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Critiques de Anaïs Llobet (202)
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Au café de la ville perdue

Une destination peu commune pour ce roman qui se déroule sur une quarantaine d’année. Un tout petit territoire , qui fait peu parler de lui et pourtant, l’histoire l’a peu épargné. Il s’agit de la petit île de Chypre marquée par les difficultés de cohabitions de deux communautés, les chypriotes grecs et les chypriotes turcs. La scission qui a conduit à une partition du territoire a été responsable d’une guerre sanglante et de l’installation d’une haine héréditaire inaccessible à toute négociation.



Nous suivrons l’histoire chaotique de l’île à travers le destin de deux familles et de l’amour impossible d’Aridné et de Ioannis, renouvelant le drame des Montaigu et des Capulet.



Très intéressant sur le plan historique, car ce conflit durable et violent n’a pas été très médiatisé. La situation complexe de l’’île sous-tend pourtant un contexte politique particulier, opposant la Turquie et la Grèce.



Par contre l’histoire familiale est difficile à suivre. Les nombreux personnages et les époques se mêlent, en une confusion que l’auteur tente de dissiper en restituant, jusqu’à la fin du récit, la place respective de chacun.



Lecture mitigée donc, appréciée pour les connaissances historiques et politiques, moins pour l’histoire romanesque.
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Des hommes couleur de ciel

Un attentat. Endeuillant la ville de la Haye. Horreur de la violence aveugle frappant des lycéens. Effroi causé par un autre lycéen. 



Un lycéen taiseux, vêtu de noir, refusant les cours de sports mixtes. Kirem Akhmaïev. Un jeune tchétchène.



Sa professeure de russe, tchétchène elle-aussi, Alissa, se demande ce qu’elle aurait pu faire pour éviter ce drame.



Quand à Oumar, frère de Kirem, celui-ci est vite arrêté, malgré son alibi : un rendez-vous avec un autre homme. Oumar, qui se fait appeler aussi Adam, lorsqu’il met du fond de teint et va draguer les hommes dans les clubs. 



Ce point de départ, celui de l’attentat, permet de traiter de l’identité. 



Alissa, la professeure, qui n’assume pas ses origines tchétchènes, préférant se dire russe. Le cœur et l’âme encore heurtés par la guerre mais s’efforçant de s’intégrer, au mieux, comme si cela pouvait changer son passé.



Oumar, dont l’homosexualité équivaut à une condamnation à mort auprès des siens, oscille entre moments de liberté lorsqu’il est Adam et culpabilité. Lui le tchétchène, dont la langue natale n’a même pas d’équivalent pour le mot « homosexuel ». 



Ce roman se lit très vite et offre une belle réflexion sur l’identité, ce que l’on tente de fuir en vain, ce passé que l’on ne peut changer et le poids des traditions.



La plume est vive et alerte, les pages défilant à toute vitesse, réussissant à faire monter un suspens crescendo. Une lecture qui montre encore l’impossibilité d’être soi et de se détacher de son passé.



Une lecture qui me donne encore plus envie de découvrir le nouveau roman d’Anaïs Llobet.
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Au café de la ville perdue

Un roman puzzle avec en toile de fond la magnifique île de Chypre que les peuples se disputent sans fin. Avec un immense talent de conteuse, Anaïs mêle la grande et la petite histoire.



De nos jours, une jeune autrice française enquête sur la zone frontière qui sépare l’île de Chypre en deux. Cette zone tampon, "no man's land", est aujourd’hui encore le symbole tragique des années de guerre qui ont déchiré l’île méditerranéenne. En 1974, suite à l’invasion par les turcs, le village de Varosha a été déserté par les familles grecques dont celle d’Andréas. C’est dans le café de ce dernier que la française a pris pour habitude d’écrire. Elle y rencontre Ariana, la fille d’Andréas, petite fille d’Aridné et Ioannis qui vivaient au 14 de la rue Ilios et dont la vie a explosé en 1974 … Aujourd’hui, de la station balnéaire fleuron de l’île, il ne reste que des immeubles éventrés, des maisons effondrées et des rues désertes. Peut-on faire revivre une ville fantôme ?

Ce livre, je brûlais d’envie de le lire tant j’avais aimé « Des hommes couleur de ciel » mais aussi parce qu’il y a quelques années, j’ai adoré cette île. Nous n’avions visité que la partie grecque qui est magnifique. La position stratégique de cette île que les peuples se disputent depuis la nuit des temps (hier les Perses et les Grecs, et aujourd’hui les Turcs et les Grecs) et la frontière qui coupait la ville de Nicosie en deux sont toujours restées présentes dans ma mémoire.

Anaïs Lloret avec un immense talent de conteuse a fait de cette actualité somme toute récente un roman puzzle fascinant. Alternant présent et passé (années 1960-70) elle nous raconte l’histoire de cette famille, n’hésitant pas à faire parler les fantômes pour faire surgir les secrets. Ce récit à la construction complexe mais parfaitement maîtrisée, faisant la part belle à l’amour se dévore comme un polar.



Avec ce nouveau livre, Anaïs Llobet explore de nouveau le domaine de l'exil et de l’attachement (ou l’arrachement) des hommes à leur terre natale, c’est à lire absolument.



Si vous aimez l’histoire (la petite et la grande), les traditions, les tragédies, les secrets de famille, les trahisons, lire et écrire … ce livre aborde tous ces sujets avec une extrême habileté. Anaïs Llobet brosse de beaux portraits de personnages, sans jugement … et je ne suis pas prête d’oublier Varosha, la ville perdue.
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Au café de la ville perdue

C’est une maison qui tenait debout, immuable, malgré les tempêtes d’une histoire chaotique. Le témoignage d’une vie perdue, les vestiges d’un temps passé, l’héritage d’une histoire. La gardienne de la mémoire qui s’efface peu à peu d’une ville que l’on a tué, devenue l’immense sépulture des souvenirs. Le14, rue Ilios à Varosha, Chypre est le tombeau d’une histoire familiale qui se confond avec l’Histoire douloureuse d’une île ; dans une ville morte, ancien joyau de la côte est, abandonnée à ses fantômes par ses habitants en 1974, après une intervention militaire turque qui en a fait une zone toujours interdite à la population aujourd’hui.

C’est une maison qui va disparaître, dont les murs s’effondrent sous le poids d’une réalité écrasante engloutissant sous ses décombres une histoire, un peuple et une identité. Pour la sauver, l’écrit. Le livre comme un écrin, les mots un sarcophage pour la conserver par un texte fondateur qui soutiendra ses murs chancelants comme il abritera le monde. Pour retracer le fil d’un passé complexe, reconstruire une histoire par une charpente de mots, soumise aux mêmes déséquilibres que l’architecture d’un bâtiment ; qui affronte les tensions entre le vide et le construit quand la création littéraire confronte le désir de fiction au besoin de réel. Pour faire revivre la ville et son âme dans sa vérité, par la mémoire et les souvenirs sans condamner ses personnages au même sort que ses habitants. Relater et rapporter les faits pour empêcher que l’imagination ne s’abatte sur eux comme le piège d’un espoir éternellement déçu.

A la reconstruction fictionnelle et mémorielle de la maison répond la construction du roman dans une mise en abîme de la fonction d’auteur, de narrateur et d’un jeu sur les pronoms, comme autant de chambres à l’histoire propre ; un texte principal comme foyer du passé abritant une réflexion métalittéraire.

Une histoire familiale en écho au passé de Chypre vue par le prisme d’un témoin étranger questionnant la fonction littéraire dans son rapport au réel.
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Au café de la ville perdue

Le scénario est bien construit : c'est à travers l'écriture d'un roman que l'auteur nous raconte l'histoire de l'île de Chypre séparée en deux par un no man's land.

On rentre dans son récit et en même temps dans l'Histoire de ce pays et là, ça m'intéresse car je lis difficilement des livres d'Histoire. Je ne connaissais pas ce déchirement que cette île a vécu après la colonisation anglaise.

On suit Ariana, étudiante en architecture, qui se sent le devoir épuisant de se remémorer la petite ville balnéaire de Varosha, maintenant entourée de barbelés qu’elle n'a jamais connue mais où avaient vécu ses grands-parents : devoir de mémoire.

Très beau livre même si parfois on se perd un peu.
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Au café de la ville perdue

Le hasard fait qu’en quelques semaines, j’ai reçu deux romans traitant de la guerre en 1974 sur l’île de Chypre.



Le premier que j’ai lu fut « L’île aux arbres disparus » d’Elif Shafak : https://patriciasanaoui.wordpress.com/2022/02/07/lile-aux-arbres-disparus-delif-shafak/



Le roman d’Anaïs Llobet vient compléter fort à propos ce que j’ai appris sur la situation tragique de cette île.



La narratrice est une journaliste française, elle séjourne au Nord-Est de Chypre dans la partie grecque (République de Chypre). A quelques mètres de là, débute une zone de no man’s land établie par la République Turque de Chypre Nord.



Lors de l’invasion d’août 1974 par des troupes venues de Turquie, la ville touristique et très prospère de Varosha a été vidée de ses habitants qui ont fui en laissant tout derrière eux. L’armée turque a alors entouré cette ville de barbelés, en interdisant tout accès.



Depuis presque 50 ans, Varosha est une ville fantôme, toujours visible mais inaccessible. Elle reste un symbole très fort pour ceux qui y ont vécu.



Dans le petit café jouxtant les barbelés où la narratrice a pris l’habitude de venir écrire, une photo de la maison familiale à Varosha est accrochée en bonne place. Comme une référence à un passé qui ne veut pas mourir et empiète sur le présent d’Andreas, le propriétaire du café, et d’Ariana, sa fille.



Cette dernière demande à la journaliste d’écrire sur leur maison et de redonner vie à ses habitants de l’époque.



C’est ainsi que l’on découvre Ioannis et Aridné, grands-parents d’Ariana. Lui était chypriote grec, elle chypriote turque. Un mariage mixte qui n’a pas été sans difficultés. Giorgos, meilleur ami d’Ionnis depuis l’enfance, va jouer un rôle déterminant dans leurs vies.



Au fur et à mesure de l’histoire la tension monte. Tant du côté de la situation de l’île que de la vie des grands-parents d’Ariana.



Dans le même temps, leurs descendants sont mis devant un choix : faut-il continuer à garder la maison du 14 rue du Soleil et donc vivre toujours dans le passé, ou bien faire table rase et regarder vers le futur ?



» Au café de la ville perdue » est un très bon roman. J’en ai aimé le sujet et la construction faisant des allers-retours entre présent et passé.



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Des hommes couleur de ciel

Émigré aux Pays-Bas, Oumar Akhmaïev y cache tout de même son attirance pour les hommes car dans son pays d’origine les « hommes couleur de ciel » sont synonymes de honte et même condamnés à mort par leur propre famille. Alissa Zoubaïeva, sa professeure de russe dissimule également ses origines tchétchènes afin d’éviter les amalgames avec les terroristes responsables des tristement célèbres prises d’otages du théâtre de la Doubrovka en octobre 2002 et de l’école de Beslan en septembre 2004. Lorsqu’une bonne explose dans leur lycée à La Haye et que le principal suspect du massacre s’avère être d’origine tchétchène, leurs racines et leurs secrets sont très vite passés au peigne fin…



Ce deuxième roman d’Anaïs Llobet invite à suivre trois exilés tchétchènes vivant à La Haye, dans un endroit prônant donc certes des valeurs de liberté, mais qui s’avère cependant incapable d’effacer les fractures identitaires liées à l’exil. Au fil des pages, le lecteur saisit très vite les difficultés de cette intégration qui ne permet pas d’oublier les drames vécus dans leur propre pays, d’échapper aux valeurs de leur culture d’origine ou d’éviter les amalgames liés à leur nationalité, voire même de ne pas tomber dans le piège de l’islamisme qui gangrène une partie de leur communauté…



Outre une enquête qui invite à découvrir les responsables de cet attentat qui plonge les hollandais dans la terreur, Anaïs Llobet aborde surtout de nombreux thèmes délicats avec beaucoup de vraisemblance, allant de l’homosexualité au terrorisme, en passant par l’exil, la tolérance, la différence, l’intégration, l’islamisme, l’amour, les racines et la quête identitaire. Des sujets importants et parfaitement abordés !
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Au café de la ville perdue

C'est un livre qui ne m'a pas déplu mais quelle tristesse de toujours devoir se battre pour conserver sa maison ou sa terre.

Que de vies gâchées, de villes ou villages détruits. On perd tous ses souvenirs, ses repaires, le pire est de se faire accepter ailleurs et d'essayer de s'adapter...

On assiste à la guerre entre Turcs et Grecs pour l'île de Chypre, mais au niveau des protagonistes il y a aussi de la jalousie, de l'envie, de la méchanceté. Ses mariages mixtes que personne ne veut accepter et qui créent tant de problèmes dans les familles.

Après Varosha, la ville devenue fantôme suite à l'invasion turque de 1974, on peut ajouter à la liste non exhaustive des villes assassinées ou victimes de tentatives d'assassinat :

- Pompéi, détruite par la colère d'un volcan, ensevelie sous les cendres.

- Constantinople, prise d'assaut par cent mille hommes et cent vingt navires de guerre.

- Le Havre, ville la plus détruite de France, pilonnée par les avions allemands.

- Prypiat, recouverte de mousse verte et radioactive, où la nature a repris ses droits.

- Grozny, dont l'armée russe a effacé jusqu'au fondations.

- Alep, au coeur historique transformé en ruines.

- Lukangol, petite ville du Soudan du sud, réduite en poussière par la haine.

- Varosha, principale station balnéaire de Chypre, placée sous cloche par l'armée turque, otage oubliée d'une guerre sans issue. P153

Et maintenant on peut rajouter

- L'invasion de l'Ukraine par la Russie, malheureusement il n'y a pas qu'une ville.

Je vous le conseille. Bonne lecture à tous.

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Au café de la ville perdue

Chypre, son soleil, ses plages, sa ville abandonnée de Varosha.

C’est autour de cette ville située dans un no-mans land que l’auteure situe son nouveau roman.

Je savais que Turques et Grecs se partageaient cette île, mais j’ignorais qu’une ville grecque était retenue en otage par les Turques dans la buffer zone.

Grâce au personnage principal, j’ai découvert cette ville et ses habitants qui ont migré dans d’autres villes de l’île.

J’ai aimé suivre l’amour entre Ioannis chypriote grec et Aridné chypriote turque.

J’ai mis du temps à voir le vrai visage de Giorgos, l’ami d’enfance de Ioannis, le riche bienfaiteur.

J’ai aimé suivre Ariana, la petite-fille d’Aridné et Ioannis, son corps rempli de tatouages de son rêve de retrouver la maison du 14, rue Ilios.

J’ai aimé le Tis Khamenis Polis, littéralement Café de la Ville Perdue où la narratrice vient écrire.

J’ai découvert l’Enosis : la volonté des chypriotes grecs d’être rattachés à l’Etat Grec.

J’ai eu de la peine pour Aridné, cette jeune fille révoltée et militante qui se laisse happée par le quotidien.

J’ai aimé le chat qui trouve à manger des deux côtés de la frontière.

Une lecture éclairante et pleine d’humanité sur un conflit en dormance.

Une citation :

Les lignes et les limites, finalement, n’étaient infranchissables que pour ceux qui les avaient tracées. (p.308)

L’image que je retiendrai :

De part et d’autre de l’île, on mange beaucoup, et les plats cuisinés sont les mêmes, juste un peu plus épicés côté turque.
Lien : https://alexmotamots.fr/au-c..
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Au café de la ville perdue

Un coup de coeur !

Varosha, en Chypre ancienne station balnéaire devenue une zone militaire envahie par l'armée turque.

Déjà, coup de génie pour la couverture de ce livre. La photo montre l'avant Varosha quand elle était une station en pleine expansion, hupée. Le temps s'est figé sur cette dernière carte postale.

Tout au long de ce livre, on découvre le désarroi de ces familles chypriennes démunies sans aucune reconnaissance qui ont tout perdu, qui ont été chassées de leur maison.

Cette ville devenue "ville fantôme" à cause d'une guerre civile "turcs/grecs". La photo de la couverture pour moi peut aussi bien représenter la ville d'avant et celle d'après ! Celle qu'on espère voir renaître mais surtout pas la ville fantôme. Comment peut-on en être arrivé là ?

Une journaliste étrangère à cette ville décide d'en faire un livre et va à la rencontre des anciens habitants. La rancoeur est là. Et on découvre la vie d'avant de 1962 à 1974.

Chacun croit, espère à sa manière ou n'y croit plus à la réouverture de la ville.

J'ai aimé l'écriture et l'histoire. Et je remercie pour cela @versionfemina car je ne l'aurai pas choisi sinon et pourtant le livre est riche et donne à la réflexion.

J'ai découvert que contrairement cette armée qui pensait sauvegarder UN PEUPLE, elle n'a fait que arracher l'identité de ces habitants, leur enlever leurs racines.

On vit tout cela à travers une famille sur plusieurs générations et n'ayant pas les mêmes points de vue.

On aurait pu appeler ce livre "les oubliés de Varosha ". En effet, à travers les personnages du livre, on vit l'agonie d'une ville pourtant avant si attachante sans avoir pris en considération ses habitants.

GROS COUP DE COEUR

Je le recommande !
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Au café de la ville perdue

14 rue Soleil.



L'histoire de l'île de Chypre à travers le destin d'une maison abandonnée qui revit sous la belle plume d'Anaïs Llobet et le récit de la famille qui l'occupait, c'est toute l'histoire tragique de cette île tiraillée entre Grecs et Turcs qui défile sous nos yeux.

Un roman poignant pour raconter cette "île minuscule aux immenses douleurs".

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Au café de la ville perdue

Le temps s’est arrêté dans l’ancienne cité balnéaire de Varosha sur la côte orientale chypriote. Autrefois prisée des touristes étrangers, elle est devenu un vaste no man’s land suite à l’invasion turque de 74 qui a signé la partition de l’île. Dans la ville fantôme la nature a repris ses droits, et les bâtiments délabré et les maisons éventrées ne sont plus habitées que par des chats faméliques. Tout près, à portée de vue des barbelés, les habitués du café Tis Khaménis Polis vivent dans la nostalgie, la rancœur, et l’attente. Il y a le vieux Giorgios, hableur, beau parleur est un peu menteur, il y a Ariana la belle et rebelle serveuse qui n’a jamais connu Varosha mais qui rêve d’y revenir et de la reconstruire, il y a Andreas son père, qui a fui la ville a l’âge de 7 ans et qui sème la discorde en décidant de vendre la maison familiale du 14 rue Ilios, scellant ainsi un impossible retour dans un acte de renoncement et de capitulation intolérable pour les habitués du petit café.

Alors quand une écrivaine française s’attable pour écrire l’histoire de l’île, c’est l’occasion pour Ariana de faire revivre la petite maison, mais aussi de lever le voile sur les lourds secrets qu’elle abrite.

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J’ai eu un coup de cœur pour ce récit. C’est une plongée dans l’histoire contemporaine et dans les stigmates d’une plaie à vif laissée au cœur de cette île, « une île disloquée, percluse d’interdits et de paradoxes », à jamais meurtrie. C’est aussi une fresque familiale poignante, le récit d’un amour interdit, un amour maudit entre Ioannis et Aridné, nés chacun d’un côté de cette île, et qui pensaient «  que leur amour, peut être sutureraient les plaies de l’île divisée ». C’est une ambiance aussi dans cette ville morte, écrasée de soleil, en proie à la torpeur, silencieuse et noyée sous les effluves sucrées et entêtantes des figuiers. C’est une histoire d’exil, de deuil et de rancoeur, une tragédie grecque et turque captivante et romanesque, baignée d’une nostalgie écrasante qui alourdit les cœurs, étouffés par le poids des souvenirs. C’est surtout enfin superbement écrit et la construction complexe qui alterne les temporalités, les croise, les entremêle sert superbement le récit, livrant par touches successives les paradoxes de cette famille, ses secrets, ses non dits. C’est âpre et beau. A découvrir sans tarder.

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Au café de la ville perdue

Ariana a grandi à l'ombre du 14, rue Ilios. Sa famille a perdu cette maison pendant l'invasion de Chypre en 1974, lorsque l'armée turque a entouré de barbelés la ville de Varosha. Tandis qu'elle débarrasse les tables du café de son père, elle remarque une jeune femme en train d'écrire. L'étrangère enquête sur cette ville fantôme, mais bute contre les mots : la ville, impénétrable, ne se laisse pas approcher. Au même moment, Ariana apprend que son père a décidé de vendre la maison familiale. Sa stupeur est grande, d'autant plus que c'est dans cette demeure qu'ont vécu Ioannis et Aridné, ses grands-parents. Se défaire de cet héritage, n'est-ce pas un peu renier leur histoire?? Car Ioannis était chypriote grec, Aridné chypriote turque, et pendant que leur amour grandissait, l'île, déjà, se déchirait. Ariana propose dès lors un marché à la jeune écrivaine : si elle consigne la mémoire du 14, rue Ilios avant que les bulldozers ne le rasent, elle l'aidera à s'approcher au plus près des secrets du lieu. Page après page, Varosha se laisse enfin déchiffrer et, avec elle, la tragédie d'une île oubliée. Livre de journaliste sans style et lourdement traduit. Chypriotes grecs contre turcs et lycée de versailles, je n'arrive pas à m'y intéresser. En tout cas pas comme ça. Bib ched.
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Au café de la ville perdue

Ariana aide son père dans son café où elle remarque une jeune femme en train d’écrire. Celle-ci tente de consigner la chronique de Varosha, une ville située à Chypre envahie par l’armée turque en 1974 et entourée de barbelés depuis. Dans cette ville fantôme se trouve une maison dont l’adresse, 14 rue Illios, revêt une signification particulière pour Ariana et sa famille. Une maison qui a été abandonnée par les grands-parents d’Ariana lors de l’invasion et que son père s’apprête aujourd’hui à vendre. Pour sauver la mémoire de ce lieu, Ariana propose à la jeune femme de l’aider à retracer l’histoire de Varosha si elle immortalise la maison familiale dans ce récit. Une façon pour Ariana de sauver les souvenirs de sa famille avant que la ville et la maison abandonnée ne disparaissent pour toujours.



Ce récit captivant est celui d’une famille brisée au cœur d’un pays enlisé dans un conflit qui semble sans fin. Anaïs Llobet explore les thématiques de l’héritage familial, de l’exil, des conflits générationnels avec pour toile de fond une guerre opposant deux peuples. A travers les épreuves que traverse la famille d’Ariana, l’auteure illustre une page d’histoire tragique. Les grands-parents d’Ariana, Aridné la chypriote turque et Ioannis le chypriote grec, étaient pourtant l’image d’un rapprochement heureux et leur mariage la promesse d’un avenir plus heureux. Jusqu’à ce que tout vol en éclat, entraîné dans un conflit politique et religieux qui a fait de la ville où ils vivaient en endroit à fuir en abandonnant tout derrière soi.



Et ce sont les descendants d’Aridné et de Ioannis, l’un et l’autre disparus, ainsi que les témoins de cette terrible année 1974 qui doivent à présent vivre avec ces souvenirs et cet héritage. Grâce à l’enquête que mène la narratrice pour faire revivre les souvenirs de Varosha en réveillant les mémoires, le lecteur entre dans une histoire complexe, où les sentiments amoureux se jouent des origines mais où ils peuvent aussi amener à commettre le pire. Où l’Histoire transforme les destins.



Anaïs Llobet met en scène des personnages puissants qui restent dans la mémoire du lecteur. Aridné et sa force de caractère et sa petite-fille, Ariana, tellement entière sont, à plusieurs années de distance comme deux facettes d’une même pièce reliées par un fil familial dont la tragédie est le fondement.



Ce récit est passionnant, par l’aspect historique qu’il présente, par sa construction qui alterne les époques et les personnages, par son style extrêmement juste et sensible, par l’atmosphère qui se dégage de l’ensemble du roman et par cette immersion totale au cœur de Chypre.

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Au café de la ville perdue

Varosha est une "ville artificiellement plongée dans ce coma de rouille et de tristesse". Cette station balnéaire, jadis prisée des people et des touristes, avec ses plages de sable fin et ses beaux hôtels en bord de mer n'existe plus. Mais dans le cœur des ses habitants, elle est toujours là. Comment faire autrement? Elle est juste à côté, sous cloche, entourée de barbelés depuis l'invasion turque de 1974, qui a scindé l'île de Chypre en deux. Ses maisons sont vides et éventrées, ses hôtels abandonnés et la végétation envahit tout.

Et attention à quiconque veut y mettre un pied, car certains n'en sont jamais revenus...



C'est dans cette ville que jadis Ioannis et Aridné se sont aimés. Il est chypriote grec, elle est chypriote turque. Ensemble, ils ont essayé de voir au-delà de cette frontière qui les divise, au-delà des idées qui séparent leur communauté. Hélas, l'invasion de leur ville par l'armée turque leur sera fatale : Aridné s'enfuit avec un militaire turc et Ioannis monte dans un cargo et ne reviendra jamais, laissant leur fils Andréas à sa sœur Eleni.



C'est ce qu'apprend la narratrice, écrivaine installée ici pour quelque temps et ayant pour projet d'écrire sur Varosha, alors qu'elle est assise à la terrasse du Tis Khamenis Polis. C'est Giorgos, le meilleur ami de Ioannis, qui lui raconte cette histoire. Les proches du couple n'ont jamais digéré ce drame, tout comme ils n'ont jamais fait le deuil de Varosha. Alors, quand Andréas vend la maison familiale à des promoteurs qui ont pour projet de reconstruire cette ville en détruisant ce qu'il en reste, c'est le coup de grâce... Ariana, la fille d'Andreas et petite fille de Ioannis et Aridné, demande alors à la narratrice d'écrire sur Varosha et plus précisément sur leur maison familiale, afin que jamais elle ne disparaisse complètement.



A travers ce roman, on suit l'histoire familiale de Ioannis et Aridné, les secrets, les drames, les incompréhensions et les blessures, mais on suit également l'histoire de Varosha et l'histoire de cette île divisée.

C'est une histoire de rancœur, d'incompréhension, de non dits.

C'est une histoire de deuil aussi, le deuil d'une famille, le deuil d'une communauté, le deuil de Varosha.

C'est un très beau roman, empli de nostalgie et de mystère.

J'ai aimé découvrir Ioannis et Aridné à travers la voix et les souvenirs de leurs proches, comprendre et éprouver aussi la tristesse, la blessure de vivre à côté de cette ville fantôme, de l'apercevoir tous les jours agoniser sans pouvoir l'approcher... et toute cette rancoeur aussi pour le peuple adverse...

Le récit est fait de plusieurs temporalités, le narrateur change souvent, on se prend à aimer écouter les uns et les autres même si on se doute que tous arrangent un peu (beaucoup) la vérité...



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Au café de la ville perdue

Un bien beau roman, qui parle d'exil dans son propre pays, de guerre, de secret de famille qui passe de génération en génération.Chypre en est le décor.

Une jeune romancière vient à Chypre, elle veut mieux connaître l'étrange destin que subit Varosha, une station balnéaire devenue ville fantôme à la suite de l'invasion de la ville grecque par les Turcs en 1974.

Ariana, une serveuse du Café de la ville perdue va l'aider à reconstituer ce drame qui a touché sa famille aussi, et en même temps lui reviennent les souvenirs de ses grands-parents, lui ,chypriote grec, elle, chypriote turque, c'était dans les années 60.

Puis elle parle de son père Andreas, et découvre qu'il lui a caché un secret.

Le personnage principal de ce roman est Varosha, qui s'est retrouvée en quelques instants vidée de tous ses habitants, toutes les choses sont restées abandonnées dans cette ville close par des barbelés, et couronnée de miradors. Certains ont essayé de retourner chez eux, ils ne sont pas revenus...

L'histoire contemporaine de Chypre est infiniment émouvante et racontée avec délicatesse par A.Llobet.

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Au café de la ville perdue

TRAGEDIE GRECQUE



▶️2020, Chypre, Nicosie : une jeune française (la narratrice) cherche à écrire un roman sur la ville de Varosha, station balnéaire huppée de la côte orientale dans les années 60-70 et aujourd’hui sous cloche, défigurée par les barbelés et les Check-points depuis l’invasion de Chypre par l’armée turque en 1974.

▶️ "Au café de la ville perdue", elle rencontre Ariana, serveuse, dont le père, Andreas et surtout les grands-parents se sont rencontrés et ont vécu à Varosha ; elle entreprend alors de raconter la vie de la famille d’Ariana...

▶️1962,Varosha : Giorgos et Ioannis, chypriotes grecs, sont serveurs et garçons plagistes, amis inséparables depuis l’enfance quand arrive Aridné, chypriote turque, «la folle de la plage », qui croit en la paix et milite pour une nation unie alors que les tensions sont déjà très fortes entre les deux communautés...

▶️A la consternation de Giorgos et des familles respectives, Aridné et Ioannis bravent l’interdit et se marient, puis ont un enfant, Andreas...

▶️Au lendemain de la guerre de 74, Aridné s’enfuit avec un militaire turc et Ioannis embarque sur un cargo, abandonnant Andreas à la famille, pour ne jamais revenir...c’est en tout cas ce que dit la légende familiale et ce que raconte Giorgos...

▶️Un roman qui mêle à l'histoire personnelle des personnages la grande Histoire de Chypre - celle de la guerre de 74 et de la partition de l'île qui a séparé et détruit des familles arrachées à leurs terres.. Comme dans un puzzle, l'auteure rapproche l'intime de l'historique, alterne les époques, confronte les souvenirs , comme dans une tragédie grecque - le déracinement dont on ne se remet jamais, le ressentiment qui se transmet entre générations et l'amour qui déplace les lignes, force les démarcations... Et Varosha, personnage à part entière...

▶️Un procédé narratif complexe et très maîtrisé, une écriture déliée et descriptive, un récit comme une tragédie grecque et pourtant superbement romanesque - une réussite totale - coup de cœur !..

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Au café de la ville perdue

Dans le café d'Ariana, on rencontre avec plaisir Giorgos, Ionnis, Aridné, mais aussi Eleni et quelques autres qui ont vécu la tragédie d'une Chypre coupée en deux, île meurtrie par l'invasion turque en 1974. Chacun à sa manière y joue un rôle, entre amours et amitiés, relations fidèles et trahisons. Du passé vers un avenir incertain, le présent se déroule sous les yeux d'une journaliste qui tente de raconter des destins contrariés. On se promène dans le récit, on se perd parfois mais le texte reste fort, avec autant d'émotion que pour les deux précédents romans d'Anaïs Llobet, qui a, c'est certain désormais, un réel talent d'écriture.
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Au café de la ville perdue

Le mariage impossible



Pour son troisième roman, Anaïs Llobet s'est installée à Chypre. En suivant une famille au destin brisé, elle nous raconte le drame d'un pays toujours déchiré. Celui d'une impensable réconciliation.



Il fallait bien un jour qu'Anaïs Llobet s'arrête à Chypre. Car, comme dans ses deux premiers romans, Les mains lâchées et Des hommes couleur de ciel, elle a choisi de mêler son métier de journaliste à celui de romancière pour retranscrire la réalité, la mettre en perspective, lui donner chair en l'habillant de personnages qui racontent leur histoire.

Oui, cette île déchirée, que se disputent chypriotes turcs et grecs, était faite pour elle. Et son poste d’observation ne pouvait être mieux choisi, le Tis Khamenis Polis, le café de la Ville perdue. C'est là que Giorgos a rassemblé les souvenirs de Varosha, la ville devenue fantôme après l'invasion turque de 1974. Le vieil homme a accroché au mur la carte de la ville, «épinglant tout autour les photos d'anciens habitants, pour la plupart décédés. L'une d’elles était encadrée, avec une fleur séchée glissée entre le bois et la vitre: Eleni, dont le regard ne quittait jamais Andreas derrière le comptoir.»

Car Giorgos, même s'il ne faut pas croire toutes les histoires qu'il raconte, est le garant de la mémoire familiale et au-delà de cette ville vouée à accueillir les touristes du monde entier. Les hôtels poussaient alors comme des champignons et les plus grandes stars d'Europe et d'Hollywood s'y pressaient. On y a même tourné des films comme Exodus, avec Paul Newman.

«L'armée turque, en 1974, n'a pas mené une invasion, mais deux. La première, le 20 juillet, a été déclenchée cinq jours après un coup d'État perpétré contre le président Makarios, événement téléguidé depuis Athènes et qui, selon Ankara, menaçait la sécurité des Chypriotes turcs. Les troupes turques ont alors déferlé sur l'île avant de ralentir leur progression à la faveur d’un cessez-le-feu. Le 23 juillet, les bombes ont plu sur Varosha. (...) Le 14 août, les tanks turcs ont repris leur marche. Le lendemain, Varosha était abandonnée à l'ennemi. C'était une conquête précieuse, une otage ravissante. L'armée turque l'a enveloppée d’un manteau de ferraille et a placé son cœur sous cloche. Les mois suivants, beaucoup de réfugiés ont tenté de se faufiler dans Varosha pour récupérer les bijoux enterrés à la hâte dans le jardin, les albums photos oubliés sur les étagères. Aucun n'est revenu vivant.»

Anaïs Llobet a choisi un excellent système narratif pour nous permettre de comprendre les enjeux d'un conflit qui s'éternise. Elle alterne les chapitres qui se déroulent au moment de son enquête, de l’écriture du livre et ceux qui nous replongent dans les années 60, au moment où s'érigeait la station balnéaire, au moment où Ioannis, le fils de Giorgos choisissait pour épouse Aridné, une chypriote turque. Une union qui sera scellée malgré les mises en garde et les réticences des deux familles. Et en 1964, le couple emménage au 14, rue Ilios. Cette maison dont la journaliste a choisi de consigner l'histoire afin qu'elle ne disparaisse pas, maintenant qu'elle a été vendue, détruisant par la même occasion le rêve de l'habiter à nouveau une fois le conflit résolu.

En nous livrant la chronique de ces années difficiles, de 1964 à 1974, qui vont déboucher sur un conflit ouvert, Anaïs Llobet raconte d'abord celle du mariage impossible, de la promesse intenable de faire cohabiter chypriotes grecs et orthodoxes et chypriotes turcs et musulmans. À l'image d'une mer en furie qui sape une falaise, Giorgos ne va pas manquer une occasion de harceler Aridné jusqu'au drame, jusqu'à l'éclatement de ce couple symbolisant le pays. «Chypre ressassait sa douleur, refusait de panser ses plaies. Les check-points auraient dû faire office de points de suture mais ils ne suffisaient pas. Les deux faces de l’île continuaient à vivre comme si l'autre n'existait pas.»


Lien : https://collectiondelivres.w..
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Au café de la ville perdue

En mettant en exergue la belle phrase d'Italo Calvino tirée des Villes invisibles : "les ville comme les rêves sont faites de désirs et de peurs, même si le fil de leur discours est secret, leurs règles obscures leurs perspectives trompeuses, et toute chose en cache une autre".

Nous savons que l'auteure va nous parler d'une ville perdue, mais qu'est ce qu'une ville perdue ?

Nous allons découvrir une ville abandonnée, ceinturée de barbelés, qui est l'objet de convoitise politique mais il y a des souvenirs, des désirs, des espoirs dans les murs de ces maisons abandonnées. La narratrice est une écrivaine qui souhaite écrire un roman sur l'histoire des personnes qu'elle croise dans un café à Chypre. elle va alors nous raconter à travers plusieurs personnages touchants, énervants, troublants l'histoire de cette île et en particulier de ce qui s'est passé en 1974 et qui a conduit à la séparation de l'île en deux.

L'auteure nous entraîne dans un livre qui parle d'histoire avec un grand H mais aussi d'histoires plus intimes. c'est aussi une sorte d'enquête sur le passé de certains, sur leur façon d'avoir vécu l'Histoire et pas facile de faire des choix, des non choix. Ce n'est pas toujours facile de faire des choix en amour, en amitié.. De beaux portraits de personnages, qui tentent d'oublier, de continuer à espérer, de tenter de passer à autre choses mais le passé est toujours là, les secrets de famille, les souvenirs. Des personnages de plusieurs générations, que ce soient les anciens qui passent l'après midi à jouer aux cartes dans le café, que ce soient les jeunes qui se retrouvent sans distinction lors de soirées techno...

Un très beau texte et surtout une façon très romanesque de nous parler d'une histoire récente et encore d'actualité. Des choix de géopolitique qui entraînent des êtres dans des tragédies, dans des secrets de famille, dans des dénis. Je ne suis pas prête d'oublier Varosha, cette ville perdue, emprisonnée, entourée de barbelés, abandonnées.



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