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Critiques de Amélie Cordonnier (396)
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Trancher

Elle, à l'approche de la quarantaine, subit quotidiennement la violence verbale de son conjoint Aurélien, qui semble y prendre du plaisir, surtout quand leurs enfants sont spectateurs.

Après une période d'accalmie de 7 ans, cette violence repart de plus belle. Elle se fixe alors une échéance, sa date anniversaire, pour décider de son avenir.

Seul point optimiste : la capacité des enfants a s'adapter à la situation.



Ce roman tombe en plein mouvement des revendications féminines, mouvement qui réclame la prise en compte du droit des femmes, de leur place dans la société et surtout l'arrêt des humiliations qu'elles subissent.

Là il s'agit de la violence verbale, qui si elle ne laisse pas de trace visible, n'en est pas moins destructrice.

Ce roman demontre combien la femmes peut être prisonnière de son bourreau et qui se trouve des excuses pour ne pas changer sa situation voire jusqu'à excuser son bourreau.

Si le sujet abordé est terriblement d'actualité et évoque plein de choses en moi, mais je n'ai pas été conquise par la façon dont il a été traité. L'écriture va trop vite comme s'il avait urgence à exorciser quelque chose. Et l'histoire reste trop convenue, trop évidente. Et la fin de l'histoire dessert quelque part ce qu'elle prétend combattre.

Il aurait fallu aller au bout de la démarche car c'est encore et toujours la femme victime et coupable et l'homme le bourreau qui se trouve systématiquement des excuses.









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Trancher

TRANCHER, un titre qui en dit long.

La femme (sans nom) de ce récit décide un jour qu’elle doit trancher : rester ou pas avec son compagnon, le père de ses deux enfants.

Pas de violence physique mais une violence verbale outrancière, inouïe, des logorrhées d’insultes, à tel point qu’elle en a dressé une liste qu’elle complète douloureusement jour après jour. Une liste qui doit l’aider à trancher, rester ou partir ; elle se fixe une date butoir : le jour de ses quarante ans, le 3 janvier. « Il est impossible de vivre sans oublier », elle fait alors sienne cette citation de Nietzsche.

Pourtant, quelques années auparavant, elle l’a quitté. Il avait alors réussi à la reconquérir à grand renfort de séduction et de promesses.

Un deuxième enfant est né.

Elle aime tellement ses enfants qu’elle veut prendre la meilleure décision pour eux. Pourtant, ils sont terriblement lucides. Qu’elle est touchante la petite main de sa fille qui se glisse doucement dans ses cheveux après un voyage en voiture éprouvant et traumatisant, encore plus humiliant que les épisodes précédents.

Paradoxalement elle éprouve encore de l’amour pour son compagnon.

Alors ? Quelle sera sa décision ?

J’ai été enchantée par l’écriture, les références cinématographiques, les chansons de Barbara qui ponctuent et rythment l’ensemble. Un récit court, ciselé qui peut se lire d’une traite.

POURTANT, je dois bien admettre que je n’ai pas réussi à faire corps avec cette femme sans nom qui supporte par amour l’insupportable. Peut-être que le « tu » employé par l’auteure m’a mise à distance. Si certaines scènes sont très touchantes, d’autres sont excessives, peu probables. Ainsi, la réaction de sa famille après l’épisode du voyage en voiture me semble peu crédible.

Et puis, la fin, que je laisse découvrir, m’a déçue….

Lu dans le cadre des 68premières fois





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Trancher

A mettre entre toutes les mains. Un roman très court mais qui va droit au but, à l'essentiel. L'histoire d'une femme en proie aux mots violents de son mari, sous les yeux de ses enfants qui va devoir trancher : rester ou partir ? Une écriture fluide, quelques touches d'humour plus ou moins noir et un sujet profond. Ce roman est à lire !
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Trancher

Amélie Cordonnier nous plonge dans la violence intime d'un couple. Non non, pas la violence de tous les jours, un peu banale : une violence d'une intensité irrespirable. Un roman infernal et subjuguant. Explosion en plein vol assurée.
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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Trancher

Assez court ...

Bien écrit mais l’échec du couple est su dès le début et la souffrance reste finalement difficilement perceptible
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Trancher

Première lecture en avant-première pour la rentrée littéraire : "Trancher" d'Amélie Cordonnier. 📖

Le topo: Cela faisait des années qu'elle croyait Aurélien guéri de sa violence, des années que ses paroles lancées comme des couteaux n'avaient plus déchiré leur quotidien. Mais un matin de septembre, devant leurs enfants aigris, il a rechuté : il l'a de nouveau insultée. Malgré lui, plaide-t-il. Pourra-t-elle encore supporter tout ça ? Elle va avoir quarante ans le 3 janvier. Elle se promet d'avoir décider pour son anniversaire. 🤔

Bilan de lecture mitigé. Tout d'abord, ce livre est surprenant. Écrit à la 2ème personne, comme si la protagoniste était l'auteur du roman mais se parlait à elle même ; c'est avant tout un journal de pensées, un recueil de cette violence conjugale. Le style est vif, rythmé. Nous ne sommes pas dans la contemplation c'est appréciable. La plume est parfois crue, dure, parfois poétique. Totalement à l'image du couple narré. Pour le reste, je ne suis pas convaincue... Je les connais peut-être trop bien ces doutes et ces mots dégueulés sur "l'être aimé". J'ai souvent été agacée par les réactions de la narratrice, hésitante entre les insultes et la paix. Sauver une famille, un couple après l'avoir vu dévasté, c'est joli dans un roman hein ! Dans la vraie vie, on se bat après s'être résignée et on s'en va, la survie, tout ça tout ça... 🙏

Cela reste une belle approche de la lutte d'une femme pour sauver son précieux, son foyer.
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Trancher

D’une construction particulière – la narration se fait à la deuxième personne -, Trancher s’attache à décrire précisément toutes les pensées qui peuvent traverser l’esprit d’une femme qui reçoit des insultes de la part de son mari. Cette narration en tu est particulièrement puissante : on pourrait penser que le tu, c’est le lecteur. Cette impression est renforcée par le fait que la protagoniste n’est pas nommée. On entre ainsi en immersion dans la tête de cette dernière, rendant les propos de son mari encore plus horribles à lire et à supporter.



Et se mettre à la place de cette femme (et, en quelque sorte, de toutes celles dans la même situation) est déchirant. Les mots sont souvent durs, à la fois dans les dialogues et dans la narration. Se glisse néanmoins un peu de poésie à travers les pages, comme pour mettre en lumière toute la dualité de la situation.



Car la protagoniste hésite entre partir et rester. Partir, parce qu’elle ne peut plus supporter ces insultes qui arrivent sans prévenir. Rester, parce que son mari fait des efforts visibles pour s’améliorer. Quid des enfants, qui ont besoin de leurs deux parents ? La narratrice s’interroge, le lecteur aussi. On croit toujours savoir ce que l’on ferait à l’avance, alors que la réalité est souvent loin d’être aussi simple.



Il ne faut pas très longtemps pour lire ce roman. Et il ne faut pas longtemps non plus pour que les mots s’insinuent en nous et nous marquent. Pour que le dégoût de la violence verbale lue se ressente physiquement. Pour que l’envie de faire quelque chose envahisse notre esprit. Sauver un personnage est assez difficile, j’en conviens. Mais aider ces femmes (et ces hommes, je ne les oublie pas) est essentiel et pourtant, je me sens impuissante. Que faire, quelle(s) action(s) mener, pour réellement avoir un impact ?
Lien : https://uneviedeslivres.word..
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En garde

Ce qui est arrivé à cette famille est renversant cela fait même peur Incroyable que la procédure administrative se mette en route si vite (alors que des faits divers montrent souvent que les faits de mal traitance sont encore si mal pris en charge par les services de protection de l’enfance) Tout cet engrenage de surveillance semble machiavélique et l’ agent désigné par les services sociaux a un comportement proche d’un psychopathe Une histoire effrayante



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En garde

"Je vais narguer la honte, gratter nos plaies, extraire nos plus sales souvenirs des cellules gélatineuses de mon cerveau et les disséquer un par un. Ce ne sera pas de l'autofiction, ce sera de la vivisection. Je veux écrire cette histoire. Parce que c'est une expérience plus fervente et plus tranchante que l'oubli."



Au sortir du premier confinement, une lettre officielle de la protection de l'enfance vient mettre à mal le quotidien de la famille de l'autrice pendant quelques mois et placer leur vie sous surveillance. Comment prouver l'amour qu'on porte à ses enfants ?



Ecrivain de l'intime, Amélie Cordonnier nous embarque cette fois dans un thriller domestique aux allures kafkaïennes en partie autobiographique.



Un début de récit auquel tout parent peut s'identifier, qui n'a pas déjà levé le ton sur ses enfants ? Fait du bruit dans les parties communes de son immeuble ? Il est si facile d'être dénoncé d'un simple coup de fil anonyme par un voisin qu'on croise chaque matin.

La littérature est ici utilisée comme pièce à conviction*, la narratrice ayant écrit "des horreurs" dans son roman précédent, ne serait-elle pas capable de maltraitance sur ses enfants ?

Puis il y a ce coup de sonnette qui fait tout basculer, le roman prend une autre dimension, 1984 n'est pas loin et la claustrophobie est proche...



*motif également utilisé dans Anatomie d'une chute
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Un loup quelque part

Je ne suis pas d'accord avec beaucoup de critiques qui invoquent un thème peu abordé à savoir amour maternel ou plutôt non maternel.

Au contraire cela devient un thème tellement commun qu'on en oublie la beauté de l'amour maternel justement.

Mais ,comme en amour ,les histoires heureuses n'ont pas d'intérêt et on a donc une énième version dramatique de ce tabou d'amour non maternel.

Et pour faire passer la pillule on ira chercher un bébé noir et une adoption cachée..

Que du lourd

Passe encore c'est un sujet comme un autre.

Là où cela ne passe pas c'est cette héroïne antipathique, égoïste, imbue d'elle-même et de son trop plein d'elle même.

Son mari peut mourir d'inquiétude elle s'en moque.

Idem pour sa fille

Quand on pense aux couples prêts à tous les sacrifices pour avoir des enfants et qu'elle est prête à tout sacrifier parce que son enfant est noir !

Car en fait tout allait bien jusqu'à cette découverte !

Bref non seulement aucun attachement à cette maman mais il y a même un côté malsain dans cette histoire
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Pas ce soir

Je ressors de cette lecture mitigée avec une tendance assez positive quand même.



J'ai trouvé cette histoire très bien du point de vue du couple en lui même. Pourtant, être dans la tête de cet homme m'a déstabiliser plus d'une fois. Son langage est trop cru à mon goût et même si je comprends que pour appuyer avec violence ce qu'il ressent cela soit nécessaire, je n'ai pas toujours apprécié. Malgré ça, j'ai trouvé ce roman extrêmement intéressant et pas seulement par son sujet mais pour tout le reste. J'ai adoré la psychologie des personnages.



Lui se pose en victime, incompris, lâché, fait tout ce qu'il peut à ses yeux pour reconquérir sa femme. Cependant il oubli qu'il n'est pas seul et que dans un couple chacun a des responsabilités.



Elle, part sans réelle explication dans la chambre de leur fille cadette, elle se sent fatiguée, usée, dépassée, seule après le départ des enfants... Pourtant elle ne dit rien, persuadé qu'il voit son mal-être et qu'il le comprend.



J'ai trouvé ce couple en manque de dialogue, nombriliste autant d'un côté que de l'autre, mais également attachant et touchant à des moments.



En bref, un langage un peu trop cru pour moi, quelques longueurs parfois mais une psychologie plus qu'intéressante quand on cherche à creuser un peu...
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Pas ce soir

Pas ce soir" d'Amélie Cordonnier explore avec finesse et une pointe d'ironie les méandres du désir et de la vie de couple.

Les huit mois d'abstinence du protagoniste deviennent une toile de fond révélatrice des fissures dans son histoire d'amour.

L'annonce de la décision d'Isa de s'installer dans la chambre de leur fille devient le point de départ pour questionner le déclin du désir et les conséquences du départ des enfants.

L'auteure scrute avec finesse des thèmes universels, nous invitant à réfléchir sur l'amour, la perte, et le poids du temps qui passe. À travers le prisme d'un homme marié de cinquante ans, le roman offre une expérience immersive, nous plongeant dans ses pensées les plus intimes.

L'analyse et la psychologie des personnages confèrent à cette histoire une intensité émotionnelle et une réflexion poignante sur les complexités de la vie à deux.

Je recommande ce livre à un public adulte qui apprécie les romans explorant les nuances des relations de couple, les défis de l'amour à long terme et les réflexions sur la passage du temps.
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Pas ce soir

L'amour après 50 ans...



Un homme et une femme. Mariés depuis plusieurs années. Les enfants sont grands et ont quitté la maison. Ne restent qu'eux deux. Chacun de leur côté.

Elle décide de faire chambre à part. Il ne la touche plus. Il la désire. Elle s'enfuit. Il s'interroge. Elle s'enferme.

Pourquoi ce désir est-il parti ? Est-ce que tout doit s'arrêter à cinquante ans ? Amélie Cordonnier ausculte l'histoire d'un couple à travers le regard d'un homme blessé.



Ce livre est un petit bijou.



Il s'agit de mon premier roman de l'autrice et j'ai adoré son écriture. Incisive, elle décortique avec brio un sujet peu abordé en littérature : l'abstinence conjugale.

Elle dépeint le portrait d'un homme, quinquagénaire, centré sur ses désirs et complètement désemparé par le manque d'envie de sa femme : plus envie de dormir ensemble, plus envie de se prendre la main dans rue, plus envie de faire l'amour. A quoi cela est dû ? A-t-il commis une faute ? A-t-elle un amant ? Non, cela n'est pas possible, tout va bien finir par revenir comme avant !



Et plus sa femme s'éloigne, plus elle va devenir une obsession...



La psychologie des personnages est très bien travaillée. On se serait attendu à ce qu'Amelie Cordonnier se place du point de la vue de femme et pourtant, elle s'immisce dans les pensées du mari. L'exercice est périlleux, mais il est réussi avec brio.

Mon seul bémol serait que j'aurais préféré une fin différente, mais cela ne m'a franchement pas empêché d'apprécié ce livre que je vous recommande !



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En garde

J'avais très envie de lire En garde, après avoir beaucoup aimé Trancher et ressenti un long malaise assez fascinant avec Un loup quelque part.

Il paraît que l'éditrice d'Amélie Cordonnier la présente ainsi: "une femme lumineuse qui abrite une autrice très sombre". Et moi j'aime les gens lumineux qui cachent des côtés sombres.



Dans cet ouvrage, l'auteure raconte un évènement réel, qui a secoué sa famille. Une dénonciation anonyme aux services de protection de l'enfance. Un coup de fil au 119, pendant le confinement. Quelqu'un s'émeut de la situation chez eux. Ça pleure, ça crie. Est ce que les enfants vont bien?

Une convocation, l'obligation de montrer, de démontrer, d'étaler sa vie privée.



Pendant toute la première partie du livre, j'ai été totalement embarquée par l'émotion qu'on ressent dans les mots. Par la colère et la pudeur.

Je pense, voyez-vous, qu'un parent commence à se sentir coupable dès la naissance de son enfant.

Qu'on a l'impression de mal faire les choses, que les autres font forcément mieux, que quelqu'un va finir par se rendre compte qu'on bricole bien trop avec la vie pour être responsable d'autres vies.



Que ce que l'auteure raconte, les petages de plomb, les mots qui dépassent notre pensée, l'apero trop fréquent pour souffler (moi c'est la Despe et pourtant c'est dégueulasse), on le vit tous.

Je me souviens de ma voisine d'en face et de nos hurlements respectifs sur les enfants. Je me souviens qu'on fermait nos fenêtres toutes les deux, que nos regards se croisaient et qu'on se comprenait.



Je me souviens aussi de cette convocation à la crèche pour ma dernière. Elle avait 2 ans, sautait partout et avait des bleus. Je me souviens des inquiétudes de la directrice. Du vide glacé qui m'avait envahie, quand j'avais compris. Du pilote automatique de mes réponses et de la nausée en rentrant chez moi. Du sentiment d'être salie longtemps après et de la culpabilité.



Le roman bascule dans la fiction en 2e partie. Est ce que c'est une métaphore des séismes de la première partie?

La 2e m'a un peu perdue, malgré une plume toujours vive

Je préfère rester sur mon coup de cœur de la première partie.



A lire si vos voisins vous regardent de travers.
Lien : https://www.instagram.com/tu..
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En garde

Ce livre nous est présenté comme le récit d’une histoire réellement vécue, non seulement par l’autrice, mais également par l’éditeur qui a jugé nécessaire de faire un prologue au prologue pour bien nous convaincre de la réalité des faits exposés.

• Il se trouve qu’en août dernier, mon épouse et moi-même avons été amenés à faire un signalement en utilisant le 119. Appel en rien anonyme puisque l’on nous demande de communiquer notre identité, adresse, email et numéro de téléphone qui de toute façon s’affiche. La petite fille que nous avions accueilli pour un mois de vacances, très secrète sur sa vie de famille, s’est effondrée la veille de son départ à l’idée de retourner chez elle et de subir à nouveau les maltraitances que lui infligeait son père. Dans les premiers chapitres, l’autrice s’en prend aux assistantes sociales dont elle dénigre tant le physique que leur capacités intellectuelles à exercer un métier pourtant d’une grande utilité sociale quand on connaît les difficultés que rencontre une partie non négligeable de nos concitoyens. Mais pour l’intellectuelle « bourgeoise-bohème » du 15ème, ce ne sont que de méprisables fonctionnaires.

« L’œuvre » perd toute crédibilité des le début de la deuxième partie. Quand on sait à quel point les services sociaux sont débordés, il est totalement impensable qu’un agent des services de protection de l’enfance puisse consacrer des journées entières à une seule famille. Il y a des centaines de cas de maltraitance, tous plus dramatiques les uns que les autres et les services sociaux n’arrivent pas à faire face aux demandes des familles en difficultés. Plus on avance, plus on s’enfonce dans le récit un délire paranoïaque d’une personne qui a perdu tout contact avec la réalité. Le récit est tellement peu crédible qu’il devient très ennuyeux à lire. L’autrice prend néanmoins quelques précautions, au cas où on lui demanderait d’apporter des preuves de ses allégations « rien, absolument rien ne prouve que le cousin a séjourné chez nous » « pour un peu, on penserait que j’ai tout inventé » pas qu’un peu ma cousine ! « je ne fais plus rien à part mentir » Oui le lecteur l’a noté. S’il n’y avait pas cette insistance à faire passer ce délire pour un récit base sur des faits réels, on pourrait invoquer la liberté de création littéraire. Mais parce qu’il est présenté comme le récit de faits réels, cet ouvrage est extrêmement dommageable à la protection de l’enfance. Certains lecteurs pourront hésiter à faire un signalement par peur d’être des délateurs alors qu’il s’agit d’un acte de civisme qui sauvera peut-être la vie ou la santé mentale d’un enfant ou d’une femme violenté. Dans sa note finale, l’autrice prétend hypocritement que sa fiction ne remet nullement en cause l’utilité de la protection de l’enfance. Ben voyons ! Fiction ? Expérience personnelle ? Récit de ce qui a déchiré sa vie ? Ou tout simplement délire résultant d’une pathologie psychiatrique ?



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En garde

Présenté comme le récit d’une expérience vécue, et pourtant qualifié de fiction dans la toute dernière phrase du texte, une note de l’autrice qui précise qu’elle ne remet pas en cause l’importance et la nécessité de la protection de l’enfance, le texte brouille les pistes entre narration réaliste voire témoignage et dystopie cauchemardesque.



Chaque partie – et le récit en comporte 4 – paraît receler une nouvelle mauvaise surprise pour la famille, qui à chaque fois qu’elle croit avoir atteint le maximum de domination et de surveillance imposée par les services publics, découvre encore une nouvelle atteinte à ses libertés et à sa vie privée. Il suffit d’une accusation, d’une seule, sans preuve, avec de nombreuses incohérences telles que des erreurs dans les noms et prénoms des personnes concernées, pour que la machine se mette en branle, sans aucun moyen de recours.



Et comment prouver qu’on aime ses enfants ? qu’on les traite bien ? qu’on les éduque au mieux ? Qui saurait se targuer d’être le parent parfait, qui n’élève jamais la voix, ne cède jamais à un caprice, n’achète jamais la paix sous la forme d’un paquet de sucreries ou d’un épisode de dessin animé sur la tablette ? En apparence bien sous tout rapport, le couple formé par Amélie et Alexandre se voit pris en défaut sur tout un tas de menus détails allant du choix de l’établissement où leurs enfants sont scolarisés au menu des repas, en passant par les horaires d’occupation de la salle de bain. Ce que décrit Amélie Cordonnier, qui ne peut que nous prendre à la gorge, c’est l’étau qui se resserre, la joie qui s’enfuit à mesure que le contrôle imposé par le regard extérieur devient omniprésent dans l’intimité, une menace qui de concrète se fait fantomatique et totalement intégrée, au point que les règles édictées par « le Cousin », l’homme envoyé par l’institution pour contrôler la façon dont les enfants sont élevés, finissent par être appliquées même en dehors du domicile.



Au-delà de l’aspect thriller du récit à suspense, durant lequel on se demande, tournant les pages frénétiquement en apnée, jusqu’où cela pourra aller, le texte tend à prouver que le mieux est l’ennemi du bien.



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Un loup quelque part

Ce roman est souvent difficile à croire tant la situation qu'il narre est rare.Cette mère qui refuse son bébé jusqu'à le haïr et lui vouloir du mal au point d'éprouver le vertige quand la tentation de se livrer au .pire la gagne.Même en en apprenant la raison,cette attitude dramatique n'inspire pas la clémence et suscite souvent la colère.Les scènes sont heureusement invraisemblables au point d'évoquer une forme d'humour.Mais,aux deux tiers du récit celui-ci bascule dans un romantisme familial très touchant,émouvant,dès lors que le père de la jeune femme entre en scène et provoque une foule de sentiments positifs qui nous accompagnent vers une conclusion que j'appelle l'espoir.
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Pas ce soir

J'ai bien aimé ce roman qui décrit bien l'usure, la fatigue du quotidien au sein d'un couple. Parfois un peu long lorsque l'homme du livre s'apitoie sur son sort. Cela pourrait faire un bon film, Avec la lumineuse Mélanie Thierry dans le rôle d'Isabelle et Nicolas Duvauchelle (toujours un brin torturé dans ses rôles) dans la peau du mari.
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Pas ce soir

J'ai trouvé cette histoire très touchante et très intéressante. Plus intéressant encore, j'ai aimé que ce soit une femme qui écrive ce roman et qui traite son récit principalement du point de vue de l'homme. On a ainsi un regard sur la situation assez équilibré, loin d'être manichéen et écrit de façon intelligente dans son traitement. Misère affective, misère sexuelle, misère psychologique... Un homme et une femme face à l'usure du temps, la routine mais qui malgré tout s'aime. C'est une très belle et triste histoire qui m'a cependant un peu perdu dans sa seconde moitié lorsque l'épouse nous explique ce qu'elle a. Les raisons de sa distance sont prévisibles (j'aurais aimé quelque chose d'un peu plus surprenant) mais surtout, je trouve qu'Amélie Cordonnier ne parvient pas à nous faire aimer la femme. C'est dommage car si j'ai trouvé que c'était une bonne chose de nous créer de l'empathie pour l'époux, j'aurais aimé avoir cette même empathie pour l'épouse ensuite, j'aurais aimé quelque chose de plus équilibré sur ce point là même si on ne la déteste pas non plus. De même, si le texte est facile à lire, je n'ai pas toujours été convaincu par certains passages à rallonge où on étire les phrases. Ca appuie certes le désespoir de l'homme éconduit mais le côté répétitif alourdit parfois le roman. Mais hormis ses deux points, c'est quand même un livre que je ne regrette pas d'avoir lu.
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Pas ce soir

Dans son troisième roman, Amélie Cordonnier nous plonge dans les affres d’un homme blessé, sonné par une décision implacable et non expliquée. Le titre résonne comme une claque : « Pas ce soir ».
Lien : https://www.rfi.fr/fr/podcas..
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