cette femme, victime, je me suis sentie proche d'elle, si proche (peut-être car cela ne m'est pas inconnu...). La question qui se pose dès les premières pages est pourquoi rester? Pourquoi subir cette violence? Par amour? Pour les enfants? Parce qu'il va se faire soigner? Parce que vous êtes une famille?



"Trancher" est un roman fort qui parle d'un sujet que chacune/chacun peut un jour connaître. "Trancher" ne juge pas mais cherche à comprendre cette femme qui aime son mari, qui pense à sa famille, qui veut croire à la bonne volonté de cet homme qui l'aime, mal mais qui l'aime. "Trancher" c'est décider, c'est faire un choix qui, vue de l'extérieur paraît si simple, mais qui ne l'est pas quand c'est soi qui subit cette violence.



Amélie Cordonnier ne tombe jamais dans le pathos dans son roman. Elle raconte le courage, les joies, les peines, les espérances de son héroïne. Sa plume est d'une telle justesse comme si les mots se sont posés tout naturellement sur le papier, sans douleur... "Trancher" est un beau roman, sensible malgré son sujet si délicat, si douloureux. Ce roman m'a permis de comprendre certaines choses... Il est percutant et marquera son lecteur, c'est certain. "Trancher" fait partie de mes coups de coeur de cette rentrée littéraire si riche!
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C'est un roman court mais puissant, percutant, violent, intense, qui ne laisse pas indifférent!!



Dans les premières pages, la narratrice nous raconte sa vie presque parfaite où tout semble aller pour le mieux: deux enfants (Vadim et Romane), un mari aimant (Aurélien) etc...

Mais soudain c'est la chute: "Ferme ta gueule une bonne fois pour toutes, connasse, si tu veux pas que je la réduise en miettes" réprimande le mari à sa femme, sous le regard des enfants, incrédules.

On apprend alors que ce mari n'en est pas à ces premières injonctions, mais qu'il récidive dans la violence verbale et psychologique, après sept années d'abstinence.

Ces mots brutaux, tranchants, destructeurs, la narratrice va les répertorier dans un carnet, sous forme de liste. Les supportera t'elle une nouvelle fois alors que cela lui a valu une sévère dépression il y a sept ans?

Elle se donne ainsi un ultimatum pour ses 40 ans. Le 3 janvier, elle devra choisir de partir ou de rester. Pourquoi subir ces violences conjugales? Elle devra "Trancher" pour elle, pour l'amour de ses enfants!



Ce récit, écrit à la deuxième personne du singulier est déroutant. Comme si cette narratrice, dont on ne connaît pas le prénom, se parlait à elle-même.



C'est déroutant, mais c'est efficace, j'ai beaucoup aimé ce ton incisif, tranchant.



Je n'en dirai pas plus pour ne pas spoilier, mais je recommande cette lecture coup de poing!
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Ce livre était enregistré dans ma liste Amazon depuis des mois, j'ai profité d'une commande pour le glisser dans mon panier et m'offrir de le découvrir toujours sans connaître le résumé.

Ce livre donc et bien il a été difficile voir douloureux à lire. Avant de poursuivre je vais vous poser le cadre, ce roman c'est l'histoire d'un couple de quinquas qui prend de la distance malgré eux, faute à la routine, à la fatigue, le désir est différent mais l'amour lui semble intact seulement il ne suffit pas, pas pour lui en tout cas.

J'ai été souvent fatigué par cet homme, las d'entendre son désir, et son Désir et SON désir… j'aurais vraiment aimé avoir ses ressentis à elle, la femme, l'épouse, la mère…mais non, l'option de la narration est axée seulement sur lui. Et clairement parfois cela m'a dérangée.

Le style de l'autrice est particulier : des phrases courtes même très courtes, percutantes, déstabilisantes. Des flots de pensées…

Je ne sais pas quoi dire hormis que je suis contente de l'avoir terminé et que je mesure le fossé entre le désir masculin et le désir féminin. Je mesure le fossé dans lequel les couples essaient de se frayer un avenir commun malgré les différences. Je ne souhaite pas trop m'étendre sur ce sujet car je suis las de la vision étriqué dans laquelle certains hommes s'enferment et enferment les femmes dans la projection du couple.

"Pas ce soir" est une lecture coup de poingt et fidèle à un enjeu de société, comment vieillir ensemble ?

D'accord c'est original finalement de détailler ce qui pourrait être l'inverse de la..passion. Là on a la dé passion en quelque sorte..

Sujet peu abordé en littérature d'ailleurs

Il eût été encore plus original de traiter l'inverse à savoir l'homme qui n'a plus de désir !!!

Car oui encore plus tabou et moins fréquent sans doute, mais tout aussi réaliste. Et beaucoup de femmes ne savent pas que cela peut exister aussi

Très bien écrit

Mais quelque chose ne colle pas dans ce roman, car c'est un roman n'est ce pas ? C'est la durée de cet enfer pour les deux.

C'est le dégoût que ressent maintenant cette femme vis à vis de son mari

Le dégoût physique, tactile au point que le corps de cette femme rejette l'autre sur un simple effleurement

Né plus avoir d'envie sexuelle ( pour des tas de raisons que tout le monde connaît) c'est triste mais fréquent.

Cela peut revenir d'ailleurs

Là ce que je ne comprends pas c'est pourquoi toute tendresse disparaît.

Surtout qu'elle l'aime toujours soit disant !!

Non pas possible

Plus amoureuse d'accord.

Mais s'il y avait toujours de l'amour il n'y aurait pas un tél dégoût

Donc elle ne l'aime plus tout simplement

D'ailleurs ni un homme,ni une femme ne supporterait aussi longtemps une telle abstinence non seulement sexuelle mais surtout amoureuse ou amicale.

C’est l’histoire à la fois réelle et poussée jusqu’à l’absurde d’une emprise d’un fonctionnaire de l’aide sociale à l’enfance qui se nourrit de la peur panique, d’un parent d’être jugé comme défaillant, toxique et néfaste pour ses enfants. La terreur que l’on vous en retire la garde, d’être dépossédé de cette part de nous même. L’angoisse de ne jamais être à la hauteur de la tâche de faire les bons choix sur l’éducation à donner, peut-être de se tromper, de sûrement se tromper, de se tromper à coup sûre. Le choc entre l’intime dévoilé et le politiquement correct.

P 144 « L'intime est la part de l'existence sur laquelle ni l'État, ni la société, ni la médecine ne devrait avoir autorité. »

Ce livre parle d'un amour blessé, par le temps, par la routine, par les enfants déjà grands...

L'auteur nous dévoile le quotidien d'un homme en manque de sa femme, de la tendresse, de l'amour qu'il éprouve pour elle. Ce livre parle d'un thème peu abordé, mais finalement pas si rare : l'abstinence conjugale. Il l'aime plus que tout, il l'a regarde intensément, mais le silence pèse, ces deux individus ne se connaissent plus...

J'ai beaucoup aimé ce roman, cette écriture, ce thème abordé, c'est mon premier de cette auteure et je ne pense pas que ce soit le dernier.

Roman court, chapitre court, lecture haletante, un petit bijou.

Ce n’est pas montrer qu’on aime ses enfants qui est important mais montrer qu’on ne les maltraite pas !



Après le confinement de 2020, un seul coup de téléphone au 119 et la famille d’Amelie Cordonnier est suspectée de maltraitance : par simple dénonciation !!

Au départ elle pense à une erreur quand elle reçoit une lettre truffée d’incohérences, mais à la seconde sans erreurs elle commence à prendre cela au sérieux.

C’est alors que commence une descente aux enfers dans laquelle l’autrice se sentira constamment observée, jugée…

Elle se fait déposséder de son intimité : comment le vivre et surtout comment s’en remettre sans perdre sa spontanéité ?!
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Cette histoire est réellement arrivée à l'autrice : pendant le confinement, une délation anonyme affirme qu'elle maltraite ses enfants. Amélie cordonnier nous livre ici un roman autobiographique agrémenté de fiction. C'est pour moi le principal problème : la vérité et la fiction se mélangent en me laissant parfois perplexe. Une sorte de flou narratif qui m'a sortie de l'immersion. Les idées sont bonnes et font réfléchir sur la place de la famille dans la société. Une critique des administrations et de l'intrusion du pouvoir dans nos familles et de l'importance du privé dans un monde ou nos données sont la monnaie d'échange de nombreuses entreprises. L'histoire reste sérieuse et parfois dur à lire même si cela n'empêche pas de lire ce livre assez intéressant pour nous tenir en haleine jusqu'à la fin.



À lire si vous aimez les histoires familiales, les fictions avec un fond de vérité ou si vous avez vécu un problème similaire.

Stupeur et délation au temps du confinement avec "En garde", le nouveau roman glaçant d'Amélie Cordonnier. Une histoire inspirée de ce qui lui est réellement arrivé en 2020.
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Une fiction, mais en est ce une ou bien la retranscription d'un événement réel?

Ce livre m'a mise mal à l'aise, car on y sent une tension palpable.

Comme si j'avais retenu mon souffle durant cette cohabitation plus que malsaine et intrusive.

Les services sociaux se sentent investi d'un pouvoir d'anéantissement des liens construits en famille, et rien que ce pouvoir qu'ils s'arrogent interroge.

Certes, si un enfant est en réel danger, il me semble normal qu'ils puissent intervenir, mais que penser d'une famille normale non maltraitance? Ou se trouve la limite?

Je ne parviens pas à croire qu'ils puissent aller jusqu'à investir la sphère familiale à plein temps?

Toutefois, cela interroge et déstabilise car qu'en connaissons nous, simplement ce que l'on veut bien nous partager....

Lecture où l'ambiance est plombée, et où chacun revisite ses fonctionnements.

Livre lu dans le cadre du prix littéraire de ma ville. C'est encore une fois , un livre qui se lit rapidement, notamment grâce à la fluidité d'écriture. Ici aussi, on suit une enquête familiale mais qui se pose suite à une dénonciation calomnieuse. Nous allons donc suivre cette famille dans le suivi fait par la protection à l'enfance. C'est un récit touchant, marquant mais aussi glaçant. De plus, nous vivons cette histoire à travers les yeux de la narratrice qui est la mère de famille. Tout comme elle on se pose des questions, on s'inquiète et on veut savoir qu'elle sera l'issue de cette enquête. Je n'ai pas de réel point négatif sur cette histoire, j'ai vraiment bien aimé ma lecture.

Le sticker de l'éditeur donne le ton "Une lecture dont vous ne sortiez pas indemne", ce roman vous rend addict à l'autrice Amélie Cordonnier ! Une maman de 2 enfants dont la vie va être bousculée à jamais par une petite tâche noire trouvée sur le corps de son nouveau né . Une tension croît page après page, secret de famille, instinct maternel ... il y a évidemment un loup !

Je découvre cet auteure avec ce roman "en garde" qui la touche de près. Elle nous raconte le cauchemar qu'elle a vécue avec sa famille peu de temps après le confinement. En effet, elle apprend d'abord par courrier qu'elle a été dénoncée auprès du 119 pour maltraitance envers ses enfants. Après un RDV à la protection de l'enfance, un mystérieux "assistant social" débarque dans leur vie et se met à cohabiter avec cette famille, on comprend vite que cette deuxième partie est complétement fictionnel et je regrette un peu que l'auteure ne le mentionne pas.

Je suis sonnée.

Impossible de lâcher ce roman avant la toute dernière page.

C’est un récit poignant, bouleversant.



Je n’ai qu’une envie, savoir quelle est la part de fiction dans cette histoire. Un simple appel peut-il à ce point bouleverser la vie d’une famille ? Lui faire perdre son équilibre, sa dynamique, jusqu’à son intimité ?



Attention, l’autrice ne remet absolument pas en question l’utilité de la Protection de l’Enfance, elle décrit simplement ici un cas où son intervention n’était absolument pas nécessaire, résultant d’une blague (pas drôle) ou de la malveillance d’un voisin.



J’ai adoré le style d’écriture de l’autrice, ses mots soigneusement choisis, ses phrases percutantes qui nous emmènent exactement là où elle veut nous emmener. J’y ai trouvé un air de « Vivre vite » de B. Giraud (et venant de moi c’est un point très positif 😊)



Et petit bonus, Amélie Cordonnier mentionne plusieurs fois ses autres romans, parsemant les thèmes abordés et de petites anecdotes sur leur écriture.

Sidérant

Saisissant

Effroyable

Émouvant

Entre fiction et réalité...



Immersion dans l'intimité d'une famille , celle de l' auteure, dont la vie bascule après la réception d'un courrier des services sociaux suite à une dénonciation...



On ne sort pas indemne de cette lecture ...



Composer le 119 est un acte grave, un acte citoyen qui permet de lever le doute ou le confirmer. Le signalement doit être fait de bonne foi ...le faire avec la seule volonté de nuire de façon abusive est sanctionné par la loi ...



Un roman poignant et captivant de @amelie_cordonnier à lire de toute urgence.

J'ai dévoré ce roman en quelques heures. J'ai ressenti un profond malaise pendant cette lecture, ayant l'impression d'étouffer, d'être moi - même observée. J'avais parfois l'impression de lire un thriller psychologique, avec l'horrible pressentiment que quelque chose d'horrible allait se produire dans le roman. Pourtant, Amélie et son mari tiennent. Même si elle a l'impression de perdre pied, elle n'en laisse rien paraitre. La personne missionnée chez eux, dépasse ses missions, c'est clair. Mais on ne sait plus si l'autrice commence à sombrer dans la paranoïa, ou si cet agent a vraiment un comportement inapproprié. C'est ça qui est fort dans ce roman, on est dans le même état de sidération que les personnages .... Très belle surprise pour cette rentrée littéraire !

« Je vais narguer la honte, gratter nos plaies, extraire nos plus sales souvenirs des cellules gélatineuses de mon cerveau et les disséquer un par un. Ce ne sera pas de l’autofiction, ce sera de la vivisection. Je veux écrire cette histoire. Parce que c’est une expérience plus fervente et plus tranchante que l’oubli. »



Cette histoire débute avec un courrier, reçu par l’autrice, le 8 juin 2020. Le service social de proximité lui annonce que sa famille est la cible d’une enquête des services sociaux suite à une dénonciation anonyme.

« Pour moi, la dénonciation anonyme c’était de l’histoire ancienne.

Une histoire que me racontait ma grand-mère,

Une histoire de salauds pendant la guerre,

Qui puait la lâcheté et mettait la vie en danger.

En France en 2020, je croyais que la dénonciation n’existait plus.

Finie, terminée. Enterrée !

Eh bien je me trompais ! »



C’est la descente aux enfers pour Amélie Cordonnier et les siens. Un homme, inconnu, diligenté par les assistantes sociales, s’immisce dans leur vie jusqu’à en prendre possession et la diriger. Plus de repère, plus d’intimité, plus de secret, terminé ! Cet homme suce jusqu’à la moelle cette famille pour la déstabiliser encore plus.

« Un parasite m’apparaît qui s’enkyste en chacun de nous, pénètre notre peau, aspire notre cerveau. Je me rappelle avoir pensé qu’il ne repartirait jamais, qu’il était chez nous pour toujours. Je secoue la tête pour m’ébrouer, tenter de chasser cette idée que je crois bête alors qu’elle ne l’est pas. Pas du tout. »



Un roman oppressant d’une famille déchirée durant de longs mois. J’ai eu le cœur serré du début à la fin. Les mots d’Amélie Cordonnier sont posés, les faits sont là, réels, ainsi elle dénonce une injustice, tenant ainsi une promesse faite à ses enfants et son mari. Ça prend aux tripes, interroge sur un système défaillant qui manque de personnel et de moyen. Je suis admirative de cette famille si aimante, si battante, qui se serre les coudes pour vivre malgré tout au milieu de cette tempête. Un coup de poing !



http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2023/09/01/40026591.html


Lien : http://www.mesecritsdunjour...

Ce livre est sans doute mon préféré de cette rentrée littéraire.



J'en ai eu mal au ventre pendant ma lecture, j'ai eu du mal à respirer. On s'imagine à la place des personnages. Et quel cauchemar.



Il est évident que c'est bien que la protection de l'enfance existe. Mais lorsqu'on est dénoncé à tort pour maltraitance et qu'on vit tout ce processus pour rien…



Beaucoup d'émotions à cette lecture, facilitée par un style efficace et prenant.

Un roman oui, mais quand on sait que c'est la réalité qu'Amelie Cordonnier nous raconte, on passe par toutes les émotions.



Je me suis demandée à plusieurs reprises ce que j'aurais fait à sa place.. aurai je réussi à garder mon calme devant cette surveillance, cette intrusion..



Amelie Cordonnier a été signalé à la protection de l'enfance, à tort. Mais l'enquête de la protection de l'enfance, ça ne rigole pas. Le ton du roman est parfois l'humour mais pourtant rien ne prête à rire. J'ai été oppressé avec cette famille que l'on sent en souffrance face à cet homme qui est sensé protéger mais détruit une intimité entre les membres d'une belle famille que l'on sent unie malgré tout.



Magnifique roman que l'auteure a écrit pour accepter l'épreuve qu'elle a vécu.

Avec son style inimitable, Amélie Cordonnier nous amène cette fois dans une histoire complètement folle et pourtant bien réelle puisque ça lui est réellement arrivé. En effet, elle a été dénoncée anonymement aux services sociaux et une enquête a été diligentée juste après le confinement. Avec elle, nous passons du désespoir aux larmes de rage, à l'incompréhension totale devant cette situation absurde et pourtant, à aucun moment, Amélie Cordonnier ne semble s'apitoyer sur son sort et manie l'art de diversion à grand renfort d'humour salvateur dans des circonstances pourtant bien lourdes.