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Critiques de Amélie Cordonnier (397)
Un loup quelque part

Des parents blancs mettent au monde un petit garçon métis. Les doutes et les questionnements affluent, débouchant sur la révélation d'un secret de famille jusqu'alors profondément enfoui.

Pour la mère, c'en est trop. Passer la stupéfaction, la honte et le rejet de l'enfant s'installent.

Avec ce nouveau roman, Amélie Cordonnier frappe encore plus fort ! Venant moi-même de devenir mère, cette lecture fut assez éprouvante. Même si la réaction de la mère est "compréhensible", son comportement, sa négligence, voire sa maltraitance sont impardonnables.



Ce roman se questionne également sur l'instinct maternel. Existe-il ? Est-il inné ou acquis ?

Une lecture qui ne peut vous laisser indifférent !





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Un loup quelque part

Un mariage heureux et un premier enfant parfait, une fille, Esther.

Puis vient, 8 ans après, une deuxième grossesse surprise. C'est un petit garçon, Alban.

Bon an mal an, tout se déroule bien jusqu'à ce jour de visite chez le pédiatre pour la visite des 5 mois où elle découvre qu'Alban a une tâche dans le cou. Et bientôt de nombreuses tâches, une nouvelle pigmentation.

Cet enfant n'est pas celui qu'elle a attendu et elle en vient à s'éloigner de lui, le rejeter.

Pourquoi ne pourrait on pas échanger un enfant qui ne convient pas, mais vraiment pas.

Elle sombre alors lentement dans le questionnement et certains pourraient le penser, la folie.

Une écriture poétique et tranchante à la fois pour plonger avec cette mère dans ce qu'il y a de plus inacceptable : l'impossibilité d'aimer son bébé.

Un roman comme une claque, un huis clos entre cette mère et nous qui ne laisse pas indemne.
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Pas ce soir

Ce qu’il y a de délicieux dans cette histoire, c’est la façon dont elle est racontée. Avec beaucoup d’humour et une bonne dose de dérision, l’auteure parvient en effet à traduire à merveille ce que cet homme va ressentir lorsque sa femme Isabelle désertera le lit conjugal [...].
Lien : https://www.journaldequebec...
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Pas ce soir

Quand j'ai vu le sujet de ce livre je me suis dit "Il me le faut !!".

Traiter le sujet du désir sexuel dans un couple est un sujet dont il faut parler ( surtout quand on vit dans un monde ou on nous fait croire qu'un couple qui ne fait pas l'amour "tous les jours" n'est pas dans la norme).



Je trouvais que les pensées du mari tournait en rond, parfois des longueurs.

Dans ce livre on ne parle pas uniquement de l'absence de libido mais aussi de l'absence de contact. L' homme souffre de ne recevoir aucune marque d'affection de sa femme et celle ci souffre de ne ressentir ni l'envie ni le besoin de lui en apporter ou même d'en recevoir.

Mais le vrai problème de ce couple est le manque de communication.

Je pense qu'il n'y a pas uniquement un problème de sexe ou d'amour dans ce couple, mais beaucoup plus que ça.



Ce livre est une bonne lecture mais je ne m'attendais pas à ce que le sujet soit traité de cette manière. J'ai pas reussie à accrocher avec les personnages. Cette lecture n'était pas faite pour moi 🌸
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Pas ce soir

Une introspection sans retenue qui aborde les doutes et questionnements d'un homme dont la vie conjugale s'exprime sans sexualité depuis plusieurs mois.

L'écriture est très bonne, pleine de références et de rythme.

Toutefois, je reste perplexe sur la nécessité d'un langage cru dans certains passages...il contribue peut-être aussi la réussite de ce roman.
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Pas ce soir

Un sujet rarissime en littérature, comme dans les conversations même intimes avec ses amis les plus proches. Un vrai tabou dans notre société où tout le monde se doit d'être beau, actif, toujours jeune et super-épanoui dans tous les domaines. Ce "devoir" d'être heureux est sans doute encore exacerbé par les réseaux sociaux dont il n'est ici étonnamment pas question. L'usure d'un couple et de son désir mais pas de son attachement réciproque même si chacun l'exprime à sa façon. Beaucoup de non-dits et de silence entre ces 2 conjoints mais soudain par l'étincelle de l'amour pour leurs enfants, ils réalisent qu'ils s'aiment toujours profondément et qu'ils se sont aimés, il y a longtemps avec passion. Le temps passe et les choses changent tout en demeurant réelles en fait... Petit bémol, un récit un peu long et trop auto-centré sur le ressenti du mari...une femme était-elle forcément la mieux placée pour le décrire ? Il faudrait l'avis d'un homme pour le dire sans doute !
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Un loup quelque part

« Il n’est aucune beauté qui n’ait sa tâche noire. Même le coquelicot au cœur porte la sienne que chacun peut voir ».

C’est l’histoire d’une métamorphose, une mutation.

D’abandon, d’adoption, d’identité.

De stupéfaction, d’un secret, d’un mensonge.

C’est l’histoire d’une mère incapable de chérir, dégoûtée par la peau de son bébé.

L’instinct se voit interrogé.

C’est l’histoire d’une mère qui tient un carnet d’observation où elle recense les étapes de cette transformation, où elle répertorie la couleur de cette peau grâce à un nuancier.

Son tout petit, tout pourri tel un fruit blet doit être caché.

Elle lui tricote une tenue de pénitent, dissimule son visage sous une couche de fond de teint.

Voici une écriture très intéressante : l’auteur joue sur les répétions, les homonymes, la concision.

Très jolie découverte.

merci les 68 premières fois

Flammarion
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Un loup quelque part

Le titre et le sujet m'attirait mais quand j'ai lu le début : quelle horreur !

Cette femme qui n'aime pas cet enfant parce qu'il va devenir noir.

J'ai envie de dire : et alors ? Des tas de femmes rêvent d'avoir un enfant : qu'il soit noir, jaune, rouge ou blanc, qu'est-ce que ça peut faire ?

Il est rare d'avoir l'enfant que l'on a désiré. Le tout est qu'il soit en bonne santé, non ?

Je trouve ça honteux d'avoir honte de la couleur de son enfant.

J'ai failli arrêter de lire cette histoire mais finalement, j'ai réussi à aller jusqu'au bout et heureusement qu'elle prend un détour un peu moins abject au fil des chapitres.

C'est très vite lu, le style est loin d'être littéraire, quelque fois grossier, je n'ai pas vraiment accroché. Très déçue par ce livre qui soulève un problème qui aurait certainement mérité d'être mieux mis en valeur.







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Un loup quelque part

Un loup quelque part est un roman sur lequel je suis tombée complètement par hasard à la médiathèque et qui m’a intriguée pour son résumé : je me suis imaginée que l’histoire traiterait d’une maternité hors des sentiers battus. Je ne me suis effectivement pas trompée, ça a même été au-delà de ce que j’avais imaginé ! Clairement, l’histoire m’a horrifiée et mise mal à l’aise à certains moments.



La narratrice de ce roman est une femme dont nous ne connaîtrons jamais le prénom. Elle a deux enfants, Esther 8 ans et Alban, 5 mois. Un jour, lors d’une visite de routine chez le médecin, elle découvre un grain de beauté dans le cou de son fils. Puis, le lendemain, elle découvre d’autres taches sur le corps du petit. Les jours passent et les taches sont de plus en plus nombreuses et grandes. Cela finit par devenir clair pour la mère : la peau de son fils est train de foncer. Elle découvre alors un lourd secret de famille et sa vie bascule dans une forme d’enfer où elle rejette totalement son fils métisse.



Cette maman, qui semble si normale au début du roman, m’a fait peur très rapidement. Elle perd totalement pied en découvrant le secret familial. Elle rejette complètement son fils, si petit, qui n’est en aucun cas responsable des erreurs des adultes. Amélie Cordonnier nous fait rentrer dans le profondément intime de cette mère, c’est à la fois effrayant, dérangeant et fascinant. J’avais terriblement envie d’aider cette femme complètement perdue, au bord du gouffre. Ça me faisait mal de la voir souffrir mais je ressentais également une grande colère pour elle, pour son comportement absurde avec son enfant.



L’écriture de l’autrice est tranchante, crue, poignante. Amélie Cordonnier ne fait pas dans la dentelle, elle dit les choses comme elles sont, que ça choque ou non. Elle montre avec brio comment une descente en enfer est vite arrivée lorsque l’on se sent trahi. Comme je le disais en introduction, certains passages m’ont choquée. C’est parfois à la limite du supportable. Mais quel courage d’écrire sur ce sujet, celui d’une maternité brisée. L’instinct maternel, si ancré dans nos sociétés, est loin d’être instinctif, justement. Cette écriture puissante et pleine m’a vraiment dérangée à certains moments, mais c’est aussi une force du roman. On a réellement l’impression d’être dans la tête de la narratrice, de sombrer dans sa folie.



Un loup quelque part est une lecture qui m’a sortie de ma zone de confort et qui m’a fait ressentir de nombreuses émotions. Même en sachant que ce qui arrivait à la narratrice était terrible, je n’ai pas pu m’empêcher de la juger et d’être horrifiée par ses actes. L’écriture crue et froide a accentué mon rejet pour cette mère. C’est un roman dur, fort, qui ne laisse pas indemne ! Malgré un sentiment mitigé, je pense lire dans quelques temps le premier roman de cette autrice, dont le sujet m’intéresse grandement.
Lien : https://laulettee.blogspot.c..
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Un loup quelque part

Une lecture vraiment particulière ....

C’est l’histoire d’une maman qui va faire un violent rejet de son fils, Alban, 5 mois, quand elle va se rendre compte qu’il n’est pas comme elle pensait, la faisant replonger dans un passé qu’elle n’accepte pas 👶🏽



J’ai lu ce roman alors que mon propre bébé, qui s’appelle aussi Alban, avait 5 mois. Ce roman m’a fait mal, et j’ai voulu rentrer dedans de toutes mes forces pour arracher ce petit bonhomme des mains de sa mère 💔



J’ai pourtant beaucoup aimé ce roman, l’écriture est magnifique et les mots d’une justesse incroyable.



Dans la lignée de « trancher », que j’avais également adoré, ce second roman est une réussite. Peut être parce qu’il a suscité en moi des émotions particulières?

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Un loup quelque part

C’est l’histoire d’une maman d’une petite fille charmante qui découvre que son bébé devient petit à petit un nourrisson noir. Elle le rejette et tente de cacher cette tare.



En questionnant son père, elle apprend qu’elle est une enfant adoptée. Mais sa mère adoptive étant morte alors qu’elle n’avait même pas 12 ans, son père adoptif ne s’est jamais senti le courage de lui dire.



Je n’ai pas aimé que l’auteure raconte par le menu le déni de cette mère, comment elle en vient à maltraiter son enfant plutôt que de chercher une explication.



Qui plus est, le style trop haché ne m’a pas aidé.
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Un loup quelque part

Premier livre que je lis de cette autrice. J'ai souhaité le lire intriguée par cette histoire d'une mère qui rejette son nouveau-né.

En tant que jeune maman, j'ai eu du mal avec certains passages au cours desquels le personnage de la mère, jamais nommée contrairement aux autres personnages, fait subir des sévices à son nourrisson. On souffre avec ce bébé qui n'a rien demandé et qui se retrouve aux prises avec une mère qui en bave également pas mal. J'ai aussi eu beaucoup d'empathie pour cette femme qui se trouve confrontée à une situation très difficile.

J'ai aimé cette écriture incisive, aux phrases courtes, parfois poétique, jouant avec le son des mots. Une écriture au service de cette histoire dérangeante que j'ai eu du mal à lâcher pour connaître le sort du pauvre Alban.

En résumé, une réussite qui suscite beaucoup d'émotions chez le lecteur. Je pense lire d'autres ouvrages de cette autrice.
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Un loup quelque part

Maman t’serre dans ses bras

Pendant que l’amour est là

Si le loup y était

Est-ce qu’elle t’aimerait ?

Mais tant qu’il y est pas

La question s’pose pas.



Loup y es-tu ?

Que fais-tu ?

Entends-tu ?

Je tâche ton dos de noir



Maman voit ces tâches là

D’abord elle s’inquiète pour toi

Si elle s’écoutait

Elle te frotterait

Mais comme ça part pas

Elle te garde comme ça



Loup y es-tu ?

Que fais-tu ?

Entends-tu ?

Je tâche tes bras de noir



Maman ne veut plus de toi

Tu es bien trop noir comme ça

Si elle comprenait

Peut-être qu’elle t’aimerait

Mais l’amour s’en va

Quand tu deviens toi



Récit glaçant écrit dans un style direct et moderne que celui de cette maman qui ne parvient pas à aimer ce fils qui ne ressemble pas tout à fait à celui qu’elle avait imaginé. Les questions identitaires qu’elle devra se poser pour comprendre, au lieu de lui donner des réponses, la perdent et elle ne trouve comme exutoire que sa relation avec son fils.

Je n’ai pas pu apprécier réellement cette lecture tant les sentiments de cette mère m’étaient inintelligibles… D’autant que la question du racisme résonne bien tristement avec l’actualité.

Un roman à lire pour être profondément dérangé et peiné.
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Un loup quelque part

Elle dont on ne connaîtra jamais le prénom patiente dans la salle du pédiatre avec son deuxième enfant, un petit garçon prénommé Alban. Ce qui ne devait être qu’une visite de routine pour les 5 mois du bébé va finalement être le point de départ d’une descente aux enfers maternels, tout ça à cause d’une petite tache plus foncée sur la peau d’Alban. Comment s’attacher à un enfant qu’on ne reconnaît pas et qui nous fait horreur ? Une question qu’aucune mère ne peut formuler mais combien sont-elles à se la poser ?



Et me voilà encore une fois confrontée à un roman qui fait l’unanimité moins une voix… la mienne. J’ai eu beau chercher des avis négatifs pour me rassurer un peu, je n’en ai pas trouvés. Suis-je vraiment la seule à ne pas avoir réussi à aller au bout de ce roman ? J’ai tout de même lu le dernier chapitre pour voir si ça valait la peine de persévérer mais celui-ci m’a confortée dans l’idée qu’il valait mieux écourter cette lecture.



Alors, qu’est-ce qui n’a pas fonctionné cette fois ? Je dirais que j’ai retrouvé dans ce livre un peu les mêmes travers que dans Marche blanche de Claire Castillon : un résumé qui laisse entrevoir un sujet très fort et très dur me permettant d’espérer des montagnes russes d’émotion et une lecture finalement dominée par l’ennui le plus total une fois le décor planté et les failles du personnage principal révélées. A partir du moment où l’auteure est parvenue à créer son univers et à dépeindre les scènes marquantes de son livre on ne fait plus qu’une resucée (nuancier, bain, habillage, esquive, nuancier, bain, habillage, esquive, etc. tout ça ponctué de pourquoi ? et de comment ?). Ma curiosité n’étant plus du tout titillée, je suis comme les cancres au fond de la classe, j’ai commencé à regarder ailleurs en attendant que ça passe.



Dans mon avis sur Marche blanche j’évoquais le fait que la narration personnage était peut-être ce qui m’avait gênée dans ce roman et j’émettais l’hypothèse qu’avec un narrateur omniscient j’aurais pu entrer plus facilement dans cette histoire. La lecture d’Un loup quelque part me prouve le contraire : le problème n’est pas là puisque avec un narrateur extérieur dans le cas présent je me retrouve exactement au même point à l’arrivée.



Le problème est donc à chercher ailleurs et j’espère commencer à le cerner. Ces romans sont très esthétiques mais manquent de chaleur humaine. On est dans l’intime, dans la tête d’une mère qui déraille mais on en occulte tout ce qui gravite autour et qui fait le sel d’un roman pour moi. J’aime les interactions entre les personnages, les scènes variées qui permettent de les voir évoluer dans différents contextes, les dialogues (je ne comprends pas comment on peut se passer de dialogues dans un roman psychologique) qui permettent de se faire une idée de leur caractère ou de leurs valeurs. J’aime les histoires complexes faites de méandres et de chausse-trappes car la vie c’est ça : totalement imprévisible. Or avec ces romans intimes on a l’impression d’être tellement focalisé sur le mal-être du personnage principal qu’il n’existe rien d’autre autour et que le monde est figé en attendant que le personnage sorte de son état. Ça manque d’horizon et dans ce fonctionnement en vase clos je me sens à l’étroit et j’étouffe.



Dans Il faut qu’on parle de Kevin de Lionel Shriver qui traite aussi d’un lien maternel impossible à créer et des sentiments de rejet d’une mère envers son fils, le ressenti est totalement différent. Cette histoire-là m’a chamboulée, bouleversée et même traumatisée car en regard du témoignage de cette mère qui s’interroge sur ce qu’elle a pu mal faire pour en arriver là, on retrouve une histoire incroyable. Ça tape fort, ça marque définitivement les esprits et c’est précisément ce que je recherche en littérature.



Au fond, peut-être que la littérature américaine et anglo-saxonne correspondent mieux à mes goûts. L’esthétisme des romans français ne suffit pas à mon bonheur, il me faut un côté hollywoodien pour m’embarquer dans l’histoire. Il n’y a donc pas de problème particulier avec Un loup quelque part, le problème est à chercher plutôt du côté de mon choix de lecture. C’est sans doute pour ça que je n’ai pas trouvé d’autres avis négatifs sur ce livre d’ailleurs…
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Un loup quelque part

Après « Trancher » la journaliste Amélie Cordonnier poursuit son chemin littéraire avec les méandres des dérapages familiaux. De la violence conjugale elle passe aux relations parfois ombrageuses entre une mère et son enfant.



Une jeune femme met au monde un garçon en parfaite santé, Alban, qui fait la joie de ses parents et de sa grande sœur Esther. Tout va donc pour le mieux pour le meilleur des mondes. Sauf qu’à cinq mois, le bébé entame une mue, des tâches sombres apparaissent puis sa peau se fonce de plus en plus. Stupéfaction, il est métis. Le pédiatre la rassure mais la maman est en état de choc. Cet enfant est pourtant le fruit de la relation intime avec son mari, alors que s’est-il passé ? Un loup avance masqué… et la vésanie pose progressivement des petits cailloux. Jusqu’où ira-t-elle ? Quel est le passé de cette jeune femme ? Elle va s’interroger en sentant monter une colère parce que les cartes humaines sont trop souvent faites, soit de mensonges soit de non-dits. Dans les arcanes des corps et des esprits.



Un roman dur, parfois âcre, tant, presque inconsciemment, on imagine le désespoir d’un bébé rejeté par sa mère en essayant de comprendre l’incompréhensible. Amélie Cordonnier a saisi magistralement toutes les subtilités de la langue française et ses finauderies pour mettre en relief les tourments d’une femme prise entre ses démons et l’amour des siens. Son écriture est une immersion totale sur les errances qui suivent le même rythme qu’un cœur en défaillance. Elle utilise nombre de métaphores pour renforcer les souffrances psychiques en y apportant toutes les demi-teintes de l’écriture. Une écriture sans bande son mais avec un rayonnement lumineux : celui des couleurs. Les fantômes qui s’agitent deviennent des visions spectrales dans l’univers de la sémantique et des confusions de l’âme.

Une finesse de plume qui tranche avec le rugueux du récit.
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Un loup quelque part

J'étais sceptique en commençant ce roman et finalement je me suis laissée complètement absorbée par cette histoire, par cette mère. J'ai ressenti beaucoup d'émotion en le lisant notamment de la colère vis à vis de cette mère mais aussi l'impuissance d'Alban. Une très belle surprise
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Trancher

Tu est une femme tuée par des mots, par les mots de son mari. Sans crier gare, celui-ci lui lance les pires injures à la tête et particulièrement devant leurs enfants.

Tu est détruite par cette violence quasi quotidienne, elle est sur le qui-vive en permanence, elle attend l'attaque, la crise et pourtant se fait faucher à chaque fois.

Un coup de poing dans l'estomac à chaque phrase.

Son seul radeau, son ile au trésor, ce sont ses enfants. Son fils et sa fille qui assistent à ces scènes terribles qui en souffrent aussi et qui arrivent par leur innocence à poser les mots sur les maux de leur mère et a désamorcer les coups.

Tu va avoir 40 ans le 3 janvier, à cette date elle prendra la décision qui s'impose.



Un roman sous forme de claque, de choc, de coup de poing que le lecteur prend aussi violemment que Tu.



Cette femme sans prénom peut être toutes les femmes et sa relation avec ses enfants est d'une force magique, incroyable de puissance.



Une histoire bouleversante, qui m'a émue profondément. Une puissance narrative extraordinaire.

Quelle émotion ! merci
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Trancher

Ce qui frappe, dès les premières pages, c’est le style littéraire de ce roman. Puissante, l’écriture nous happe immédiatement, nous accroche, nous possède. Amélie Cordonnier, pour ce premier roman, joue des mots comme de couteaux effilés. Les formulations sont tranchantes, tout comme le propos. La forme renforce le fond, nous prenant aux tripes et nous faisant pleinement ressentir les souffrances de notre narratrice en prise avec un compagnon qui la détruit et le dilemme qui se place face à elle. On [...]



Pour lire la suite de cette critique, rendez-vous sur yuyine.be!
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Trancher



C'est à chaque fois le même scénario : à chaque fois il n'y a aucun signe avant-coureur. En un clin d’œil, elle passe du grand bleu à la tornade. Et cela saisit, lui glace le sang, la pétrifie au point qu'elle ne peut lui répondre. Un tel déferlement de boue, de saletés, de haine et de désir de la dégrader par ses insultes, elle ne le sent jamais venir. Il paraît qu'il est malade, mais de quoi ? Elle a tenu, d'abord pensant que « cela » allait s'arranger, puis pour lui parce qu'elle l'aimait, et aussi pour leur petit garçon, Vadim . Jusqu'au moment où, elle est partie, le laissant à ses démons. Sept ans de tranquillité approximative. Puis un rapprochement, des promesses, des serments, il s'est soigné, il va mieux et rien ne sera comme avant.



La vie repart alors, un deuxième enfant, l'adorable et si sérieuse petite Romane. Et d'un seul coup, alors qu'on se rend en voiture passer le Noël chez les parents...Tout recommence.





Terrible sujet de roman, sur le couple impossible, la violence, maladive ou pas, je ne sais pas, insupportable en tous cas, destructrice, qui pousse au pire, à l'envie de se détruire soi-même ou de « faire que ça s'arrête », quel qu'en soit le prix.



On parle souvent des violences physiques faites aux femmes. L'auteure a ici eu le mérite de faire réfléchir sur la force de frappe des mots.

Une pierre, quand elle est jetée, on ne peut pas la retenir. Les mots non plus.



Un sujet difficile, douloureux. Courageux.

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Trancher

Quatre-vingt quatorze, c’est le nombre de premier romans publiés en cette rentrée littéraire. On a donc l’embarras du choix. Alors pourquoi lire Trancher d’Amélie Cordonnier plutôt qu’un autre ? Ma réponse : pour ne pas passer à côté d’un roman excellent porté par la plume prometteuse de sa talentueuse auteure.

Dès la première phrase, on est frappé par l’énonciation choisie : « Tu as toujours fait des listes. ». L’auteure s’adresse-t-elle à nous ? Non, à son personnage principal, cette femme de bientôt quarante ans, épouse d’Aurélien et mère de deux enfants. Et pourtant, ce « tu » nous implique énormément (sans doute aidé par le fait que le nom de cette femme n’est jamais dévoilé) car on ne peut jamais vraiment se départir de l’impression d’être le destinataire de ces phrases. Et si ce recours à la deuxième personne du singulier met aussi une certaine distance entre l’histoire et le lecteur, comme si Amélie Cordonnier voulait tendrement nous protéger de l’atmosphère pesante qui imprègne le roman, cette distance s’avère aussi plutôt inconfortable car elle nous plonge dans l’impuissance totale face à la situation de cette famille au bord de l’effondrement. Ainsi, que ce soit par l’identification au personnage ou par notre statut de témoin impuissant, on se sent toujours profondément concerné et affecté par le propos du roman.

Telle l’eau d’une rivière paisible, tout s’écoule lentement dans Trancher. Ce qui nous révèle à quel point les apparences peuvent être trompeuses. Car si impression de lenteur il y a, c’est sans doute pour montrer à quel point la vie se transforme doucement – de façon imperceptible même – en une véritable descente aux Enfers. Toute la force sournoise du roman réside donc dans ces faux-semblants qui font tituber le personnage principal – et par conséquent le lecteur – entre espoirs et désillusions. Par ailleurs, « lenteur » n’est absolument pas synonyme d’« ennui » dans ce livre où une tension subtile et assez fourbe s’empare de nous tout au long de notre lecture en attendant de connaître la décision du personnage principal : partir ou rester ?



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