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Critiques de André Comte-Sponville (281)
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Dictionnaire amoureux de Montaigne

Dictionnaire amoureux certes, d'admiration c'est évident, savant et érudit ça tombe sous le sens, mais dictionnaire exigeant aussi, dense et intense, où chaque entrée, bien choisie, riche et structurée, est l'occasion d'apprendre, de comprendre et de réfléchir, tout à la fois avec Montaigne et Comte-Sponville, c’est-à-dire au 16ème siècle et aujourd'hui. Un vrai plaisir, à lire et à relire, par sauts et gambades.
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La clé des champs et autres impromptus

J'avais vu A. Comte-Sponville présenter son livre à l'émission "La Grande Librairie", dont il est familier. Ce qui avait surtout attiré mon attention, c'était le dernier texte simplement intitulé "Maman". J'ai été étonné que l'auteur, peu porté aux confidences, évoque ainsi une figure majeure de son passé: une femme aimante mais instable - on aurait dit autrefois « hystérique » - alcoolique et dépressive, qui a fini par se suicider. Cette partie du livre est la plus fascinante, même si A. Comte-Sponville n'a gardé de son enfance qu'un petit nombre de souvenirs marquants. de toutes façons, même dans le cadre intime, il n'oublie jamais qu'il est philosophe et sa grille d'interprétation est conforme aux convictions argumentées qu'il a défendues dans d'autres ouvrages. Je retiens notamment cette phrase (p. 208): « Il convient d'apprendre à voir la vie comme elle est (donc de se désillusionner sans cesse), pour avoir une chance de l'aimer et même de la transformer »: ça peut sembler très pessimiste...



Cependant, "Maman" n'est qu'un des douze textes contenus dans le livre. Les autres sont très divers. On peut qualifier certains d'éloges de personnes remarquables, que l'auteur a connus et admirés. D'autres textes se concentrent sur des sujets médicaux, sur la mort, sur l'éthique. On lit notamment un plaidoyer en faveur de l'euthanasie en fin de vie (mais pas que), au nom de l'ultime liberté humaine. Par ailleurs, on y trouve un argumentaire dont l'auteur imagine qu'il pourrait le développer devant un mourant, athée comme lui-même. Ou encore une critique sur la politique sanitaire pendant la pandémie du COVID... Ce qu'écrit André Comte-Sponville est intelligent et mérite notre attention, même si on n'est pas tout à fait d'accord avec lui. Sa pensée est nette, et son écriture précise; je dirai seulement qu'il abuse un peu trop des parenthèses dans ses phrases.

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Dictionnaire amoureux de Montaigne

Voilà un livre qui mérite bien son nom : dictionnaire par sa forme et amoureux par le rapport qu’entretien son auteur , André Comte-Sponville avec son sujet ,Montaigne. En 126 entrées très conséquentes , se fait jour la connivence entre les deux philosophes dans les idées (en très grande partie) et dans la volonté d’être accessible à tous . Ce qui ne signifie pas facilité mais exigence et plaisir . André Comte-Sponville mène avec gourmandise son lecteur à la découverte d’une œuvre et d’un homme que ,personnellement ,j’aurais bien aimé fréquenter tant sa sagesse souriante me ravit.
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Le goût de vivre et cent autres propos

Quel pédagogue, quand même, ce philosophe ! J’ai adoré lire ses petits articles, à raison de deux ou trois par jour, pendant trois mois. C’était mon petit rendez-vous quotidien de philosophie, où les choses de la vie sont expliquées avec clarté, précision, sérieux et avec modestie.



Le comportement de l’être humain est décortiqué à l’aune de la morale, de la sagesse, de la philosophie ancienne et nouvelle, de la religion et de l’athéisme, de la société et de la politique.



L’auteur fait référence aux philosophes connus pour les confronter à sa propre analyse et à notre vie contemporaine.



J’ai vraiment adoré réfléchir sur moi-même et le monde qui m’entoure, et je vais m’empresser de noter les nombreux extraits que j’ai relevés, dans mon carnet de lecture.

Car tout est positif, tout aide à vivre. En lisant cet ouvrage, je me suis sentie revigorée. Rien de moins ! C’est ce que je souhaite à tous.

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Que le meilleur gagne !

"quel le meilleur gagne" tout est dis dans le titre et le meilleur l'a écrit.

Enfin un bouquin qui parle de sport, de vrai sport dans tout ce qu'il a d'inégal, d'injuste mais de vivant.

Pas cette parodie d'activité édulcorée où tout le monde a sa chance.

Et non tout le monde a la chance de participer mais pas celle de gagner.

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Le Bonheur, désespérément

Apprendre à ne plus craindre, ne plus espérer pour agir et aimer, non pas dans le sens de posséder, mais se réjouir de. Un philosophe qui fait du bien, dont la lecture nous guide vers plus d'acceptation de la vie, vers une sagesse universelle. L'auteur cite Platon, Spinoza, Schopenhauer, Chamfort et d'autres éclaircissant leur point de vue et afin d'exposer le sien qui découle d'exemples concrets. Facile à lire, très intéressant
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Le capitalisme est-il moral ? : Sur quelque..

Bon livre vulgarisateur de l’économie.



Comte-Sponville répond à la question « le capitalisme est-il moral? » par un schéma sociétal composé de 4 ordres: le techno-scientifique, le politico-juridique, le moral et l’ethique. Pour l’auteur, il est primordial de comprendre la spécificité de chacun de ces ordres régissant l’humanité, eux-mêmes définis et comparés grâce à l’aide bienvenue de Pascal, Spinoza, Alain, Freud, Kant, Hobbes et Rousseau…



Au reste une bonne démonstration logique, imagée par des exemples concrets, des contre-exemples, des définitions et redéfinitions mêlant philosophie, géopolitique et économie. De plus, on retrouve de belles citations, voire un ton humoristique par endroits. Dans un ouvrage d’économie!



Pourrais-je critiquer la conclusion un peu rapide et naïve sur la question de la responsabilité individuelle et de la solidarité. À vous de juger par votre lecture de cet ouvrage qui est une bonne base pour les débutants en éco, et une révision nécessaire pour les plus savants.
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C'est chose tendre que la vie : Entretiens ..

André Comte-Sponville est l'un des rares philosophes français qui est reconnu par le grand public, notamment parce qu'il passe souvent à la télévision; de plus, il écrit d'une manière accessible sur des sujets qui ne sont pas abscons. Ce succès tient aussi à sa réputation de "philosophe du bonheur" - une désignation qu'il récuse. Mais il est attaqué par certains critiques ou auteurs, qui lui reprochent vertement d'être un vecteur de bons sentiments, trop modéré dans ses prises de position et trop vulgarisateur. En fait, André Comte-Sponville se définit lui-même comme matérialiste, rationaliste et humaniste. Bon connaisseur de tous les philosophes classiques, il ne cherche pas particulièrement à élaborer de nouveaux concepts philosophiques. C'est d'ailleurs ce qui lui est reproché...

Dans le présent livre, il décrit son itinéraire personnel - sans toutefois se livrer à des confidences trop intimes. Bien entendu, il insiste plutôt sur le chemin intellectuel qu'il a suivi; c'est ainsi que j'ai appris (par exemple) qu'il a été militant du PCF pendant dix ans. Sollicité par François L'Yvonnet, il expose successivement ses points de vue sur ses philosophes préférés, le bonheur, la valeur des civilisations, la politique, l'éthique, l'art, etc…

Avec calme et fermeté, il prend clairement position sur tous ces sujets, au risque de faire hurler ses détracteurs idéologiquement plus marqués qui lui et beaucoup plus agressifs dans la critique de notre société. Pour ma part, j'ai beaucoup apprécié cette (longue) lecture. La plupart des chapitres sont assez facilement lisibles; seules certaines nuances philosophiques et quelques arguties un peu cérébrales m'ont (un peu) gêné.

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Le capitalisme est-il moral ? : Sur quelque..

La philosophie a quelque chose de fort pratique: on peut l'utiliser pour défendre à peu près n'importe quelle opinion. Il suffit de sélectionner ses sources. Tiens, par exemple, Aristote avait bien justifié l'esclavage!



Comte-Sponville en appelle à Kant, à Rousseau, et surtout à Pascal, pour défendre le capitalisme. Lequel n'en avait pas vraiment besoin, d'ailleurs: il me semble qu'il se porte plutôt bien.



Sa théorie repose habilement sur l'utilisation du mot "ordre", terme popularisé par Pascal pour exprimer le fait que le corps, la raison, et le cœur sont régis par des lois différentes. Comte-Sponville le transpose à sa guise, et décide que l'économie et la morale sont de deux "ordres" différents, que chacune est régie par ses propres lois, et que par conséquent l'économie ne peut être morale. Il nous affirme que l'économie, comme par exemple les maths ou la physique, est une science; il est vrai que si la pomme chute de l'arbre, la morale n'a rien à voir là-dedans.



Mais, à part la classique loi de l'offre et de la demande, quelles seraient ces fameuses "lois" incontournables de l'économie? L'auteur ne s'engage pas dans ce débat, dont on sait qu'il est controversé, les économistes se disputant beaucoup sur ces sujets. Il se borne à nous seriner que les êtres humains seraient "naturellement" habités par le désir de posséder, de s'enrichir. Il semble donc être passé à côté de nombre de travaux d'anthropologues et d'historiens du travail... Marshall Salins, Philippe Descola, David Graeber, ou encore, Dominique Méda. La prédominance de l'argent, de la propriété, on peut la dater du 17ème siècle. Les grecs et les romains méprisaient le travail; l'Eglise catholique prônait la pauvreté. C'est le développement du protestantisme qui a chamboulé le paysage: tout à coup, le fait de s'enrichir n'était plus négatif. Au contraire, cela marquait la reconnaissance par Dieu de la valeur d'un individu.



Compte-Sponville, disais-je, a soigneusement sélectionné ses sources. Il en appelle beaucoup au Rousseau du Contrat social, mais on ne trouvera aucune référence au Discours sur les inégalités. Rousseau, en avance sur l'anthropologie, y avançait déjà que la source des inégalités est dans le développement de la propriété privée. Et que celle-ci n'avait rien de naturel: nombre de sociétés dites "primitives" l'ignoraient totalement.



Et si la morale et le capitalisme n'ont vraiment rien à voir, peut-être Comte-Sponville pourrait-il nous montrer en quoi il favorise (ou pas) le développement de ces grandes vertus, dont il s'était fait le chantre? La justice, par exemple? Il ne peut ignorer l'emprise de l'économie sur la politique, que l'on voit tous les jours (*). Il a certainement lu Milton Friedman, connu pour avoir déclaré que trop de démocratie mettait l'entreprise en danger.



Si à la place du mot "ordre", il avait utilisé les mots de domaine, ou de système, sa théorie montrerait ses faiblesses. L'ordre, cela s'impose, cela fait indiscutable, incontournable: qui serait pour le désordre? Mais dans la réalité, tout est imbriqué... Comme le défend Edgar Morin dans sa Méthode, l'organisation influence le système, et réciproquement, dans une boucle continue. Depuis l'invention de l'agriculture, jusqu'à la révolution industrielle, puis à l'émergence du secteur tertiaire, l'histoire ne cesse de montrer que l'organisation de la production influe sur le système social.



Très logiquement, Comte-Sponville sépare l'économie, les sciences, et la politique, de l'éthique, où il confine les valeurs des individus. Même s'il admet du bout des lèvres que les frontières ne sont pas closes, on lit en filigrane dans son bouquin le récit habituel des adeptes de l'individualisme et du développement personnel: certes, la société marchande capitaliste n'est pas parfaite, mais c'est comme ça, c'est la moins pire de toutes, et ceux qui en souffrent peuvent toujours se réfugier dans leur sphère de valeurs privée: l'amour, la compassion, la politesse...



(*) la liste en serait infinie, du renversement du gouvernement Allende au Chili par les multinationales américaines, au développement de ce que l'on appelle les banlieues moches, en passant par l'affaire Orpea, la mainmise sur les groupes de presse par des milliardaires, les crédits d'impôts accordés aux mécènes qui leur permettent de valoriser leur collections d'art,....
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Le plaisir de penser

4 mois pour finir la lecture de ce livre.

C’est beaucoup.



Cet ouvrage, d’un grand philosophe français était plein de promesses et ce d’autant plus que le titre laissait présager beaucoup d’intérêt.

Force est de constater, que je n’ai pas trouvé ce que je pensais y trouver.



C’est un ouvrage, certes intéressant, mais plus pour des élèves de classe de terminale que pour moi.
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Le Bonheur, désespérément

La réputation de l'auteur n'est plus à faire, et celle de ses Maîtres non plus. Son chemin de vie, ses souffrances personnelles, ses échecs, ses doutes profonds sur les vertus et les vices de la nature humaine ajoutent un éclairage sur les temps modernes en imprègnant totalement sa philosophie sur la recherche constante et désespérée d'un certain bonheur.
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

J’avais acheté ce livre en brocante il y a quelques années mais toujours pas lu.

J’ai donc fini par le sortir de la bibliothèque et lu.

On a là un recueil de 60 textes, plus ou moins longs pour la liberté d’expression.

Certains textes ont été écrit spécialement pour ce livre, dont les bénéfices ont étés reversé à Charlie Hebdo., d’autres sont des textes repris de journaux ou de livres déjà parus.

Si quelques textes m’ont plus remués , d’autres m’ont un peu laissé de marbre.

Souvent, ceux qui m’auront le plus touchés, sont les textes les plus courts qui ont résonnés un peu plus fort en moi.
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Présentations de la philosophie

Présentation de la philosophie/André Comte Sponville

En préambule, l’auteur s’efforce de définir la philosophie. Pour lui personnellement en résumé, c’est une « réflexion sur les savoirs disponibles. Sont abordés ensuite avec simplicité et concision quelques grands thèmes de la philosophie : morale, politique, amour, mort, connaissance, liberté, Dieu, athéisme, art, temps, homme, sagesse.

Un opuscule très intéressant qui permet d’aborder une discipline réputée difficile. Et pourtant ! En lisant ce livre, vous allez apprendre à penser par vous-même, à vous poser des questions essentielles et à vivre dans le vrai. Référence est faite aux grands penseurs de tous les temps, de l’Antiquité à nos jours. Une bibliographie très complète ensuite est présentée avec un ordre de difficulté de lecture.

En résumé, un très bon ouvrage pour tous, des lycéens aux seniors qui se posent encore des questions. Et à aucun moment, l’auteur ne tente de nous endoctriner ou de nous asséner sa philosophie. A chacun de penser librement : et nombres d’outils lui sont ici offerts.

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La clé des champs et autres impromptus

11 essais pour dégriser la vie et 1 essai pour accepter la sienne.



Après l’avoir écouter exposer son dernier livre, André Comte-Sponville m’est apparu plus attachant qu’à son habitude, à savoir moins dirigiste et moins rude que ces dernières années. J’ai eu le sentiment d’avoir décelé plusieurs étapes et donc plusieurs attitudes depuis son premier grand livre « Petit traité des grandes vertus ».

Au début il était tout en retenue, je lisais ses livres comme ceux d’un philosophe accessible et contemporain. Puis durant quelques années, son ton péremptoire m’a détourné de lui. Et le voilà maintenant, à 70 ans, se révélant sous un jour plus fragile, plus humain. Le tout pourrait bien être en lien avec le fort impact qu’auront eu son enfance et son adolescence aux côtés d’une mère psychologique malade et ayant fait plusieurs tentatives de suicide.

Le 12ème essai parle de sa famille et de la fragilité de sa mère ; on comprend ainsi la portée qu’à pu avoir ce départ dans sa vie d’homme.

Les autres « impromptus » comme il les nomme, ne sont guère plus joyeux. Pour sa défense je dirais qu’il aura eu le mérite d’en tirer quelque chose de moins dramatique qu’il le présente au premier plan.

Les thèmes évoqués sont : l’euthanasie, la pandémie, Anne-Lyse dans son fauteuil roulant, Athos, Alfred Dreyfuss, des lettres à Blaise Pascal ou Marcel Conche ou encore mourrir sans Dieu.

Ça reste du Comte-Sponville avec tout ce que cela sous-entend de philosophie rationaliste et humaniste.
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La clé des champs et autres impromptus

Tout d'abord un grand merci au éditions PUF et à Babelio ! Dans le cadre de l'opération "un livre une critique", j'ai eu la chance d'obtenir ce livre qui m'a fait découvrir l'écriture d'André Comte Sponville.



Si André COMTE-SPONVILLE commence son recueil avec un sujet de société fondamental - et dont on retrouvera encore la trace dans plusieurs autres de ses impromptus tellement ce sujet lui tient à coeur - qu'il appelle si poétiquement "le clé des champs" (ou l'euthanasie pour les plus terre à terre), cet ouvrage singulier par sa diversité entend traiter d'une multitude de sujets ! Comme autant de conversations spontanées on saute donc d'un sujet à l'autre, sans plus de transitions.



Les Trois Mousquetaires, le covid 19, la fin de vie, mais aussi sa mère, ses amis et ses confrères... Voilà un mélange d'articles pour le moins hétéroclites traités par André COMTE-SPONVILLE dans une volonté d'être léger dans la forme (parfois cette recherche de naturel donnant son effet inverse) même si costaud sur le fond.



Toujours portés par un point de vue philosophique si on met à part le dernier article qui se lit plus comme une longue confidence, donnant son unité au tout, ces billets sont autant de réflexions personnelles ou de mises en avant de collègues estimables voire de maîtres à penser ; et autant d'invitations à questionner ce qui nous fonde, ce qui nous entoure , ce qui nous fait exister au quotidien.



Hétéroclites donc par la diversité des thèmes choisis, mais aussi dans la complexité des écrits ! Ceux portés sur la philosophie sont portés par un ton professoral et parfois plein d'emphase, mais dès qu'il dépasse le champs professionnel de ses pensées, son discours gagne en fluidité et on apprécie d'autant sa vivacité d'esprit. La palme de ces intéressants et plaisants impromptus revient à l'éloquente et touchante chronique sur sa mère, qui laisse entrevoir des pans intimes et sensibles de sa vie. Entre confession étonnante et hommage posthume émouvant, ce dernier article clôt en beauté ce recueil.



Arrivée à la fin de cette lecture, me voilà l'envie de lire Les Trois Mousquetaires (il serait bien temps !!), et d'approfondir certaines connaissances en philosophie ou certains sujets de ces impromptus... lecture globalement réussie n'est-ce pas ?



Un tout inégal mais qui malgré tout, par la qualité de certains articles, vaut la lecture !






Lien : https://auxpetitespepites.bl..
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Le Sexe ni la mort

André Comte-Sponville aborde dans ce livre un sujet que certains ont déjà entendu lors de ses conférences : l'amour. Et il est brillant, clair, convaincant. Les trois formes d'amour selon les Grecs, les références à Platon, Aristote, Spinoza, Jankelevitch, tout cela est passionnant. Tout comme le lien à la morale, un sujet qu'il connaît bien.

Mais je suis moins emballée par sa lecture du sexe. Il était méritoire de parler de la question de la sexualité en philosophie, mais je n'ai pas été convaincue.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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La clé des champs et autres impromptus

Ce livre réunit une douzaine de textes sur des sujets divers et variés . Chacun d'eux est en réalité une "commande' si l 'on excepté le dernier, Maman, dans lequel il raconte sa difficile jeunesse entre une mère aimante mais toujours malheureuse et un père injuste, sévère cruel même et qu'il déteste. Qu'il s'agisse d'un livre à préfacer, d'une interview ou lorsqu'on lui demande son avis lors d'une émission télévisée l'auteur nous livre son analyse et ses réflexions en profondeur, avec intelligence et honnêteté.



Il faut bien dire que , lire ou écouter André Comte-Sponville n'est jamais une perte de temps.





Si j'ai mis un bémol à ma note c'est que les sujets traités sont plutôt "sombres" " le pessimisme, le covid, la mort, le handicap, etc et peuvent parfois décourager certains lecteurs
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La clé des champs et autres impromptus

A l'exception du dernier texte, beaucoup plus intime car concernant le suicide de sa mère, tous les textes réunis dans ce recueil sont des préfaces, postfaces ou faisant partie d'ouvrages collectifs.

 Les thèmes ont plutôt une tonalité sombre : "le pessimisme, le tragique, la mort des enfants, le handicap, l'agonie, le bagne, le suicide, l’euthanasie" , mais , ne fuyez pas car l’auteur , par sa rigueur de raisonnement, sa clarté dans l'expression, réussit le pari de nous convaincre d'accepter ce qui participe forcément de notre existence avec  une certaine forme de joie.

Convoquant ses auteurs de référence, Spinoza et Montaigne en particulier, André Comte-Sponville avance pied à pied ses arguments , pleins de bon sens et de justesse . Il est l'un des rares penseurs à être aussi clair à l'oral dans ses interviews, qu'à l'écrit. Une lecture lumineuse.





PUF 2023. Merci à l'éditeur et à Babelio pour cette lecture enrichissante.
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La clé des champs et autres impromptus

C'est avec une juste émotion que je veux évoquer cette lecture qui nous introduit avec une juste lucidité dans des thèmes aussi actuels que l'euthanasie, l'handicap, la perte d'un enfant ou bien des hommages à certains auteurs et philosophes .

L'engagement très fort de l'auteur pour l'euthanasie, est un texte qui a le mérite de décortiquer le problème sous plusieurs angles, laissant à chacun le choix de sa propre délibération. La lettre à Pascal m'a redonné envie de redécouvrir cet auteur qui a bien sûr croisé notre route à un moment donné. Découvrir Marcel Conche, Anne-Lyse Chabert ou Jean Salem sont de belles rencontres qui parcourent la vie de l'auteur avec tendresse et mélancolie.

Athos, mourir sans Dieu, Alfred Dreyfus et l'hommage à sa mère nous plonge dans son univers privé, intime toujours relié à une certaine philosophie vivifiante qui ôte nos illusions tout en nous donnant une certaine joie lucide et consolatrice.

Mais le texte qui m'a totalement submergé, c'est celui s'intitulant "en lisant un pédiatre", cette longue lettre semblant s'adresser à mon vécu de l'autre côté de la barrière, je ne peux que vous remercier Mr André Comte-Sponville pour la délicatesse et la vérité tangible de vos mots. Comment font-ils? Ils continuent à y croire malgré toutes sorte de désillusions seule la gratitude au sens ou l'entendait Jankélévitch peut nous apporter une "ode à la vie".

Ce recueil est un excellent remède à la mélancolie grâce à un style si agréable à lire, des thèmes aussi divers qu'intéressants, et des questionnements qui nous invitent à réfléchir avec lucidité et bienveillance.

Je remercie bien entendu Babélio et le gentil mot des éditions PUF pour cet ouvrage reçu dans le cadre d'une masse critique.
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

60 auteurs plus ou moins connus, plus ou moins journalistes, plus ou moins écrivains, plus ou moins "anciens", plus ou moins philosophes... chacun s'exprime sur la liberté d'expression. Chacun s'exprime sur les conséquences des attentats. Certains le font avec humour ; d'autres avec poésie. BHL rencontre F. Lenoir. R. Puértolas joue la carte de l'humour alors que K. Pancol met au goût du jour R. Denos. La tendresse cohabite avec les réflexions politiques ou philosophiques. Voltaire croise J.L Fournier ainsi que V. Hugo, M. Chattam ou T. de Rosnay.

Lecture enrichissante et divertissante
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